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Un manifestant brandit un fumigène près d'une barricade en feu lors d'une manifestation du mouvement « Bloquons tout », dans le sud-est de Paris, le 10 septembre 2025. (Photo by Alain JOCARD / AFP)Politique
Mobilisation chaotiqueMouvement du 10 septembre : plus de 75 interpellations à Paris et en Île-de-France

La journée de mobilisation « Bloquons tout » a débuté dans une atmosphère tendue dans la capitale. Blocages du périphérique, heurts entre forces de l’ordre et manifestants, dépôts de bus paralysés et lycées filtrés par des élèves : dès l’aube, l’agglomération parisienne a été secouée par une série d’actions coordonnées. La préfecture de police a annoncé avoir procédé à 75 interpellations en seulement quelques heures, tandis que 6 000 policiers et gendarmes ont été déployés pour contenir la contestation.

Emmanuel Macron et François Bayrou lors d'une réunion à l'Elysée.Politique
Quinquennat embourbé« Emmanuel Macron est carbonisé » : après l'échec du vote de confiance au gouvernement, le président au pied du mur

Le troisième Premier ministre en un an vient de tomber, laissant Emmanuel Macron seul en première ligne. Après l’échec cuisant de François Bayrou à obtenir la confiance de l’Assemblée nationale, le chef de l’État doit une nouvelle fois trouver en urgence un successeur capable de tenir face à une opposition résolue. À l’Élysée, on promet un nom « dans les tout prochains jours ». Mais dans un climat de crise politique durable, l’exécutif se heurte à une équation quasi insoluble.

Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, pose lors d'une séance photo à Paris le 28 août 2025. (Photo Alain JOCARD / AFP)Politique
Décision complexeÀ Matignon, Macron songe à Xavier Bertrand pour incarner un profil anti-RN et compatible avec la gauche

Après la chute de François Bayrou, Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre. Dans un climat de tension politique et financière, le chef de l’État explore plusieurs pistes. Parmi elles, celle d’un Xavier Bertrand en chef de gouvernement refait surface. Un scénario déjà envisagé l’an dernier, mais écarté sous la pression du Rassemblement national, et qui pourrait aujourd’hui revenir au centre du jeu.

Jean-Luc Mélenchon (à droite), chef du parti de gauche La France Insoumise (LFI), s'entretient avec Olivier Faure, membre du Parti socialiste, lors d'une conférence de presse à Paris, le 19 mai 2022, pour présenter le programme de la coalition de gauche Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) en vue des élections législatives françaises de 2022. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)Politique
Déséquilibré de la terreurLFI / PS : et si la peur était en train de changer de camp ?

A la faveur de la chute du gouvernement Bayrou, les Socialistes, par la voix de Boris Vallaud, se sont présentés comme les successeurs naturels du Béarnais à Matignon, réclamant au président Macron le droit de gouverner. Un choix aux antipodes de celui de la France Insoumise qui continue à réclamer la démission du chef de l'Etat. Devant de telles divisions, le Front Populaire paraît plus divisé que jamais et la guerre des gauches semble poindre. Décryptage.

avec Gabriel RobinetPhilippe Moreau-Chevrolet
Le mouvement du 10 septembre est parti des réseaux sociaux.Politique
RécupérationJulien Marissiaux, figure contestataire à l’origine du mot d’ordre « Bloquons tout »

À l’approche de la mobilisation du 10 septembre, un nom revient avec insistance : celui de Julien Marissiaux. Entrepreneur du Nord et militant antisystème, il est à l’origine du canal Telegram « Les Essentiels France » et du slogan « Bloquons tout », désormais repris par une partie de la gauche française. Portrait d’un homme qui revendique une indépendance politique, mais dont le mouvement semble déjà lui échapper.

Édouard Philippe (à droite), alors nouvellement Premier Ministre, participe à la matinale de France Inter, avec Patrick Cohen (2e à gauche), journaliste de la station de radio France Inter et le journaliste français Thomas Legrand (2e à droite) à la Maison de la Radio à Paris le 18 mai 2017. (Photo de GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)Politique
Scandale médiatique“FranceInterGate” : les trois angles morts de Thomas Legrand, Patrick Cohen et des défenseurs acharnés du service public de l’audiovisuel

Que Thomas Legrand et Patrick Cohen aient des convictions et qu’ils puissent les exprimer à l’antenne est leur droit le plus strict. Qu’ils soient incapables d’entendre l’exaspération de millions de Français face au grand piratage idéologique du service public est un déni de démocratie d’autant plus profond qu’il repose sur le mépris de tous ceux qui, ayant des opinions différentes, s’en trouveraient nécessairement dans l’erreur ou dans le vice politique.

avec Paul-François Paoli