En France, on a un problème avec les retraites. On le sait. Mathématiquement, le système ne tient plus. La durée de vie augmente, la natalité a été trop faible pendant des décennies, ainsi que la croissance. Il faut faire quelque chose mais le problème est politiquement très épineux, et ne sera jamais que plus épineux étant donné le vieillissement de la population.Mais il y a un problème plus large, celui de la relation au travail. Au-delà du chômage de masse, il y a un phénomène d&#39;aliénation au travail. Le phénomène dit de l&#39;économie de partage promet de transformer notre relation au travail.Et s&#39;il y avait une solution ?Quelle loi de l&#39;Univers exige que nos vies soient passées à travailler de manière ininterrompue pendant des décennies pour gagner au bout une période ininterrompue de repos ?Et si, au lieu de cela, on permettait aux travailleurs de prendre des bouts de retraite au cours de leur vie professionnelle - des années sabbatiques.Ce système serait politiquement utile : il permettrait de donner une contrepartie concrète et tangible à un allongement de la durée de travail et donc de faire mieux passer une réforme des retraites.Il serait également actuariellement utile : les bouts de retraite étant pris au cours de la vie active, avec des revenus de référence plus faibles, ils coûteraient moins cher que la retraite à la fin de la vie. Et on pourrait moduler le ratio : les gens préférant souvent un bien maintenant à deux tu-l&#39;auras, choisiraient sans doute sans problème de prendre une année de retraite maintenant contre une année et demie en moins à la fin de la vie. On pourrait rééquilibrer le régime des retraites de manière beaucoup moins douloureuse.Mais surtout, ce serait le rapport au travail qui serait changé. Le système actuel, avec le travail ininterrompu depuis le début de la vie active jusqu&#39;à l&#39;âge vétuste, a été conçu à l&#39;ère industrielle, où vieillesse signifiait nécessairement handicap, et où l&#39;emploi était conçu comme étant unique tout au long de la vie active.Aujourd&#39;hui les gens changent de carrière au long de leur vie, et une année sabbatique pourrait permettre de remettre les compteurs à zéro, faire un bilan de compétences, et aller dans une autre direction.Dans la vie, nous avons besoin d&#39;un équilibre entre le travail et le reste de la vie. Nous avons besoin de travail pour nous réaliser et si nous ne travaillons pas nous sommes malheureux. Mais nous avons également besoin d&#39;avoir une certaine indépendance, ou en tous les cas une distanciation, par rapport au travail, sinon il nous aliène.La vie de famille en serait également enrichie&mdash;combien de stress à la maison sont liés au stress du travail ?Et les entreprises y trouveraient peut être leur compte&mdash;certaines entreprises permettent déjà à leurs employés de prendre des années sabbatiques, car l&#39;employé revient rafraîchi, plus productif, et plein d&#39;idées nouvelles.Au final, tout le monde y trouverait son compte. Il faut juste de l&#39;imagination.

Comment réformer le système de retraite en accordant plus d'années sabbatiques 

Le nettoyeur

En France, on n&#39;aime pas trop parler du secteur du tourisme, comme secteur d&#39;avenir pour notre pays. On parle souvent d&#39;innovation et de startups. On parle souvent de &ldquo;réindustrialisation&rdquo; (en réalité la France n&#39;a jamais été &ldquo;déindustrialisée&rdquo; puisque la production industrielle est en croissance constante, ce qui a baissé c&#39;est l&#39;emploi industriel, ce qui veut dire que l&#39;industrie est plus productive que jamais). On parle parfois d&#39;agriculture. Beaucoup plus rarement de tourisme.Alors que, comme chacun sait pourtant, la France est la première destination touristique mondiale, et de loin. Notre patrimoine historique sans pareil. Nos nombreuses merveilles naturelles. La montagne, la plage, la campagne. La tour Eiffel. La bonne bouffe. Le pays de l&#39;amour. Tout ça fait de la &ldquo;marque France&rdquo; un attracteur touristique indéniable.On n&#39;aime pas trop en parler parce qu&#39;on aime l&#39;idée de la grandeur de la France et ça fait un peu sale, un peu petit-bras, de gagner sa vie en quémendant des pourboires de riches étrangers. Mais l&#39;économie est l&#39;économie. La France ne devrait pas avoir que le tourisme comme activié, mais c&#39;est une énorme activité qui crée beaucoup d&#39;emplois.Or, le fait est que si la France attire plus de gens que tout autre pays, elle en extrait moins d&#39;argent que les autres pays, et c&#39;est évidemment bien dommage. Si chaque touriste dépensait 10% de plus à chaque fois qu&#39;il vient en France, ce serait énormément de valeur pour l&#39;économie française, au même coût, puisqu&#39;il s&#39;agit de la même visite.Que faire ?Un premier point : l&#39;infrastructure. La France a une bonne infrastructure, mais on oublie souvent que l&#39;infrastructure française doit être faite, non pour 65 millions de français, mais pour 65 millions de français et 65 millions de touristes qui viennent chaque année&mdash;et donc prennent avions, taxis, bus, routes, autoroutes, métros, RER, et ainsi de suite. Les grèves françaises sont légendaires. Les retards des trains français sont légendaires. Nos aéroports ne sont pas au niveau de ceux des autres pays.Le second point, c&#39;est le commerce. Les gens aiment visiter les grands monuments. Il y a quelque chose qu&#39;ils aiment encore plus faire : faire du shopping après avoir visité des grands monuments. Il y a un très bon exemple dans le domaine : la galerie marchande qui se trouve sous le Musée du Louvre. Tous les visiteurs y passent, avant et après leurs visite du plus beau musée du monde, et dépensent énormément d&#39;argent. De plus, et ce n&#39;est pas négligeable - même indispensable-, cette galerie marchande est une vraie réussite architecturale, qui ne gâche pas du tout l&#39;ensemble du Louvre, au contraire.Ce qui ne peut que faire poser la question : pourquoi n&#39;y a-t-il pas un même genre de galerie marchande autour de la Tour Eiffel et en-dessous, le monument le plus visité au monde ? Je sais que les touristes qui vont à la Tour Eiffel veulent dépenser leur argent, puisqu&#39;à chaque fois qu&#39;on s&#39;approche de la tour Eiffel il faut se battre contre des dizaines de vendeurs à la sauvette (dont je serais prêt à parier qu&#39;ils ne payent pas beaucoup d&#39;impôts). Des millions d&#39;étrangers nous supplient de payer de la TVA pour acheter des petites tours Eiffel en plastique, et nous refusons leur argent. Et ensuite on s&#39;étonne du déficit. La tour Eiffel est l&#39;exemple le plus flagrant, mais on pourrait le multiplier. A condition que ça soit fait avec élégance et respect architectural, comme au Louvre, il ne devrait y avoir aucun problème à intégrer le commerce dans nos plus grandes attractions touristiques.Troisième sujet : l&#39;anglais. Oui, la France est le pays de Molière. Mais la France, en théorie du moins, est aussi le pays de la courtoisie, du savoir-vivre. Et accueillir quelqu&#39;un dans sa langue, ou dans une langue qu&#39;il parle, devrait faire partie du savoir-vivre. C&#39;est quelque chose que la plupart de nos guichetiers ou serveurs ont du mal à intégrer. Certes, l&#39;Education nationale s&#39;y prend très mal. Mais nous sommes au 21ème siècle. Il existe de nombreux services disponibles par internet qui permettent d&#39;apprendre les langues étrangères facilement par immersion et vidéoconférence, à très bas coût. Une campagne nationale encourageant les employeurs dans le secteur du tourisme et des services à proposer ces services à leurs employés devrait être mise en place.Sur le même principe - et là il faut malheureusement mettre les pieds dans le plat, car c&#39;est le point noir le plus grave de la France du point de vue du tourisme- il faudrait une campagne nationale pour la qualité de service. Non, il n&#39;est pas pittoresque que les garçons de café et autres employés de services dans les zones touristiques soient si souvent revêches, pas aimables et peu serviables. Et oui, il est possible de faire autrement. Il y a de nombreux pays où on peut être accueilli dans un café avec le sourire, et ça fait bizarre. Avec la Tour Eiffel et le vin de Bordeaux, c&#39;est aussi une des choses pour lesquelles la France est légendaire. Il faudrait également réfléchir à mettre en place la rémunération par pourboire dans les zones touristiques, afin de donner une incitation aux personnels de service à apporter une meilleure qualité de service.En effet, la France comme destination touristique attractive n&#39;est pas seulement une question de valeur économique&mdash;même si c&#39;est très important--, c&#39;est aussi une question de l&#39;image, et donc de l&#39;honneur, de la France. Un pays qui a confiance en lui et qui regarde l&#39;avenir avec confiance, un pays intelligent, accueillera ses touristes, non seulement en s&#39;organisant efficacement pour leur soutirer le plus d&#39;argent possible, mais le fera avec le sourire.Après tout, être français, c&#39;est aussi être malin et séducteur, non ?

Comment améliorer la rentabilité de l'industrie touristique en France 

Le Nettoyeur

De quoi s&#39;agit-il ? D&#39;une idée très simple - c&#39;est là toute sa puissance, et aussi tout le problème. L&#39;idée du revenu de base est simple : verser à chaque citoyen un revenu de base minimal, absolument inconditionnel. Pour la gauche, c&#39;est l&#39;aboutissement de la solidarité : chacun a droit à un revenu de base minimal, simplement parce qu&#39;il est citoyen. Pour la droite - Christine Boutin en France, par exemple, a proposé l&#39;idée du revenu de base - ça permettrait de simplifier la bureaucratie qui administre les différentes aides, et ça éviterait l&#39;effet pervers de nombreuses aides au chômage, qui additionnées peuvent être plus rentable que le fait de trouver un emploi. Ce problème n&#39;existe pas avec le revenu de base, puisqu&#39;il est versé sans conditions à tout le monde.Selon les partisans du revenu de base, celui-ci ne baisserait pas l&#39;emploi, justement parce que quelqu&#39;un qui travaille gagnerait plus que le revenu de base. Il permettrait à un chômeur de choisir l&#39;emploi qu&#39;il veut vraiment, plutôt que n&#39;importe quel emploi, et forcerait les employeurs à mieux payer les emplois les plus pénibles, puisqu&#39;un détenteur de revenu de base aurait le choix entre plusieurs emplois.Le problème est que ce n&#39;est pas crédible. Des expériences entreprises au Canada et aux Etats-Unis dans les années 70 et 80 ont montré que, de fait, les revenus inconditionnels baissent l&#39;appétit au travail. Et c&#39;est un vrai problème. La possibilité qu&#39;on se retrouve à payer énormément de gens à ne rien faire est réelle et sérieuse, et ça aurait des conséquences graves non seulement pour l&#39;économie, mais pour les gens en question, étant donné que le fait de travailler est une composante importante du bien être pour la plupart d&#39;entre nous.Le vrai échec du revenu de base, c&#39;est tout simplement sa simplicité. Le chômage de masse est un vrai problème très épineux, mais justement. L&#39;histoire nous enseigne que les solutions simples à des problèmes complexes, le plus souvent, n&#39;en sont pas du tout.Ceci dit, le renouveau de l&#39;idée du revenu de base est une réponse à des problèmes bien réels. Qu&#39;il s&#39;agisse de la mondialisation, ou de l&#39;automatisation, ou d&#39;autres tendances, la peur du travail précaire, ou du travail tout simplement inexistant, est réelle.Que faire alors ?Il y aurait de nombreuses idées beaucoup plus intéressantes à explorer. L&#39;une d&#39;entre elles serait l&#39;abolition des charges sociales sur les bas salaires, voire même des charges sociales négatives, qui baisseraient de manière très importante le coût du travail. Si un employé payé 8&euro; de l&#39;heure, soit proche du SMIC, coûtait 6&euro; de l&#39;heure à son employé, plutôt que plus de 10&euro; de l&#39;heure comme c&#39;est le cas actuellement, de nombreux emplois seraient créés.Une autre idée serait d&#39;offrir aux travailleurs plus de flexibilité avec l&#39;emploi de leurs diverses cotisations. Tout le monde sait qu&#39;il faut allonger la durée de travail et repousser l&#39;âge de la retraite, mais c&#39;est difficile politiquement ; une solution serait de permettre au salarier de prendre des années de &ldquo;retraite&rdquo; maintenant, comme années sabbatiques, pour prendre une pause du monde du travail dans la force de l&#39;âge, quand ils et leurs familles peuvent mieux en profiter. Une autre possibilité serait de permettre aux employés d&#39;affecter une partie de leurs cotisations chômage à leur compte formation, pour pouvoir entreprendre des formations ambitieuses.Des réformes comme celle-là non seulement résorberaient beaucoup du chômage, mais auraient un impact plus large que simplement économique. Nous avons besoin de travail pour nous réaliser, mais le monde du travail est trop souvent aliénant. De telles mesures offriraient du travail pour tous ceux qui peuvent en avoir, mais permettraient aussi aux travailleurs de lever la pédale lorsqu&#39;ils en ont besoin ; la combinaison des deux pourrait apporter un équilibre personnel, professionnel et familial beaucoup plus facilement.C&#39;est un peu plus compliqué à expliquer que le revenu de base. Mais la vie est compliquée.&nbsp;

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Comment réformer le système de retraite en accordant plus d'années sabbatiques

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Le revenu de base : une mauvaise solution à un vrai problème