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<h3 class="s2">Atlantico : Tous les partis subissent une défiance croissante de la part des Français. Seul le FN finalement s&rsquo;en sort avec un nombre croissant de ses sympathisants. Est-ce un bon résumé des enquêtes sur la popularité des partis politiques que TNS Sofres réalise depuis 1974&nbsp;?</h3>Emmanuel Rivière :&nbsp;Il suffit de remonter quatre ans en arrière pour constater qu&rsquo;il y avait au moins un parti qui avait une cote estimable voire élevée. Il s&rsquo;agissait en général de la formation située dans l&rsquo;opposition. Lorsque la gauche était au pouvoir et décevait, le parti qui représentait la droite en bénéficiait et a contrario lorsque la droite était au pouvoir, la gauche s&rsquo;en sortait bien mieux. Mais aujourd&rsquo;hui, il n&rsquo;y a plus cet effet de balancier. Depuis 2012, il y a un fort effacement du PS et la désaffection à l&rsquo;égard des partis politiques est de plus en plus forte. Pour la première fois en 2014, aucun parti politique n&rsquo;atteignait&nbsp;30% d&rsquo;opinion favorable. Le FN est le seul parti qui s&rsquo;en sort bien à première vue. La formation de Marine Le Pen avait plafonné pendant plusieurs années à 10-15% mais aujourd&rsquo;hui il est au même rang que les autres. À 25%, il est au même niveau que le score le plus bas du PS et de LR.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u56844/2016/01/fn.png" style="font-size: 12px; width: 480px; height: 445px;" />(rouge : mauvaise opinion // bleu : bonne opinion)<h3 class="s2">Le FN monte certes, mais il n&rsquo;est pas plus haut que les autres ?</h3>Il n&rsquo;est pas plus haut que les autres effectivement. Le FN n&rsquo;est pas un parti comme les autres et c&rsquo;est à la fois sa limite et son moteur. Le plafond de verre joue dans les deux sens. En se présentant comme un parti différent, le FN bénéfice du rejet des autres partis et échappe aux reproches. Il offre la possibilité aux citoyens d&rsquo;exprimer leur contestation. Mais ce n&rsquo;est pas un parti banal. En dépit du travail de dédiabolisation, le Front national reste associé pour beaucoup de Français à des prises de positions extrêmes et violentes mais aussi à l&rsquo;extrême droite française, surtout avec la parenté entretenue par Jean-Marie Le Pen.&nbsp;Dans une étude publiée au printemps 2015 par l&rsquo;Eurobaromètre (enquête d&rsquo;opinion qui sonde le niveau de confiance, notamment, dans les partis politiques dans les pays de l&rsquo;UE), on apprenait que la confiance dans le système partisan en France s&rsquo;élevait à moins de 5%&nbsp;! Le fait que la désaffection vis-à-vis de la forme partisane et du jeu politique soit plus forte que celle qui concerne chacun des partis politiques français, révèle bien que les citoyens ne croient plus dans un système qu&rsquo;ils jugent dépassé.Lorsqu&rsquo;on regarde l&rsquo;avenir des personnalités politiques, les chefs de partis sont très mal placés. Jean-Christophe Cambadélis frôle 6% tout comme Jean-Christophe Lagarde, Jean-François Copé ne faisait guère mieux lorsqu&rsquo;il était à la tête de l&rsquo;UMP même si aujourd&rsquo;hui il atteint de peu les 12%. La prise de direction d&rsquo;un parti n&rsquo;est plus un tremplin comme cela a pu être le cas encore sous Jospin et Chirac.&nbsp;<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u56844/2016/01/ps.png" style="font-size: 12px; width: 480px; height: 434px;" />(rouge : mauvaise opinion // bleu : bonne opinion)<h3 class="s2">Comment expliquez cette désaffection ? Pourquoi croyait-on plus aux partis politiques avant ?</h3>Des partis comme le PC ont bénéficié d&rsquo;affiliations politiques très fortes. Etre membre du PC était quasiment identitaire, cela faisait partie d&rsquo;une tradition familiale, comme pour le PS et le parti gaulliste. Avec la fin des idéologies, la chute du mur de Berlin, on n&rsquo;est plus dans même configuration. Les partis ne sont plus insérés dans une tradition. Il y a aujourd&rsquo;hui un plus grand zapping politique et les citoyens sont de moins en moins disposés à appartenir à un parti. Ils prennent leur distance et ont pris de l&rsquo;assurance dans leur capacité à affirmer leur choix qu&rsquo;ils souhaitent singulier.Il y a par ailleurs un essoufflement de l&rsquo;exercice politique qui tourne à vide avec ses grandes universités de rentrée et ses grands meeting. Les citoyens sont devenus allergiques&nbsp; au mode de fonctionnement des partis. Aujourd&rsquo;hui, les lignes de clivage sur les grands sujets qui comptent le plus pour les Français ne sont pas correctement représentées dans l&rsquo;offre politique. Notamment chez les jeunes qui sont moins marqués par la bipolarisation politique.Il y a trop de sujets essentiel où les lignes de fractures ne correspondent plus aux lignes de démarcations des partis politiques. Toutes nos angoisses, aujourd&rsquo;hui, à propos de l&rsquo;&rsquo;immigration, de l&rsquo;identité, de la mondialisation s&rsquo;articulent autour de la question du rapport au monde et de la place de la France dans le monde. Sur toutes ces questions comme sur celles qui sont sociétales, les lignes de fractures ne passent plus entre la droite du PS et la gauche de l&rsquo;UDI mais elles sont à l&rsquo;intérieur même des partis politiques. Elles&nbsp; traversent le PS et les LR.Globalement, il y a cette incapacité à produire du sens à l&rsquo;échelle politique, ce qui a pour effet de créer des alternances qui ne sont pas perçues comme telles par les citoyens.&nbsp;Le fait que les partis soient dépourvus de solutions politiques nourrit aussi la désaffection. Ils occultent les sujets importants du point de vue des Français pour se précipiter sur des enjeux purement politiciens. Ce jeu de triangulation et cette inadéquation entre les lignes de démarcations des partis et les vrais sujets clivants pour les Français expliquent que cette représentation partisane a perdu de son sens.&nbsp;<h3 class="s2">Changer de nom ce n&rsquo;est donc pas, selon vous, LA solution à tous les maux pour un parti ?</h3>Non, la solution c&rsquo;est de changer la manière de faire de la politique. Il s&rsquo;agit pour les partis de retrouver du sens et de renouer avec la tradition du compagnon de route (NDLR&nbsp;: têtes d&rsquo;affiche sympathisantes du PCF). Il faut que les partis politiques se mettent au diapason de cette envie citoyenne de participer à la vie politique. Les partis politiques ne remplissent plus leurs fonctions de base : celle d&rsquo;instruire le débat et de poser les enjeux, de sélectionner les candidats&nbsp;sur des lignes claires. D&rsquo;une certaine manière, ils s&rsquo;en remettent&nbsp;à l&rsquo;opinion comme arbitre des débats comme&nbsp;aux&nbsp;électeurs via les primaires. Le monde a changé, le rapport des individus aux institutions a évolué. La forme partisane doit donc prendre acte de ce changement et s&rsquo;adapter, pour dialoguer avec des citoyens considérés comme des adultes, et non pour leur servir les discours qu&rsquo;ils attendent pour mieux les ignorer ensuite.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u56844/2016/01/ump.png" style="font-size: 12px; width: 480px; height: 449px;" />(rouge : mauvaise opinion // bleu : bonne opinion)<h3 class="s2">Depuis quelques années, les partis se sont détachés de leur base militante (aussi bien sur le financement que sur leur médiatisation). La baisse de l&rsquo;adhésion des Français vis-à-vis des formations politiques n&rsquo;est-il pas finalement un simple retour de bâton ?&nbsp;</h3>Le PS ne fabrique plus de carrière élective ou de plus en plus difficilement. A l&rsquo;inverse du FN qui est le parti pour faire de la politique son métier. Cela fait très longtemps que le PS est un parti de cadres. Il avait tendance à s&rsquo;appuyer sur ses enjeux d&rsquo;appareil plutôt que d&rsquo;inspirer de ses militants. Désir d&rsquo;avenir était une tentative pour renouveler la base militante mais il s&rsquo;est soldé par une défaite.&nbsp;Comme il n&rsquo;y a que la victoire qui est belle et que Ségolène a perdu en 2007, on a oublié l&rsquo;innovation qui était mise en œuvre et qui devait être poursuivie.Le PS n&rsquo;a pas donné suite à ses tentatives de s&rsquo;inspirer des campagnes américaines afin d&rsquo;impliquer ce réseau militant et extra-militant. Le Parti socialiste a laissé en jachère les éleecteurs de la primaire de 2011 et n&rsquo;a pas chercher à animer ce réseau-là. Dans les appareils politiques, il y a une crainte de s&rsquo;ouvrir. Ils ne veulent pas risquer d&rsquo;en perdre la maitrise. Tant que la politique sera toujours dans la maitrise des appareils partisans, ils tourneront le dos aux électeurs.<h3 class="s2">Est-ce que la désaffection des partis politiques touchent d&rsquo;autres organismes publics ?&nbsp;</h3>&nbsp;&nbsp;<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u56844/2016/01/partis_defiance.png" style="font-size: 12px; width: 480px; height: 367px;" />Les syndicats aussi sont touchés par cette désaffection mais à un moindre niveau. La désaffection s&rsquo;explique aussi&nbsp; par la complexification de la forme d&rsquo;adhésion qui ne correspond pas au désir de donnant-donnant des citoyens. Le milieu associatif à l&rsquo;ivnerse échappe à cette désaffection. Quant aux médias, ils subissent le même sort réservé aux partis politiques. Les citoyens reprochent le traitement médiatique de la vie politique et attendent une vraie explication, une manière de poser les sujets pour mieux comprendre la complexité du monde. Il y a une vraie exigence exprimée. Et la segmentation de l&rsquo;information n&rsquo;aide pas la réhabilitation du paysage politique.&nbsp;

La désaffection toujours plus grave pour les partis politiques

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<h3 class="s2">Atlantico : En quoi la primaire demandée au PS et en cours chez Les Républicains seraient-ils le summum de la démocratie représentative ?</h3>Raul Magni-Berton : Les primaires sont un mode de désignation de candidat qui existe déjà depuis très longtemps aux Etats-Unis, dans un système bipartisan où dans chacun des deux partis contient des mouvances très diversifiées. Lorsque quelqu&#39;un n&#39;est pas d&#39;accord, il y crée une nouvelle structure pour représenter ses idées. En Europe, ce mode de désignation est beaucoup plus récent, et n&#39;y est pas forcément adapté. Mais il répond à la baisse significative du militantisme qui, il y a quelques années, était encore très actif.Ceux qui s&#39;investissent dans les partis se voient désavantagés dès lors qu&#39;ils représentent une seule voix, c&#39;est-à-dire autant que celle de tous les autres. D&#39;un certain point de vue donc, les primaires donnent plus de légitimité au partis puisque les militants sont peu nombreux, et en même temps elles découragent un peu plus encore ceux qui souhaitent être actifs et s&#39;investir dans la vie politique.Bernard&nbsp;Lamizet&nbsp;:&nbsp;Les primaires sont une falsification de la démocratie représentative. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une pratique politique copiée des États-Unis, qui montre leur influence sur notre propre vie politique, et qui s&rsquo;inscrit fans une culture politique différente de la nôtre : en effet, le propre des élections primaires est, finalement, de diminuer le rôle des partis politiques en diminuant l&rsquo;importance du débat d&rsquo;idées et de la confrontation entre les projets pour leur substituer le rôle de la personne, du &laquo;&nbsp;leader&nbsp;&raquo;.<h3 class="s2">Dans quelle mesure l&#39;idée d&#39;organiser des élections primaires marque-t-elle d&#39;une certaine façon la défaite des partis politiques ?</h3>Raul Magni-Berton : Disons que c&#39;est le symptôme d&#39;une défaite des partis qui n&#39;attirent plus les gens. Mais à la question : pourquoi ils n&#39;attirent plus ? La raison la plus crédible est contenue dans l&#39;idée, qu&#39;avec le temps, les formations politiques ont trop favorisé la collaboration entre elles pour assurer leur élection. Elles ont commencé par augmenter leurs budgets de campagne, pour augmenter leur visibilité dans les médias, et cela s&#39;est fait en réponse à la baisse du nombre de militants.Au contraire, aujourd&#39;hui, la base militante est presque devenue un obstacle. J&#39;ai par exemple des étudiants qui ont essayé de s&#39;inscrire à l&#39;UMP et au Parti socialiste, le même jour. Et on peut dire qu&#39;ils ont été plutôt mal accueillis. Le degré d&#39;accueil dépendra en fait du nombre de militant dont le parti aura besoin pour vivre, et pour coller des affiches&hellip;Lorsque l&#39;on dit que les partis doivent organiser des primaires pour acquérir de la légitimité, fondamentalement c&#39;est vrai, car ils en manquent.Bernard&nbsp;Lamizet&nbsp;:&nbsp;Comme je l&#39;ai dit,&nbsp;les primaires transfèrent le politique vers l&rsquo;opinion publique et restreignent le rôle des partis et de leur dynamique d&rsquo;élaboration de projets.<h3 class="s2">De manière plus générale, une démocratie représentative fonctionne avec des corps intermédiaires (partis, syndicats, etc.) or si ces représentants ne peuvent réussir qu&#39;en passant par une forme de démocratie plus directe, cela ne fait-il pas émerger d&#39;autres problèmes ? Les corps intermédiaires sont-ils dans une crise de confiance et quelles sont les conséquences éventuellement de cette crise ?</h3>Raul Magni-Berton : Il y a clairement une demande de démocratie directe. Mais elle consiste plus à voter pour des lois que pour des personnalités. C&#39;est ce qui se passe par exemple en Suisse. Voter pour des personnalités, des lois, est une pratique qui se développe de plus en plus en Europe. La France, qui élit son Président par suffrage direct, n&#39;en a pas forcément besoin. Mais ce n&#39;est pas le cas d&#39;autres pays comme la Turquie, ou encore la République Tchèque.De plus, les corps intermédiaires sont extrêmement forts en Suisse par exemple, car ce sont eux qui organisent les initiatives populaires. Des corps intermédiaires organisés ne rentrent pas nécessairement en contradiction avec des primaires.Maintenant, en France, il est vrai que l&#39;adhésion aux syndicats est aussi extrêmement faible, et le fait de participer à des associations n&#39;est pas un phénomène aussi important qu&#39;ailleurs en Europe. Beaucoup de Français sont particulièrement enclins à participer à des manifestations, ou à boycotter des produits, mais ils dénigrent les activités qui nécessitent une implication régulière.Dans les corps intermédiaires, on trouve aussi les corps locaux, et en France, pays centralisé où le Parlement peut prendre des décisions sur tout, où l&#39;opposition n&#39;est pas toujours un contre-pouvoir efficace, effectivement le manque de corps intermédiaire empêche un certain équilibre politique.Bernard&nbsp;Lamizet :&nbsp;En effet, l&rsquo;invention française des primaires traduit une perte de confiance des acteurs politiques collectifs (partis, syndicats et même associations), dont les conséquences sont l&rsquo;importance accrue de la personnalisation, l&rsquo;atténuation du débat d&rsquo;idées remplacé par des confrontations de personnes et le sentiment généralisé de crise des institutions.<h3 class="s2">Accès à l&#39;information, connaissance de l&#39;offre politique... Par ailleurs, quels sont les écueils liés à des élections primaires ?</h3>Raul Magni-Berton : Je serai plus nuancé : à&nbsp;chaque fois que l&#39;on vote - pour les lois, les représentants -, cela produit de l&#39;information. Quand ils votent, les électeurs apprennent plus de choses. Le meilleur exemple pour l&#39;illustrer est le référendum de 2005, puisqu&#39;il a provoqué une conversion des mentalités qui se sont positionné contre l&#39;Europe, alors qu&#39;ils étaient traditionnellement pour, à plus de 80%, quelques années avant lui.Bernard&nbsp;Lamizet :&nbsp;Le rôle de l&rsquo;argent et des acteurs financiers dans le financement des campagnes pour les primaires, le rôle accru des médias de loisirs qui confondent débat politique et logique de spectacle, et, enfin, la déresponsabilisation des citoyens et des électeurs.

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La primaire est le symbole de la défaite des partis ?

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Démocratie en crise : pourquoi l’idée d’une primaire à gauche n’est certainement pas le remède mais le symptôme de la maladie

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Primaires pour tous : derrière l'emballement pour les concours de candidats, la désaffection toujours plus grave pour les partis politiques

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Ce que les sondages disent sur ceux qui correspondent le mieux aux électeurs

Tout un symbole. Alain Juppé n&#39;a pas hésité à répéter tout au long de ces derniers jours, qu&#39;il ne craignait pas le retour de Nicolas Sarkozy, qu&#39;il irait au bout des choses&quot;. Visiblement, le maire de Bordeaux a bien l&#39;intention de se présenter comme le principal challenger de l&#39;ancien prédisent de la République. Pour preuve, dimanche soir alors que&nbsp;<a href="http://www.lepoint.fr/tags/nicolas-sarkozy">l</a>&#39;ex-chef de l&#39;Etat était interviewé sur France 2, il&nbsp;a présenté sur son blog, &quot;les grandes lignes&quot; de son &quot;projet pour l&#39;alternance&quot;.Intitulé &quot;On va le faire ensemble&quot;, Alain Juppé évoque de nombreux tèmes comme&nbsp;la croissance, l&#39;Europe, l&#39;Éducation nationale, ou encore l&#39;unité nationale. Il&nbsp;raconte aussi son dimanche à Angoulême où il était l&#39;invité des militants UMP départementaux.&nbsp;&quot;Accueil chaleureux. Je les sens motivés. (...) réunir, avec la direction collégiale, les conditions d&#39;une élection incontestable à la présidence de l&#39;UMP&quot; demande l&#39;ancien Premier ministre. Puis il écrit avoir &quot;tracé les grandes lignes du projet auquel il travaille pour l&#39;alternance&quot;. D&#39;abord, une &quot;nouvelle croissance, condition de tout recul durable du chômage et d&#39;une réduction solide de nos déficits&quot;.&nbsp;Alain Juppé estime aussi qu&#39;il faut &quot;une nouvelle Europe, moins productrice de normes et de contraintes bureaucratiques&quot; centrée sur la croissance, &quot;mieux organisée au sein de la zone euro, coeur politique de l&#39;Union&quot;, mais &quot;plus souple&quot; pour &quot;ceux qui veulent avancer moins vite&quot;.&nbsp;Le match pour 2017 est donc apparemment lancé entre les ténors de l&#39;UMP. Invité du&nbsp;Grand Rendez-vous&nbsp;Europe 1-Le Monde-i&gt;Télé, Alain Juppé avait affirmé être&nbsp;candidat à &quot;des primaires de la droite et du centre&quot; en 2016 avant de dire&nbsp;&quot;Quand je me rase le matin, je ne pense pas à Sarkozy&quot;. L&#39;ancien président a aussi évoqué le maire de Bordeaux dans son intervention télévisée. &quot;Alain Juppé, je l&#39;ai connu quand j&#39;avais 20 ans. C&#39;est un partenaire, c&#39;est un ami, c&#39;est un compagnon, c&#39;est quelqu&#39;un pour qui j&#39;ai même de l&#39;admiration et j&#39;aurai besoin de lui&quot; a dit Nicolas Sarkozy. Une phrase peu appréciée par le camp Juppé.Sur Twitter, l&#39;un des proches conseillers du maire de Bordeaux, Gilles Boyer, a aussitôt ironisé : &quot;@alainjuppe aura besoin de @nicolassarkozy, un partenaire, un ami, un compagnon&quot;. 2017, c&#39;est déjà demain.

Juppé, Fillon, Sarkozy

Alain Juppé a présenté "les grandes lignes" de son "projet pour l'alternance"

Y a pas de hasard

UMP : Alain Juppé a présenté "les grandes lignes" de son "projet pour l'alternance"

Passer derrière Nicolas Sarkozy n&#39;est jamais un exercice aisé. Le défi était donc de taille pour Bruno Le Maire, qui était l&#39;invité du JT de TF1 ce lundi soir. 24h après l&#39;intervention de l&#39;ex-chef de l&#39;Etat sur France 2, suivie par plus de 8 millions de téléspectateurs, le député de l&#39;Eure a tenté de convaincre en réaffirmant ses ambitions pour l&#39;UMP. En effet, pour l&#39;heure, <a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/pepites/presidence-ump-nicolas-sarkozy-ecrase-adversaires-1769334.html" target="_blank">lui et Hervé Mariton sont très loin de Nicolas Sarkozy dans les sondages.</a>&quot;Je compte gagner parce que notre parti a besoin de renouveau dans les pratiques, dans les idées et dans les comportements&quot; a d&#39;abord dit l&#39;élu avant de centrer le débat : &quot;L&#39;élection de novembre, ce n&#39;est pas choisir notre candidat à la présidentielle. Ce scrutin, c&#39;est pour reconstruire notre famille&quot;.Interrogé sur le retour de Nicolas Sarkozy et sur le fait qu&#39;il n&#39;ait pas été cité dans les personnes avec lesquelles le président aimerait travailler, Bruno Le Maire ironise :&nbsp;&quot;c&#39;est un oubli de sa part. Ce qui compte pour moi, c&#39;est les militants, c&#39;est à eux qu&#39;on doit quelque chose&quot;. Puis, il a défini de quelle manière il se voyait diriger le parti. &quot;Je veux un président à droite et 100% disponible. (..) C&#39;est aux militants que je pense. Le parti doit changer. Les militants jugeront les candidats. Ce qui compte c&#39;est eux, uniquement. Je veux prouver que nous sommes un parti qui a des idées et des convictions et qui ira jusqu&#39;au bout&quot; a-t-il affirmé avec détermination.<blockquote class="twitter-tweet" data-partner="tweetdeck">Pique de Bruno Le Maire à Nicolas Sarkozy ? &quot;Il ne faut pas faire au FN le cadeau de l&#39;effacement du clivage gauche-droite&quot; <a href="https://twitter.com/hashtag/jtBLM?src=hash">#jtBLM</a>&mdash; Yves-Marie Cann (@yvesmariecann) <a href="https://twitter.com/yvesmariecann/status/514116838679400448">September 22, 2014</a></blockquote><script async src="http://www.atlantico.fr//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>Concernant ses idées, il développe : &quot;il faut une réforme des retraites, il faut simplifier le code du travail. Sur l&#39;immigration, il faut que les demandes de droit d&#39;asile soit traitées en 6 mois et que les personnes qui ne doivent pas rester rentrent dans leurs pays. Il faut défendre les valeurs de droite&quot;. Pour conclure, Bruno Le Maire a rappelé qu&#39;il voulait &quot;être l&#39;homme du renouveau pour l&#39;UMP&quot;. &quot;Je pense que les hommes politiques doivent changer. (...) Il faut un grand parti de droite républicaine et j&#39;insiste sur le fait qu&#39;elle soit républicaine. Beaucoup de gens veulent un homme neuf. J&#39;irai au bout et ensemble nous gagnerons cette présidence de l&#39;UMP&quot; a-t-il terminé.

Bruno Le Maire

Bruno Le Maire : "Je veux être l'homme du renouveau pour l'UMP"

Challenger

Qui dit quoi

Sarkozy, Juppé, Fillon, Le Maire, Mariton, Bertrand… ce que les sondages disent sur ceux qui correspondent le mieux aux attentes des électeurs de droite