Que ce soit en France ou au Royaume-Uni, les échéances électorales se rapprochent ce qui pousse les dirigeants européens à adopter des stratégies politiques différentes face aux opinions publiques... au risque de diviser l'Europe.
1 septembre 2013Le Réseau Atlantico
Best-Of du 9 au 15 novembre
Paul Goldschmit est membre de l'Advisory Board de l'Institut Thomas More,
Il a également été directeur du service "Opérations Financières" au sein de la Direction Générale "Affaires Économiques et Financières" de la Commission Européenne.
Que ce soit en France ou au Royaume-Uni, les échéances électorales se rapprochent ce qui pousse les dirigeants européens à adopter des stratégies politiques différentes face aux opinions publiques... au risque de diviser l'Europe.
La sagesse populaire confère aux marchés financiers une faculté d’"anticipation". Alors que la conjoncture demeure morose, la flambée des bourses devrait être le signe d’un avenir qui chante...
La Commission européenne vient d'accord un délai supplémentaire à la France pour contenir son déficit. Mais pas d'illusions : la France est loin d'en avoir fini avec l'austérité, car elle est le seul pays a n'avoir pas encore entamé de manière significative les réformes souhaitées, alors qu’elle affiche une dépense publique record.
Les appels se multiplient en faveur d'un changement de cap en Europe en ce qui concerne l'austérité. Mais à plusieurs égards, cette posture se révèle hypocrite. Pourtant, plusieurs "autres" mesures que celles souvent évoquées permettraient une véritable politique de croissance.
La garantie de l'État sur les dépôts bancaires est une fausse bonne idée. Les autorités devraient plutôt utiliser l'argent public pour sélectionner au mieux les comptes à garantir afin d'inciter banques et épargnants à de meilleures pratiques.
La taxe chypriote sur les dépôts sensée rapporter 6 milliards fait polémique sur sa nature, mais aussi parce qu'elle a été mal expliquée.
Plutôt que de réclamer un changement de cap de la politique d'austérité de l'Europe, il serait plus judicieux de mettre en œuvre rapidement la possibilité de négocier des "contrats" budgétaires spécifiques entre la Commission et les pays de l'Eurozone.
Alors que l'Union européenne est parvenue à un accord visant à limiter les bonus des banquiers, les mesures adoptées pourraient s'avérer inefficaces. Comment les banquiers s'apprêtent à les contourner ?
Quel vision pour l'Europe de demain ? Celle de la Grande-Bretagne ou de la France ? Et quel budget ? Et l'unanimité dans tout cela ? Des questions et une démocratie européenne qui transforment un droit en frein.
Les capitaux reviennent en Espagne, en Grèce, au Portugal et en Italie. Cela signe-t-il la fin de la crise de la zone euro ?
Le Premier ministre britannique a estimé que "le danger est que l'Europe échoue et que les Britanniques dérivent vers la sortie".
L'intervention de la France au Mali met en exergue les difficultés d'entreprendre une action commune et soulève la question d'une "fédéralisation" de la défense européenne.
Le site d'information américain Business Insider affirme que les Etats-Unis connaissent actuellement leur "version" de la crise de la zone euro. Les solutions envisagées par les Américains sont-elles applicables à l'Europe ?
Le sommet européen s'ouvre ce jeudi à Bruxelles sur fond de fortes tensions autour du budget européen. Au-delà des rapports de force entre les différentes parties prenantes, de nombreux sujets éminemment plus importants pour l'avenir de l'Union risquent d'être occultés par les négociations.
Au Royaume-Uni, l'opposition travailliste s'est alliée aux eurosceptiques du parti conservateur pour presser le Premier ministre d'obtenir une réduction du budget de l’UE, ce qui pourrait pousser l'Union dans une crise politique grave.
La sortie de crise nécessite des ajustements structurels qui passeront nécessairement par la remise en cause partielle d'acquis sociaux.
Alors qu'Angela Merkel a annoncé qu'il ne fallait pas s'attendre à une solution vendredi lors de sa rencontre avec le Premier ministre grec, Athènes a de nouveau demandé à la Troïka (Union européenne, FMI et BCE) du temps supplémentaire pour mettre en place les réformes. Mais l'Europe en a-t-elle encore ?
La connivence entre les secteurs public et bancaire existe depuis longtemps. Une relation qui décrédibilise le pouvoir politique et qui est susceptible de se transformer en crise sociale et politique.
S'il faut se réjouir que le soutien à une Union européenne fédérale soit revenu dans l'air du temps, les partis politiques français et européens ne doivent pas se laisser distancer par les tenants du nationalisme ou du souverainisme. Car à la crise économique risque de se substituer une crise politique.
Les ministres des Finances des États membres étaient réunis lundi pour mettre en œuvre les mesures adoptées lors du dernier sommet européen. Après plus de 9h de réunion, ils se sont mis d'accord dans la nuit sur les modalités de leur aide à l'Espagne, avec un premier versement de 30 milliards d'euros à la fin du mois.