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François Ruffin regrettait recemment que les "10% les plus riches" de la population héritent "2 000 fois plus" que les "20% les plus pauvres". Il faudrait être naïf pour penser que ce n'est pas, pour partie au moins, le fait de la gauche... Petit rappel des (gros) angles morts qu'elle devrait adresser.

Nous avons interrogé des économistes pour savoir quelles propositions clés nous permettraient de redresser la barre.

Pendant sa campagne, Donald Trump a promis des droits de douane de 10 % à 20 % sur toutes ses importations d’où qu’elles viennent (et davantage pour certains pays comme la Chine et même le Mexique). Ce serait évidemment un choc négatif pour les exportations françaises vers les Etats-Unis qui se montaient à 45 milliards d’euros en 2023.

On compte deux événements majeurs sur cette période : nous avons fait face aux deux pires récessions documentées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sur les 25 dernières années. Il s’agit de la crise financière, qui a engendré la crise de la zone euro entre 2008 et 2010, puis de la crise économique provoquée par les conséquences de l’épidémie de Covid-19 entre 2020 et 2021.

Face à cette situation financière critique, il est indispensable que l’économie française augmente son sentier de croissance, la croissance seule permettant à moyen et long termes de contenir puis de réduire la dette.

Les grandes entreprises françaises, dont Michelin et on le regrette, n’ont pas éclairé la politique économique des dernières années et ont applaudi à ce qui était présenté comme une politique géniale de l’offre alors que la poursuite de la désindustrialisation était gravée dans le marbre : on en constate aujourd’hui le résultat.

Si les principaux moteurs de l’économie française craignent l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, c’est parce qu’au même moment, ils vont devoir assumer une conjonction d’événements qu’ils ne maîtrisent pas et qui sont liés aux incertitudes politiques.

Le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé que les aides accordées à des entreprises qui licencient comme Michelin ou Auchan seraient contrôlées. Mais pourquoi ne pas tout simplement simplifier la fiscalité des entreprises et supprimer le mille feuilles délirant d’aides qui leur sont accordées pour compenser ?

À droite comme à gauche, on ne sait plus distinguer ce qui relève de la démagogie, de la rage anti libérale irraisonnée et de l’incapacité à comprendre les défis auxquels fait VRAIMENT face l’économie française.

Les économistes semblent présents dans les médias français. Mais pour parler de quoi ?

L’exercice que Michel Barnier a accepté n’est pas facile. Il doit partager un diagnostic dont le président, qui l’a nommé, est en partie responsable. On ne lui demande pas de faire des miracles, mais d’obtenir des résultats d’amélioration.

Il existe aujourd'hui toute une partie des leaders politiques qui pensent pouvoir faire toutes les promesses qui correspondent aux vœux de leurs électeurs, y compris les plus inapplicables et démagogiques.

Selon John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud, « les indices européens devraient tenter un rebond technique après la tempête de la semaine dernière », mais « devraient rester nerveux ».

Pour l'Insee, la succession de jours fériés en mai va coûter 6 milliards d’euros à l’économie française. Des pertes sèches liées à la succession de ponts que prennent les Français. Mais la vérité est un peu différente.

Le gouvernement a annoncé des mesures aux relents d’austérité et confirmé la dégradation de la conjoncture. Si nous ne sommes pas encore face au mur, nous allons être dans le dur.

La France est très différente des petites économies d'Europe du Sud - sa croissance post-pandémique a été beaucoup plus faible et son déficit reste très important.

Le gouvernement s’est donné comme objectif le retour au plein emploi.

Nous commençons en France cette nouvelle année avec 6 milliards d'euros de budget manquants. Que va-t-il se passer ?

L'inflation en baisse, mais pas de récession. La Banque de France a publié ses prévisions annuelles qui correspondent à ses objectifs. Pas de récession, peu d'inflation, mais des risques persistants sur le chômage, une géopolitique dangereuse et une capacité politique à réduire les dépenses publiques très théorique.

Ce coup de tonnerre budgétaire intervient alors même que le pays est objectivement en récession et que les prévisions pour 2024 ne sont pas fameuses.