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Le second mandat d’Emmanuel Macron est de nouveau marqué par une crise politique. Mais que se passerait-il en 2027, tant sur le plan économique, politique ou géopolitique si la situation actuelle perdurait ?

Avec la démission du gouvernement Lecornu et le blocage politique à l’Assemblée nationale, la possibilité d’une dissolution grandie. Une hypothèse qui pourrait s’avérer délétère, selon Jean-Sébastien Ferjou, directeur d’Atlantico. « L’Assemblée pourrait être encore plus ingouvernable », avertit-il.

Si Emmanuel Macron, mis face à son incapacité à gouverner le pays, décidait de dissoudre l'Assemblée ou de démissionner, le nouveau président fraîchement élu ferait face à de multiples contraintes dans l'exercice du pouvoir.

Malgré les dissensions profondes entre le Parti socialiste et La France insoumise, les discussions autour d'une recomposition de la gauche ressurgissent, alimentées par la perspective d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale. Dans le contexte de crise politique après la démission de Sébastien Lecornu, la gauche peut-elle réellement s’unir ou est-elle condamnée à l’éclatement ?

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2022, et plus encore depuis la dissolution de 2024 et la fragmentation politique qui en a résulté, la France connaît une succession de gouvernements à la longévité record… mais pour les mauvaises raisons.

Le début de la nouvelle session parlementaire a marqué un rééquilibrage attendu au sein de l’Assemblée nationale. Après les turbulences de l’été 2024, la redistribution des postes de responsabilité s’est déroulée cette fois dans un climat plus maîtrisé.

L’élection au bureau de l’Assemblée Nationale a montré de timides progrès de la culture du compromis dans un environnement qui reste marqué par la violences des oppositions politiques.

À la veille des discussions budgétaires, le Parti socialiste fait monter la pression sur le gouvernement. En position de force face à un exécutif sans majorité solide, les socialistes réclament des concessions majeures à Sébastien Lecornu. Le Premier ministre temporise, mais le risque d’une censure à l’automne plane déjà sur Matignon.

Lors de la rentrée politique du Rassemblement national, ce dimanche 14 septembre à Bordeaux, Marine Le Pen a de nouveau demandé au président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser de nouvelles élections législatives.

La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon n’a pas changé la stratégie du Rassemblement national. Marine Le Pen, malgré une entente passée avec le nouveau Premier ministre, entend poursuivre son offensive pour provoquer des législatives anticipées et placer son parti au centre du jeu.

Le premier ministre devra à la fois déjouer le procès en illégitimité démocratique que lui vaut sa fidélité macroniste, comme les pièges dans lesquels sont tombés ses deux derniers prédécesseurs…

Sélectionné par Emmanuel Macron dès ce mardi 9 septembre, Sébastien Lecornu, 39 ans, ancien ministre des Armées, succède à François Bayrou avec la charge urgente de rétablir une « stabilité politique et institutionnelle » à un moment où la France traverse une crise politique sans précédent.

À la veille d’une issue politique quasi certaine, François Bayrou a prononcé lundi après-midi ce qui pourrait rester comme son dernier grand discours à Matignon. Le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement devant les députés, dans un climat où son renversement apparaît inéluctable.

Le Premier ministre a accordé une interview au média Brut avant le vote de confiance prévu le 8 septembre.

La majorité des responsables d’entreprises ne comprennent pas que le gouvernement démocratique de l’État ne puisse pas s’organiser en France sur la base de compromis, comme en Allemagne, dans les pays d’Europe du Nord, et même en Italie ou en Espagne.

Bruno Retailleau y pense, Gérald Darmanin aussi, Pierre Moscovici, David Lisnard, Bernard Cazeneuve… et d’autres. Tous les leaders politiques ne rêvent que de Matignon ; le monde patronal, lui, cherche le double français de Mario Draghi, le sauveur de l’Italie. Plus compliqué.

Alors que François Bayrou a annoncé un vote de confiance pour le 8 septembre, la France se trouve une nouvelle fois au bord d’une crise institutionnelle. Si le gouvernement venait à être renversé, une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale pourrait être envisagée. Mais à quel prix ?

Patrick Martin n’a pas tremblé hier en donnant le coup d’envoi de la REF au stade Roland-Garros pour alerter le monde politique : la maison France va à la catastrophe si les dirigeants continuent dans la démagogie et le déni de la réalité pour protéger leurs petits intérêts électoraux.

Une nouvelle dissolution le 8 septembre pourrait bouleverser l’Assemblée nationale sans offrir de majorité claire. Le RN progresserait, le bloc central s’affaiblirait et l’instabilité s’aggraverait.

Le Premier ministre s’exprimera ce lundi et présentera de nouvelles mesures dans le cadre du projet de budget et pour les pistes d’économies à réaliser.