En excluant toute hausse d’impôts pour les entreprises, Éric Lombard force l’exécutif à se tourner vers une réduction massive des dépenses publiques. Une ligne risquée, mais assumée.
1 juillet 2025Le Réseau Atlantico
Best-Of du 21 au 27 juin
Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.
Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.
En excluant toute hausse d’impôts pour les entreprises, Éric Lombard force l’exécutif à se tourner vers une réduction massive des dépenses publiques. Une ligne risquée, mais assumée.
En une semaine, l’actualité géopolitique a fait baisser l’indice de la peur mondiale, mais le Trump show a continué de détériorer la situation économique américaine : l’inflation progresse, la consommation et le PIB piquent du nez.
L’arrivée de l’Allemagne sur le marché de la dette va encore aggraver le problème français. Tous ceux qui ont pensé que l’endettement de l’Allemagne allait nous aider à surmonter notre fardeau se trompent. La dette allemande va souligner l’irresponsabilité des politiques français et augmenter nos risques de faillite.
Quel pays ! La classe politique enferme la France dans une idéologie de promesses irréalisables, ce que tout le monde sait, mais ce qui paralyse le monde du business à l’heure où nous aurions besoin de croissance et de compétitivité pour sortir de l’isolement, donc de pragmatisme.
François Bayrou veut à tout prix débloquer la réforme des retraites et ensuite se mettre sur le budget. Il fera tout pour éviter la censure, mais ce faisant, il va se barrer la route d’accès à la présidentielle. Parce qu’il y pense lui aussi ?
Le ministère du tourisme s’attend à un retour massif d’une clientèle internationale, mais ces visiteurs ne dépensent pas d’argent chez nous. C’est un vrai problème qui va obliger les professionnels à se remettre en cause.
Ce lundi aurait pu être un lundi noir, mais la façon dont Donald Trump a préparé et décidé les frappes contre les installations nucléaires en Iran a impressionné les milieux d’affaires, qui ne craignent plus un embrasement de la région.
Les entreprises françaises se portent bien, mais en dévoilant pourquoi, la Banque de France indique aussi que les facteurs de fragilité sont principalement imputables aux excès de la fiscalité et aux incertitudes politiques.
Face au blocage budgétaire et à l’échec sur les retraites, François Bayrou prépare la fin de l’année et dessine deux scénarios : soit il garde son poste mais accepte d’assumer un budget tiède, soit il présente une cure d’austérité, au risque de la censure, et quitte le pouvoir la tête haute face au mur des réalités. Les paris sont ouverts.
Le départ surprise du directeur général de Renault a semé une belle pagaille en bourse, puisqu’il a fait perdre plus d’un milliard aux actionnaires de Renault, dont l’État, mais a fait regagner 2,8 milliards à ceux de Kering, dont la famille Pinault. A ce prix -là , Il va falloir que Luca de Meo prouve qu’il sait conduire dans le luxe.
Les prix du pétrole ont brutalement augmenté à plus de 75 dollars, mais les milieux d’affaires ne pensent pas que cette hausse soit durable ni supérieure, sauf si l’Iran en venait à fermer le détroit d’Ormuz, ce qui priverait le monde entier de pétrole, condamnant alors Téhéran à la ruine, alors que son économie est déjà très affaiblie.
Les moyens de restaurer l’équilibre des comptes publics et sociaux sans provoquer une crise d’austérité existent, mais personne n’ose en parler, même à droite où les responsables politiques parlent de sécurité, d’autorité et de justice… mais évitent d’aborder les conditions d’une économie plus performante.
Sauf miracle, François Bayrou peut passer l’été à Matignon. Il proposera un budget qui ne fera de mal à personne, surtout pas aux services de l’État, et laissera la France se fracasser contre le mur de la dette. Parce qu’il ne peut pas en être autrement…
Les diagnostics de cette violence, qui a envahi jusqu’aux cours d’école, s’ajoutent aux nombreuses recommandations qui fusent de partout. Face à l’émotion, tout le monde a un avis, mais personne n’ose mettre en cause le risque du déclin et de la non-croissance. Parce que, qu'on le veuille ou non, la déprime sociale se nourrit de l’endettement extérieur.
Dans son rapport sur l’avenir de l’Union européenne, Mario Draghi avait listé les moyens à mobiliser pour organiser le rebond. C’était avant que Trump ne prenne le pouvoir et ne dénonce l’incapacité des Européens à s’affranchir du soutien de l’Amérique.
Tout se passe comme si le gouvernement allait trouver les moyens de faire adopter le budget 2026, mais qu’il n’a aucune garantie d’éviter la crise financière provoquée par un défaut de paiement. Les marchés ont besoin d’une solution politique.
La France aura besoin d’un électrochoc pour accepter les réformes nécessaires au rétablissement de l’équilibre de ses comptes. Mais une grande partie de la classe politique (à droite comme à gauche) considère qu’il faudra attendre les élections présidentielles pour trouver une solution.
Après une semaine délirante où Donald Trump et Elon Musk se sont déclarés la guerre, les milieux d’affaires internationaux sont en panique, car ils pensent que le président américain va finir par tout casser.
La France vire à droite, mais reste à gauche dans le domaine économique et social. Quand est-ce que la droite française, qui se sent pousser des ailes, va-t-elle enfin en tirer les leçons sur le terrain économique, budgétaire et social …
Après le FMI et la Commission de Bruxelles, c’est l’OCDE qui révise à la baisse les perspectives d’activité mondiales. Donald Trump va être obligé d’en tenir compte et de revoir une fois de plus sa stratégie. Sinon, il risque d’emmener le monde entier dans le mur.