Pourquoi dépensons-nous autant d&#39;argent pour notre santé ? A priori, ça peut ressembler à la question la plus stupide qu&#39;on peut imaginer. Et pourtant, c&#39;est une question d&#39;une grande importance pour l&#39;avenir des pays développés - et une question dont la réponse n&#39;est pas aussi évidente qu&#39;il n&#39;y paraît... En effet, tous les pays développés ont en ce moment à gérer une forte croissance des dépenses de santé, croissance qui ne va que se renforcer avec le vieillissement de leurs population. Une part de plus en plus importante de la richesse nationale est engloutie.D&#39;où la question, légitimement : pourquoi ? La réponse la plus souvent avancée pour expliquer l&#39;augmentation des dépenses de santé est le progrès technologique : les technologies de santé sont de plus en plus avancées, donc ça coûte de plus en plus cher.&nbsp; Ça paraît intuitif, jusqu&#39;à ce qu&#39;on se rende compte que dans tous les autres secteurs de l&#39;économie, c&#39;est l&#39;inverse qui se produit. Au fur et à mesure que la technologie s&#39;améliore, le prix baisse. L&#39;informatique est un secteur emblématique : qui ne s&#39;est plaint, ou a entendu quelqu&#39;un se plaindre, d&#39;avoir acheté un ordinateur juste avant qu&#39;un nouveau modèle meilleur et moins cher ne sorte ? Mais ce phénomène se retrouve dans les autres secteurs. Aujourd&#39;hui, une voiture coûte une part du revenu mensuel bien plus faible que dans les années 50, et les voitures d&#39;aujourd&#39;hui sont des trésors de technologie par rapport aux voitures des années 50 - GPS, airbag, direction assistée, climatisation... Donc l&#39;argument de la technologie ne convainc pas. Et on comprend pourquoi : la technologie, c&#39;est justement l&#39;art de faire plus avec moins. Donc plus un secteur devient technologique, plus ses coûts devraient baisser.&nbsp; Que se passe-t-il ? Eh bien, y a-t-il un autre secteur comme la santé, où loin de faire baisser les prix, la technologie les fait augmenter ?&nbsp; Oui, il y en a un : la défense. Le Rafale est un bien meilleur avion que le Mystère - et il est beaucoup, beaucoup plus cher. De même pour le F-35 américain par rapport au F-5 Phantom.&nbsp; Comment expliquer ce phénomène? Qu&#39;ont la santé et la défense en commun ? Pourrait-ce être... L&#39;influence et le rôle prépondérant de l&#39;Etat ?&nbsp; La technologie fait baisser les coûts, on l&#39;a vu. Qu&#39;est-ce qui crée la technologie ? L&#39;innovation. Et qu&#39;est-ce qui crée l&#39;innovation ? La plupart du temps, c&#39;est la décentralisation de la prise de décision, qui permet à la société collectivement de tenter le plus d&#39;idées possibles et donc de découvrir le plus vite celles qui marchent ou pas, et d&#39;apprendre le mieux. La décentralisation de la décision crée aussi la concurrence, qui fait baisser les prix. Pour le Rafale, ni décentralisation de la décision, ni concurrence : personne n&#39;a jamais douté que l&#39;avion Dassault serait celui que l&#39;Etat achèterait, point. Aussi formidable que soit le Rafale, comment s&#39;étonner qu&#39;il ait vingt ans de retard et coûte si cher ? Cela suggère donc que la raison principale pour l&#39;explosion des dépenses de santé est l&#39;étatisation et la centralisation de nos systèmes de santé, qui font gonfler les prix par manque d&#39;innovation et de concurrence. Ce manque d&#39;innovation ne représente pas que des euros et des centimes, d&#39;ailleurs : c&#39;est également des milliers de vies qui ne sont pas sauvées par des innovations médicales jamais inventées. Peut-on imaginer d&#39;autres raisons?&nbsp; Il y en a une autre, dont personne ne veut parler, mais qui me semble la plus logique. Et si la santé était un bien de luxe ?&nbsp; Pensons aux rois des comptes du monde ancien qui, une fois bien installés, cherchent le philtre d&#39;immortalité. Aujourd&#39;hui, nous sommes tous des rois : contrairement à l&#39;immense majorité de l&#39;Histoire, toute personne dans le monde industrialisé mange à sa faim, a des bonnes conditions de vie, a accès à énormément d&#39;expériences de divertissement, et ainsi de suite. Dans une telle société, n&#39;est-il pas concevable que la hantise de la mort et de la maladie prendrait une ampleur démesurée ? Et que dans une santé devenue si riche, nous dépenserions de l&#39;argent dans la santé, pas tant pour des raisons d&#39;efficacité, que pour des raisons d&#39;exorcisme ?&nbsp; <a class="Colorbox" href="http://www.cato-unbound.org/2007/09/10/robin-hanson/cut-medicine-half" target="_blank">L&#39;universitaire américain Robin Hanson</a> signale un consensus absolu des experts de santé américain - consensus dont personne ne parle- sur le fait qu&#39;au moins la moitié des dépenses de santé aux Etats-Unis est gâchée. Elle n&#39;a aucun effet. (Evidemment, si on savait quelle moitié...). C&#39;est quand même frappant, non ? Et ça mérite de se poser des questions, non ? Si nous allons déverser une telle portion de notre richesse nationale dans un trou noir ?&nbsp; Mais on peut se dire que cette dépense n&#39;est pas &quot;gâchée&quot;, tout comme ce n&#39;est pas &quot;gâcher&quot; d&#39;acheter un sac à main très cher plutôt que de se promener avec un sac poubelle, si on se dit que ces dépenses sont des dépenses de talismans, des dépenses qu&#39;on fait pour se rassurer ou pour se dire des choses sur soi-même, plutôt que des dépenses de santé au sens strict. En tous les cas, ça expliquerait bien les données du phénomène. Et on peut même observer que dans des sociétés qui ont de plus en plus évacué la question de la religion et de la transcendance, qui peuvent permettre d&#39;affronter sereinement la mort et la maladie, cet effet d&#39;exorcisme vain de la maladie par la dépense ostensible ne serait que renforcé.&nbsp; Ca nous amènerait à parler du lien si souvent oublié par les économistes entre culture et économie. Et ça nous entraînerait, depuis l&#39;économie, vers la métaphysique. Hors sujet pour cette chronique, donc...

Ce qu'il faudrait faire pour diminuer nos dépenses de santé 

Le nettoyeur

La fameuse loi Macron est un projet fourre-tout, et c&#39;est pour ça que je vais me concentrer sur une idée dont on parle ce matin, celle de donner plus de droits de vote dans les entreprises aux actionnaires de long terme.En ce moment, cette idée fait parler d&#39;elle car elle ne plaît pas à Renault-Nissan, dont le PDG pense qu&#39;elle pourrait remettre en question le pacte d&#39;actionnaire au coeur de cette alliance industrielle qui a si bien fonctionné.Mais c&#39;est un épiphénomène. En effet, cette réforme, si elle passe, aura des effets bien plus importants que simplement sur Renault-Nissan.Et cette réforme est une excellente idée. En effet, si le système capitaliste, en règle générale, est sans aucun doute le meilleur pour créer des richesses, il est vrai que son problème principal est le court-termisme de ses acteurs, et notamment les actionnaires des entreprises cotées.Aujourd&#39;hui, le système donne très peu de raisons aux actionnaires de rester impliqués dans le long terme dans les entreprises, ce qui veut dire que le management des entreprises est plus orienté sur le court terme.C&#39;est grave. Le chercheur américain Clayton Christensen, reconnu comme le plus grand expert actuel de l&#39;innovation, distingue trois types d&#39;innovations : les innovations &ldquo;empowering&rdquo; (valorisantes), qui rendent des produits jusqu&#39;alors accessibles à peu de gens à la masse (pensons à la Ford T, qui a transformé l&#39;automobile d&#39;un jouet pour riches à un moyen de locomotion de masse), les innovations &ldquo;sustaining&rdquo; (durables), qui créent de meilleures versions de produits déjà existants (pensons aux voitures hybrides et électriques par rapport aux voitures à essence), et enfin les innovations &ldquo;efficiency&rdquo; (d&#39;efficacité), qui permettent de faire la même chose mais pour moins cher.Si les trois types d&#39;innovations sont importantes, et si il faut les trois, il y a une différence fondamentale entre les deux premières et la troisième. Ce sont les deux premières qui créent les vraies innovations de rupture. Or, un des problèmes du capitalisme des deux dernières décennies est qu&#39;il s&#39;est surtout concentré sur les innovations d&#39;efficacité - faire la même chose pour moins cher - et moins sur les deux autres types d&#39;innovations. Et la raison en est sans-doute le court-termisme des actionnaires : ce type d&#39;innovation donne des résultats rapides, alors que les deux premiers types demandent un investissement sur le long terme.On l&#39;a vu au lendemain de la crise financière : dans l&#39;après-crise, les profits des grandes entreprises ont augmenté - mais leur chiffre d&#39;affaires est resté stable. Après plusieurs décennies, les grands groupes sont devenus experts à la baisse des coûts, et lorsque la crise est venue, pour booster leurs profits, au lieu de créer de nouveaux produits et de profiter de la crise pour prendre des parts de marché, ils ont réussi à baisser prodigieusement leurs coûts tout en faisant la même chose. Et les actionnaires les en ont récompensé. C&#39;est le chômage et la stagnation économique qui en ont fait les frais.Encourager les actionnaires à s&#39;impliquer sur le long terme dans la gouvernance des entreprises est donc une excellente idée, et la réforme d&#39;Emmanuel Macron va donc dans le bon sens.

loi macron emmanuel macron 

La bonne idée de la loi Macron

Le Nettoyeur

Plus de droits de vote aux actionnaires dans les entreprises : LA bonne idée de la loi Macron

France

Politique

Economie

Depuis très longtemps, comme de nombreux autres commentateurs économiques,&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/plutot-que-smic-vrai-salaire-minimum-pour-tous-pascal-emmanuel-gobry-912472.html" target="_blank">je suis en faveur d'une baisse des charges salariales</a>. C'est du bon sens économique : les charges salariales sont, littéralement, un impôt sur l'emploi. Plus on augmente le prix de quelque chose, moins on en a. Plus de charges, moins d'emploi.Ai-je donc été réjoui par la promesse de François Hollande de baisser les charges ?Non, et la raison explique pourquoi nos débats économiques vont si souvent dans le mur.Les commentateurs économiques passent leur temps à se disputer pour savoir s'il faut une “politique de l'offre” ou une “politique de la demande.” La politique de l'offre, c'est (en gros) favoriser les producteurs, et la politique de la demande c'est favoriser les consommateurs. Les partisans de la politique de l'offre disent que c'est en donnant les conditions aux entreprises qui leur permettent de créer de nouveaux biens et services qu'on crée de la valeur. Les partisans de la politique de la demande disent que c'est en donnant aux consommateurs plus de moyens qu'ils pourront consommer plus et donc faire tourner la machine économique.&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/noel-est-bon-pour-economie-pourquoi-reponse-cette-question-determine-toute-votre-philosophie-economique-pascal-emmanuel-gobry-937594.html" target="_blank">C'est la même différence qu'entre les deux visions économiques que j'avais décrites dans ma parabole sur Noël</a>. On comprend vite que les partisans d'une politique de l'offre se retrouvent surtout à droite, ceux d'une politique de la demande surtout à gauche.Quid de la proposition de François Hollande ? N'est-ce pas bien de baisser les charges ? Où est le problème ?Le problème n'est pas la baisse des charges. Le problème c'est la suite. On a vite posé la question, inévitable : comment va-t-on “payer” ces baisses de charges ? Par des baisses de dépenses, répond François Hollande.Et c'est là que le bât blesse.Pour le comprendre, il faut réfléchir économiquement. Qu'est-ce qui est mieux ? Une politique de l'offre, ou une politique de la demande ?Je pense vraiment que pour bien répondre à cette question il faut plus faire appel au bon sens qu'aux équations économiques. Une entreprise peut avoir toutes les baisses d'impôts du monde, si personne n'a d'argent pour acheter ses produits, elle n'ira pas bien loin. On peut donner de l'argent aux gens, <a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/loi-anti-amazon-ou-etrange-defaite-pensee-elites-francaises-pascal-emmanuel-gobry-861307.html" target="_blank">si on flingue la production</a> comme on <a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/free-mobile-faillite-morale-capitalisme-francais-socialisme-pascal-emmanuel-gobry-266070.html" target="_blank">aime</a> le faire en France le pays sera appauvri quand même. L<a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/japon-continue-sauver-monde-europe-commence-en-rendre-compte-et-france-pascal-emmanuel-gobry-893753.html" target="_blank">a réponse est bien évidemment qu'il faut les deux.</a> C'est ce qu'a compris le Japon.Revenons à cette histoire de baisse de charges. Vous êtes une entreprise. Vous avez une baisse de charges. Il y a deux cas de figure possibles. Si vous avez une forte demande pour vos produits, vous allez utiliser cet argent pour recruter et investir plus pour répondre à la demande. Si vous avez une demande faible, vous allez engranger l'argent pour attendre de voir. <a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/entreprises-dividendes-cac-40-crise-relance-epargne-pascal-emmanuel-gobry-261556.html" target="_blank" class="WW-Default">C'est le fameux paradoxe de l'épargne</a>.Maintenant imaginons que l'Etat baisse les charges, et baisse la dépense de tout autant. Il réduira la demande. Par définition.&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/pib-tout-monde-en-parle-personne-ne-sait-que-c-est-explications-pascal-emmanuel-gobry-590827.html" target="_blank">L'économie est la somme des dépenses dans une année</a>, et en France (on peut le déplorer mais c'est comme ça), la moitié de la dépense, c'est l'Etat.Il y a donc très fort à parier que ces baisses de charges feront exactement ce que craint la gauche : qu'elles ne feront qu'accroître les profits des entreprises au lieu d'accroître l'investissement et l'emploi.C'est très triste pour plusieurs raisons:D'abord, parce qu'on va décrédibiliser l'idée de la baisse des charges, pourtant très importante. Les opposants des baisses de charges auront, pendant 10 ans, les arguments pour eux : “Regardez, quand Hollande l'a fait, le chômage n'a pas bougé.”Ensuite—et c'est frappent que si peu de gens l'aient fait remarquer—parce que ces baisses de charges sont focalisées sur les cotisations familiales. Etant donné <a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/pourquoi-politique-familiale-gouvernement-est-anti-sociale-pascal-emmanuel-gobry-729758.html" target="_blank" class="WW-Default">l'hostilité déjà avérée de ce Gouvernement pour la politique familiale</a>, il y a fort à parier que la baisse des charges mènera à une destruction de la politique familiale. Alors que&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/pourquoi-politique-familiale-gouvernement-est-anti-sociale-pascal-emmanuel-gobry-729758.html" target="_blank">c'est la partie du modèle français qui fonctionne le mieux</a>.Enfin et surtout, c'est désespérant, car ce sont les mêmes qui réclament baisse des charges et baisse de la dépense. Dans le débat français, celui qui évoque l'un évoque toujours l'autre. Ils créent les conditions de l'échec de leur propre politique. Avec sa proposition de baisse des charges et de baisse des dépenses, François Hollande se fait le porte-parole du Medef. Est-ce que le Medef promeut ces idées par ignorance économique, ou par simple envie d'augmenter ses profits ? <a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/election-medef-ou-pathologie-capitalisme-francaise-pascal-emmanuel-gobry-702342.html" target="_blank" class="WW-Default">Etant donné le corporatisme du Medef</a>, on peut poser la question. Il n'y a pas de “bon” camp, qu'il faudrait faire gagner pour avoir, “enfin”, les “réformes” dont “la France a besoin.” Tout le monde se trompe sur un point important. Et donc nos débats économiques vont toujours dans le mur.<a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/plutot-que-smic-vrai-salaire-minimum-pour-tous-pascal-emmanuel-gobry-912472.html" target="_blank">Mais alors, que faudrait-il faire ? Baisser les charges</a>. Baisser les charges, beaucoup. Et&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/rendez-reagan-et-baisses-impots-drastiques-etaient-solution-pour-europe-pascal-emmanuel-gobry-905991.html" target="_blank">baisser les autres impôts, aussi, beaucoup</a>. Et attendre une relance pour, progressivement, baisser la dépense. C'est ce que nous pouvons faire avec nos taux historiquement bas. C'est ce que fait le Japon qui a la meilleure relance des pays riches. C'est ce qui est actuellement inaudible.

La baisse des charges de François Hollande ne va pas marcher

1. Conférence de presse : 30 milliards d’euros de baisse de charges pour les entreprises. Lors de sa conférence de presse, qui s’est tenue mardi à l’Élysée, François Hollande a annoncé que le pacte de responsabilité, qu’il a annoncé lors de ses vœux, abaissera de 30 milliards supplémentaires les charges des entreprises. Le Président a annoncé la disparition des cotisations familiales d’ici à 2017, pour les entreprises et les travailleurs indépendants. Le Président de la République a également annoncé que le CICE pourra être "échangé" contre une baisse des charges après 2016 si les entreprises le souhaitent. &nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/dossier/briefing-atlantico-business-principales-annonces-francois-hollande-laurence-parisot-applaudit-et-one-nation-paris-veut-attirer-t-954406.html" target="_blank">[LES AUTRES ARTICLES DE VOTRE BRIEFING ATLANTICO BUSINESS]</a> <a href="https://twitter.com/atlanticobiz" class="twitter-follow-button" data-show-count="false" data-lang="fr">Suivre @atlanticobiz</a>&nbsp;&nbsp;<iframe src="http://www.facebook.com/plugins/like.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fatlanticobusiness&amp;width&amp;layout=standard&amp;action=like&amp;show_faces=true&amp;share=false&amp;height=80&amp;appId=384156924993456" width="480" height="60" frameborder="0" scrolling="no"></iframe>2. Conférence de presse : François Hollande veut diminuer la dépense publique de 50 milliards. François Hollande a, lors de sa conférence de presse, annoncé 50 milliards d’euros e baisse de la dépense publique entre 2015 et 2017. Le Président veut engager des "réformes structurelle », notamment avec les collectivités locales. "Notre organisation territoriale devra être revue", lance le chef de l’État, et le nombre de régions pourrait "évoluer".&nbsp;3. François Hollande n’exclut que l’État rentre au capital de PSA. "Si nous sommes saisis, nous agirons". Lors de sa conférence de presse François Hollande était interrogé sur l’avenir de PSA. Le Président n’écarte pas une intervention au capital du constructeur « pas sur des fonds budgétaires", mais plutôt sur "des produits de cession" indique-t-il.&nbsp;4. Les honoraires des agences immobilières, en cas de location, baisseront jusqu’à 50% dans les zones les plus chères de France indique Cécile Duflot. L’examen, en deuxième lecture, de son projet de loi a débuté cette semaine à l’Assemblée.&nbsp;5. En Europe, un accord de principe pour mieux encadrer les marchés financiers. C’est tard dans la nuit qu’un accord « de principe » pour mieux encadrer les marchés financiers a été obtenu entre les négociateurs du Conseil et du Parlement européen. La nouvelle loi européenne permettra de "rendre les marchés financiers plus sûrs et plus efficaces », indique le Parlement dans un communiqué.&nbsp;6. L’enseigne Go Sport a publié un chiffre d’affaire annuel en baisse de 5% à 641,9 millions d’euros pour 2013. "L'évolution des ventes de l'enseigne affiche une amélioration de tendance au 4ème trimestre 2013. Celle-ci fait suite aux opérations commerciales mises en place pour relancer la dynamique promotionnelle", indique le groupe.7. Face à la demande, Nissan augmente sa production de voitures électriques. Nissan annonce avoir augmenté, de près de la moitié, la production américaine de son véhicule électrique, la Nissan Leaf. Cela fait suite à une forte hausse de la demande, argue-t-on chez Nissan.8. Un Boeing 787 de la compagnie Japan Airlines est resté au sol après une surchauffe de batterie et un dégagement de fumée. Un incident qui arrive un an après une série de problèmes sur d’autres appareils.9. Tesla prévoit de doubler ses ventes en 2014. Au Salon de Détroit, Tesla Motors a annoncé que la marque prévoit de doubler ses ventes en 2014. Le constructeur enregistre d’ailleurs une forte hausse de ses objectifs de livraisons du quatrième trimestre 2013.10. Inauguration ce mercredi du Printemps dans le Carrousel du Louvre. &nbsp;Le Printemps inaugure aujourd’hui son nouveau magasin dans le Carrousel du Louvre, le musée le plus visité au monde et fréquenté par de nombreux touristes étrangers.

ConfPR Conférence Presse Hollande

Conférence de presse de François Hollande : Les annonces économiques… et les 9 a

Les 10 infos éco du jour

Conférence de presse de François Hollande : les annonces économiques… et les 9 autres infos éco du jour


<h3 class="s2" style="text-align: center;">Le pacte de responsabilité est une politique de droite</h3>Cela a été le temps fort de l’après conférence. François Hollande se serait rallié à une politique de droite, qui lui serait venue par «&nbsp;pragmatisme&nbsp;». Le ralliement du président à ce qui semble être une évidence, c’est-à-dire de la nécessite de baisser les charges sur les salaires et de baisser les dépenses publiques, est très largement perçu de la sorte. Si l’on considère le discours de l’UMP depuis plusieurs mois, il est en effet difficile de dire le contraire, car baisser les charges et baisser les dépenses sont bien les points mis en avant par les responsables de l’UMP. Par contre, s’agit-il d’une politique de droite&nbsp;? Je ne le crois pas. En prenant en compte les politiques menées dans les pays les plus libéraux, on peut se rendre compte que le discours n’est pas du tout le même. Ces pays, comme le Royaume-Uni, le Japon, ou les Etats-Unis réalisent pour certains d’entre eux des coupes dans les dépenses, mais ils ont surtout mis en œuvre de gigantesques plans de relance monétaire. Ce point devrait être abordé en France, parce qu’il est tout de même compliqué de vouloir expliquer que l’austérité est «&nbsp;de droite&nbsp;» alors que ce n’est simplement pas vrai dans le reste du monde.La droite a une chance historique de pouvoir s’appuyer sur la théorie libérale pour justifier une relance monétaire, ce qui est prôné par les monétaristes, mais non. Le silence est total sur cette question, alors que c’est le moment idéal pour la droite de se trouver du côté social du manche.&nbsp;Ce qui veut dire qu’au final, François Hollande s’est rallié à une politique de l’offre au seul moment depuis les années 1930 où celle-ci est déconseillée par la théorie, c’est-à-dire en situation de quasi déflation.<h3 class="s2" style="text-align: center;">Le pacte de responsabilité est une politique ultralibérale, la politique du Medef</h3>Celle-ci est la plus amusante. Avec 57% de dépenses publiques dans le PIB du pays, le mot ultralibéral fait presque sursauter. Que l’on puisse proposer de s’extirper de la tendance «&nbsp;marxisante&nbsp;» de l’économie française est une chose, mais de là à parler d’ultra ou même de libéralisme, il y a bien 20% ou 30% de dépenses publiques à couper avant de pouvoir en évoquer les mots. Il ne s’agit plus de réflexion mais de vouloir faire peur. Ce qui est quand même cocasse, c’est de constater que les politiques mises en œuvre par les libéraux à travers la planète raviraient les communistes aujourd’hui. Ce sont les «&nbsp;ultralibéraux&nbsp;» qui veulent relancer, ce sont eux qui ont théorisé les plans de relance monétaire. Et Les néo-keynésiens américains, qui sont des économistes plutôt au centre, centre gauche, se sont ralliés progressivement à ces propositions. Mais pas en Europe. Il doit y avoir un sérieux problème de communication.Quant au Medef, il y a du vrai, la proposition de François Hollande va bien dans le sens du pacte proposé par Pierre Gattaz. Mais ce qui est invraisemblable, c’est que ce syndicat ne se soit pas rendu compte que cette proposition ne mène nulle part. Cette politique de l’offre n’a rien à faire dans les conditions macroéconomiques actuelles ou la demande est asséchée. Si les entreprises veulent des clients, c’est du côté de la demande que ça se passe. Cela tombe bien, c’est la priorité des «&nbsp;ultralibéraux&nbsp;» anglais par exemple.<h3 class="s2" style="text-align: center;">Le pacte de responsabilité est la fin de l’austérité</h3>Il s’agit de l’analyse de Xavier Timbeau de l’OFCE, publiée par «&nbsp;Le monde&nbsp;» dans son édition du 16 janvier, et qui voit le pacte de responsabilité comme une voie de sortie de l’austérité. La différence entre avant et après la conférence, c’est une baisse de charges de 10 milliards car le CICE devrait passer à la trappe entretemps. Une baisse de charges de 10 milliards qui ne sera octroyée qu’aux entreprises qui recrutent, et qui est donc conditionnelle. De l’autre côté, ce qui est annoncé c’est une baisse des dépenses de 57 milliards entre 2015 et 2017.A partir de là, je ne vois pas bien par quel miracle la logique d’austérité ne serait plus la priorité, car de toute façon François Hollande n’avait plus le choix. Les hausses d’impôts ne fonctionnent plus, parce que les recettes fiscales ne suivent plus. On ne peut pas faire saigner une pierre. Nous sommes déjà au bout du bout au niveau fiscal, alors il fallait bien trouver autre chose. Travailler 20 mois pour détruire de la valeur et constater que la politique menée jusqu’alors a été une erreur si évidente qu’il faut en changer, c’est un peu la leçon de cette conférence de presse que pourtant beaucoup ont acclamé.<h3 class="s2">Le pacte de responsabilité est la politique de la commission européenne et de la Banque centrale européenne</h3>C’est plutôt vrai. La faiblesse politique du président Français est telle qu’il ne parvient pas à réorienter l’Europe. Il est donc contraint d’en suivre les règles, aussi absurdes soient elles. Je veux parler des 3% de déficits, de la baisse des dépenses publiques etc. Tout cela serait valable si la Banque centrale jouait son rôle. Mais pour le moment, elle continue d’écraser la demande intérieure européenne. Austérité monétaire et austérité budgétaire, c’est le cocktail qui détruit l’Europe depuis 5 ans.Le fait que cette théorie de l’austérité ait été invalidée depuis de longs mois (<a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/magnitude-9-etude-choc-qui-fait-trembler-bases-theorie-economique-qui-justifiait-austerite-mathieu-mucherie-nicolas-goetzmann-ph-700170.html">Rogoff &amp; Reinhart</a>) ne semble pas perturber les dirigeants européens. On sait que cette voie ne fonctionne pas, qu’elle est la source de la faiblesse économique européenne mais on continue. Alors le président fait ce qu’il peut avec le jeu qu’il a, et il n’a rien dans les mains. Il bricole et parvient tout de même à passer pour Roosevelt avec cette conférence de presse ; bravo à lui. Entre temps, les extrêmes sont les seuls à rejeter l’austérité alors que les partis de gouvernement ne disent rien sur cette problématique majeure. Le scandale est là. La majorité des pays du G20, Etats-Unis en tête, mais également le FMI, demandent à l’Europe d’agir par la voie monétaire, de relancer la demande intérieure, mais personne ne bouge. Entretemps les extrêmes progressent et on ne peut pas s’en étonner.Un parti de gouvernement doit s’emparer de cette question et en faire sa priorité. Ce sont les libéraux monétaristes américains qui ont développé cette proposition et qui ont fait bouger les lignes partout dans le monde. La droite anglaise, la droite japonaise, et ironiquement la gauche américaine ont repris ces idées et mis en place ces plans de relance, avec succès.Alors maintenant LE dossier est sur la table, la question est de savoir qui va s’en emparer. Peu importe, mais il faut que quelqu’un bouge.Pour en savoir plus sur ce sujet, lisez le nouveau livre de Nicolas Goetzmann : <a href="http://www.atlantico.fr/editions/books/sortir-europe-crise-modele-japonais-abenomics-nicolas-goetzmann-atlantico-editions-inflation-bce-905506.html" target="_blank">Sortir l'Europe de la crise : le modèle japonais</a>, (<a href="http://www.atlantico.fr/editions" target="_blank">Atlantico éditions</a>), 2013. Pour acheter ce livre, <a href="http://www.atlantico.fr/editions/books/sortir-europe-crise-modele-japonais-abenomics-nicolas-goetzmann-atlantico-editions-inflation-bce-905506.html" target="_blank">cliquez ici</a>.<img src="/" alt="" height="314" width="219">

françois hollande conférence de presse julie gayet

Le pire des commentaires de la conférence de presse de François Hollande

Collier de perles

Inculture économico-politique française : le pire des commentaires de la conférence de presse de François Hollande

La baisse des charges de François Hollande ne va pas marcher : pourquoi la conversion à la politique de l'offre est à la fois une bonne ET une mauvaise chose

Quoi de plus inhumain que l'économie ? Science d'axiomes, d'équations, de masses, d'abstractions, qui ne prend pas en compte le “bois tordu de l'humanité.”On pense un peu tous ça, n'est-ce pas ?Alors oui, c'est une caricature. Oui, l'économie est abstraite et froide parce que c'est ce qu'exige la méthode scientifique, ce qui ne l'empêche pas - lui permet, au contraire- de nous apprendre des faits importants sur notre société et nous indiquer comment l'imaginer pour plus de prospérité.Mais cette caricature a un fond de vérité.D'abord, parce que l'économie, en tant que science, n'est pas un guide moral. Elle peut (peut être) nous dire ce qui est “efficace”, mais elle ne peut pas nous dire ce qui est bon. Nos décisions sur comment organiser la société et nos relations entre nous ne peuvent pas ne pas être des décisions morales, ne peuvent être dénuées de choix de valeurs, une fonction que l'économie ne peut pas remplir.Ensuite parce que l'économie est une science imparfaite. C'est une science sociale, une science molle, dont le matériau est l'humain. Elle ne peut donc tout capturer, tout appréhender.Pour faire les bons choix de société, il faut, oui, être informé par l'économie, qui nous donne des outils indispensables pour appréhender et interpréter le réel, mais il est illusoire de penser que l'économie suffit.Notre civilisation, depuis les Lumières et même avant, est fondée sur l'être humain. Tous les êtres humains ont une dignité qui leur donne des droits et des devoirs. C'est d'abord de ce constat qu'il faut partir avant de déterminer nos choix de société.Alors, à quoi ressemblerait une économie qui met l'humain d'abord ?Je pense qu'une économie qui met l'humain d'abord reconnaîtrait que, justement, tout ce qui a de la valeur dans notre vie est créée par l'humain. Et pas par l'humain seul, parce que l'humain est un être social : ce qui crée la valeur, c'est la collaboration entre les hommes. Tout ce que l'humanité a pu produire de bon est né de la collaboration entre les hommes. C'est la collaboration entre les hommes qui crée de la valeur- valeur économique, mais aussi valeur sociale, valeur culturelle, valeur intellectuelle. Cette richesse là, richesse économique et toutes les autres richesses, viennent de là.Si on se rend compte de ça, on se rend vite compte qu'un des rôles de la société doit être de s'écarter, de laisser l'initiative humaine libre, de nous laisser libres de nous entre aider et de collaborer entre nous.Mais si on veut mettre l'humain d'abord, il faut aussi se rendre compte de ses faiblesses. Faiblesse d'information, d'abord : nous savons peu de choses, nous faisons des erreurs. Ce qui veut dire qu'un planificateur central fera toujours des erreurs parce qu'il manquera d'information, et que la société doit être assez ouverte et robuste pour permettre à tout un chacun de faire des erreurs et de rebondir.Mais faiblesse plus générale, aussi, qui veut dire qu'une société purement “libérale” ne peut pas marcher. Nous ne sommes pas des homo economicus. Nous avons besoin de filets de sécurité, nous avons besoin d'aides.Toutes ces idées permettraient de repenser l'Etat-providence pour le 21ème siècle : un Etat-providence où l'Etat n'est plus nécessairement le fournisseur des services publics et de la solidarité, mais en reste le financeur et le garant. Un Etat-providence où chacun aurait des droits, mais où il contrôlerait ces droits au lieu qu'un planificateur central le fasse pour lui.Par exemple, à l'image de Singapour, chacun pourrait avoir à sa disposition divers comptes d'épargne sur lesquels une partie de ses revenus seraient orientés : pour ses dépenses de santé, pour sa retraite, pour sa formation, pour les accidents de la vie, pour l'éducation de ses enfants. Pour ceux à faibles revenus, l'Etat compléterait ces comptes pour permettre à chacun d'avoir un minimum. Chacun aurait les mêmes garanties, mais au lieu que tout l'argent parte dans des machines gigantesques appelées “Urssaf”, “Sécu”, “CAF”, “Pôle emploi”, “mutuelle”, etc. chacun pourrait décider comment utiliser ces fonds comme bon leur semble, et de nouvelles associations pourraient trouver des modèles plus efficaces et innovants de fournir ces services.Par exemple, à l'image de la Grande-Bretagne ou de l'Allemagne, les soins aux plus démunis pourraient être pris en charge par des associations à but non lucratif, avec financement de l'Etat, et donc par un personnel plus motivé et avec une plus grande capacité d'innovation, le tout dans la transparence et avec des objectifs d'impact, de manière à ce que seules les solutions les plus efficaces soient financées.Par exemple, comme l'ont proposé beaucoup aussi bien à gauche qu'à droite, une forme de revenu universel ou d'impôt négatif permettrait à chacun d'assurer un minimum vital sans avoir à se soumettre aux diktats d'une bureaucratie tâtillonne et sans risquer de se retrouver dans une trappe à pauvreté.Nous aurions une économie plus libre et qui créerait beaucoup plus de richesse ; nous aurions un Etat plus svelte, plus efficace ; mais nous aurions aussi -et surtout - une société où personne n'est laissé sur le bas-côté, où chacun a une garantie de solidarité, mais sans que cette solidarité ne mène à une explosion de dépense publique ou à une bureaucratie kafkaïenne.Ca, ça ressemblerait à une économie plus humaine.

Le Nettoyeur

Ce qu'il faudrait faire pour diminuer nos dépenses de santé

Le Nettoyeur

La baisse des charges de François Hollande ne va pas marcher : pourquoi la conversion à la politique de l'offre est à la fois une bonne ET une mauvaise chose

Le Nettoyeur

A quoi ressemblerait une économie plus humaine ?