A l’issue de la réunion de Madrid des droites européennes, le Rassemblement National (RN) s’avère assez isolé avec des positions nationalistes et populaires qui n’offrent pas de solutions performantes pour faire face aux réalités.
10 février 2025Le Réseau Atlantico
Best-Of du 1 au 7 février
Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.
Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.
A l’issue de la réunion de Madrid des droites européennes, le Rassemblement National (RN) s’avère assez isolé avec des positions nationalistes et populaires qui n’offrent pas de solutions performantes pour faire face aux réalités.
En relançant une campagne de détestation des milliardaires, Jean-Luc Mélenchon est écouté par la classe politique et les médias, mais les Français eux-mêmes s'en moquent. Les Français n'ont pas de sentiments particuliers envers les riches. Au contraire.
À peine sorti du budget 2025, François Bayrou va plonger dans la préparation du budget 2026, et là, pas question de céder aux revendications électoralistes, parce que le mur des réalités va l’obliger à traiter des vraies réformes.
Le 49.3 a donc permis de faire passer un budget sans saveur, laissant la question des retraites en suspens. La question du déficit des régimes de retraites, qui plombe les comptes publics, n’a pas été traitée. Or, il le faudra bien. Les solutions existent.
Les boursiers et les investisseurs viennent de sanctionner ce qui pourrait être la première erreur de Donald Trump : la mise en place des droits de douane sur les produits importés aux États-Unis. Pour la majorité des analystes, Donald Trump sera obligé de faire machine arrière face au risque de guerre commerciale.
Les libéraux ont pratiquement disparu de la carte politique, alors que la situation économique et sociale nécessiterait urgemment une politique alternative capable de booster le travail et la création de richesse. Mais même à droite, on a peur du libéralisme.
Lucie devait porter l'industrie française à l’orgasme. C’était la star annoncée du sommet international de l'intelligence artificielle de Paris, qui se tiendra les 11 et 14 février prochains. Lucie est dans le coma artificiel. Elle ne fonctionne pas. Il faudra la débrancher.
Les patrons ne veulent pas porter le chapeau du chômage qui revient au galop, ni des déficits publics, ni du déclin du made in France. La France a tout ce qu’il faut pour créer de la croissance ; il lui manque une classe politique ambitieuse.
Malgré la dégradation des chiffres du chômage à la fin de l’année et l’augmentation des plans sociaux, l’Insee note dans son enquête mensuelle une amélioration de la confiance des ménages en janvier. Les Français sont plus confiants dans l’évolution de leur situation financière et se déclarent prêts à épargner davantage.
Les Français battent les records du monde de l’épargne liquide et disponible... C’est incompréhensible, mais on sait pourquoi : les Français se jugent incompétents pour investir et gérer leur épargne... donc ils mettent leurs petites économies de côté, espérant qu’elles pourront leur être utiles un jour.
Les boursiers et les investisseurs sont plus optimistes que l’opinion publique et les responsables politiques sur la capacité des pays européens à restaurer un redressement des activités et à éviter l’asphyxie dans le nouvel ordre mondial qui se dessine.
Le forum de Davos, qui a reçu en visio le président américain, a plutôt rassuré les chefs d’entreprise, les milieux financiers, monétaires et boursiers que les dirigeants politiques.
Donald Trump ne va pas déclarer la guerre aux Européens ; il exige seulement d’entrer dans une négociation pour que les accords de réciprocité soient respectés. Ce qui n’est pas le cas puisque la balance commerciale avec l’Europe est déficitaire.
Les autorités européennes ont reçu le projet de budget 2025 de la France avec bienveillance, comme si la stabilité politique voulue par François Bayrou était préférable à l'orthodoxie. Le temps est au compromis, y compris dans l'Union européenne.
Les participants au forum mondial de Davos n’avaient pas prévu le retour au pouvoir de Donald Trump, et surtout ce que Trump peut changer dans le fonctionnement de la mondialisation.
Washington – Davos, c’est le grand écart de l’année. Parce que les valeurs portées, les projets les programmes et même les cultures entre Donald Trump et Les « beautiful people de Davos » sont tellement différentes qu’il va falloir choisir.
François Bayrou restera peut-être dans l’histoire comme le Premier ministre qui a réussi à empêcher Jean-Luc Mélenchon de créer le chaos dans le pays, car pour l’instant, les socialistes ont cassé le groupe de gauche que manipulait Mélenchon. C’était son objectif.
L’Allemagne a bouclé sa deuxième année de récession. Pour les Allemands, c’est une catastrophe ; les Français y voient une opportunité, sauf que les Français ont du mal à se donner les moyens d’en sortir…
François Bayrou a sans doute sauvé son gouvernement de la censure, mais pas le modèle français. Il est sorti du piège de la retraite, mais il n’a guère activé les leviers de la croissance, or le pays a besoin de croissance.
La Bourse de New York a reperdu les gains accumulés au moment de l'élection de Donald Trump et se méfie des coups de chaud de l'économie américaine. Les analystes financiers doivent s'arracher les cheveux. Comprenne qui pourra. Courage, fuyons...