Contenus en rapport avec le mot-clé retrait d'Afghanistan

Le bilan de Donald Trump en tant que négociateur d'accords internationaux est loin d'être brillant.

À partir de ce jour, une délégation américaine s'entretiendra avec des émissaires Talibans afin d'évoquer les droits humains dans le pays, l'économie et surtout pour qu'ils garantissent que l'Afghanistan ne deviendra pas une base arrière terroriste.

24 h après la fin des opérations d'évacuation d'Afghanistan, le Président américain a choisi un ton ferme afin d'expliquer les raisons qui l'ont mené à mettre fin à cette guerre.

Une image de propagande diffusée cette semaine par les talibans semble se moquer de la photo emblématique de 1945 montrant le lever du drapeau au sommet du mont Suribachi pendant la bataille d'Iwo Jima.

Elles sont pathétiques et cruelles pour l'Amérique.

Le retour de l'Afghanistan dans le giron d'un mouvement fondamentaliste musulman pose naturellement de multiples problématiques qui auront des répercussions bien au-delà de ses frontières, et sans doute pour longtemps. 

Lors du 102ème anniversaire de l'indépendance du pays, des manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour protester contre le régime des talibans.

L’entrée des talibans dans Kaboul semble clore une période de vingt ans, ouverte par l’effondrement des tours du World Trade Center et consacrée, sous l’influence des néo-conservateurs américains, à la démocratisation par la force du monde arabo-musulman, alors baptisé Grand Moyen Orient. L’idée simple, voire simpliste, était que la démocratie devait chasser l’islamisme radical.

Les talibans ont promis d’être plus tolérants qu’avant, en particulier envers les femmes et leurs opposants, de ne pas servir de refuge aux djihadistes, de préférer la coopération à la subversion. Des promesses qui dureront le temps de leurs intérêts.

On peut s'étonner que les Américains laissent les clés du conflit afghan, central dans la région, entre les mains de la République islamique, alors que le bras de fer entre les deux pays autour de l'accord nucléaire est encore loin d'être résolu.

Alors que les pays de la coalition quittent à un à un le pays, nous avons tout intérêt à ne pas abandonner le peuple afghan.

Mario Draghi a exprimé, ce mercredi, sa crainte de voir arriver en Europe un grand nombre de migrants afghans suite au retrait des troupes de l'Otan d'Afghanistan. Le chef du gouvernement italien a également insisté sur la nécessité de faire un effort afin de mieux intégrer les migrants légaux en Europe.

Le départ des Français a été marqué par une cérémonie entamée vers 08h30 locales, 6 heures en France.