Pourquoi le Royaume-Uni a intérêt à quitter l'Union européenne<!-- --> | Atlantico.fr
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La reine Elizabeth.
La reine Elizabeth.
©Reuters

Le Nettoyeur

Le gouvernement britannique a annoncé, mercredi 27 mai, un projet de loi confirmant l’organisation d’ici à la fin de 2017 d’un référendum sur "le maintien ou pas" du Royaume-Uni dans l’Union européenne (UE). Et à y regarder de près, le pays a bien plus d'avantages que d'inconvénients à sortir de cette organisation.

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry

Pascal-Emmanuel Gobry est journaliste pour Atlantico.

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David Cameron a été réélu après avoir promis à son électorat un référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Europe, ce qui fait évidemment paniquer, non seulement à Bruxelles et à Berlin, mais également dans tous les milieux financiers et des médias des capitales internationales.

Alors : est-ce que le Royaume-Uni devrait quitter l'Union européenne ?

La question à poser ne serait-elle pas plutôt : pourquoi ne devrait-il pas quitter l'UE ?

Quel intérêt aujourd'hui pour un pays de rester dans l'UE ?

Le Royaume-Uni a la chance d'avoir refusé la monnaie unique, ce qui lui a permis une politique monétaire active et appropriée à sa propre situation, et a contribué à sa relance et sa sortie de crise actuelle.

L'avantage économique principal d'être membre de l'UE, c'est l'espace économique européen, et tout ce qui s'y raccroche, notamment le libre-échange des biens et des services. Mais les pays limitrophes de l'Europe comme la Norvège et la Suisse ont également accès à cet espace économique, sans être membres de l'UE, et s'en portent très bien.

A rajouter à cela les dizaines de milliers de pages de réglementation imposées par Bruxelles au Royaume-Uni. Pourquoi celui-ci devrait-il s'y soumettre ?

Le fait que le Royaume-Uni pourrait quitter l'UE serait d'ailleurs aussi dans l'intérêt de l'UE.

De la France, en tous les cas - après tout, une fois le Royaume-Uni parti, la France pèserait bien plus, et il ne resterait plus que le couple Franco-allemand dans l'UE. (Le général de Gaulle l'avait bien compris...)

Mais, pourquoi pas, également de l'UE. Après tout, il est possible d'imaginer un avenir où le Royaume-Uni, amené à libéraliser de plus en plus son économie à l'extérieur de l'UE, deviendrait un peu à l'UE ce que Hong Kong fut à la Chine : un exemple qui pousse le continent à se remettre en question et à se réformer.

Avoir un tel “tigre” juste à côté de soi serait forcément bon pour l'UE, puisqu'il s'agirait d'un de ses principaux partenaires commerciaux.

Mais surtout, le départ du Royaume-Uni de l'UE permettrait à beaucoup de gens de se poser de nouvelles questions. Et notamment aux instances dirigeantes de l'UE de réfléchir à ce qu'ils apportent à leurs membres, et à ce qu'ils devraient changer pour que le projet soit pérenne...

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