Comme souvent les réseaux sociaux et les économistes en mal de notoriété affirment que les marchés américains sont en territoire d&rsquo;excès&hellip; Limite &laquo; bulle de 2000 &raquo;&hellip; Certains martèlent ces messages depuis plus de 3 ans ; rappelons-nous simplement que le S&amp;P 500, le baromètre des marchés américains, cotait 1800 début 2014&hellip;et plus de 2423 vendredi dernier&hellip;soit une hausse de plus de 30% en un peu plus de 3 ans !&nbsp;Ceci étant, l&rsquo;alerte, erronée il y a trois ans sur des niveaux de 1800, est peut-être à prendre plus en considération désormais&hellip; si l&rsquo;on a encore des positions sur les actions américaines.&nbsp;Il nous semble que les résultats trimestriels des entreprises américaines, publiés dans quelques jours, vont marquer la tendance pour plusieurs mois.&nbsp;Ils permettront, ou pas, de justifier les performances récentes des actions américaines.&nbsp;Globalement les analystes s&rsquo;attendent à ce que 9 secteurs sur 11 du S&amp;P 500 annoncent des résultats supérieurs à ce qu&rsquo;ils étaient il y a un an. Ces secteurs doivent avoir profité de la croissance mondiale et de la relative faiblesse du Dollar qui dope les exportations américaines.&nbsp;Les secteurs en pointe devraient être :L&rsquo;énergie : les résultats sont attendus en progression très forte après une année calamiteuse due au faible niveau du pétrole à l&rsquo;époque.&nbsp;Le secteur des Technologies et de la finance qui devraient annoncer des hausses de résultats supérieures à 14% sur un an.&nbsp;Pourtant depuis la mi-mai environ une petite musique moins positive se fait entendre et justifie une certaine défiance des investisseurs.&nbsp;En premier lieu le pétrole est repris par ses démons &hellip;la spéculation joue désormais la baisse&hellip;pour le moment les choses sont sans trop de conséquences sur le plan macro-économique mais si la situation empirait, nul doute que les entreprises liées au pétrole seraient sous pression.&nbsp;Ensuite, et nous l&rsquo;avons signalé à plusieurs reprises, l&rsquo;aplatissement de la courbe des taux aux Etats-Unis envoie un mauvais signal : quand les taux longs se rapprochent des taux courts cela signifie bien souvent que les investisseurs anticipent un ralentissement de l&rsquo;économie&hellip;De plus depuis quelques années les périodes d&rsquo;aplatissement de courbe des taux sont des périodes de sous-performance des banques. C&rsquo;est assez logique : schématiquement, les banques s&rsquo;endettent à court-terme pour prêter à long-terme et plus l&rsquo;écart entre les deux niveaux de taux &nbsp;est faible plus leurs résultats sont faibles également !&nbsp;Beaucoup d&rsquo;économistes font également remarquer que la période d&rsquo;expansion de l&rsquo;économie américaine date de plus de 7 ans&hellip; c&rsquo;est historiquement très long et un essoufflement serait logique.&nbsp;Pour évaluer la cherté d&rsquo;une valeur, même si la mesure est imparfaite pour les puristes de l&rsquo;analyse financière, on calcule le rapport entre les cours et le bénéfice : le Price Earning Ratio . Cela permet de comparer la valorisation relative des entreprises d&rsquo;un secteur ou d&rsquo;analyser les évolutions dans le temps. Lorsque l&rsquo;on applique ce ratio à l&rsquo;ensemble du marché américain force est de constater que le S&amp;P500 évolue sur des niveaux élevés, largement supérieur à sa moyenne historique.&nbsp;Dans ce type de périodes deux choses peuvent se produire : soit les résultats montent fortement et le marché devient moins &laquo; cher &raquo; &hellip;soit les résultats évoluent peu&hellip;et dans ce cas, pour revenir sur des niveaux historiques plus cohérents, ce sont les cours qui baissent.&nbsp;On comprend dès lors mieux l&rsquo;importance capitale qu&rsquo;auront les annonces de résultats trimestriels pour les actions américaines. Si les résultats déçoivent, il faut s&rsquo;attendre à une baisse sensible des cours.&nbsp;Finalement cette situation est assez classique sur les marchés actions, en particulier aux Etats-Unis. Chaque trimestre, les investisseurs ajustent soit leurs prévisions soit leurs positions pour valoriser correctement les entreprises en portefeuille. Cette année la situation est rendue encore plus compliquée par l&rsquo;attitude du nouveau président américain : en effet il a annoncé depuis des mois qu&rsquo;il allait réduire les impôts&hellip;et donc améliorer d&rsquo;autant les résultats des entreprises américaines. &nbsp;les analystes estiment que ces réductions d&rsquo;impôts pourraient améliorer les résultats des entreprises américaines de 10% en moyenne. Et de crainte de rater ce moment les investisseurs restent en position et profitent de chaque baisse pour renforcer les positions.&nbsp;L&rsquo;équation de l&rsquo;été est donc compliquée : la cherté ou non des marchés actions US dépend à la fois des résultats du trimestre mais aussi de la capacité pour M.Trump de faire passer sa réforme fiscale. Il paraît hautement probable que les masques tombent pendant l&rsquo;été&hellip;dans le pire scénario (résultats décevants et report de la réforme fiscale) les cassandres pourraient enfin avoir raison.&nbsp;<div>&nbsp;</div>

Les actions américaines à la croisée des chemins !

Atlantico Bourse

Après une quinzaine de jours d&rsquo;hésitations, l&rsquo;indice CAC 40 de la Bourse de Paris vient de franchir le cap des cinq mille points qu&rsquo;il n&rsquo;avait pas connu depuis le 11 août 2015. Plus de dix huit mois de valse hésitations en fonction des hoquets de la conjoncture. Les actions des grandes entreprises se montrent pourtant&nbsp; généreuses avec leurs actionnaires alors que leurs profits ont été l&rsquo;an dernier les&nbsp; plus élevés depuis 2010 avec 75 milliards de bénéfices. Pourtant le marché parisien a pris du retard par rapport aux autres grandes places financières qui caracolent à leurs plus hauts niveaux historiques.&nbsp; A Paris, les capitalisations demeurent modérées, quand on songe que les banques sont valorisées en-dessous de leurs fonds propres. En fait, ce ne sont plus les considérations purement&nbsp; financières qui jouent un rôle essentiel. En cette période préélectorale, la politique est omniprésente. Ainsi, le franchissement&nbsp; de manière franche du seuil des cinq mille points s&rsquo;est fait au lendemain du verdict des urnes aux Pays-Bas, marqué par l&rsquo;éloignement du danger populiste, tant&nbsp; redouté par les marchés. En France, la crainte d&rsquo;un score élevé du Front National explique largement&nbsp; le retard de la cote parisienne sur ses concurrents. L&rsquo;hypothèse d&rsquo;une sortie de l&rsquo;euro reste présente dans le raisonnement des gestionnaires de patrimoine qui n&rsquo;hésitent pas à estimer qu&rsquo;un retour au franc se traduirait par une perte de pouvoir d&rsquo;achat immédiate de l&rsquo;ordre de 25%. Ils en déduisent, en cas de démenti des urnes, que la bourse de&nbsp; Paris verrait disparaître le principal handicap à son rattrapage pour rejoindre les performances des autres places.Une fois cette hypothèque levée, les&nbsp; tenants d&rsquo;une poursuite mieux assise de la hausse font valoir deux arguments&nbsp;: en&nbsp; premier lieu, la politique de la banque centrale américaine demeure prudente&nbsp;: une hausse de 25 points de base des taux d&rsquo;intérêt vient d&rsquo;être annoncée&nbsp;; elle sera suivie de deux mouvements similaires de même ampleur d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;année, mais en évitant une accélération brutale qui aurait eu des conséquences négatives sur l&rsquo;économie. En second lieu, la croissance s&rsquo;affirme peu à peu en Europe et l&rsquo;Insee vient de relever modestement ses prévisions sur&nbsp; la France, où&nbsp; l&rsquo;on a pu enregistrer l&rsquo;an dernier la création de près de deux cent mille emplois, malgré la faible expansion, un record depuis dix ans.Il reste qu&rsquo;il faudrait surmonter un lourd handicap. L&rsquo;investissement&nbsp; demeure un parent pauvre, alors que la croissance est toujours tirée par la consommation. Or, celle-ci repose largement sur les importations, au détriment du commerce extérieur qui vient d&rsquo;enregistrer un montant vertigineux avec un déficit de 48 milliards, réalisé essentiellement&nbsp; avec la Chine et l&rsquo;Allemagne. &nbsp;Le problème de fond est bien connu&nbsp;: le décrochage continu de l&rsquo;industrie avec ses conséquences sur la désertification des régions. Aujourd&rsquo;hui, la&nbsp; production de nos usines est inférieure de dix pour cent&nbsp; au niveau qui était le sien en 1990. Mais ce sujet est peu évoqué dans les programmes des candidats à la présidentielle, qui ne&nbsp; reviennent&nbsp; pas&nbsp; sur la suppression du ministère de l&rsquo;industrie édictée à l&rsquo;époque par Lionel Jospin. &nbsp;Alors qu&rsquo;un plan d&rsquo;urgence à long terme s&rsquo;imposerait, on préfère brandir le spectre de l&rsquo;invasion des robots pour envisager de les taxer et continuer de maintenir le pays dans son immobilisme actuel, loin des réformes que l&rsquo;évolution du monde rendrait pourtant urgentes.&nbsp;

bourse

Pourquoi la hausse de la bourse est liée au résultat de la présidentielle

Edito

Pourquoi la poursuite de la hausse de la bourse est liée au résultat de la présidentielle

Le charme de Donald Trump avec les marchés est-il rompu&nbsp;? Celui qui voulait mener la croissance vers 3% au moins, en simplifiant la vie des entreprises, facilitant le crédit, baissant les impôts sur les ménages vers 30% contre 35% et surtout ceux des entreprises vers 25% sinon 15%, en attendant un programme massif d&rsquo;investissement (1000 milliards de dollars) pourrait bien avoir perdu la main. C&rsquo;est un charme, construit en quatre étapes, qui rencontre aujourd&rsquo;hui trois risques. Etape 1&nbsp;: Donald Trump commence par séduire les marchés, pour aller plus vite.Donald Trump sait bien que les marchés financiers, la bourse surtout, fonctionnent aux anticipations, autrement dit aux promesses. Il veut les mobiliser pour qu&rsquo;ils &laquo;&nbsp;achètent&nbsp;&raquo; sa politique, que la bourse monte et suscite ainsi un &laquo;&nbsp;effet richesse&nbsp;&raquo;, soutenant la demande avant même que les effets de ses mesures soient visibles. Ce seront un an ou deux de gagnés. Cette promesse boursière permet aussi de conjurer l&rsquo;inquiétude de la &laquo;&nbsp;stagnation durable&nbsp;&raquo; (Secular stagnation de Larry Summers) ou de la &laquo;&nbsp;génération perdue&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;agit de battre ces idées qui minent le moral des ménages, des entrepreneurs et des investisseurs américains - poussant surtout ces derniers à aller voir ailleurs. Et oui, quand la crise est loin, huit ans, mais quand la reprise est plus faible que toutes celles qui ont précédé, une sombre inquiétude se répand&nbsp;: celle d&rsquo;une croissance américaine qui ne connaîtrait plus 3 ou 4%, avec à la clef la promesse d&rsquo;une vie meilleure pour tous. Soutenir la croissance par la bourse, en&nbsp;pré-vendant une baisse fiscale massive, c&rsquo;est l&rsquo;antidote Trump.Etape 2&nbsp;: Il lui faut convaincre les marchés que cette promesse fiscale est crédible. Ceci implique un forcing politique. Il ne s&rsquo;agit pas du tout de défendre ici une solidité économique (très faible), mais d&rsquo;une stratégie médiatique. Donald Trump&nbsp;entend galvaniser ses troupes, pour que le Congrès aille vite en besogne. C&rsquo;est alors le temps du protectionnisme agité contre les voisins mexicains et canadiens, ce sont aussi les menaces contre la Chine qui manipulerait sa monnaie &ndash; comme l&rsquo;Allemagne d&rsquo;ailleurs, avec l&rsquo;euro trop faible. Il s&rsquo;agit de créer un rapport de force qui facilitera l&rsquo;acceptation des baisses d&rsquo;impôts par le Congrès. Ce n&rsquo;est pas facile en effet, puisque les Etats-Unis sont au plafond de leur dette et qu&rsquo;il faut convaincre que la baisse des entrées fiscales creusera certes le déficit, mais un temps. Le surcroît de croissance comblera largement la perte, promis. Impressionné, le Congrès devrait acquiescer.Etape 3&nbsp;: ceci suffit-il&nbsp;? Pas forcément. Le joker, c&rsquo;est alors le rapatriement &laquo;&nbsp;attendu&nbsp;&raquo; des 2 200 milliards de dollars des trésoreries des multinationales américaines. Mais ce rapatriement ne pourrait/devrait avoir lieu que si la baisse des taux d&rsquo;impôts est suffisante. 15% avance même Donald Trump. Mais on comprend qu&rsquo;il faut alors encore plus de forcing politique et encore plus de messages&nbsp;!Etape 4&nbsp;: l&rsquo;engouement s&rsquo;étend et devient auto-réalisateur. Les bourses mondiales adorent ce qu&rsquo;elles entendent aux Etats-Unis, car elles se disent que les autres pays vont devoir enclencher, chez eux, leurspropres baisses des taux d&rsquo;impôts, au moment même où les taux d&rsquo;intérêt sont encore bas. La recette de la remontée des profits est donc là, donc la montée de toutes bourses mondiales, derrière le Dow Jones&nbsp;!Risque 1&nbsp;: le freinage américain. Il faut que l&rsquo;épicentre de la promesse américaine tienne, donc le vote du Congrès, donc la position de force de Donald Trump. Or elle s&rsquo;érode depuis le licenciement du patron du FBI, James Comey, et des rumeurs d&rsquo;impeachment qui montent. En toute hypothèse, la nomination d&rsquo;un procureur spécial, Robert Mueller, ancien patron du FBI, pour poursuivre l&rsquo;enquête ne va que freiner le mouvement &ndash; sachant que circule une pétition demandant la destitution du Président Trump.Risque 2&nbsp;: la contagion mondiale. Au Brésil, le président Michel Temer est actuellement mis en cause dans les ramifications d&rsquo;une affaire de corruption, celle-là même qui avait suscité la destitution de la Présidente DilmaRousseff. L&#39;indice de la Bourse Brésilienne, le Bovespa, chute de plus de 10% en fin d&#39;après-midi le 18 mai et le real abandonne plus de 6%.Risque 3&nbsp;: les nouvelles questions des marchés financiers. Ils peuvent se mettre à vouloir défaire ce qu&rsquo;ils ont fait. Dans quels pays les responsables sont-ils menacés d&rsquo;une &laquo;&nbsp;opération mains propres&nbsp;&raquo; mondiale&nbsp;? Wikileaks va-t-il reprendre du service&nbsp;? Si le dollar baisse, qui continue de gagner et de perdre, sachant par exemple que l&rsquo;euro monte&nbsp;? Les sociétés présentes aux Etats-Unis, au Brésil&hellip; vont-elles souffrir&nbsp;?Les marchés financiers descendent toujours plus vite qu&rsquo;ils ne montent. Ils vont aujourd&rsquo;hui refaire leurs calculs de croissance, de baisses attendues de la fiscalité, et donc de profits. Sans aller vers les scénarios du pire, qu&rsquo;ils adorent, il est sûr au moins qu&rsquo;ils vont cesser de rêver. En bourse, le charme Trump est rompu. C&rsquo;est donc maintenant qu&rsquo;il faut consolider la reprise en zone euro et en France, moins people et populiste, plus solidaire et solide. &nbsp;&nbsp;&nbsp;

Donald Trump - Atlantico.fr

En bourse, le charme Donald Trump est rompu

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Les actions américaines à la croisée des chemins ! 

En effet depuis plusieurs années la planète finance attend de voir le nouveau système de résolution des crises bancaires fonctionner&nbsp;; beaucoup pensait que jamais les autorités de contrôle des banques laisseraient une banque couler sans mettre à contribution les Etats et donc les contribuables du pays concernés.La première banque à tester le système a été Banco Popular cédée à sa rivale Banco Santander pour 1&euro;&hellip; au passage les actionnaires et une partie des créanciers de la Banco Popular ont perdu l&rsquo;intégralité de leurs placements&nbsp;!Comment en est-on arrivé là&nbsp;? Tout simplement car la BCE, qui contrôle désormais le système, a constaté que Banco Popular n&rsquo;était plus viable. Il a alors fallu agir très vite et trouver une solution sans léser les contribuables espagnols ou les déposants de la banque.&nbsp;La solution est arrivé si vite que le schéma prévu pour résoudre une crise bancaire n&rsquo;a pas été jusqu&rsquo;au bout&hellip;la Banco Popular n&rsquo;a pas eu le temps de faire formellement faillite&nbsp;!Un problème grave a été réglé en Espagne mais évidemment la fragilité du système bancaire Européen n&rsquo;est pas réglée&hellip;plusieurs banques Italiennes, portugaises ou anglaises posent problème.Il est probable que devant le succès (&nbsp;!) du cas Banco Popular, les régulateurs veuillent désormais utiliser systématiquement le même schéma&nbsp;: un rachat en 24 heures par un concurrent&nbsp;! Les faits semblent donner raison à la BCE car, outre les porteurs d&rsquo;actions totalement ruinés ainsi que les porteurs d&rsquo;obligations à hauteur de 2 Milliards d&rsquo;Euros, il n&rsquo;y a eu aucune contagion sur les marchés que ce soit sur les actions des banques ou leurs emprunts. Pour le moment, les choses semblent donc sous contrôle.Il est quand même un peu tôt pour se réjouir. La semaine dernière également, les autorités européennes ont autorisé l&rsquo;Etat Italien à renflouer la Banque Monte dei Paschi di Sienna avec de l&rsquo;argent public en contradiction avec les principes de préservation de l&rsquo;argent public en cas de crise.Nous verrons rapidement si les principes tiendront ou pas&nbsp;: en effet, BancaPopulare di Vicenza et VenetoBanca, en Italie également,semblent en difficulté. D&rsquo;ici la fin du mois ces cas devront être réglés.La Grande-Bretagne, malgré qu&rsquo;elle soit en dehors de la Zone Euro, répond quand même aux règles européennes. La banque anglaise Co-operative Bank est aussi sous pression pour éviter de passer sous le régime classique de résolution européen&hellip; Au Portugal, Novo Banco lutte également pour trouver une solution. Dans les deux cas, les discussions sont âpres chez les actionnaires et les créanciers pour trouver des solutions&nbsp;: ils ont bien compris en effet que le passage sous le joug européen conduisait à leur faire perdre leur investissement&hellip;La chasse aux banques fragiles pourrait reprendre&nbsp;: dès vendredi les cours de la petite banque espagnole Liberbank ont baissé de 20%. Les spéculateurs font leur compte et ciblent les banques les moins bien capitalisées et susceptibles de rencontrer à terme les mêmes difficultés que Banco Popular.Des réflexions sont en cours au sein de la BCE pour analyser les suites de ce qui s&rsquo;est passé en Espagne. Un cas a été réglé&hellip; Santander a effectivement repris Banco Popular pour un Euro mais devra passer une provision de plusieurs milliards et procéder à une augmentation de capital de 7 milliards d&rsquo;Euros pour absorber Banco Popular. La solution à &laquo;&nbsp;1 euro&nbsp;&raquo; n&rsquo;est donc pas réalisable trop souvent&hellip; Il est difficilement envisageable que Santander sauve une autre banque espagnole avant un moment.Nous sommes toujours attentifs au schéma type spirale infernale&nbsp;: les spéculateurs ciblent une banque fragile, le cours s&rsquo;effondre, la cible s&rsquo;adosse à une banque plus grande et provoque des pertes en série&hellip; ayant gagné sur un dossier les spéculateurs s&rsquo;attaquent à une autre&hellip; Il faut donc être particulièrement strict sur les choix d&rsquo;investissement sur le secteur bancaire&hellip;C&rsquo;est la raison pour laquelle nous privilégions les banques françaises qui sont bien capitalisées et donc l&rsquo;activité est plus saine.&nbsp;&nbsp;

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Ces banques qu&#39;on oublie trop viteDe temps à autres, les banques se rappellent à notre bon souvenir. Comme elles sont les dernières acheteuses d&#39;espace publicitaire dans la presse subventionnée, on évite d&#39;en faire trop sur le sujet. Mais des signaux faibles ne trompent pas.Ainsi, en avril 2017, Christine Lagarde a lancé un avertissement aux milieux autorisés: les banques européennes tardent à régler le problème des créances toxiques. Celles-ci représentent près de 1.000 milliards&euro;, principalement dans l&#39;escarcelle des banques portugaises, espagnoles, italiennes, grecques, irlandaises...Mais elle n&#39;est pas la seule à avoir alerté sur le sujet. On pourrit citer les autorités de la BCE et de quelques-uns de ses satellites. En particulier, on notera cette rédente déclaration de la Française Danièle Nouy, responsable de la supervision bancaire à la BCE, qui n&#39;a pas hésité à alerter sur une situation anxiogène:&quot;Dans tous les pays de la zone euro, il y a (...) des banques qui ne vont pas si bien mais qui sont déterminées, avec courage, à s&#39;attaquer à leurs problèmes; et d&#39;autres qui sont en quelque sorte dans le déni et vont devoir changer pour s&#39;améliorer&quot;.<h3 class="s2">Puissantes alertes en Italie</h3>En janvier 2017, le gouvernement italien a sauvé de justesse la Montepaschi di Sienna, plus vieille banque du monde qu&#39;aucun capital privé n&#39;a voulu aider. Le contribuable italien a donc réinjecté près de 7 milliards dans une banque percluse d&#39;environ 28 milliards &euro; de créances douteuses.&nbsp;Désormais, ce sont les banques vénètes qui font souci. Leur situation est vacillante, mais la Commission européenne exige une participation de capitaux privés avant tout sauvetage public (par le fonds Atlante créé à cette effet), comme pour la Montepaschi.&nbsp;Rien n&#39;exclut une faillite, qui serait retentissante.&nbsp;<h3 class="s2">L&#39;Allemagne veut sauver ses banques</h3>Malgré ces menaces qui montrent la fragilité de certaines banques européennes, le chemin est long à parcourir pour que les pouvoirs publics préviennent le risque de défaillance bancaire.À ce jeu, l&#39;Allemagne est loin d&#39;être exemplaire puisqu&#39;elle cherche à assouplir le cadre réglementaire européen pour éviter une forte concentration de son secteur bancaire. L&#39;Allemagne compte en effet plusieurs milliers d&#39;établissements de crédit qui n&#39;ont pas la taille critique pour respecter les règles strictes de Bâle III. Les règles patiemment construites depuis la crise de 2008 exigeront donc d&#39;elles des fusions indispensables pour rentabiliser les coûts réglementaires nouveaux.&nbsp;On a appris cette semaine que la BCE avait rejeté les propositions allemandes d&#39;assouplissement.&nbsp;<h3 class="s2">Trump devrait assouplir la loi Dodd-Frank</h3>De son côté, Donald Trump n&#39;a pas caché son intention d&#39;assouplir le cadre fixé par la loi Dodd-Frank, adoptée sous Obama pour réagir à la crise de 2008. Selon Donald Trump, les exigences prudentielles prévues par la loi Dodd-Frank sont trop restrictives et limitent la capacité de crédit bancaire aux entreprises. Pour le Président américain, elles constituent donc une limite forte à la reprise économique et à la croissance.&nbsp;C&#39;est pour cette raison que Donald Trump, avec le soutien des grandes banques américaines, a annoncé son intention de détricoter le système mis en place par Obama. La restructuration bancaire partielle entamée à l&#39;époque est pourtant loin d&#39;être achevée, compte tenu des nombreux textes réglementaires qui restent à rédiger pour la mettre en oeuvre.&nbsp;<h3 class="s2">La question de Bâle III n&#39;est pas réglée</h3>Cette ambition se heurte toutefois à l&#39;obstacle de Bâle III dont les banques américaines ne pourront s&#39;abstraire. Or, Bâle III a largement été influencé... par l&#39;administration américaine, très satisfaite d&#39;imposer des normes prudentielles, particulièrement en matière de fonds propres, qui sont autant d&#39;obstacles à la concurrence et de barrières à l&#39;entrée.&nbsp;Cette complexité explique en partie les raisons pour lesquelles le détricotage de Dodd-Frank sera moins rapide que Trump n&#39;avait pu l&#39;annoncer initialement. Dans tous les cas, le secteur bancaire paraît encore et toujours exposé au risque systémique.&nbsp;