Google et Yahoo, internet

<h3 class="s2">Atlantico : Pour beaucoup, le Parti Socialiste est voué à disparaître. Est-ce le cas selon vous (Il a encore des milliers d&#39;élus locaux contrairement au FN.) ? Sa situation fait-elle échos à d&#39;autres dans le passé ?&nbsp;</h3>Gilles Richard : &nbsp;La question renvoie directement au sort actuel du PS ! Eh bien, précisément, ce parti, alors nommé SFIO, a déjà subi une très lourde défaite électorale lors de la présidentielle de 1969, son candidat G. Defferre réalisant même un score inférieur à celui de B. Hamon en avril dernier. Pourtant, deux ans plus tard, les socialistes renaissaient de leurs cendres sous la conduite de F. Mitterrand et aux législatives de 1973, obtenaient presque autant de voix que les communistes. C&#39;est sans doute l&#39;exemple le plus spectaculaire de mort-et-résurrection, si je peux dire, d&#39;un parti politique dans le dernier demi-siècle.<h3 class="s2">Quels ont été les pires défaites électorales dont un parti politique se soit remis sous la Cinquième République ? A-t-on des exemples concrets de partis politiques qui se sont remis d&#39;un grosse défaite (et que l&#39;on disait foutu) ?</h3><div>Oui, il y a l&#39;exemple &ndash; aujourd&#39;hui oublié &ndash; du CNIP (Centre national des indépendants et paysans), le grand parti de droite sous la IVe République, mené par Antoine Pinay et René Coty, fort d&#39;autant d&#39;électeurs que le PCF avant le 13 mai 1958. Il s&#39;est littéralement effondré aux législatives de 1962, au point de ne même plus pouvoir former un groupe parlementaire alors qu&#39;il avait plus de 120 députés avant la dissolution de l&#39;Assemblée en octobre 1962. Jusqu&#39;en 1979, il conserva un groupe au Sénat grâce à ses élus locaux, mais sans jamais pouvoir renaître au Palais-Bourbon. La cause ? Ses dirigeants, majoritairement des jusqu&#39;au-boutistes de l&#39;Algérie française, furent tout simplement abandonnés par leurs électeurs qui se rallièrent à Ch. de Gaulle et votèrent en masse pour les candidats de l&#39;UNR (Union pour la nouvelle République), le parti gaulliste, devenu en 1962 premier parti de France. Ce sont donc les électeurs qui, sur la longue durée, font ou défont les grands rapports de force.N&#39;allons pas pour autant en déduire que disparaître au Parlement entraîne nécessairement la mort définitive d&#39;un parti. Le PCF lui aussi perdit, faute d&#39;alliances au second tour, son groupe parlementaire au Palais-Bourbon en 1958 mais demeura très influent et retrouva un groupe dès 1962. Le cas le plus surprenant est sans doute celui des radicaux. Principale force de la IIIe République, affaiblis après la Libération, privés de leur groupe parlementaire en 1958, ils survivent toujours en ce début du XXIe siècle, bien que coupés en deux depuis 1972, entre radicaux &laquo; de gauche &raquo; alliés au PS et radicaux &laquo; valoisiens &raquo; intégrés dans l&#39;UDI.</div><h3 class="s2">A contrario, a-t-on des exemples de partis qui ont disparus suite à une défaite ? Et qu&#39;est ce qui a causé leur &quot;mort&quot;? &nbsp;Est-ce qu&#39;il suffit de mourir au Parlement ou y-a-t-il autre chose ?&nbsp;</h3>L&#39;exemple des radicaux tend à montrer que les partis en tant qu&#39;organisations ne meurent jamais complètement. Mais il en va bien sûr autrement de leur capacité à convaincre les électeurs et à exercer le pouvoir au plus haut niveau : ni les radicaux, ni les communistes, ni les indépendants et paysans, réduits au rôle de forces d&#39;appoint, n&#39;ont aujourd&#39;hui de poids dans les grandes décisions politiques. La question qui se pose pour le PS n&#39;est donc pas de savoir s&#39;il existera encore &ndash; c&#39;est évident &ndash; mais s&#39;il sera encore un grand parti. De ce point de vue, la situation actuelle est bien différente de celle de 1969. Il y a près de 50 ans, la SFIO s&#39;était vidée de ses forces vives au profit de formations dissidentes (&laquo; clubs &raquo; et PSU) qui aspiraient à refonder un parti ancré à gauche faisant contre-poids au puissant PCF. F. Mitterrand fut promu premier secrétaire dans ce but. On restait dans la tradition socialiste, c&#39;est-à-dire de gauche. Aujourd&#39;hui, les forces vives qui abandonnent le navire, rejoignent une grande famille politique, hégémonique depuis quatre décennies : les néolibéraux et leur toute nouvelle figure de proue, le président élu le 7 mai. C&#39;est donc tout l&#39;équilibre politique séculaire qui achève de s&#39;effondrer. Au profit de la droite néolibérale.

Comment meurent les partis

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<h3 class="s2">Atlantico : Vous avez publié cette semaine une tribune dans Le Monde dans laquelle vous revendiquez un droit de retrait suite aux résultats de la primaire socialiste. Signée par plusieurs autres députés socialistes, vous soulignez l&#39;incohérence qu&#39;il y aurait pour ceux qui ont soutenu l&#39;action du gouvernement de défendre un programme &quot;conçu comme [une] antithèse&quot;. Est-ce que cette victoire de Benoît Hamon n&#39;était pas un risque d&#39;entrée de jeu ? En quoi votre démarche, au-delà de son fondement, remet-elle en cause le principe même d&#39;une primaire ?</h3>Christophe Caresche :&nbsp;Nous ne mettons pas en cause le principe de la primaire et encore moins son résultat. Mais il faut bien constater que celle-ci a été organisée dans des conditions très différentes de 2011. En 2011, le Parti socialiste avait imposé un cadre politique aux candidats en leur demandant de respecter le projet qu&rsquo;il avait élaboré. Le Parti, miné par ses divisions internes, a été incapable de faire de même durant cette primaire, ni sur l&rsquo;évaluation du bilan, ni sur les propositions. Cette absence de cadre collectif a abouti à une critique virulente de l&rsquo;action gouvernementale, alors que tous y avaient pris part, et à la formulation de propositions qui n&rsquo;avaient jamais été discutées dans le Parti&nbsp;! A ma connaissance, le Parti socialiste n&rsquo;a jamais organisé de réflexion sur le revenu universel d&rsquo;existence ou sur le &quot;49.3 citoyen&quot;. Ces mesures font parties aujourd&rsquo;hui des propositions phare de son candidat&nbsp;! En l&rsquo;absence de &quot;programme commun&quot;, la primaire s&rsquo;est donc centrée sur un choix d&rsquo;orientation politique et même idéologique qui appartenait au Parti. Ce choix a été tranché par des électeurs qui, pour beaucoup, combattent le Parti socialiste et veulent sa disparition. Sauf à adopter un électoralisme opportuniste, nous ne pouvons pas l&rsquo;accepter. Nous ne pouvons pas renier l&rsquo;action que nous avons menée, même si elle peut être critiquée, ni notre identité de parti réformiste.<h3 class="s2">Gilles Savary, signataire de la tribune, a d&#39;ailleurs déclaré &quot;en trois jours, on a changé de parti sans que jamais nos militants n&rsquo;aient été consultés. On ne se retrouve pas dans le 49.3 citoyen de Hamon, qui fait droit à l&rsquo;émotion populaire&quot;... Qu&#39;en pensez-vous ?</h3>Dans les faits, c&rsquo;est effectivement à un tournant politique et stratégique que nous assistons. Le programme de Benoît Hamon est en rupture sur de très nombreux points avec ce qu&rsquo;a porté le Parti socialiste jusqu&rsquo;ici, sur la conception du travail, sur le rôle des entreprises, sur le sérieux budgétaire, etc. Certains s&rsquo;en réjouissent car ils y voient la possibilité de se délester d&rsquo;un bilan devenu encombrant et de renouer avec une partie de la gauche. Certes, mais cette orientation entérine une forme de dérive protestataire et &quot;mouvementiste&quot; qui interdira au Parti socialiste d&rsquo;accéder pour longtemps au pouvoir. C&rsquo;est ce débat qui est posé à la social-démocratie en France mais aussi en Angleterre avec Jeremy Corbyn ou en Espagne avec Podemos dont Benoît Hamon dit s&rsquo;inspirer. Le projet de fédérer les gauches contestatrices et anti-capitalistes sur une base économique ou écologique se fera au prix de l&rsquo;abandon de notre capacité à exercer la responsabilité du pouvoir.&nbsp;<h3 class="s2">Aujourd&#39;hui, Benoît Hamon se rend à la cérémonie d&#39;investiture du PS où sa candidature sera entérinée. L&#39;ancien ministre de l&#39;Education nationale vous a-t-il contacté depuis la publication de votre tribune ? A quelles réactions avez-vous fait face en interne ? Et de la part des militants socialistes ?</h3>Benoît Hamon viendra devant le groupe socialiste de l&rsquo;Assemblée nationale mardi prochain. Nous aurons donc la possibilité de discuter avec lui. D&rsquo;ici là, nous serons très attentifs à son discours d&rsquo;investiture dimanche. Je reçois autant de réactions pour me féliciter de la publication de notre tribune que de protestations. J&rsquo;en déduis que les militants socialistes sont partagés en deux&nbsp;! Beaucoup sont amers, car ils ne comprennent pas que ceux qui ont contesté violemment l&rsquo;action gouvernementale durant ces dernières années - et ont pris part à l&rsquo;échec - se retrouvent en situation de nous représenter. Soit ils partiront, soit ils ne participeront pas à la campagne.&nbsp;<h3 class="s2">Benoît Hamon a fait plusieurs gestes d&#39;ouverture à l&#39;attention de Jean-Luc Mélenchon et des écologistes. Avez-vous le sentiment qu&#39;il devrait en faire autant avec le pôle réformateur du Parti socialiste ? Qu&#39;est-ce que cela traduit pour vous ?</h3>Sans surprise, Benoît Hamon se tourne vers les écologistes et Jean-Luc Mélenchon. Il l&rsquo;avait annoncé et c&rsquo;est cohérent avec sa stratégie. Mais il est aussi le candidat du Parti socialiste, c&rsquo;est-à-dire d&rsquo;un parti pluraliste et de gouvernement qui exerce encore la responsabilité du pouvoir et qui a été fortement combattu par ceux vers qui Benoît Hamon se tourne. L&rsquo;exercice n&rsquo;est pas facile&nbsp;! Mais je pense que Benoît Hamon aurait tort de s&rsquo;enfermer dans un dialogue exclusif avec la &quot;gauche radicale&quot; sous peine de perdre la crédibilité indispensable à un candidat à l&rsquo;élection présidentielle. Benoît Hamon doit impérativement donner plus de consistance à son projet qui reste imprécis et flou quant à sa mise en œuvre. Ce qui a fait son succès, une certaine capacité à ré-enchanter la gauche, peut se retourner contre lui si ses propositions apparaissent comme purement virtuelles. A cet impératif de sérieux s&rsquo;ajoute la nécessité de rassembler son camp en commençant par le Parti socialiste.<h3 class="s2">Vous avez déclaré dans Le Télégramme cette semaine qu&#39;il existait aujourd&#39;hui une tentation Macron chez les députés réformateurs. Qu&#39;est-ce qui pourrait leur faire franchir le pas ? Qu&#39;en est-il de vous ?</h3>Pour la première fois, depuis longtemps, existe dans notre pays la possibilité de l&rsquo;émergence d&rsquo;une force centrale. La radicalisation de la droite comme de la gauche avec les désignations de François Fillon et de Benoît Hamon ouvre cette perspective. Il y a donc place pour une force centrale, réformatrice, européenne et j&rsquo;ajouterai, même si c&rsquo;est parfois perçu négativement, modérée. A l&rsquo;évidence Emmanuel Macron peut l&rsquo;incarner et beaucoup sont tentés de le rejoindre au PS après le renoncement de François Hollande et l&rsquo;élimination de Manuel Valls. Mais n&rsquo;oublions pas que la menace de l&rsquo;élection du Front national surplombe ces prochaines élections. L&rsquo;effondrement de la candidature de François Fillon est très préoccupant de ce point de vue, et il se pourrait que le choix se résume, dès le premier tour, à la question de savoir quel sera le meilleur candidat pour battre Marine Le Pen. Les semaines qui viennent seront décisives. Pour ce qui me concerne, je parrainerai un candidat comme la loi m&rsquo;en donne la faculté, mais mon choix n&rsquo;est pas arrêté.<h3 class="s2">Vous affirmez d&#39;ailleurs que Benoît Hamon n&#39;a pas besoin de devenir social réformiste, mais qu&#39;il doit avoir un programme plus crédible, notamment sur les mesures économiques et assumer en partie l&#39;action économique de François Hollande. Qu&#39;est-ce qui a pu manquer, selon vous, à cette action, au regard du taux de chômage supérieur à 10% que connaît le pays ? Crédibiliser son programme, cela reviendrait-il à revenir sur sa disposition phare, le revenu universel ?</h3>Ce n&rsquo;est pas parce que nous avons trahi nos engagements que nous avons connu des difficultés, mais parce qu&#39;une partie de la majorité n&rsquo;a pas assumé la politique menée. Ce que nous reprochent les Français, ce n&rsquo;est pas seulement l&rsquo;insuffisance des résultats, c&rsquo;est aussi nos divisions et notre incapacité à gouverner de manière ordonnée et efficace. Je ne crois pas que l&rsquo;orientation économique et sociale de ce quinquennat soit condamnée par les Français. Sinon comment expliquer le succès d&rsquo;Emmanuel Macron&nbsp;? Ce serait une erreur de croire qu&rsquo;une candidature socialiste pourrait prospérer sur le reniement de ce que nous avons accompli.&nbsp;

parti socialiste clientélisme

Interview politique de Christophe Caresche

Entretien politique

Christophe Caresche : “Beaucoup d’électeurs de la primaire de gauche voulaient en réalité la disparition du Parti socialiste.”

Le parti socialiste va-t-il se remettre de cette présidentielle ? Manuel Valls a publié une tribune acerbe contre le candidat du PS, Benoît Hamon, et répondre à ceux qui l&#39;accusent de trahison, en refusant de le soutenir ouvertement.Il a d&#39;abord évoqué le risque politique de cette élection. &quot;Vers où va notre démocratie ? Le précipice ? Rien n&rsquo;est impossible quand on sait que la probabilité d&rsquo;un régime autoritaire effraie de moins en moins une frange de nos compatriotes&quot; explique l&rsquo;ex-premier ministre, qui vise ouvertement le Front national.&quot;Depuis le soir du second tour de la primaire de la gauche, j&rsquo;ai respecté scrupuleusement la règle que je m&rsquo;étais fixée : prendre le recul nécessaire, ne m&rsquo;exprimer qu&rsquo;avec un seul souci, l&rsquo;intérêt du pays, et une seule ligne de conduite &ndash; la seule qui vaille &ndash; la cohérence (&hellip;) Quelle ne fut pas mon incrédulité quand certains, gardiens autoproclamés d&rsquo;une pureté idéologique, ou d&rsquo;autres, se revendiquant comme les seuls légataires de la gauche, ont voulu faire de cette cohérence une prétendue &ldquo;trahison.&rdquo;&quot;Et de poursuivre : &quot;Que l&rsquo;on m&rsquo;explique ! Quelle serait donc cette trahison qui consiste à refuser ce cynisme ambiant où l&rsquo;on promet tout et son contraire, où l&rsquo;on signe des chèques en bois, où l&rsquo;on fait comme si le monde autour de nous n&rsquo;existait pas ? Quelle est donc cette trahison qui consiste à rester fidèle à ses idées et cohérent avec ses engagements ?&quot;Avant de critiquer avec dureté le programme de Benoît Hamon. &quot;Comme beaucoup, je ne crois pas que l&rsquo;avenir de la France passe par une sortie du nucléaire, par l&rsquo;abandon des règles et des interdits &ndash; je pense bien sûr à la légalisation du cannabis &ndash;, par le dénigrement de cette valeur qu&rsquo;est le travail, par une fuite en avant avec le gonflement de notre dette, qui n&rsquo;est que la promesse de hausses d&rsquo;impôts (&hellip;) Faire croire tout cela, c&rsquo;est trahir le passé de ma famille politique. C&rsquo;est surtout livrer la France à ceux qui préparent le pire des avenirs.&quot; L&#39;été s&#39;annonce tendu.

Débat Hamon Valls 3

Parti socialiste : Manuel Valls fustige ceux qui crient à la "trahison"

Fracture

Après ses appels du pied raté au mouvement En marche, Manuel Valls pourrait aussi perdre sa place au parti socialiste. Sur Beur FM, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a annoncé que l&#39;ancien chef du gouvernement est &quot;déféré devant la commission des conflits.&quot;Le premier secrétaire du PS a annoncé qu&#39;une procédure d&#39;exclusion avait été lancée contre Manuel Valls. L&#39;ancien premier ministre a annoncé mardi son intention de se présenter sous l&#39;étiquette la République en marche, même si l&#39;investiture ne lui est pas accordée à ce jour.&quot;Une procédure est en cours. Manuel Valls est déferré devant la commission des conflits&quot;, a le premier secrétaire du PS&quot;Au PS, ce n&#39;est pas comme au FN, à En marche ou à FI [France isoumise] : ce n&#39;est pas le chef qui décide d&#39;exclure. Il y a des procédures&quot; affirme-t-il.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u61243/2017/05/jcc.jpg" style="width: 480px; height: 170px;" />Plus d&#39;informations à suivre...

Jean-Christophe Cambadélis discours bras en l'air Atlantico.fr

Parti socialiste : une procédure d'exclusion de Manuel Valls est en cours

Au piquet !

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Comment meurent les partis : les sévères claques à venir aux législatives signifient-elles vraiment que les partis concernés sont voués à la disparition ?

<h3 class="s2">Atlantico : Globalement, quels enseignements peut-on en tirer de l&#39;impact d&#39;un changement de nom sur l&#39;électorat en général, et sur les sympathisants en particulier ?</h3>Christian Delporte : L&rsquo;impact est immédiat mais ne dure pas. Le changement de nom s&rsquo;accompagne de l&rsquo;affichage d&rsquo;une unité retrouvée, de sourires partagés, d&rsquo;un élan communicatif. Tous les médias ont le regard fixé sur la mutation en cours. L&rsquo;électorat se remobilise. Bref, c&rsquo;est le moment de l&rsquo;émotion. Et puis le quotidien de la politique revient, avec ses difficultés, ses épreuves, ses déceptions, et on s&rsquo;aperçoit que rien n&rsquo;a vraiment bougé, que les clivages sont les mêmes, que l&rsquo;échiquier politique français reste intact. En France, la politique tient du glissement, pas de la rupture.Le changement de nom d&rsquo;un parti n&rsquo;a aucune importance. Ce qui compte, c&rsquo;est qu&rsquo;il réponde à la question fondamentale&nbsp;: au service de qui est-il placé&nbsp;? Surtout à droite où le parti est organisé autour du chef. En 1976, le passage de l&rsquo;UDR au RPR était symbolique&nbsp;: il signifiait que, désormais, le mouvement gaulliste se mettait en ordre de marche pour permettre à Jacques Chirac, et lui seul, de conquérir l&rsquo;Elysée. Le &quot;RPR&quot;, désormais, s&rsquo;identifiait à Chirac. Derrière le changement de nom, ce qu&rsquo;il faut observer, c&rsquo;est la mutation de la structure du parti, le renouvellement des hommes qui l&rsquo;accompagne, la transformation du projet au profit de l&rsquo;ambition présidentielle du chef.S&rsquo;agissant des Républicains, ce qui compte c&rsquo;est l&rsquo;initiative du changement de nom par Nicolas Sarkozy, parce qu&rsquo;il prépare la suite pour la reconquête de l&rsquo;Elysée. En changeant le nom de l&rsquo;UMP, il veut certes tourner la page, mais surtout construire une machine électorale pour 2017. Ceux qui viendront rejoindre les Républicains dans les semaines et les mois prochains, entraînés par l&rsquo;émotion et l&rsquo;élan du changement, viendront d&rsquo;abord par adhésion à leur chef, Nicolas Sarkozy. Ils se transformeront comme autant de relais pour la primaire. Bref, en imposant un changement de nom, le grand vainqueur est nécessairement celui le porte&nbsp;: Chirac en 1976, Sarkozy en 2015 ou, à gauche, Mitterrand, en 1971.<ul><li>Du RPR à UMP en novembre 2002</li></ul><h3 class="s2">Après le changement de nom en novembre 2002, on observe une certaine stabilité de l&#39;opinion à l&#39;égard du parti. Mais une baisse des mauvaises opinions (passées de 44 à 40, données Ipsos <a class="Colorbox" href="http://www.tns-sofres.com/cotes-de-popularites" target="_blank">voir ici</a>). Comment l&#39;expliquer, au regard du contexte de l&#39;époque ?</h3>L&rsquo;UMP est créée entre les deux tours les législatives de 2002, après le coup de tonnerre du 21 avril, pour réunir la droite et le centre dans une &quot;majorité présidentielle&quot;. C&rsquo;est une idée de Jérôme Monod, grand fidèle de Jacques Chirac. Les élections gagnées, l&rsquo;Union pour la majorité présidentielle devient l&rsquo;Union pour un mouvement populaire&nbsp;: Alain Juppé voulait l&rsquo;appeler la &quot;Maison bleue&quot;, les centristes libéraux penchaient pour un nom propre du &quot;parti populaire&quot; européen. L&rsquo;Union populaire l&rsquo;a donc emporté.A ce moment, on sort d&rsquo;une période pleine de turbulences où le Parti socialiste est totalement à reconstruire. Il n&rsquo;existe plus, seule la droite compte. La relative bonne image de l&rsquo;UMP est caractéristique des débuts du nouveau quinquennat, où les Français, bien que sans grandes illusions, ont besoin de reprendre confiance. Les électeurs de droite et du centre ont toujours souhaité l&rsquo;union&nbsp;: l&rsquo;UMP la réalise par sa structure et dans la durée, pas seulement à l&rsquo;occasion d&rsquo;un scrutin électoral. Les électeurs de gauche, eux, espéraient un geste d&rsquo;&nbsp;&quot;union nationale&quot; que Chirac a ignoré. D&rsquo;où ce résultat mitigé&nbsp;: le changement de nom, attirant l&rsquo;attention des médias, suscite une modeste émotion, mais pas vraiment d&rsquo;espoir. Au fond, dans le contexte si particulier de 2002, l&rsquo;apparition de l&rsquo;UMP est passée assez inaperçue.<h3 class="s2">L&#39;évolution de la côte de popularité de Nicolas Sarkozy ne suit pas la même logique : elle baisse de 3 points en décembre (à 50), puis remonte à 58 le mois suivant (janvier 2003). Quel est l&#39;effet du changement de nom sur les personnalités qui en sont à l&#39;origine ?&nbsp;</h3>Beaucoup d&rsquo;hommes politiques, à l&rsquo;époque, enviaient les chiffres de popularité de Nicolas Sarkozy&nbsp;! A cette époque, il est globalement dans une phase ascendante de sa popularité, qui fut toujours très médiocre avant 2002. Elle couronne l&rsquo;action du ministre de l&rsquo;Intérieur, pas du responsable UMP où il n&rsquo;a pas de fonction essentielle, l&rsquo;homme de la situation étant Alain Juppé. Sarkozy n&rsquo;a pas joué un grand rôle dans le choix du nom de l&rsquo;UMP, même s&rsquo;il en est nécessairement l&rsquo;une des figures marquantes, en raison de sa fidélité à Jacques Chirac pendant la campagne présidentielle. La haute popularité de Sarkozy, qui peut fluctuer au cours des mois, est une popularité personnelle sans lien avec celle de l&rsquo;UMP qui reste le &quot;parti du Président&quot;. Mais c&rsquo;est sa popularité auprès des militants qui lui permet d&rsquo;en prendre la tête en novembre 2004.<ul><li>De l&#39;UDF au Modem en décembre 2007&nbsp;</li></ul><h3 class="s2">On observe une forte évolution dans l&#39;opinion du parti suite au changement de nom de UDF à Modem. Ainsi, les opinions positives à l&#39;égard du parti augmentent de 9 points (à 41), quand l&#39;opinion négative baisse de 50 à 31. Comment l&#39;expliquer ? Pouvez-vous nous rappeler le contexte de l&#39;époque ?</h3>Le Modem est créé en décembre 2007, à la suite du très bon score réalisé par François Bayrou lors de l&rsquo;élection présidentielle&nbsp;: près de 19% des voix. Il réanime en quelque sorte l&rsquo;UDF et repositionne le Centre sur l&rsquo;échiquier politique. Bayrou lui-même, à l&rsquo;époque, bénéficie d&rsquo;une bonne image et son indépendance affichée à l&rsquo;égard de l&rsquo;UMP et du PS lui est favorable. En fait, le Modem bénéficie de l&rsquo;effet Bayrou dont la cote de popularité s&rsquo;élevait à 65% en mai 2007 et du caractère de nouveauté que représente son apparition. Mais l&rsquo;émotion de la présidentielle passée, la vague retombée, les perspectives électorales restant lointaines, la popularité de Bayrou et de son mouvement s&rsquo;érodent&nbsp;: en mai 2008, elle est retombée à 39%. Reste que le Centre est une donnée de la vie politique française&nbsp;: si ses leaders (à l&rsquo;exception de V. Giscard d&rsquo;Estaing) n&rsquo;accèdent pas à la magistrature suprême, ils bénéficient généralement d&rsquo;une assez forte popularité. Paradoxe d&rsquo;une France qui rêve d&rsquo;être gouvernée au Centre mais qui vote, alternativement, à gauche ou à droite&hellip;

Petite historiographie des changements de nom de la droite et du centre

<h3 class="s2">Atlantico : Qu&rsquo;est ce qui ne va pas dans la réforme du collège&nbsp;mise-en-place par le gouvernement de Manuel Valls ?</h3>François Bayrou : La réforme des collèges est passée en force dans la nuit de mardi à mercredi. Le gouvernement l&#39;a publiée subrepticement au journal officiel, en reniant tous ses engagements de concertation et de consultations. C&rsquo;est une réforme qui supprime les classes bilingues, les classes européennes, et les options de langues anciennes, latin et grec. Il suffit de lire l&rsquo;arrêté qui fixe les horaires d&#39;enseignement et qu&rsquo;on peut trouver sur notre site (<a class="Colorbox" href="http://mouvementdemocrate.fr" target="_blank">mouvementdemocrate.fr</a>).Cette réforme, censée être appliquée dès la rentrée scolaire 2016, (j&rsquo;espère bien que ce ne sera pas le cas&nbsp;!...) viendra supprimer &nbsp;des enseignements qui offraient aux élèves une véritable égalité des chances. &nbsp;Car la seule égalité des chances qui vaille la peine, c&rsquo;est celle qui propose aux élèves et à leur famille la découverte de disciplines et de langages qu&rsquo;ils ne peuvent pas trouver à la maison&nbsp;!De plus, la réforme du collège institue des enseignements interdisciplinaires qui sont complétement flous et qui ne dureront, chacun, que quelques mois. C&#39;est-à-dire, qu&rsquo;elle tourne le dos à la transmission de connaissances sérieuses pour des improvisations qui couteront cher et qui ne structureront pas l&#39;esprit des élèves. Et ces heures d&rsquo;enseignement, on annonce qu&rsquo;elles seront retranchées des horaires consacrés aux disciplines&nbsp;! &nbsp;Par ailleurs, elle s&#39;inscrit au nom d&rsquo;une lutte absolument infondée contre l&rsquo;élitisme républicain. C&rsquo;est une atteinte profonde à la philosophie même de l&rsquo;Education nationale ! En effet,&nbsp; le pacte fondateur de l&rsquo;Education nationale était, à l&rsquo;égard des jeunes français, le meilleur offert à tous. Quant à cette réforme, elle n&#39;est que le choix idéologique du nivellement&nbsp; par le bas !On comprend mieux dès lors l&rsquo;amplitude de l&rsquo;indignation, de la colère, venue de tous les bords politiques, syndicaux, professionnels, des intellectuels, de toutes les familles qui se passionnent pour l&rsquo;éducation.<h3 class="s2">Les programmes vont également être réformés. Qu&#39;est-ce-qui, dans cette réforme, est critiquable ?</h3>La réforme des programmes est également, aussi, en chantier. Le point majeur à souligner est que cette réforme vient &nbsp;supprimer les programmes annuels pour les classes de 5ème, de 4ème et de 3ème. On donne ainsi un programme en bloc pour ces trois années, qui n&#39;est pas fixé nationalement mais qui est&nbsp; à l&#39;initiative de chaque établissement. Etant donné que les programmes varieront en fonction des établissements, si l&rsquo;enfant change de collège,&nbsp; rien ne garantit qu&#39;il suivra une formation continue et homogène. Pareillement, si de nouveaux professeurs intègrent l&#39;école ou que la direction change, la continuité du programme ne sera pas forcément assurée. Cette réforme vient donc anéantir toute continuité des programmes sur l&#39;intégralité du territoire français !<h3 class="s2">L&rsquo;interdisciplinarité instaurée par cette réforme des collèges paraît difficilement critiquable. Qu&#39;en est-il ?</h3>Cette réforme crée des enseignements interdisciplinaires qui ne dureront chacun que quelques mois et qui proposent pêle-mêle l&#39;introduction aux cultures de l&#39;antiquité, au développement durable et à la santé.&nbsp; Tout ceci sur une période unique de 4 mois et donc sans suivi et sans possibilité de construction sérieuse de connaissances.A l&rsquo;origine l&rsquo;idée d&rsquo;une interdisciplinarité peut être positive, à condition qu&rsquo;elle ne s&rsquo;impute pas sur des heures d&rsquo;enseignements et que sa mise en place soit construite, organisée. Or, ici nous nous&nbsp; trouvons face à une interdisciplinarité dont on ne connaît &nbsp;ni le contour ni l&rsquo;organisation. Mettons-nous à la place d&rsquo;un principal de collège, comment fera-t-il&nbsp;pour les emplois du temps ? Mettre en place cette interdisciplinarité sera extrêmement difficile : cela prendra un temps fou et un lourd budget&nbsp;!Mais bien sûr, de temps en temps, rien n&rsquo;empêche un professeur d&rsquo;inviter un de ses collègues à s&rsquo;exprimer dans son cours.Ce peut donc être une idée utile mais elle ne peut pas et ne doit pas donner lieu à une désorganisation absolue&nbsp;! On ne connait ni les horaires, ni&nbsp;la composition de ces heures de cours.La mission du collège, et de tout l&rsquo;enseignement secondaire, c&rsquo;est la transmission de connaissances aussi solides que possible, qui serviront de fondation à la construction d&rsquo;une culture pour toute la vie. Et cette acquisition de connaissances est d&rsquo;abord disciplinaire&nbsp;!Le lien entre les différentes disciplines doit se faire par un travail spontané des professeurs. Amputer autoritairement les horaires dans le but de créer des enseignements et zones pédagogiques aussi floues n&rsquo;est pas une reforme positive, c&rsquo;est une régression.Mais il y a une conséquence mécanique&nbsp;: on va voir se développer des réseaux d&rsquo;écoles qui garantiront plus de rigueur aux parents. C&rsquo;est l&rsquo;Education nationale qui va souffrir de ces amputations. Ces connaissances et ces découvertes seront réservées aux enfants des familles initiées, averties, et qui auront les moyens des cours particuliers. Ce qui fera la différence, ce ne sera plus ni l&rsquo;envie, ni le mérite, ce sera l&rsquo;argent et les réseaux.Ce qui faisait jusqu&rsquo;à présent l&rsquo;espérance, la qualité du collège c&#39;était les possibilités qu&rsquo;il offrait aux élèves. Un élève arrivant de primaire se voyait offrir la chance, s&rsquo;il le voulait, si sa famille le souhaitait, d&rsquo;où qu&rsquo;il vienne, de découvrir ce que l&rsquo;école pouvait offrir de plus haut, de plus grand, en matière de connaissance et de culture. Demain, ces voies d&rsquo;accomplissement et d&rsquo;émancipation seront fermées, sauf pour les privilégiés. Comment ne pas ressentir une immense colère.Au lieu d&rsquo;offrir une vraie possibilité de&nbsp;rattrapage aux élèves en difficulté on désorganise l&rsquo;ensemble du collège en prétendant que l&rsquo;on va mettre en place des parcours différenciés, ce qui n&rsquo;est plus vrai dès lors que l&rsquo;on ampute les horaires de tous &nbsp;au profit d&#39;un égalitarisme minimal.<h3 class="s2">Que faudrait-il faire selon vous ? Quelles sont les reformes positives et urgentes à accomplir&nbsp;?</h3>Tout d&rsquo;abord, il faut savoir ce que l&rsquo;on met dans le mot &laquo;&nbsp;réforme&nbsp;&raquo; qui veut aujourd&rsquo;hui dire tout et n&rsquo;importe quoi. La priorité des priorités doit être de donner la chance aux élèves du primaire de réussir scolairement (d&rsquo;apprendre à lire, compter, écrire et de pouvoir se concentrer). L&rsquo;écriture et le contact avec le texte est en particulier indispensable. Sans cette maitrise on ne peut pas suivre correctement l&rsquo;enseignement secondaire des collèges et lycées. C&rsquo;est sur l&rsquo;écriture et la langue qu&rsquo;il faudrait concentrer tous les moyens.Ensuite, il est important d&rsquo;aller vers un allègement des programmes qui sont aujourd&rsquo;hui trop compliqués. Effectivement, ils font appel à l&rsquo;abstrait, au conceptuel vague et lointain, alors qu&rsquo;un enfant a besoin de concret.&nbsp;Enfin, il faut favoriser l&rsquo;apprentissage actif&nbsp; qui permet aux élèves d&rsquo;apprendre à apprendre, de gagner une certaine confiance en eux, de découvrir des méthodes.Ce sont trois missions essentielles de l&rsquo;école, peu chères à mettre en place et qui, aujourd&rsquo;hui et demain encore moins avec cette réforme, ne sont pas assurées.<h3 class="s2">Le problème ne vient-il pas du fait que l&rsquo;on s&rsquo;attaque à ce qui apparait comme l&rsquo;un des fondements de l&rsquo;identité française, à l&rsquo;heure où les Français s&rsquo;interrogent beaucoup sur cette identité&nbsp;?</h3>Ce que l&rsquo;Education nationale offrait de plus sérieux jusqu&rsquo;à présent c&#39;était la promesse de l&rsquo;excellence offerte à tous. Ce qui ne veut pas dire qu&#39;elle était garantie à tous, les potentiels, les facilités varient selon les élèves. Mais cette possibilité de viser et d&#39;atteindre l&#39;excellence était bel et bien à la portée de tous. Contrairement à ce que prétend le gouvernement, il y a beaucoup de cours de latin dans des établissements difficiles&nbsp;! En outre, tout collégien qui le souhaitait pouvait sélectionner des optimiser en vue d&#39;optimiser ses chances de réussite et de s&#39;enrichir intellectuellement parlant.&nbsp;Cette offensive contre l&rsquo;essentiel est particulièrement blessante&nbsp;: elle met en cause non seulement l&rsquo;avenir individuel des enfants, en particulier des enfants issus de milieux familiaux moins favorisés culturellement ou matériellement, mais encore qu&rsquo;elle touche à la culture commune de la nation, celle qui a fait de la France ce qu&rsquo;elle est, particulièrement dans les quatre ou cinq derniers siècles depuis les humanistes de la Renaissance, en passant par les lumières, jusqu&rsquo;aux combats d&rsquo;émancipation du XXe siècle. Si l&rsquo;on avait dit à Voltaire, à Jaurès et à Blum que leurs soi-disant héritiers détruiraient ce qui avait fait leur vie, quel ouragan on aurait déclenché&nbsp;!...C&rsquo;est aussi un problème de conscience nationale et c&rsquo;est pourquoi l&rsquo;émotion est si grande.<h3 class="s2">Quel potentiel d&rsquo;extension de la contestation&nbsp;?</h3>J&rsquo;espère bien que la contestation va s&rsquo;étendre et s&rsquo;accentuer&nbsp;! Nous n&rsquo;avons aujourd&rsquo;hui le choix qu&rsquo;entre deux attitudes&nbsp;: ou bien on arrête tout, on formule des vœux pieux en demandant au gouvernement de bien vouloir retirer son texte, ou bien on se bouge, de quelque bord qu&rsquo;on soit et on se regroupe, de tous bords et de toute responsabilité, pour dire non&nbsp;! Pour moi, le choix est vite fait&nbsp;: il faut se bouger et manifester tous ensemble notre refus d&rsquo;être ainsi manipulés et méprisés.<h3 class="s2">Pourquoi, selon vous, en arrive-t-on à un débat aussi pauvre sur un sujet aussi noble&nbsp;? Entre Nicolas Sarkozy, Najat Vallaud Belkacem et Manuel Valls on en est aux insultes&hellip;</h3>Il y a peut-être des dérapages, mais le débat n&rsquo;est pas pauvre&nbsp;: c&rsquo;est un débat fondamental que le gouvernement veut faire avorter et disparaître, mais que nous ne devons pas laisser s&rsquo;éteindre. Devant des questions d&rsquo;aussi grande conséquence, la résignation est notre ennemie&nbsp;!Propos recueillis par Aude Solente

François Bayrou

F. Bayrou : "il faut manifester tous ensemble contre la réforme du collège"

F. Bayrou : "sur la réforme du collège, il faut se bouger et manifester tous ensemble notre refus d’être ainsi manipulés et méprisés"

Enfin une bonne nouvelle pour l&#39;UMP dans la conquête de son nouveau nom. Souhaitant désormais s&#39;appeler &quot;Les Républicains,&quot; le parti faisait face à une demande d&#39;interdiction en urgence de plusieurs associations de gauche et de particuliers, qui estimaient que l&#39;UMP ne peut s&#39;approprier un tel symbole. Le tribunal des référés a finalement rejeté la demande et ainsi autorisé le parti de Nicolas Sarkozy à s&#39;appeler de la sorte. Le tribunal a affirmé que &quot;le trouble manifestement illicite et le dommage imminent ne sont démontrés sur aucun des fondements.&quot; Auparavant, l&#39;UMP avait déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant justement à interdire cette action en justice, au prétexte que cela violait la constitution puisque les partis politiques &quot;se forment et exercent leur activité librement&quot;. Mais ce mardi, le tribunal des référés avait rejeté cette demande et maintenu la procédure en cours. Mais c&#39;est finalement une victoire judiciaire pour Nicolas Sarkozy, à défaut d&#39;avoir convaincu les ténors du parti et en attendant le vote des militants qui aura lieu jeudi et vendredi.&nbsp; Ce n&#39;est pourtant que le début d&#39;un long combat judiciaire car les avocats des plaignants devraient faire appel tandis qu&#39;une procédure &quot;sur le fond&quot; est en cours.<blockquote class="twitter-tweet" lang="fr">&quot;Constate que le trouble manifestement illicite et le dommage imminent ne sont démontrés sur aucun des fondements...&quot; <a href="https://twitter.com/hashtag/LesRepublicains?src=hash">#LesRepublicains</a>&mdash; Eric Morain (@EricMorain) <a href="https://twitter.com/EricMorain/status/603171109471703040">26 Mai 2015</a> &nbsp;</blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script><blockquote class="twitter-tweet" lang="fr">&quot;Dit que le Mouvement Républicain et Citoyen n&#39;a pas qualité à agir...&quot; <a href="https://twitter.com/hashtag/LesRepublicains?src=hash">#LesRepublicains</a>&mdash; Eric Morain (@EricMorain) <a href="https://twitter.com/EricMorain/status/603171585474895872">26 Mai 2015</a> &nbsp;</blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script><blockquote class="twitter-tweet" lang="fr">Vive les <a href="https://twitter.com/hashtag/R%C3%A9publicains?src=hash">#Républicains</a>!&mdash; Geoffroy Didier (@GeoffroyDidier) <a href="https://twitter.com/GeoffroyDidier/status/603169897452023808">26 Mai 2015</a> &nbsp;</blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script><blockquote class="twitter-tweet" lang="fr"><a href="https://twitter.com/hashtag/lesR%C3%A9publicains?src=hash">#lesRépublicains</a> les organisations de gauche qui voulaient perturber notre <a href="https://twitter.com/hashtag/Congr%C3%A8s?src=hash">#Congrès</a> en seront pour leurs frais le référé a été rejeté&mdash; Sébastien Huyghe &rlm;ن (@SebastienHuyghe) <a href="https://twitter.com/SebastienHuyghe/status/603170503826743296">26 Mai 2015</a></blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" lang="fr">Nous pouvons donc nous appeler <a href="https://twitter.com/hashtag/LesR%C3%A9publicains?src=hash">#LesRépublicains</a>. Un parti plus décentralisé, plus démocratique, plus numérique.&mdash; N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) <a href="https://twitter.com/nk_m/status/603182526438473728">26 Mai 2015</a></blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>&nbsp;

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Les Républicains : la justice autorise l'UMP à changer son nom

Gagné !

Histoire

Petite historiographie des gains et des pertes électorales suite à un changement de nom de parti politique

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<img alt="" height="383" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/06/affaire_1.jpg" width="480" />Sondage Ifop pour le JDD 09.03.2014<h3 class="s2">Atlantico&nbsp;: Mediapart et Le Monde ont publié ce mardi 17 juin des informations sur les affaires Bygmalion et Karachi. Même s&rsquo;il n&rsquo;est pas concerné toujours de la même manière, Nicolas Sarkozy est tout de même cité dans six affaires à la fois&nbsp;: Bygmalion, Karachi, le financement libyen, un trafic d&rsquo;influence présumé, l&rsquo;arbitrage Tapie, et les sondages de l&rsquo;Elysée (dont certains commandés à la société de Patrick Buisson). Cette accumulation nuit-elle uniquement à l&rsquo;ancien président, ou l&rsquo;UMP en fait-elle aussi les frais dans l&rsquo;opinion&nbsp;?</h3>Xavier Chinaud&nbsp;: Le passé a montré que ce sont davantage les institutions que les hommes qui pâtissent des &quot;affaires&quot; ; Cette étude l&rsquo;illustre à nouveau.Ces accusations dont la justice dira si elles sont ou non fondées, nuisent évidemment à l&rsquo;ancien président, notamment vis-à-vis des siens plus audacieux aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;ils ne le furent sous sa présidence, mais Nicolas Sarkozy au-delà de la défense de ses amis sur l&rsquo;air du complot, est une personnalité vis-à-vis de laquelle les Français ont une opinion tranchée, dans un sens ou dans l&rsquo;autre et il n&rsquo;est pas surprenant qu&rsquo;il apparaisse moins impacté que la classe politique discréditée dans son ensemble.Jamais la défiance vis-à-vis du politique n&rsquo;a été aussi forte, les affaires sont une atteinte permanente et croissante à la démocratie, &nbsp;tout cela est très dangereux dans le contexte des crises que nous vivons.<img alt="" height="127" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/06/affaire_2.png" width="480" /><img alt="" height="134" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/06/affaire_3.png" width="480" /><h3 class="s2">Avec l&rsquo;affaire Bygmalion c&rsquo;est l&rsquo;UMP qui est directement touchée dans son organisation. Les militants et les sympathisants peuvent-ils être tentés de se détourner&nbsp;du parti&nbsp;?</h3>L&rsquo;UMP a enchainé en 2 ans, une défaite aux présidentielles, une élection interne abracadabrantesque, une guerre des chefs et des égos ininterrompue et bien peu de remise en cause&nbsp;; j&rsquo;ignore les chiffres réels d&rsquo;adhésion, mais il est vraisemblable que ceux qui sont encore membre sont d&rsquo;un type très résistant&hellip;c&rsquo;est sans doute auprès de ceux qui partis écœurés et envisageant de readhérer que le mal est fait. Le problème est d&rsquo;avantage celui des électeurs que celui des militants.<h3 class="s2">DSK en 2011, Cahuzac&nbsp;en 2013 : le PS a-t-il eu à pâtir considérablement de ces affaires&nbsp;auprès de l&rsquo;opinion&nbsp;? Pourquoi&nbsp;?</h3>Le sondage illustre ici deux cas différents, dont l&rsquo;impact a logiquement différé&nbsp;:&nbsp;&quot;l&rsquo;affaire DSK&quot; n&rsquo;a en rien empêché le succès de la primaire socialiste et l&rsquo;élection de François Hollande.&quot;L&rsquo;affaire Cahuzac&quot; est différente en ce sens qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un ministre de la République, pas d&rsquo;une affaire interne au PS.&nbsp; Si l&rsquo;opinion s&rsquo;est retournée contre les socialistes au plan électoral, cela est dû d&rsquo;avantage aux déceptions,&nbsp; à l&rsquo;absence de résultats ou à la faiblesse de cette Présidence qu&rsquo;à l&rsquo;affaire évoquée.&nbsp;L&rsquo;exemple de 1993 est plus pertinent, les &quot;affaires&quot; prêtées à l&rsquo;époque au PS avaient entrainé une défaite historique des socialistes dans les urnes.<img alt="" height="97" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/06/affaire_4.png" width="480" /><h3 class="s2">De manière générale, le sujet des &quot;affaires&quot; est-il&nbsp; déterminant dans l&rsquo;image qu&rsquo;un parti véhicule&nbsp;auprès des Français, des sympathisants&nbsp;et des militants&nbsp;? Quelles sont les défaillances les plus fatales aux partis dans l&rsquo;opinion&nbsp;?</h3>La réponse est oui et non, oui dans l&rsquo;instant médiatique et à court terme, mais non sur la durée, les scandales qui ont émaillé la vie du Parti Communiste français ne me semblent plus beaucoup impacter son image aujourd&rsquo;hui.La mise en cause de quelques-uns à l&rsquo;UMP ne rejaillit pas sur l&rsquo;ensemble des personnalités qui la composent. Puisse par contre cela &nbsp;faire réfléchir dans l&rsquo;ensemble de la classe politique.Ce sondage confirme sans surprise que la majorité des Français préfère que la classe politico-médiatique mette son énergie sur les sujets de fond&hellip; et vivent avec une &quot;fatalité trompeuse&quot; les écarts de certains de leurs représentants.Le problème majeur des partis politiques, à commencer par les deux principaux, est d&rsquo;abord de n&rsquo;être qu&rsquo;écurie d&rsquo;ambitions individuelles, dans lesquelles sont absents le corpus, la colonne vertébrale et la cohérence de la pensée.<h3 class="s2">Vers quelles options les électeurs sont-ils plus tentés de se tourner lorsqu&rsquo;ils sont déçus par les affaires qui touchent les partis&nbsp;? Dans quelles proportions les partis se situant aux extrémités de l&rsquo;échiquier politique en profitent-ils&nbsp;?</h3>Abstention et rejet sont les &quot;bénéficiaires&quot; du délétère.&nbsp;L&rsquo;abstention devient le premier parti de France mais il n&rsquo;est par définition pas incarné, le rejet a lui un parti à l&rsquo;extrême droite. Si les affaires ne sont pas la source majeure des succès d&rsquo;un FN qui n&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pas épargné par elles, les scandales contribuent au climat de ras le bol que les Le Pen savent depuis si longtemps exploiter en jouant des peurs et des amalgames.Dans quelles proportions&nbsp;? L&rsquo;avenir le dira, mais le Premier ministre comme récemment Xavier Bertrand ont raison de s&rsquo;en inquiéter.

 Les partis politiques paient-ils les affaires dans l’opinion ?

Au Parti socialiste, ce n&#39;est pas la grande forme. La politique menée par François Hollande et son gouvernement passe mal auprès des militants PS à qui le candidat avait promis le changement. De ce fait, n&#39;ayant pas réussi à convaincre, les sympathisants fuient le parti. Les défaites aux élections municipales et les européennes n&#39;ont rien arrangé. Ainsi,&nbsp;une baisse de près de 20 000 adhérents en deux ans a été constatée.Une perte confirmée dimanche par Jean-Christophe Cambadélis. Le&nbsp;premier secrétaire du PS l&#39;a affirmé : il y a eu &quot;25 000&quot; adhérents en moins au PS en deux ans, des militants qui ne sont pas à jour de leur cotisation et sont radiés automatiquement&quot;.&nbsp;Dans le même temps &quot;le PS a enregistré 6 000 nouvelles adhésions&quot; a par ailleurs indiqué Laurent Grandguillaume, le responsable des adhésions.Le Parti socialiste comptait en tout cas &quot;170 000 membres fin décembre 2013&quot;. &quot;Il y a une tendance baissière, c&#39;est sûr&quot; reconnaît le député. Il y a un &quot;vrai désenchantement&quot; reconnaît un autre dirigeant du parti. A titre de comparaison, l&#39;UMP comptait fin 2013, 125 000 membres à jour de cotisation, selon une source à la direction du parti.&nbsp;Pour Jean-Christophe Cambadélis, &quot;il n&#39;est pas anormal, dans une période de crise ou une période où on perd des élections, que l&#39;on ait moins d&#39;adhérents. On en a beaucoup plus quand on gagne les élections&quot;. Difficile de le contredire sur ce point.&nbsp;

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PS : 20 000 adhérents de moins en 2 ans, un "vrai désenchantement"

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Justice

Les partis politiques paient-ils les affaires dans l’opinion ? 

<h3 class="s2">Atlantico : Quels sont les Présidents de la République qui ont été confrontés à une rupture avec leur parti ? Quelles sont les raisons de ce désamour ?&nbsp;Ce phénomène évolue-t-il en fonction de l’opinion publique ?</h3>Damien Philippot :&nbsp;Du point de vue des sondages, si l’on veut qualifier la solidité du lien qui unit un président de la République au cœur de son électorat, il s’agit de regarder le niveau de sa popularité parmi les sympathisants du parti qui constitue le socle de la majorité présidentielle.&nbsp;S’agissant de François Hollande, les proches du Parti socialiste sont au lendemain des municipales moins de 50% (48% dans le baromètre Ifop pour le JDD qui mesure la popularité de l’exécutif depuis 1958) à se déclarer satisfaits de l’action du président de la République.&nbsp;C’est un véritable tournant dans le quinquennat, un signal très inquiétant pour François Hollande, qui traduit une désaffection profonde de l’électorat socialiste à l’égard de la politique menée. Jamais Nicolas Sarkozy n’avait été confronté à une telle situation, puisqu’il a toujours réussi à maintenir sa cote auprès des sympathisants de l’UMP à un niveau élevé (le plus bas, 72%, fut atteint en avril 2011).Dans l’histoire de la cinquième République, le Général de Gaulle et Georges Pompidou n’ont eux non plus jamais connu de telles difficultés, leur cote ayant de toute façon quasiment toujours été majoritaire auprès de l’ensemble des Français. Valéry Giscard d’Estaing a quant à lui souffert des rapports difficiles entretenus avec les gaullistes, pourtant largement la première force parlementaire jusqu’aux élections législatives de 1978 ; le concernant, ce sont donc principalement des raisons politiques, d’affrontement avec Jacques Chirac, qui expliquent le désamour entre le président et les Français de sensibilité gaulliste, la composante majoritaire de sa majorité, à côté des centristes.Quant à François Mitterrand puis Jacques Chirac, les rapports entretenus avec les proches du PS pour le premier et les sympathisants du RPR pour le second, ont toujours largement dépendu du niveau de déception des électeurs au regard des promesses faites avant l’élection. On mesure ainsi que le "tournant de la rigueur" opéré entre 1982 et 1983 a progressivement contribué à détourner les sympathisants socialistes de François Mitterrand, la nomination de Laurent Fabius en 1984 n’ayant que provisoirement amélioré la situation. De manière un peu similaire, les premières années de son second mandat ont été marquées par une impopularité forte de François Mitterrand, y compris parmi les proches du PS. Mais à la grande différence de François Hollande aujourd’hui, François Mitterrand bénéficiait de Premiers ministres "fusibles", capables de supporter la plus grande part du mécontentement populaire et dès lors de protéger quelque peu la popularité présidentielle. Jacques Chirac a lui aussi souffert d'une impopularité forte, parfois importante aussi à droite, notamment lors des premiers mois suivant son élection en 1995 ; là aussi, l’insatisfaction liée à l’écart entre une campagne menée sur le thème de la "fracture sociale" et la réalité d’une politique plus libérale a contribué à creuser le fossé entre le président et son électorat. François Mitterrand et Jacques Chirac ont néanmoins profité des périodes de cohabitation pour renforcer d’une manière considérable le lien les unissant au cœur de leur électorat, le Premier ministre de cohabitation concentrant l’essentiel de l’acrimonie de leurs soutiens traditionnels.&nbsp;<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/u57128/2014/04/scan_4.jpg" alt="" width="480"><a href="http://www.ifop.com/media/pressdocument/598-1-document_file.pdf" target="_blank">Source Ifop</a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h3 class="s2">52% des sympathisants du Parti socialiste sont mécontents de l’action du Président. Quelles peuvent être les conséquences politiques de cette rupture ?</h3>On sait que la majorité absolue détenue par le Parti socialiste à l’Assemblée nationale ne tient plus qu’à un fil, et que les autres composantes de la majorité parlementaire (les radicaux de gauche et les écologistes) sont de plus en plus critiques, à côté des partisans de Jean-Luc Mélenchon désormais dans une attitude résolument hostile. Il est frappant de constater une forme de symétrie dans l’opinion où la cote de François Hollande est désormais franchement minoritaire à gauche en dehors du Parti socialiste (19% chez les proches du Front de Gauche, 28% parmi les sympathisants d’Europe Ecologie les Verts), et même désormais inférieure à 50% chez les proches du Parti socialiste eux-mêmes, pour une large part déçus par le remaniement et par l’absence de changement de politique en dépit de la déroute subie par le PS aux municipales.&nbsp;Cela signifie que le président de la République ne bénéficie plus d’aucun socle solide dans l’opinion, capable de relayer le bienfondé de sa politique parmi l’ensemble des Français.Tout repose désormais sur le Premier ministre, qui lui, bénéficie d’un soutien largement majoritaire (58%) chez l’ensemble des Français, et particulièrement élevé (79%) parmi les proches du PS.&nbsp;Les conséquences politiques de cette situation peuvent être multiples. Le « gap » de popularité entre François Hollande et son Premier ministre risque notamment d’entraîner des tensions entre les deux têtes de l’exécutif,&nbsp;le président pouvant craindre une concurrence de son Premier ministre en termes de leadership sur la majorité présidentielle, avec à l’horizon la question de la candidature socialiste à la présidentielle de 2017.&nbsp;A la différence d’un Nicolas Sarkozy qui a toujours su rester le leader incontesté au sein de son propre camp politique, François Hollande peut craindre de ne plus apparaître naturellement comme le chef légitime de la gauche française. Ce scénario doit néanmoins être relativisé par le fait que Manuel Valls, qui sera nécessairement posté en première ligne pour mener les réformes dont certaines seront probablement mal perçues par le peuple de gauche, peut voir sa popularité s’effriter les mois passant, et sa cote se rapprocher de celle du président de la République. Autre conséquence politique potentielle de l’impopularité de François Hollande parmi les sympathisants du PS, la majorité parlementaire peut encore se fragiliser, nombre de députés socialistes pouvant s’inquiéter de l’impact du désamour des Français envers François Hollande sur leur capacité à se faire réélire lors des prochaines législatives, et dès lors se désolidariser du président de la République.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/u57128/2014/04/scan_5.jpg" alt="" width="480"><a href="http://www.ifop.com/media/poll/2601-1-study_file.pdf" target="_blank">Source Ifop</a><h3 class="s2">83% des sympathisants de droite se disaient satisfaits de Nicolas Sarkozy pendant son mandat. Quelle est l’influence du parti sur la politique du gouvernement ? Quelle est sa place concrètement ?</h3>La cote de Nicolas Sarkozy parmi les sympathisants de droite est restée largement majoritaire pendant tout son quinquennat. Même au plus fort de son impopularité, un an avant l’élection présidentielle de 2012, il réunissait encore 72% de soutiens parmi les proches de l’UMP. Nicolas Sarkozy a toujours bénéficié d’une image positive à droite, apparaissant comme un président volontariste, pugnace, dont les résultats n’étaient certes pas toujours perçus comme étant à la hauteur des espérances suscitées lors de la campagne électorale de 2007, mais dont la détermination n’a jamais été véritablement remise en cause par les proches de la droite.C’est la désaffection profonde des proches du Front National et le rejet massif par le peuple de gauche qui expliquent son échec en 2012, non pas la désaffection des électeurs UMP.&nbsp;Dans sa pratique du pouvoir, Nicolas Sarkozy s’est pour autant assez facilement affranchi des orientations politiques définies par l’UMP, préférant un exercice relativement personnel du pouvoir&nbsp;(on parlait de son « hyperprésidence » qui laissait peu de place aux initiatives de la majorité parlementaire ou encore au Premier ministre).&nbsp;La preuve en est que l’UMP est restée sans tête officielle pendant tout le quinquennat, ce parti constituant davantage un « club de supporters » du président qu’une véritable machine électorale en soutien à une majorité, capable de gagner les élections intermédiaires et de remporter l’adhésion des Français autour d’un projet politique ; tous les scrutins locaux du quinquennat Sarkozy (municipales de 2008, régionales de 2010, cantonales de 2011) ont d’ailleurs été gagnés par la gauche au cours de l’ère Sarkozy. On ne peut donc dire de l’UMP qu’elle a eu une influence forte sur la politique menée par Nicolas Sarkozy.&nbsp;En revanche, il est évident que le soutien jamais démenti des proches de l’UMP au président de la République lui a permis de conserver une certaine mainmise sur l’agenda politique jusqu’à la fin de son quinquennat, et à garder une autorité réelle sur son camp, en dépit des échecs électoraux successifs. Aujourd’hui encore, l’extrême popularité de Nicolas Sarkozy dans son camp lui assure une prééminence sur l’ensemble de ses concurrents potentiels (François Fillon, Jean-François Copé notamment) en vue de la prochaine élection présidentielle.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/u57128/2014/04/scan_2.jpg" alt="" width="480"><a href="http://www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1283/fichier_bilan_de_f_hollande_un_an_apres_son_electionf7ea7.pdf" target="_blank">Source BVA</a><h3 class="s2">Un président peut-il réellement suivre la ligne politique de son parti ?</h3>A partir du moment où il est élu, le président de la République est censé travailler dans l’intérêt de tous les Français et non pas suivre les orientations politiques de son parti d’origine.&nbsp;C’est l’esprit de la Cinquième République, et tous les présidents ont réaffirmé ce crédo une fois élus.Ceci dit, chaque président se fait élire sur la base d’un programme en partie élaboré par le parti dont il est issu.&nbsp;Il y apporte naturellement sa touche personnelle, parfois très forte, en particulier quand la désignation du candidat se fait à l’issue d’une primaire où votent les sympathisants du parti. D’une certaine manière, une fois élu, le président est donc comptable des engagements pris par lui-même pendant la campagne électorale, et par le parti dont il provient.Mais la prééminence de la fonction présidentielle est si forte dans la cinquième République, en particulier depuis l’instauration du quinquennat et la raréfaction des cohabitations, que&nbsp;c’est aujourd’hui plutôt l’inverse qui se produit : c’est la politique menée par le président de la République qui imprime la ligne politique du parti qui le soutient.&nbsp;Les dirigeants du parti au cœur de la majorité présidentielle réduisent d’ailleurs souvent leur rôle à une défense et illustration de l’action de l’exécutif. C’était vrai sous Nicolas Sarkozy, ça l’est aussi sous François Hollande. Ceci explique d’ailleurs probablement la difficulté qu’éprouvent les grands partis, à partir du moment où ils soutiennent le pouvoir en place, à exister d’une manière autonome, à être force de propositions, et à emmener les électeurs dans le cadre des scrutins intermédiaires. Tous ont été perdus par l’UMP pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, et le PS vient de subir une sévère défaite à l’occasion du premier rendez-vous électoral du quinquennat de François Hollande.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/u57128/2014/04/scan_3.jpg" alt="" width="480"><a href="http://www.bva.fr/data/sondage/sondage_fiche/1372/fichier_barometre_bva_-_orange_-_lexpress_-_presse_regionale_-_france_inter_-_28_octobre_2013e9a2d.pdf" target="_blank">Source BVA&nbsp;</a><h3 class="s2">Que signifie la nomination de Jean-Christophe Cambadélis pour les relations entre le PS et le Président ?</h3>François Hollande avait choisi Harlem Désir à la tête du PS parce qu’il considérait que cette personnalité permettrait de ne froisser personne au Parti socialiste et de faire la synthèse entre les différents courants qui le traversent. Mais c’est surtout le manque de leadership de ce premier secrétaire qui a marqué son passage à la tête du parti, ce qui a contribué à fragiliser le PS plus qu’à le maintenir uni au sein de la majorité présidentielle. Aux yeux de François Hollande, il est par ailleurs responsable de la déroute des socialistes aux dernières élections municipales.&nbsp;En choisissant Jean-Christophe Cambadélis, François Hollande fait le pari d’un homme d’appareil qui saura mieux que son prédécesseur tenir la maison socialiste et la préparer aux futures échéances électorales.&nbsp;Du point de vue des relations entre le PS et le président, François Hollande risque peut-être de faire face à un premier secrétaire disposant d’une autorité plus forte, mais il espère aussi pouvoir compter sur une capacité de mobilisation plus forte du parti dans la perspective des mois et années difficiles qui s’annoncent pour l’exécutif.

Historique des relations entre les présidents de la République et leurs partis

Il a dit&nbsp;: «&nbsp;Le gouvernement doit tirer la leçon des municipales.&nbsp;» Il n’a pas dit&nbsp;: «&nbsp;Je dois tirer la leçon des municipales.&nbsp;» Pourquoi l’aurait-il dit&nbsp;? Hollande n’est coupable de rien (capable de pas grand-chose non plus). C’est eux qui vont payer. Eux&nbsp;? Ayrault peut-être. Des ministres certainement.Ainsi, à la Belle Époque, renvoyait-on les domestiques qui avaient cessé de plaire ou qui avaient été surpris les doigts dans le pot de confiture. C’est ce que permet la Constitution, qui accorde au président de la République des pouvoirs immenses et régaliens. Hollande, comme tous ceux qui l’ont précédé, est au-dessus de tout. Moi, j’ai rien fait, c’est eux…Mais, objectera-t-on, le président de la République est élu au suffrage universel. Un monarque oint par le peuple, au lieu que ce soit, comme naguère, à la cathédrale de Reims. Et alors&nbsp;? En quoi cela justifie-t-il une impunité politique et une immunité judiciaire qui font de la France une singulière exception parmi les démocraties. En quoi cela autorise-t-il ce concours de flagorneries amoureuses («&nbsp;il va parler&nbsp;», «&nbsp;il va fixer le cap&nbsp;», «&nbsp;il va montrer le chemin&nbsp;»), auxquelles se livrent sous tous les présidents courtisans et prétendants&nbsp;?Aux États-Unis aussi, le président est élu au suffrage universel (même s’il est indirect). Un président américain, Richard Nixon, a été contraint à la démission. Non pas parce qu’il avait mis sur écoute ses adversaires démocrates (l’affaire du Watergate), mais parce qu’il avait menti en le niant. Un autre président, Bill Clinton, a failli subir le même sort. Non pas pour une fellation administrée par une jolie stagiaire, mais parce que, lui aussi, avait menti en le niant. Nos présidents à nous ont bien de la chance de ne pas être américains…Il faut maintenant évoquer un autre pays, très injustement absent de l’actualité&nbsp;: le Swaziland. C’est un petit royaume enclavé dans l’Afrique du Sud. Une monarchie absolue. Très absolue. À telle enseigne que pour le souverain – actuellement un certain Mswati&nbsp;III – est organisée chaque année la fête des roseaux. Un défilé de jeunes vierges aux seins nus, et il s’en choisit une ou plusieurs. Je sais, je sais, nos présidents se fournissent autrement. Mais s’agissant du régime politique de la Ve, ne sommes-nous pas plus proches du Swaziland que des États-Unis&nbsp;?A lire du même auteur :<a href="http://www.atlantico.fr/editions/books/gauchisme-maladie-senile-communisme-740104.html" target="_blank"> Le gauchisme, maladie sénile du communisme</a>, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. <a href="http://www.atlantico.fr/editions/books/gauchisme-maladie-senile-communisme-740104.html" target="_blank">Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions</a>.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/gauchisme.jpg" alt="" height="223" width="155">

François hollande V république 

Sacrée Ve République

Sa majesté Hollande

Marianne république

partis, hommes politiques, idées : les leçons du déclin de la IVe République

Retour sur le passé

Quand tout se dissout… partis, hommes politiques, idées : les leçons du déclin de la IVe République

<h3 class="s2">1 - Mon Pépère ce Ayrault</h3>Faute de miraculeuse reprise économique pour se tirer d'affaires, le pouvoir socialiste est dos au mur. Il espère, qu'effarés par la dégradation accélérée de la situation française, les Allemands autoriseront tôt ou tard Mario Draghi et la BCE à racheter nos dettes ; qu'ils inventeront une acrobatie juridique pour justifier ce tour de passe-passe.En attendant, il faut vivre d'expédients, amuser la galerie. Puisque les réformes sociétales deviennent périlleuses elles aussi, les grands chantiers sans entrée ni sortie, tel celui de la refonte complète de notre système fiscal, paraissent un moyen adéquat de distraire l'opinion, avec la complicité sentencieuse de la presse socialisante et subventionnée qui doit se pincer pour ne pas ricaner en commentant ces subterfuges. 7 000 emplois sont directement ou indirectement menacés chez le transporteur Mory Ducros ? On disserte au ministère du Travail sur l'introduction à l'horizon de 3 ans d'une CSG à taux progressif ! La question fiscale est pourtant du ressort du ministère des Finances, croyait-on.Puisque l'exercice gouvernemental se borne à des annonces fumeuses qui ne peuvent se traduire par des réformes concrètes et des textes de loi, chacun est désormais libre de dire tout et n'importe quoi, sans souci de cohérence. C'est l'action ministérielle réduite au lancer de ballons-sondes.On vit donc, ces derniers jours, nombre de tabous institutionnels brisés et des figures inédites apparaître.Tout d'abord, celle du Premier ministre - président. Alors que Lui-chef de l'Etat était en goguette israélienne, Lui-chef du gouvernement annonça soudain une fameuse et fumeuse réforme globale du système fiscal français, sans que son patron ait été mit dans la boucle, comme on dit désormais. Même en temps de cohabitation, la chose eût paru offensante pour le locataire de l'Elysée. Mitterrand aurait publiquement tancé Chirac, si ce dernier s'était avisé d'annoncer pareil bouleversement et d'y convier les partenaires sociaux sans l'en informer préalablement. Hollande se contenta de faire "gulp" en soulignant que ce vaste programme prendrait bien ce qu'il lui reste de quinquennat.C'est à croire que, perdu pour perdu, Ayrault a décidé de pousser les feux. Trop d'humiliations sans doute... Il y a trois semaines à peine, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et proche du président, se permettait d'ironiser : "Il y a un problème de cohérence dans l'expression du gouvernement". Mais voilà soudain un Ayrault vengeur prêt à lui clouer le bec.Ce triomphe risque toutefois d'être de courte durée. Face à ce Premier ministre - président, un contre-pouvoir inédit est en effet aussitôt apparu : le Ministre - Premier des finances.Ulcéré d'être lui aussi écarté de l'incroyable annonce sur la réforme fiscale, furieux d'apprendre qu'à Matignon on envisageait de changer les principaux directeurs de son ministère sans lui demander son avis, Moscovici déclara que, naturellement, le grand sujet du moment était de son ressort. Il faut dire que la pilule est amère : jusqu'au 5 novembre dernier, il en était encore à asséner que le sujet fiscal était désormais tabou et "qu'il n'y avait pas de volonté de bouleverser le système". Il lui fallait reprendre ostensiblement la main.Le président des Chrysanthèmes n'ayant pas osé recadrer le Premier ministre - président, le Ministre - Premier s'en chargea donc : "Il doit être très clair que cette réforme doit être un approfondissement de la démarche qui vise à améliorer la compétitivité", précisa-t-il. Voilà l'étrange figure d'un argentier qui se proclame supérieur à ses patrons ; une innovation institutionnelle remarquable, chacun en conviendra.Enfin, l'essentiel est sauf. L'écotaxe, dont le sort dépendra du destin du grand soir fiscal, passe à la trappe grâce à cette diversion qui aurait ravit Courteline. Et les syndicats sont conviés à d'interminables parlotes qui feront peut-être oublier les cris des bonnets rouges. Les médias y veilleront.Ah, au fait, juste une dernière précision : il n'est naturellement nullement question que la "grande réforme fiscale" fasse baisser les prélèvements obligatoires ou les dépenses publiques ...<h3 class="s2">2 - Sarkozy, rédacteur en chef de Libération !</h3>Demorand, c'est un fait, les journalistes de Libération n'en veulent plus. Il faut dire que ses reptations pour tenir un discours gauchiste en apparence mais sagement pro-européen en réalité ont eu pour effet d'irriter un lectorat qui a fini par se carapater.Normal ! titrait Libé quand le candidat de son coeur, François Hollande, fut élu président de la République en mai 2012. Que ne réalisait-il pas qu'il saluait ainsi une victoire qui allait le priver de son fonds de commerce, l'anti-sarkozisme ...Si Demorand s'en va, osons une suggestion aux propriétaires du journal de Sartre et July : qu'ils recrutent donc Nicolas Sarkozy pour le remplacer. La surprise serait telle, la ligne éditoriale si étonnante, que les ventes seraient dopées. Il y aurait des motions de défiance tous les jours, on se précipiterait pour les lire. De toute façon, après l'attaque à main armée perpétrée - qui l'eût cru - par un zinzin d'extrême-gauche, le quotidien de la rue Béranger est paré pour les pires adversités.<h3 class="s2">3 - Et si les socialistes sauvaient les meubles lors des élections municipales ?</h3>L'humeur anti-gouvernementale des Français est massacrante ce qui, fort logiquement, devrait conduire à une sévère sanction électorale pour le Parti Socialiste en 2014. A ceci près que les règles assez souples de maintien au second tour lors des élections municipales (10 % des votants) devraient conduire à la généralisation des triangulaires droite-fn-gauche, souvent favorables à cette dernière. Ajoutez y la fragilité de NKM à Paris et l'usure de Gaudin à Marseille : le début d'un scénario de résistance du PS pourra s'écrire rue de Solferino, avec la bienveillance des médias.Ne resterait alors, pour que Mou-Président renaisse de ses cendres, que la situation économique s'améliore. Mais là, il n'y aura pas de triangulaires.<h3 class="s2">4 - La Philarmonie et les deux Pleyel</h3>Au moment où l'entreprise de fabrication de pianos Pleyel disparaît, funeste symbole que nous évoquions il y a peu, le coût du chantier de la nouvelle Philarmonie de Paris, porte de Pantin, s'envole. C'est tout un résumé des problèmes de la France : une dérive des dépenses publiques et une attrition concomitante de la création de richesse privée, dans le même secteur.Ajoutez à cela que l'Etat ne saura pas quoi faire de la salle Pleyel, rendue inutile par la ruineuse Philarmonie, et vous saurez pourquoi votre chanteuse de fille est devenue muette.<h3 class="s2">5 - Françafrique forever</h3>Ouf ! Face à tous ces sondages calamiteux, la République centrafricaine, en crise perpétuelle, va peut être offrir à Mou-Président l'occasion de parader comme au Mali. Ce sera le deuxième plus beau jour de sa vie. Espérons qu'il dure plus longtemps que le premier quelque peu gâché depuis par les touaregs et autres islamistes opiniâtres.A lire du même auteur :&nbsp; <a href="http://www.amazon.fr/LEnfumeur-Serge-Federbusch/dp/2875151886/ref=la_B004MQIBJA_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1370081121&amp;sr=1-1&amp;tag=a0660-21" target="_blank">"L'enfumeur"</a>, de Serge Federbusch, (Ixelles éditions), 2013. Pour acheter ce livre,<a href="http://www.amazon.fr/LEnfumeur-Serge-Federbusch/dp/2875151886/ref=la_B004MQIBJA_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1370081121&amp;sr=1-1&amp;tag=a0660-21" target="_blank"> cliquez ici</a>.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/couv-enfumeur.jpg" alt="" height="390" width="390">&nbsp;&nbsp;

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