Cette première semaine d’avril, juste avant les vacances parlementaires, est l’une des plus chargées depuis longtemps. Deux textes politiquement sensibles, avec plusieurs centaines (voire milliers) d’amendements, sur la simplification et sur l’audiovisuel public, se disputent les séances. Deux autres textes, concernant les élections municipales, leur ont grillé la priorité.

Friedrich Merz, le futur chancelier allemand, vient de présenter la feuille de route de la prochaine coalition. Il promet notamment un “nouveau cap dans la politique migratoire” et un renforcement de la compétitivité.

La "simplification administrative" est un serpent de mer politique et médiatique : chaque gouvernement semble vouloir en faire sa priorité sans que les Français ne puissent en mesurer les effets.

À peine six semaines après sa victoire aux élections législatives, l’alliance CDU/CSU subit une chute historique dans les sondages et fait face à une fronde interne. En cause : les concessions faites par Friedrich Merz aux partis de gauche dans le cadre des négociations pour former un gouvernement, qui provoquent la colère d'une base électorale en quête de rupture.

Alors que nous fêtons le vingt-cinquième anniversaire de la loi sur la parité, le Parlement a entériné cette semaine une nouvelle règle étendant ce principe de féminisation des exécutifs aux élections municipales dans les communes de moins de 1.000 habitants. D’aucuns jugent la mesure difficilement applicables vu qu’il est parfois compliqué de former des listes municipales dans les plus petites communes françaises. Pour en parler, Christophe Boutin.

Emmanuel Macron s’est rendu en Egypte à l’invitation de son homologue Abdel Fattah al-Sissi. L’occasion de renforcer encore les liens économiques profonds entre nos deux pays mais aussi d’aborder la question du conflit israélo-palestinien. Que dire de la politique arabe d’Emmanuel Macron en 2025 ? Pour en parler, Michael Shurkin et Pierre-Charles d’Herbès.

Face à la tempête protectionniste déclenchée par Donald Trump, la réindustrialisation est devenue le mantra d’un monde inquiet de sa dépendance. Mais entre promesses électorales et réalités économiques, le retour des usines ne suffira pas à restaurer la souveraineté des grandes puissances occidentales, si la dette publique continue de gonfler. En France comme ailleurs, il est plus urgent de repenser le modèle de dépense que de rêver à un âge d’or industriel perdu.

Entre les "nationalistes" du camp trumpiste et les seigneurs de la Silicon Valley, mais aussi de la finance, la guerre est déclarée. Elle avait commencé par quelques escarmouches opposant Elon Musk à Steve Bannon au sujet des visas H-1B et prend une tournure plus dure à la défaveur de la politique tarifaire. Revue d'effectifs.

Alors que l’échiquier politique allemand vacille, Friedrich Merz voit sa chancellerie menacée. Entre alliances impossibles, résurgence de l’AfD et manœuvres parlementaires controversées, la CDU/CSU s’enlise. Richard J. Schenk, chercheur au MCC Bruxelles, décrypte une situation explosive aux conséquences nationales et européennes.

Dans un contexte international instable, entre menaces militaires, tensions commerciales et chaos boursier, Frédéric Encel avance à contre-courant : non, la guerre mondiale n’aura pas lieu. Son dernier ouvrage défend une thèse audacieuse, fondée sur l’affaiblissement des capacités militaires, la dissuasion nucléaire, la mondialisation économique… et le refus des peuples d’envoyer leurs enfants mourir.

Dimanche 6 avril, Gabriel Attal donnait un grand meeting visant à relancer Renaissance en vue de l’élection présidentielle de 2027. Nostalgique de l’ancien « nouveau monde », le secrétaire général Attal a voulu s’inscrire dans un face à face savamment calculé avec Marine Le Pen. Dans un monde qui s’effondre, peut-on encore maintenir l’illusion de la continuité avec les structures et les idées d’autrefois ? Pour en parler, Luc Gras.

Il est assez rare que trois partis politiques manifestent le même jour. A fortiori quand ils représentent ensemble les « trois blocs » électoraux irréconciliables qui divisent la France et la rendent de plus en plus ingouvernable. Sorte de prolégomènes à la future élection présidentielle, cette journée n’aura finalement suscité que peu d’intérêt populaire tout en dévoilant quelques indices sur les stratégies des différents camps.

Revers de Donald Trump, inéligibilité de Marine Le Pen, crise franco-algérienne... Après l'épisode raté de la dissolution, Emmanuel Macron semble retrouver un véritable essor.

C’est ce que montre une enquête YouGov réalisée pour The Economist.

Le président Trump nous rend un grand service : il éclaire le visage de l’« ami américain » et souligne la cruauté de la guerre économique.

La rapidité avec laquelle Donald Trump a bouleversé les relations transatlantiques, affaibli l'OTAN et pris ses distances avec l'Ukraine a déconcerté les droites nationales européennes. Le soutien de Donald Trump apporté à Marine Le Pen depuis sa condamnation perturbe la stratégie de défense du Rassemblement national.

La France insoumise et les Écologistes ont appelé à un rassemblement dimanche, place de la République à Paris, contre l'extrême droite. Cette manifestation se tiendra le même jour que le meeting de soutien à Marine Le Pen, organisé dimanche à 15 heures, place Vauban à Paris, après sa condamnation à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire pour détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens du FN.

Depuis le prononcé du jugement à son encontre, Marine Le Pen et les siens ont adopté une stratégie agressive. Une stratégie qui a d’ailleurs porté ses fruits puisque la Cour d’appel de Paris a décidé d’accélérer la procédure afin de rendre son verdict « à l’été 2026 ». Après avoir soufflé le chaud, le Rassemblement National doit-il désormais souffler le froid ? Pour en parler, Christophe Boutin et Frédéric Mas.

Entre pantouflage à grande échelle, nominations douteuses et promotion des incompétents, l’ère Macron s’achève dans un bal de privilèges et de recyclages politiques qui révèle, sous le vernis républicain, une monarchie de copinage. Le règne des petits arrangements entre amis continue, au mépris de la décence et de la démocratie.

La classe dirigeante allemande semble avoir atteint un point où elle ne juge même plus nécessaire de préserver l’apparence d’une réactivité démocratique.