François Fillon sera bien le candidat de la droite, malgré de vaines tentatives pour le remplacer.

Après deux ans à Bercy, Emmanuel Macron a démissionné ce mardi 30 août. Si ses positions en matière d'économie et de fiscalité sont bien connues, celui qui sera certainement candidat à la présidentielle de 2017 doit désormais proposer des idées construites sur des sujets importants tels que le terrorisme, l'Islam ou encore l'Europe...

L'Euro 2016 approchant à grand pas, il devient urgent pour le gouvernement de mettre fin aux mouvements de contestation auxquels il doit faire face. Et dans le cas du retrait de la loi El Khomri, qui signerait le départ de Manuel Valls, peu de choix s'offriraient en réalité au président de la République pour le remplacer.

Effacé dans les sondages, peu présent dans les médias, François Fillon ne semble pas prêt à prendre les armes pour gagner la bataille de la primaire. Pourtant, le candidat pourrait vite revenir au premier rang s’il se donnait l’autorisation d’être un vrai chef de guerre et maintenait sa stratégie de sérieux soldat.

Selon Carine Bécard, journaliste politique à France Inter suivant la droite, François Fillon pourrait jouer le rôle d'invité surprise lors des primaires LR. Face à un Alain Juppé relativement sur le déclin et un Nicolas Sarkozy combatif mais en manque d'élan, l'ancien "fusible" du Président du précédent candidat aurait même la place pour tenter de prendre sa revanche...

En vue des élections régionales, plusieurs membres des Républicains protestent contre les positions avantageuses données par Nicolas Sarkozy aux candidats centristes.

Selon un sondage Odoxa pour le Parisien/BFMTV, la liste FN est créditée de 37% des intentions de vote au second tour en PACA.

Les sondages sont formels : d'ici deux mois et demi, la région nordiste et picarde devrait tomber dans l'escarcelle de Marine Le Pen, et non celle de Xavier Bertrand.

En novembre dernier, Nicolas Sarkozy exprimait l'envie de changer le parti "du sol au plafond" pour en faire, comme en 2004, une machine de guerre au service de l'élection de 2017. Nom du parti, organisation nouvelle, démocratie militante... Bilan d'étape du processus.

Alors que des nominations communes semblent s'organiser entre Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire pour la direction des Jeunes Républicains, les stratégies politiques sont exposées au grand jour. Avec en toile de fond la course à la présidentielle de 2017.

Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien, Alain Juppé serait en tête des intentions de vote aux primaires UMP. Un revirement important, alors que l'ancien président était jusque-là largement plébiscité.

Alors que la justice vient de valider la légalité des écoutes qui valent à Nicolas Sarkozy une mise en examen pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel", les concurrents de l'ex-Président pou la primaire de la droite sont dans les starting-blocs.

Le financement de la droite a subi de nombreux changements avec la sélection du candidat par le biais de primaires. Et si tous les candidats briguent le soutien des grands patrons, des expatriés ou des fortunes françaises, les petites souscriptions ont pris une place essentielle pour l'UMP depuis le "sarkhoton".

Mardi 7 avril, Nicolas Sarkozy se confessait concernant le débat autour de l'identité nationale sous son quinquennat : "quand j'étais président de la République, je n'aurais pas dû parler d'identité nationale mais dire que je voulais défendre les valeurs de la République".

Nicolas Sarkozy tente de s'imposer comme leader de la droite en déniant au FN son rôle de "premier parti de France". Manuel Valls, lui, fait de son discours contre le FN un moyen de "rappeler à l'ordre" les frondeurs et de s'afficher comme un potentiel candidat pour une prochaine élection présidentielle.

Nicolas Sarkozy intervient le 13 mars sur les ondes de France Bleu et France Info, et a annoncé également le changement prochain du nom de l'UMP. Des signes qu'il se met petit à petit en ordre de bataille pour aborder l'échéance de 2017.

Selon des propos rapportés par le Canard enchaîné, Laurent Wauquiez aurait déclaré à propos de son mentor qu'il "n'aurait plus la queue d'une idée". Une stratégie qui pourrait s'apparenter à un besoin de "tuer le père", après avoir été impressionné par l'énergie dont Nicolas Sarkozy était capable.