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M&eacute;lenchon le fond, Zemmour la forme, o&ugrave; est l&rsquo;arbitre&nbsp;?
Deux candidats retrouvent la &laquo; hype &raquo; dans l&rsquo;opinion. Jean Luc M&eacute;lenchon sur le fond et &Eacute;ric Zemmour sur la forme. Tandis que le conflit en Russie continue de polariser en termes d&rsquo;expression de la violence.
&laquo; La force tranquille &raquo;
Sur les r&eacute;seaux sociaux, force est de constater que la campagne de Jean-Luc M&eacute;lenchon engage et fait r&eacute;agir &laquo; doucement &raquo; mais s&ucirc;rement. Et ce, depuis le d&eacute;but d&rsquo;une campagne qui n&rsquo;en est pas une. Pass&eacute; 2&egrave;me dans notre <a href="https://backbone.consulting/presidentielles-2022/" target="_blank" rel="noopener">Index #pr&eacute;sidentielle2022</a> depuis 4 jours, en coh&eacute;rence avec les derniers <a href="https://www.lesechos.fr/elections/sondages/sondage-presidentielle-2022-les-resultats-de-presitrack-1357211" target="_blank" rel="noopener">sondages sur les intentions de vote</a>, &nbsp;le porte-parole de la 6&egrave;me R&eacute;publique continue de faire son trou.
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_03_30_a_13_23_32_a94119d8ee.png" alt="" width="404" height="359" />
Ses derniers meetings ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement relay&eacute;s, &agrave; travers des messages positifs et illustrant la mont&eacute;e de la notion du &laquo;&nbsp;vote utile&nbsp;&raquo; incarn&eacute;e par le candidat. Des militants engag&eacute;s sur les r&eacute;seaux mais restant dans une posture de dialogue mesur&eacute; sur les forums. Quant &agrave; sa base, elle continue de relayer propositions et mesures efficacement gr&acirc;ce &agrave; des formats &laquo;&nbsp;buzz&nbsp;&raquo;. Le talent d&rsquo;orateur de Jean-Luc M&eacute;lenchon et ses formules &laquo; punchlines &raquo; ont &agrave; nouveau fait de lui un concurrent redoutablement efficace sur les r&eacute;seaux sociaux, domin&eacute;s par les formats vid&eacute;os&nbsp;ces derniers mois ; Tiktok en t&ecirc;te.
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_03_30_a_13_23_50_96a1b01740.png" alt="" width="300" height="369" />
&nbsp;&laquo; L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage &raquo;
Jean-Luc M&eacute;lenchon op&egrave;re donc une perc&eacute;e remarquable dans l&rsquo; &nbsp;opinion, faisant &eacute;cho &agrave; celle d&rsquo;Emmanuel Macron mise en lumi&egrave;re par Marianne dans sa couverture du 24 f&eacute;vrier dernier. &laquo; Ce n&rsquo;est pas que Macron soit g&eacute;nial, mais ils sont tellement&hellip;nuls&raquo;
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_03_30_a_13_24_10_be9d9f1e54.png" alt="" width="434" height="261" />
Pas si nul chez Jean-Luc M&eacute;lenchon. Car tandis que l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des fran&ccedil;ais pour l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle continue de se r&eacute;duire de semaine en semaine comme peau de chagrin (-14% la semaine derni&egrave;re, -11,4% cette semaine), le candidat LFI semble avoir r&eacute;ussi &agrave; pr&eacute;empter le th&egrave;me du pouvoir d&rsquo;achat, pourtant bien senti et exploit&eacute; par Marine Le Pen.
La preuve d&rsquo;une faiblesse dans la dimension d&rsquo;&eacute;coute des strat&eacute;gies digitales du reste des candidats. Et ce malgr&eacute; la promesse d&rsquo;un #avecvous d&rsquo;Emmanuel Macron, dont l&rsquo;application via un Minist&egrave;re de la citoyennet&eacute; reste toujours floue et peu incarn&eacute;e.
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_03_30_a_13_24_22_a4b687e19d.png" alt="" width="513" height="530" />
Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais
Depuis le d&eacute;but de la campagne, l&rsquo;enjeu pour &Eacute;ric Zemmour a &eacute;t&eacute; de passer d&rsquo;une image de de pol&eacute;miste qui d&eacute;nonce au candidat qui agit. Au nom de cette ambition, le meeting du Trocad&eacute;ro se devait d&rsquo;&ecirc;tre r&eacute;ussi, &agrave; deux semaines du premier tour : des dissidents LR pr&eacute;sents, aux RN &eacute;galement, couronn&eacute;s par une foule survolt&eacute;e, les principaux soutiens d&rsquo;&Eacute;ric Zemmour ont &eacute;t&eacute; soutenus par une armada de comptes sur les diff&eacute;rents r&eacute;seaux que ma&icirc;trise parfaitement le candidat Reconqu&ecirc;te&nbsp;! Cela n'a pas manqu&eacute;. Les premiers soutiens du candidat ont pris la parole &agrave; 14h, en vrai comme en tweet. Une s&eacute;quence couronn&eacute;e par des posts viraux de Gilbert Collard, St&eacute;phane Ravier, J&eacute;r&ocirc;me Rivi&egrave;re, Nicolas Bay, Guillaume Peltier et Philippe de Villiers.
Malgr&eacute; une d&eacute;monstration de force v&eacute;hicul&eacute;e par les images d&rsquo;un Trocad&eacute;ro plein &agrave; craquer, l&rsquo;opinion retient les &laquo; Macron assassin &raquo; scand&eacute;s dans la foule et rapidement d&eacute;nonc&eacute;s et condamn&eacute;s par un candidat dont la strat&eacute;gie semble toujours privil&eacute;gier la forme sur le fond.
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Mélenchon, Zemmour, Russie : la violence monte chez les internautes 

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France

Mélenchon, Zemmour, Russie : la violence monte chez les internautes Twitter Facebook réseaux sociaux élection présidentielle campagne électorale 2022 Victor Boury Véronique Reille Soult 

Parmi les nombreux candidats de gauche encore dans la course &agrave; l'Elys&eacute;e, celui du Parti communiste fran&ccedil;ais d&eacute;tonne par son programme et son franc-parler, et cela commence &agrave; se traduire peu &agrave; peu dans l&rsquo;opinion, comme en t&eacute;moigne le niveau d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t en hausse de 50% sur les sept derniers jours. La dynamique, qui s&rsquo;est enclench&eacute;e suite &agrave; son grand meeting &agrave; Marseille ce dimanche, a notamment pu s&rsquo;appuyer sur la d&eacute;gringolade continue et combin&eacute;e du niveau d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour les candidatures d&rsquo;Anne Hidalgo (en 8&egrave;me position et -37%), Christiane Taubira (9&egrave;me position et -56%), et Yannick Jadot (10&egrave;me position et -38%).
Avec plus de 8 500 messages &eacute;chang&eacute;s depuis son meeting marseillais il y a &agrave; peine 3 jours, le candidat PCF jusque-l&agrave; peu connu des Fran&ccedil;ais, permet &agrave; la formation communiste de retrouver un temps soit peu le devant de la sc&egrave;ne. Et Fabien Roussel ne s&rsquo;en cache pas : sur l&rsquo;ensemble de ses r&eacute;seaux, il a avanc&eacute; des positions provocatrices sur diff&eacute;rentes th&eacute;matiques ces derni&egrave;res semaines. &nbsp;Et les pol&eacute;miques qu'elles ont suscit&eacute;es au sein des communaut&eacute;s de gauche ont fini par cr&eacute;er un engagement positif et un sursaut d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour sa candidature.
Mais comment&nbsp;? Face au d&eacute;sespoir de l&rsquo;&eacute;lectorat de gauche, la promesse de jours heureux a trouv&eacute; un &eacute;cho positif dans l&rsquo;opinion &agrave; la suite de son discours, comme en t&eacute;moigne le pic de messages observ&eacute; tout au long de la soir&eacute;e de dimanche. La valorisation du travail avec l'augmentation du SMIC &agrave; 1.500&nbsp;euros net, le renforcement des services publics via l'embauche de 500.000 fonctionnaires, la nationalisation des grandes banques et entreprises fran&ccedil;aises (dont EDF) ou encore le triplement de l'ISF, autant de mesures bien accueillies par les internautes car per&ccedil;ues dans une d&eacute;marche de valorisation de l&rsquo;optimisme. L&rsquo;analyse &eacute;motionnelle des messages en atteste, avec une myriade d&rsquo;emojis positifs observ&eacute;e. Surtout, elle a r&eacute;veill&eacute; un &eacute;lectorat de gauche jeune (pr&egrave;s de 70% des messages &eacute;chang&eacute;s concernent les 18-35 ans), qui avait progressivement d&eacute;sert&eacute; les r&eacute;seaux sociaux au sujet de la campagne.
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Le registre du positif et des &laquo; jours heureux &raquo; ont donc eu l&rsquo;effet de &laquo; roussellement &raquo; sur les r&eacute;seaux comme attendu par le candidat. Ce n&rsquo;est pas si &eacute;tonnant car un grand nombre de citoyens, et en particulier de nombreux jeunes, ont envie de parler d&rsquo;un avenir positif et motivant. Il faut se rappeler que lors de la derni&egrave;re &eacute;lection pr&eacute;sidentielle l&rsquo;&eacute;motion de la JOIE &eacute;tait largement partag&eacute;e par les soutiens de Jean-Luc M&eacute;lenchon. Ce sentiment &eacute;tait partag&eacute; par ses soutiens et en particulier, l&agrave; encore, par les plus jeunes. Chacune de ses prises de paroles provoquaient ce sentiment et faisait monter l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour le candidat, jusqu&rsquo;aux derniers meeting o&ugrave; le discours du candidat a commenc&eacute; &agrave; &ecirc;tre plus virulent et vindicatif, provoquant un sentiment inverse dans l&rsquo;opinion.
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Enfin, l&rsquo;effet dynamique qu&rsquo;a provoqu&eacute; son meeting de dimanche se retrouve dans l&rsquo;analyse des principaux th&egrave;mes associ&eacute;s au candidat sur les r&eacute;seaux. Bien que ses principales mesures annonc&eacute;es aient concern&eacute; le pouvoir d&rsquo;achat et l&rsquo;emploi, le th&egrave;me qui a fait le plus fait r&eacute;agir est celui que les autres candidats de gauche n&rsquo;arrivent toujours pas &agrave; pr&eacute;empter: l&rsquo;environnement. L&agrave; o&ugrave; Anne Hidalgo, Yannick Jadot et surtout Jean-Luc M&eacute;lenchon plaident pour une fermeture des centrales dans les d&eacute;cennies &agrave; venir, l&rsquo;annonce par Fabien Roussel de garder l&rsquo;atome dans le mix &eacute;nerg&eacute;tique fran&ccedil;ais a fait l&rsquo;effet d&rsquo;une bombe qui semble le porter dans l&rsquo;opinion. Il a &eacute;galement affich&eacute; une certaine fermet&eacute; sur la s&eacute;curit&eacute;, l'immigration et le respect de la la&iuml;cit&eacute;. Des sujets sur lesquels ses concurrents restent timor&eacute;s. Ceci est une nouvelle d&eacute;monstration que pour &eacute;merger et imprimer dans la phase d&rsquo;adh&eacute;sion dans laquelle nous sommes rentr&eacute;s, l&rsquo;ensemble des candidats sont somm&eacute;s d&rsquo;avancer des mesures plus fortes et clivantes, m&ecirc;me au sein de leur &eacute;lectorat, sur les th&egrave;mes qui pr&eacute;occupent l&rsquo;ensemble des Fran&ccedil;ais. Un signal d&rsquo;alarme &agrave; droite et notamment chez Val&eacute;rie P&eacute;cresse, dont de nombreux soutiens poussent &agrave; davantage d&rsquo;audace dans ses propositions pour rattraper le retard sur le futur candidat Macron.
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Le moment Roussel : le roussellement s’impose sur les réseaux sociaux

Depuis la rentr&eacute;e de janvier Emmanuel Macron est devenu le grand b&eacute;n&eacute;ficiaire des mouvements d'opinion sur les r&eacute;seaux sociaux. Le taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t autour du Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique est sans appel, puisqu&rsquo;il obtient 45% de part de voix en moyenne ces derniers jours, ce qui laisse un espace tr&egrave;s restreint pour les autres candidats. Avec plus de 700 000 messages depuis le 1er janvier, il a r&eacute;ussi &agrave; imposer ses th&egrave;mes, obligeant les autres acteurs &agrave; se positionner sur ses prises de positions, les limitant &agrave; une posture r&eacute;active pas toujours ais&eacute;e et peu valorisante. Depuis deux jours, les autres acteurs s&rsquo;exprimant et suscitant des r&eacute;actions plus visibles, et donc un engagement plus marqu&eacute;, la part de voix d&rsquo;Emmanuel Macron se retrouve dans une tendance baissi&egrave;re mais le volume des messages reste important (343 100 entre le 5 et le 12 janvier). Ce taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est &agrave; surveiller dans les semaines qui viennent car il est r&eacute;v&eacute;lateur des dynamiques de la campagne.
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_01_12_a_13_08_29_aac0cfe235.png" alt="" width="450" height="477" />
C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs cet indicateur qui d&eacute;montre combien &Eacute;ric Zemmour a perdu la main depuis la rentr&eacute;e. Malgr&eacute; ses diff&eacute;rentes prises de paroles et actions il ne parvient plus &agrave; susciter un int&eacute;r&ecirc;t sup&eacute;rieur aux autres candidats. Pour m&eacute;moire sur les derniers mois il &eacute;tait tr&egrave;s r&eacute;guli&egrave;rement en&nbsp; premi&egrave;re position et imposait les th&eacute;matiques abord&eacute;es par les autres candidats et le rythme des s&eacute;quences de communication. Depuis la rentr&eacute;e il est en moyenne &agrave; 10% de part de voix, ce qui est tr&egrave;s significativement en de&ccedil;&agrave; de ses r&eacute;sultats enregistr&eacute;s en 2021. Cette semaine, entre le 5 et le 12 janvier il est en 3&egrave;me position avec 128 800 messages. Cette baisse des volumes pr&eacute;sente, &agrave; ce stade, un seul avantage, celui d&rsquo;apaiser les &eacute;changes. Les soutiens restent mobilis&eacute;s, les messages sont donc souvent positifs et les &laquo; battle &raquo; ont nettement diminu&eacute;es. Eric Zemmour ne fait plus vraiment peur, mais il reste clivant. On assiste en r&eacute;alit&eacute; &agrave; une &laquo; d&eacute;polarisation &raquo; de sa campagne. Bien &eacute;videment la baisse des messages agressifs ne signifie pas qu&rsquo;il y a une adh&eacute;sion plus forte mais que moins de personnes imaginent ce candidat au second tour, seules ses id&eacute;es et prises de position restent critiqu&eacute;es.
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A c&ocirc;t&eacute; du combat pour prendre la main sur les th&eacute;matiques de l&rsquo;&eacute;lection que se livre le quatuor de t&ecirc;te (E. Macron, V. P&eacute;cresse, E. Zemmour et JL. M&eacute;lenchon) les autres candidats sont &agrave; la peine. Presque hors-jeu, comme le montre le taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour leurs campagnes. L&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;un nouveau candidat ne change pas la donne sur les volumes mais cela fera peut-&ecirc;tre &eacute;voluer les sujets de d&eacute;bats. Gaspard Koening est donc rentr&eacute; dans la danse cette semaine en annon&ccedil;ant sa candidature. Inconnu des fran&ccedil;ais il porte pour autant des sujets qui parlent aux fran&ccedil;ais : La &laquo; simplicit&eacute; &raquo; et la &laquo; bureaucratie &raquo;. Deux sujets qui int&eacute;ressent, mais aux r&eacute;ponses diff&eacute;rentes selon les postures politiques. Certains acteurs politiques importants comme David Lisnard, pr&eacute;sident de l&rsquo;AMF, ont salu&eacute;s l&rsquo;engagement du philosophe dans la pr&eacute;sidentielle pour la mise en avant d&rsquo;un sujet de pr&eacute;occupation fort, celui de la perte de vitesse de la France &agrave; cause d&rsquo;une folie bureaucratique inqui&eacute;tante et montante. Avec la surveillance dans les semaines qui viennent des messages sur les r&eacute;seaux sociaux, il sera int&eacute;ressant de voir si cette th&eacute;matique arrive &agrave; imprimer la campagne et si le quatuor de t&ecirc;te se positionne dessus.
V&eacute;ronique Reille Soult
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Réseaux sociaux : Emmanuel Macron rafle la mise, Éric Zemmour perd la main

Réseaux sociaux : Emmanuel Macron rafle la mise, Éric Zemmour perd la main campagne électorale élection présidentielle 2022 LREM LR Les républicains Valérie Pécresse Twitter Véronique Reille Soult

Certes le sujet de pr&eacute;occupation reste le Covid et sa gestion par le gouvernement, mais la campagne &eacute;lectorale et les premi&egrave;res mesures fortes qui &eacute;mergent chez les diff&eacute;rents candidats, d&eacute;clar&eacute;s ou non, commencent enfin &agrave; susciter l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t les fran&ccedil;ais. Cette semaine, trois mesures ont particuli&egrave;rement fait r&eacute;agir, provoquant de nombreux commentaires.
La premi&egrave;re mesure la plus comment&eacute;e est l&rsquo;annonce suppos&eacute;e d&rsquo;Emmanuel Macron sur la dur&eacute;e du travail, et tout particuli&egrave;rement l&rsquo;intention qui lui est pr&ecirc;t&eacute;e d&rsquo;adapter &agrave; l&rsquo;&acirc;ge et &agrave; la situation le nombre d&rsquo;heures travaill&eacute;es. Selon cette rumeur, les jeunes devraient travailler plus, par exemple "45 h/semaine minimum &agrave; 25 ans". Cette mesure suppos&eacute;e est fortement critiqu&eacute;e et attaqu&eacute;e. Par les jeunes bien s&ucirc;r mais &eacute;galement par le reste des internautes et sur l&rsquo;ensemble des r&eacute;seaux sociaux. D&eacute;j&agrave; reprise par plus de 250&nbsp;000 messages, cette annonce aurait tous les attributs d&rsquo;un bad buzz en puissance dans l&rsquo;opinion si elle &eacute;tait confirm&eacute;e.&nbsp;
La deuxi&egrave;me mesure qui a suscit&eacute; le plus de r&eacute;actions est la proposition de Fabien Roussel sur la gratuit&eacute; du permis de conduire pour les moins de 25 ans. Avec plus de 110 00 reprises sur Instagram, les internautes saluent cette mesure, m&ecirc;me si nombreux sont ceux qui pointent le manque de r&eacute;alisme et la faible probabilit&eacute; de voir cette initiative symbolique &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e.&nbsp;
&nbsp;
Enfin, la troisi&egrave;me mesure identifi&eacute;e contribuant &agrave; ce net mouvement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour la campagne (+8% par rapport &agrave; la semaine derni&egrave;re), est celle annonc&eacute;e par &Eacute;ric Zemmour sur l&rsquo;interdiction du port du voile dans l&rsquo;espace public. Une proposition qui suscite un fort clivage, des d&eacute;bats anim&eacute;s et souvent tendus. Un retour &agrave; une polarisation autour du candidat du parti Reconqu&ecirc;te ! qui s&rsquo;&eacute;tait estomp&eacute;e depuis le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e sur ses diff&eacute;rents canaux d&rsquo;expression.&nbsp;&nbsp;
&nbsp;
On notera que la proposition de Val&eacute;rie P&eacute;cresse de d&eacute;fiscaliser les frais de succession jusqu&rsquo;&agrave; 200 000 euros a &eacute;t&eacute; largement comment&eacute;e et plut&ocirc;t bien accueillie. Mais sa proposition a &eacute;t&eacute; rapidement noy&eacute;e dans le flot des actualit&eacute;s nationales comme internationales (la situation diplomatique tendue de la France au Sahel notamment), tout comme les commentaires de ses concurrents sur le sujet. Cette offensive, sur un th&egrave;me historiquement clivant entre les sympathisants de droite et de gauche, ne lui a donc pas permis d&rsquo;&eacute;merger.&nbsp;
&nbsp;
Pour ce qui est des indicateurs de <a href="https://backbone.consulting/presidentielles-2022/">l&rsquo;Index #Presidentielle2022</a> de cette semaine, nous pouvons les r&eacute;sumer ainsi&nbsp;:
<ul>
<li>
Eric Zemmour demeure un &laquo;&nbsp;stable&nbsp;second&nbsp;&raquo; derri&egrave;re Emmanuel Macron. L&rsquo;effet de son meeting &agrave; Cannes et de ses r&eacute;cents ralliements ne l&rsquo;ont pas permis de retrouver son fort niveau d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Il reste donc deuxi&egrave;me avec 181 000 messages &eacute;chang&eacute;s sur la p&eacute;riode 18-25 janvier (contre 304 000 pour le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique sur la m&ecirc;me p&eacute;riode).
</li>
<li>
Val&eacute;rie P&eacute;cresse confirme sa 3&egrave;me position avec 145 000 messages. Son intervention liminaire fracassante lors de l&rsquo;&eacute;mission de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV a nourri sa visibilit&eacute; et a suscit&eacute; de nombreux commentaires. Mais c&rsquo;est surtout son propos sur son regret de la fin des fili&egrave;res S (Scientifique), qui, d&rsquo;apr&egrave;s elle &eacute;tait "la fili&egrave;re des bons &eacute;l&egrave;ves", qui a boost&eacute; son taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t.&nbsp;
</li>
<li>
Marine Le Pen reste &agrave; la peine derri&egrave;re les premiers candidats. Peu critiqu&eacute;e mais peu comment&eacute;e, la pr&eacute;sidente du Rassemblement National plafonne &agrave; 64 000 messages, derri&egrave;re Jean-Luc M&eacute;lenchon &agrave; 94 000 messages.
</li>
</ul>
&nbsp;
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Présidentielle 2022 : ces propositions politiques qui font le buzz sur les réseaux sociaux

Présidentielle 2022 : ces propositions politiques qui font le buzz sur les réseaux sociaux durée de travail permis de conduire port du voile véronique reille soult

Force est de constater que la candidature de Christiane Taubira et sa victoire &agrave; la Primaire Populaire ont cr&eacute;&eacute; un sursaut d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t dans l&rsquo;opinion. Beaucoup d&rsquo;espoir tr&egrave;s rapidement rattrap&eacute; par un doute profond. En effet, la candidate qui portait un nouvel espoir pour de nombreux &eacute;lecteurs de gauche est finalement per&ccedil;ue &laquo; comme les autres &raquo;. Le relai de ses messages et l&rsquo;engagement positif autour de sa campagne gagnante lors de la controvers&eacute;e Primaire Populaire ont rapidement &eacute;t&eacute; circonscrits &agrave; son cercle proche et &agrave; quelques soutiens de longue date. Quelques jours &agrave; peine apr&egrave;s sa victoire, la &laquo; candidate de plus &raquo; selon Hidalgo, ne suscite en r&eacute;alit&eacute; que peu d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t.
Un autre sujet marquant n&rsquo;ayant pas soulev&eacute; d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t majeur est l&rsquo;annonce du probable ralliement de Marion Mar&eacute;chal &agrave; &Eacute;ric Zemmour, et ce malgr&eacute; une couverture m&eacute;diatique importante. Force est de constater que les 70 000 messages que cette annonce a g&eacute;n&eacute;r&eacute; sont pour la grande majorit&eacute; le fait de reprises des commentaires et analyses de journalistes et de personnalit&eacute;s politiques sur le sujet. La notori&eacute;t&eacute; de Marion Mar&eacute;chal reste faible et sa position d&rsquo;ic&ocirc;ne de la droite forte a diminu&eacute;. Ce sont sans doute les deux principales explications de cet int&eacute;r&ecirc;t relatif. On constate surtout que l&rsquo;effet &laquo; dynamique &raquo; attendu suite &agrave; ce ralliement possible ne se per&ccedil;oit pas vraiment dans l&rsquo;opinion, comme en t&eacute;moigne le niveau d&rsquo;engagement mod&eacute;r&eacute; autour de l&rsquo;annonce. Ce manque d&rsquo;engagement est &eacute;galement li&eacute; au fait que Marion Mar&eacute;chal ne s&rsquo;est pas exprim&eacute;e, ce qui limite naturellement l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des Fran&ccedil;ais pour une telle rumeur. Il en ressort que les &laquo; on dit &raquo; et les &laquo; il para&icirc;t &raquo; nourrissent toujours plus la lassitude de l&rsquo;opinion face &agrave; la campagne, et, de fait, contribuent au niveau d&rsquo;abstention potentiel observ&eacute; dans notre dernier <a href="http://www.odoxa.fr/sondage/si-la-campagne-ne-mobilise-pas-davantage-nous-nous-dirigeons-vers-une-abstention-record-au-premier-tour-de-lelection-presidentielle/" target="_blank" rel="noopener">sondage Odoxa-Backbone Consulting</a> du 14 janvier.
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_02_01_a_19_52_47_c6295bf445.png" alt="" width="600" height="137" />
Autre d&eacute;monstration du paradoxe entre couverture m&eacute;diatique et int&eacute;r&ecirc;t observ&eacute; est le volume de commentaires autour de l&rsquo;&eacute;mission &laquo; Face &agrave; Baba &raquo;, qui a g&eacute;n&eacute;r&eacute; &agrave; elle seule plus de commentaires (320 000 messages) que la victoire de Christine Taubira ou le suppos&eacute; ralliement de Marion Mar&eacute;chal r&eacute;unis. Les seuls messages concernant la joute entre &Eacute;ric Zemmour et Jean-Luc M&eacute;lenchon ont en effet &eacute;t&eacute; pr&eacute;dominants (280 000 messages), et ont d&rsquo;ailleurs suscit&eacute; de nombreuses critiques n&eacute;gatives &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de Jean-Luc M&eacute;lenchon, l&rsquo;amenant &agrave; regretter d&rsquo;avoir accept&eacute; l&rsquo;invitation de Cyril Hanouna. Des critiques souvent virulentes, qui lui conf&egrave;rent un r&ocirc;le nouveau et inattendu dans la campagne : celui de challenger d&rsquo;&Eacute;ric Zemmour et non plus d&rsquo;Emmanuel Macron. Une bou&eacute;e de sauvetage pour le leader LFI, qui nourrit un peu plus ce sentiment d&rsquo;une &eacute;lection jou&eacute;e d&rsquo;avance en faveur du Pr&eacute;sident futur candidat.
<img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/Capture_d_ecran_2022_02_01_a_23_39_23_9825ac5354.png" alt="" width="600" height="219" />
V&eacute;ronique Reille Soult
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Taubira fait pschitt, Maréchal aussi ; Zemmour chez Baba résonne, Mélenchon klaxonne (dans le mur)

Christiane Taubira fait pschit, Marion Maréchal aussi ; Eric Zemmour chez Baba résonne, Jean-Luc Mélenchon klaxonne (dans le mur) élection présidentielle 2022 réseaux sociaux citoyens Facebook Twitter Backbone consulting Véronique Reille Soult

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 1967-2014 : évolution des Français sur Israël et les conflits au Proche Orient

En France, le conflit israélo-palestinien dans la bande de Gaza est au cœur de l&#39;actualité. La raison principale : les débordements qui ont émaillé, à plusieurs occasions, les rassemblements pro-palestiniens interdits par les différentes préfectures de police. Les plus grandes tensions ayant eu lieu à Paris et Sarcelles où des petits groupes s&#39;en sont pris aux forces de l&#39;ordre. Mais depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, aucune manifestation pro-israélienne n&#39;avait eu lieu dans la capitale.&nbsp;Oui mais voilà, ce mardi, le <a class="Colorbox" href="http://www.crif.org/fr/communiquedepresse/grand-rassemblement-de-soutien-%C3%A0-isra%C3%ABl-jeudi-31-juillet-1830-ambassade-d%E2%80%99isra%C3%ABl-%C3%A0-paris/51979" target="_blank">Conseil représentatif des institutions juives de France</a> (Crif) a appelé par le biais d&#39;un communiqué à un &quot;rassemblement unitaire des amis d&#39;Israël&quot; jeudi à 18 h 30 devant l&#39;ambassade d&#39;Israël à Paris, dans le 8e arrondissement. Voici les diverses raisons de ce rassemblement évoquées par le Crif dans son communiqué : &quot;Parce que nous affirmons le droit d&#39;Israël à se défendre contre les attaques aveugles qui visent sa population, parce que le Hamas est un mouvement terroriste qui prend en otage la population palestinienne (&hellip;) parce que l&#39;Etat d&#39;Israël se bat pour les démocrates du monde entier et parce que ce qui menace Israël menace la France&quot;&nbsp;L&rsquo;appel au &quot;rassemblement unitaire des amis d&rsquo;Israël&quot; a aussitôt été relayé par l<a class="Colorbox" href="http://www.liguedefensejuive.com/jeudi-31-juillet-grand-rassemblement-de-soutien-a-israel-2014-07-29.html" target="_blank">a Ligue de défense juive</a> (LDJ). En effet &quot;la LDJ appelle tous les amis d&rsquo;Israël à rejoindre cette manifestation qui se déroulera dans le calme et la dignité&quot;.&nbsp;Et la Ligue de préciser : &quot;Nous appelons les participants à ne pas répondre aux éventuelles provocations des partisans du Hamas. Les forces de police présentes assureront la sécurité de ce rassemblement&quot;.Pour l&#39;heure, la préfecture de police de Paris ne s&#39;est pas prononcée pour ou contre l&#39;interdiction de cette manifestation pro-israélienne. A noter qu&#39;un rassemblement du même genre a déjà eu lieu dimanche à Marseille où à l&#39;initiative du Crif s&#39;étaient rendues 2 000 personnes selon la préfecture de police, 6 000 selon les organisateurs.&nbsp;<div>&nbsp;</div>

enfant juif Israël drapeau

Gaza : le Crif et la LDJ appellent à une manifestation pro-israélienne jeudi

Appel au rassemblement

Conflit à Gaza : le Crif et la LDJ appellent à une manifestation pro-israélienne jeudi à Paris

Evolution

Histoire

1967-2014 : évolution des regards des Français sur Israël et les conflits au Proche Orient 

1972-2014 : comment les Français ont évolué sur l’IVG

Les défenseurs de l'avortement manifestent ce samedi à Madrid, pour protester contre le projet de loi du gouvernement espagnol limitant fortement l'accès à l'IVG (interruption volontaire de grossesse). Ce texte, adopté le 20 décembre, prévoit de restreindre ce droit à deux cas : soit la grossesse&nbsp;représente un danger pour la santé physique et/ou psychique de la femme (et il faudra que cet état soit attesté par deux médecins), soit après un viol ayant fait l'objet d'une plainte.&nbsp;Par solidarité, <a href="http://www.planning-familial.org/mobilisations-defense-droit-ivg" target="_blank">des manifestations</a> sont organisées le même jour à Londres, Paris&nbsp;et dans plus de 20 villes de France, à l'appel de plus de 80 associations féministes.&nbsp;A Paris, le cortège partira à 14h de la place Joffre (7e arrondissement) pour se diriger jusqu'à l'ambassade d'Espagne. Plusieurs&nbsp;syndicats ou partis politiques écologistes et de gauche soutiennent le mouvement (Médecins du monde, CGT, Solidaires, EELV, Lutte ouvrière, NPA, PCF, Parti de gauche, Ligue des droits de l'Homme etc.)."Si le droit à l'avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d'avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n'est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions", soulignent les organisateurs de cette manifestation <a href="http://www.mmf-france.fr/documents/2014Tract1erfevrier.pdf" target="_blank">dans un communiqué</a>.Le 19 janvier,&nbsp;entre 16 000 et 40 000 anti-avortement ont participé&nbsp;à Paris <a href="http://www.atlantico.fr/pepites/avortement-pros-et-antis-manifestent-dans-paris-958164.html" target="_blank">à une "Marche pour la vie"</a>, dénonçant une tentative de "banaliser totalement" l'IVG, à la veille de l'examen à l'Assemblée nationale d'un texte visant à&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/pepites/ivg-reference-situation-detresse-est-obsolete-estime-najat-vallaud-belkacem-959410.html" target="_blank">assouplir les conditions d'accès à une IVG</a>. Le texte a été adopté le 28 janvier.<iframe src="http://api.dmcloud.net/player/embed/4e7343f894a6f677b10006b4/52ecf35094a6f6295da1b495/2608ea65068c482a82d32a2ac24260ad?exported=1" width="480" height="360" frameborder="0"></iframe>

IVG - avortement - Espagne

IVG : les pro-avortement manifestent ce samedi pour soutenir l'Espagne

Dans la rue

IVG : les pro-avortement manifestent ce samedi pour soutenir l'Espagne

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1972-2014 : comment les Français ont évolué sur l'IVG

<h3 class="s2">Atlantico : Dans le baromètre Harris Interactive/Délits d'Opinion, François Hollande perd 5 points pour atteindre un plancher historique. Quelles nouvelles catégories l'ont-elles lâché ?</h3>Jean-Daniel Levy :&nbsp;L’enquête Harris Interactive intervient&nbsp; après une séquence marquée par une reprise en main, au moins partielle, de l’agenda médiatique par le président de la République. Entre une rentrée marquée du sceau de l’avenir (La France en 2025), l’attitude concernant la Syrie notamment dans le cadre du G8 en Russie et la prise de parole solennelle au journal télévisé de TF1, le chef de l’Etat a pu choisir le « terrain de jeu » sur lequel il pouvait s’exprimer. Il s’avère, malgré tout, qu’il n’est pas « récompensé » par les Français. Et la confiance baisse alors même que François Hollande était parvenu à maintenir un niveau d’appréciation quasi-constant depuis juin dernier.La baisse est à relever parmi quasiment toutes les populations. Elle est particulièrement manifeste chez les jeunes de moins de 35 ans (31%, - 13 points), les catégories populaires (19%, - 10 points) et les sympathisants socialistes (79%, - 12 points). Jamais le niveau de confiance n’a été aussi bas pour aucune de ses trois populations.<h3 class="s2">Les impôts vont-ils devenir le sparadrap du président ? Après Nicolas Sarkozy, président des riches, Hollande court-il le risque de devenir le "président des impôts" ?</h3>La critique à l’égard de Nicolas Sarkozy reposait plus, en l’espèce, sur une politique perçue comme inégalitaire que comme une politique à destination d’une seule catégorie de population. L’attente à l’égard de François Hollande, ce dernier l’avait d’ailleurs théorisée, reposait déjà sur une politique plus juste. Force est de constater qu’aujourd’hui ce terme n’émaille pas le descriptif par les Français de l’action du président, même auprès des franges de population lui accordant sa confiance. Il est certain que les impôts et les taxes participent fortement de la critique exprimée à l’égard de François Hollande et ce dans un contexte ou, malgré tout, les Français pensent toujours qu’il est important de réduire la dette et les déficits.Nous avions souligné, le mois dernier, la part croissante des impôts dans les motivations de l’absence de confiance accordée au président. Observons que, parmi les près de 20% de sympathisants socialistes déclarant ne pas accorder leur confiance en François Hollande, les impôts, la fiscalité constituent un point de crispation forte.Ajoutons à cela, qu’actuellement, ce qui n’était pas le cas par le passé, cette frange du cœur électoral du président met en avant dans un même élan l’absence de résultats et la différence entre les promesses de campagne et la pratique du pouvoir.<h3 class="s2">Dans le baromètre Harris interactive/Délits d'Opinion, le premier ministre chute dans les mêmes proportions que François Hollande. A la lecture des questions ouvertes, peut-on dire que Jean-Marc Ayrault a gagné en autonomie aux yeux des Français ?</h3>Il est frappant de remarquer qu’à certains égards, au regard de la tradition de la cinquième République – à tout le moins dans la période du septennat – la répartition des rôles entre le président et le Premier ministre est, pour les Français, à front renversé. Parmi les sympathisants socialistes n’accordant pas leur confiance, les critiques exprimées à l’égard du président de la République portent notamment sur l’absence de résultats. Celles exprimées en pensant au Premier ministre se structurent autour des axes suivants : incompréhension de la ligne politique, déficit de cohésion gouvernementale, manque d’autorité… Il faut probablement y voir (mais les prochaines vagues d’enquêtes permettront de valider ou infirmer cette analyse) les effets de la prise de parole perçue comme différente entre Jean-Marc Ayrault et François Hollande sur la pause fiscale. Ce sujet, on ne peut plus emblématique, abordé différemment par les deux représentants de l’exécutif, a – visiblement – plus eu d’impact sur le Premier ministre que sur le président.&nbsp;<h3 class="s2">Le sujet des Roms cristallise les débats pour les municipales et au sein de la gauche. Le sujet contribue t-il à la baisse de popularité de l'exécutif ?&nbsp;</h3>Au moment de l’enquête, ce terme n’est quasiment pas ressorti. Ce qui ne veut pas dire que cette thématique n’aura pas d’incidence. Le débat ayant pris une tournure particulière après que les dernières enquêtes aient été administrées, la prochaine vague du baromètre sera, à ce titre, fort instructive.<h3 class="s2">Ligne Duflot contre Ligne Valls : existe t-il vraiment deux gauches dans l'opinion ?</h3>On peut remarquer que Manuel Valls voit la confiance exprimée à son égard baisser un peu (50%, - 2 points). Tout comme celle de l’ensemble des ministres. Et que celle concernant Cécile Duflot baisse également. Encore plus fortement (25%, - 4 points). Concernant le dossier des Roms, le discours de Manuel Valls teinté de République ne crée pas de césure au sein de la gauche. On se rappellera qu’en France, les citoyens – et notamment ceux de gauche – sont balancés entre deux sentiments : 1. les conditions d’intégration doivent être réunies pour maintenir le pacte Républicain et la cohésion économique et sociale de notre pays ; 2. la France a le devoir d’aider les populations en difficulté.On se rappellera qu’en 2010, à la suite du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, les Français le soutenaient. Et qu’après les prises de parole de la gauche, du tissu associatif, d’anciens premiers ministres de droite, de l’Eglise (à travers le pape) et de l’Europe (notamment), les expulsions des Roms ne suscitaient pas l’adhésion d’une majorité de Français. Quelques mois plus tard, en novembre 2010, à la faveur d’un remaniement, le Ministère de l’Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire disparaissait. On le voit, sur ce sujet – notamment – les représentations peuvent évoluer très rapidement. En fonction de la focale, et de la nature des enjeux posée, les opinions peuvent nettement varier. La phrase que Michel Rocard affirme avoir prononcée, souvent abrégée lorsqu’elle est mobilisée : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part » qualifie pleinement aujourd’hui ce que ressent la Gauche prise en tension entre ce qu’elle considère comme des difficultés économiques et sociales et ce qu'elle peut qualifier comme constituant un devoir de la France.&nbsp;

Toutes ces catégories qui lâchent le président Hollande et pourquoi

Politico Scanner avec Délits d’Opinion

Record d'impopularité de François Hollande : toutes ces catégories de population qui lâchent le président 

S’il est bien un domaine dans lequel le président Hollande n’a pas souhaité prendre le parfait contre-pied de son prédécesseur, c’est celui de la politique étrangère&nbsp;; tout du moins celui du volontarisme sur la scène internationale. Domaine réservé du chef de l’Etat, il a, très tôt, été confronté au choix d’une intervention au Mali, comme le fut Nicolas Sarkozy il y a quelques années en Libye. Alors que la communauté internationale et l’opinion publique semblent de plus en plus impatientes de voir la situation se régler en Syrie, le jeu des dominos diplomatiques fait peser un risque de plus en plus fort sur la situation au Moyen-Orient, redevenu ce «&nbsp;baril de poudre prêt à exploser&nbsp;».En effet, les positions de Téhéran et de Moscou semblent irréconciliables avec celles de Paris et de Washington, lesquels envisageraient une sanction ou a minima des attaques ciblées même si Obama éprouve les plus grandes difficultés à obtenir l’aval du Congrès qui doit se prononcer le 9 septembre. Ainsi, François Hollande, chef des Armées, doit patienter encore quelques jours avant de prendre sa décision. Si la sollicitation extraordinaire du Parlement mercredi 4 septembre ne devrait pas déboucher sur une décision d’intervention, elle va accentuer la pression sur le président&nbsp;: si une intervention et la gestion post-conflit pourraient ressembler à l’Irak, faire marche arrière reviendrait à ne pas sanctionner l’utilisation présumée d’armes non-conventionnelles.François Hollande l’a bien compris, la Vème République donne au Président un poids très fort sur ces questions d’interventions militaires. Le droit d’ingérence (ou non), théorisé par Jean-François Revel en 1979, est une opération risquée mais qui peut, si elle est bien menée, asseoir définitivement l’autorité du chef de l’Etat. A quelques jours d’une décision sans doute cruciale pour la France et alors que <a href="http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/02/01003-20130902ARTFIG00532-la-mise-en-garde-d-el-assad-a-la-france.php">Bachar el-Assad</a> ne cache plus ses menaces «&nbsp;contre les intérêts français au Moyen-Orient&nbsp;», Délits d’Opinion s’est penché sur l’arbitrage suprême qui se profile pour le président&nbsp;; désormais engagé en France sur ce dossier international.<h3 class="s2">De l’indispensable soutien de l’opinion publique française en cas d’intervention à l’étranger</h3>Si la France n’est pas officiellement en guerre, ses forces armées sont cependant fréquemment mobilisées sur le front. Un rapide coup d’œil dans le rétroviseur apporte la preuve que le soutien de l’opinion publique a toujours été un facteur déterminant pour les différents présidents français.En janvier 2013, l’<a href="http://ifop.fr/media/poll/2124-1-study_file.pdf">Ifop</a> indiquait que 65% des Français se déclaraient favorables à une intervention au Mali. Quelques années plus tôt, sous la présidence de Nicolas Sarkozy les interventions au Darfour (juillet 2007 – 62%) puis en Libye (mars 2011 – 66%) &nbsp;avaient été elles aussi très soutenues. Au cours du mandat de Jacques Chirac, là encore les interventions en Afghanistan (octobre 2001 – 55%) et au Kosovo (avril 1999 – 58%) avaient trouvé un soutien majoritaire parmi l’opinion. Enfin, la présence de troupes françaises en Somalie (décembre 1992 - 82%) et en Bosnie&nbsp; (mai 1994-68%) s’étaient elles aussi appuyées sur une opinion publique volontariste.Sur un plan intérieur, ces interventions hors de nos frontières restent les marqueurs forts d’un mandat présidentiel. Pour des raisons historiques tout d’abord car la culture militaire française et le poids du pays sur la scène internationale demeurent une constante qui touche le patriotisme. La puissance nucléaire, le siège au conseil de sécurité de l’ONU et l’autorité de ce que Dominique de Villepin appelait «&nbsp;ce vieux pays d’un vieux contient&nbsp;» sont des éléments qui trouvent un écho important chez une majorité de Français.Au niveau de l’impact de ces interventions pour l’exécutif, on peut tenter de l’analyser à deux niveaux&nbsp;: le bilan politique et l’effet sur la popularité du chef de l’Etat. Une intervention assumée et qui rassemble la communauté internationale est un point très positif qui permet de renforcer très fortement le poids politique du président dans le concert des nations. Ainsi, la non-intervention de Chirac en Irak ou l’engagement des troupes françaises en Libye sont de bons exemples de la capacité de la France à revêtir le costume de chef de file.Sur le plan de la popularité, l’exercice est plus complexe dans la mesure où cet indicateur mensuel est un mélange extrêmement complexe et qu’une décision comme celle d’engager l’armée est bien souvent mélangée avec des résultats économiques, un projet de loi et un contexte social précis. On peut néanmoins confirmer que ce type de décision est l’occasion de rassembler dans son propre camp. Pour un François Hollande qui demeure bloqué à 2,8 sur l’Indice Délits d’Opinion et qui éprouve les plus grandes difficultés à faire l’unité dans sa majorité, l’exercice s’annonce donc périlleux.<h3 class="s2">Une opinion publique qui penche vers une intervention… sous bannière de l’ONU seulement</h3>En fin de semaine dernière, alors que l’hypothèse d’une intervention était évoquée avec de plus en plus d’insistance, l’Ifop et l’institut CSA ont révélé les résultats de deux sondages qui précisent l’état de l’opinion publique sur cette question, ainsi que les limites à ne pas dépasser pour le président.Selon l’enquête <a href="http://www.csa-fr.com/multimedia/data/sondages/data2013/opi20130828-Les-Francais-et-la-possibilit%8E-d-une-intervention-militaire-des-Nations-Unies-en-Syrie.pdf">CSA</a>, seuls 45% des Français sont favorables à une intervention des Nations-Unies en Syrie. L’<a href="http://www.ifop.fr/media/poll/2316-1-study_file.pdf">Ifop</a> apporte un résultat un peu plus favorable (55%) même si la question semble un peu trop «&nbsp;contextualisée&nbsp;»&nbsp;: «&nbsp;Vous savez que depuis deux ans une guerre civile occasionnant de violents combats…&nbsp;». Un score qui diffère également du fait du choix méthodologique retenu&nbsp;: le CSA proposait une échelle de réponse dite «&nbsp;en 5&nbsp;» avec la possibilité de répondre «&nbsp;sans opinion&nbsp;»&nbsp;; alors que l’Ifop ne proposait qu’une échelle «&nbsp;en 4&nbsp;» ce qui forçait d’une certaine manière la réponse. En conclusion, l’état de l’opinion doit se situer au niveau des 50%, soit un score inférieur à ceux observés pour toutes les autres interventions décrites plus haut. Une situation qui semble renforcer le besoin d’aller chercher au Parlement un soutien de poids.&nbsp;Dans le détail on notera également un soutien plus marqué à gauche dans le sondage CSA (55%) mais cependant un score très faible pour le Front de gauche (38%) et plus mesuré pour EELV (50%). Dans le même temps on a pu noter que les groupes se fissurent&nbsp;: entre Harlem Désir qui évoque «&nbsp;l’esprit munichois de l’opposition&nbsp;» et une UMP qui vacille sur la question du débat et du vote. Un indicateur supplémentaire qui fait monter la pression politique pour un président dont on jugera autant la décision que la méthode employée s’il décide d’engager le pays dans ce conflit sans l’aval des Nations-Unies ou tout du moins l’aide de l’allié américain.&nbsp;Réalisés avant le refus du Parlement britannique, la convocation du Congrès américain et la réunion parlementaire prévue aujourd’hui mercredi autour de Jean-Marc Ayrault, ces deux sondages sont des signaux faibles que le président va devoir prendre en compte s’il ne veut limiter les dégâts, mais surtout éviter à la France une initiative qui pourrait s’avérer beaucoup plus grave que prévu initialement.En effet, tout comme pour le Mali, la France est une nouvelle fois citée explicitement comme un «&nbsp;Etat ennemi&nbsp;» qui apporte son soutien aux terroristes&nbsp;; ce qui devrait contribuer à accroitre davantage la pression de l’opinion sur l’exécutif comme en atteste le baromètre <a href="http://www.ifop.com/media/poll/2307-1-study_file.pdf">Ifop-Atlantico</a> de la menace terroriste (72% début août 2013).

Syrie : pourquoi Hollande joue (très) gros sur le fond et sur la forme

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L'opinion française face à la Syrie : pourquoi Hollande joue (très) gros sur le fond et sur la forme