Les perspectives italiennes inquiètent les investisseurs depuis le printemps. Beaucoup de déclarations, parfois contradictoires, des responsables politiques italiens ont provoqué une forte volatilité du marché obligataire italien. En effet comme souvent dans la Zone Euro, l&rsquo;évolution des taux 10 ans est l&rsquo;indicateur de la santé du pays.&nbsp;D&rsquo;ici quelques semaines, la présentation du budget 2019 permettra de clarifier la situation. Les rumeurs d&rsquo;un déficit budgétaire compris entre 2 et 3%, nettement plus faible que les pires craintes envisagées ces dernières semaines, ont permis une légère détente sur les obligations italiennes. L&rsquo;écart de rendement entre les obligations italiennes et allemandes s&rsquo;est significativement réduit : après avoir touché un plus haut de 3%, l&rsquo;écart est revenu à 2,55% en cette fin de semaine.Ce répit est bien venu : en effet le bilan de l&rsquo;été s&rsquo;est avéré assez inquiétant avec une tendance menant tout droit l&rsquo;Italie vers une crise potentiellement grave pour le pays et le reste de la Zone Euro. L&rsquo;incertitude récente a, comme dans les épisodes classiques de crise européennes, exercé une pression à la baisse sur les rendements allemands. Sur certaines maturités les taux allemands sont repassés nettement sous les 0%.&nbsp; Ces rendements négatifs traduisent à la fois le fort niveau d&rsquo;inquiétude mais aussi la très faible liquidité du marché. Un retour au calme est le bienvenu aussi sur ce plan.&nbsp;L&rsquo;autre aspect, particulièrement surveillé par les autorités italiennes, réside dans l&rsquo;analyse de la balance des paiements. La Banque d&rsquo;Italie a annoncé récemment que les investisseurs internationaux ont liquidé 33 Milliards d&rsquo;Euro d&rsquo;actifs italiens en mai et 42 Milliards en juin. Les &frac34; de ces flux portaient sur des emprunts d&rsquo;états. Les chiffres pour août seront connus dans quelques temps&nbsp; &nbsp;mais la tendance devrait être négative et ne peut pas être durable et ce, pour une autre raison qui nous ramènent à des périodes difficiles déjà connues en Zone Euro : Les banques italiennes ont été les principales contreparties des ventes internationales. Tout le but de la période post-crise de la Zone Euro était justement de réduire le lien entre la dette d&rsquo;état et le système bancaire. Hors les banques italiennes en achetant massivement des obligations d&rsquo;état italiennes renforcent au contraire ce lien. Aux yeux de la BCE ceci n&rsquo;est pas pérenne. La Banque Centrale a toujours soutenu les états mais souhaite limiter voire proscrire tout soutien direct aux banques !&nbsp;Avec ces nouvelles sorties des investisseurs internationaux, les non-résidents ne détiennent plus qu&rsquo;un tiers de la dette italienne. Connaissant ces chiffres, les autorités italiennes ont conscience d&rsquo;une double menace : les investisseurs internationaux fuient et perdent patience. L&rsquo;enjeu est clé pour le Trésor italien qui doit faire d&rsquo;importants appels aux marchés l&rsquo;an prochain. L&rsquo;autre menace est domestique : avec 2/3 de la dette détenue par des banques et des particuliers italiens, un &laquo; problème &raquo; grave sur la dette aurait immanquablement des conséquences politiques.&nbsp;&nbsp;L&rsquo;échéance du 27 septembre&nbsp; est donc majeure pour le gouvernement italien et on comprend mieux, à la lecture des chiffres récents, que ses déclarations soient désormais apaisantes.&nbsp;Pour les marchés européens, ce retour au calme est aussi le bienvenu : l&rsquo;Italie revient souvent dans les facteurs de risques pour la fin d&rsquo;année. La semaine dernière a été difficile pour les marchés actions européennes mais le risque lié aux banques italiennes s&rsquo;est un peu estompé. Ce sont pour le moment les risques liés à la guerre commerciale et aux perturbations liées aux marchés émergents qui pèsent sur les marchés.&nbsp;<div>&nbsp;</div>

En Italie, un répit bienvenu

Atlantico Bourse

C&rsquo;est du bon sens tellement basic qu&rsquo;on ne comprend pas que des responsables politiques puissent continuer de nier cette réalité : un Etat comme une commune, une entreprise ou une famille ne peut pas vivre très longtemps en dépensant plus qu&rsquo;elle ne gagne. Ça va un temps, on emprunte aux amis, aux voisins ou à la famille, on emprunte aux banques, aux Etats, aux peuples, mais dans chaque cas de figure, pour emprunter à qui que ce soit il faut présenter des garanties de solvabilité et des engagements de revenir à l&rsquo;équilibre. Accessoirement, on peut trouver des garants qui cautionnent les opérations mais il arrive un moment où l&rsquo;emprunteur qui ne rembourse pas a rendez vous avec la réalité. Ce jour là, il perd le contrôle de son destin. Les exemples récents sont nombreux :<div style="text-align: justify;">1er exemple le plus récent, l&rsquo;Argentine. L&rsquo;Argentine vient de rejoindre le club des pays en état de cessation de paiement. Parce que les gouvernements ont trop dépensé et parce que le peuple argentin ne veut pas payer l&rsquo;addition,&nbsp; donc les capitaux privés fuient à l&rsquo;étranger. Donc la monnaie s&rsquo;effondre, le prix des actifs aussi et les entreprises s&rsquo;arrêtent faute de trésorerie et de commande. Comme toujours, les riches s&rsquo;en sortent et les pauvres se révoltent ou s&rsquo;éteignent. La banque centrale a décidé la semaine dernière de relever les taux d&rsquo;intérêt de 45% à 60% pour rassurer les épargnants et le ministre des finances est parti à Washington pour demander l&rsquo;accélération du versement d&rsquo;un plan d&rsquo;aide de 50 milliards de dollars auprès du FMI. Lequel FMI va imposer un plan d&rsquo;austérité pour rassurer de son côté ses financiers. Le plan d&rsquo;austérité impose, organise une réduction drastique des dépenses de l&rsquo;Etat, une réduction des frais de gouvernement (moins de ministres ) et un certain nombre de réformes de structure pour donner au système économique plus de flexibilité et par conséquent attirer les investisseurs. Dans tous les cas de figure, le gouvernement argentin qui s&rsquo;est lié les mains a dû renier une partie de ses promesses et de ses engagements. Le pouvoir politique a dû se coucher devant les nécessités de la vie quotidienne et la réalité des marchés.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">2e exemple, le plus explosif, la Turquie. La Turquie, qui, faute d&rsquo;une gestion cohérente, faute d&rsquo;un consensus social (et religieux ) s&rsquo;est transformée en Etat autoritaire pour assurer l&rsquo;ordre, s&rsquo;est ruinée en dépenses militaires, en dépenses de prestations sociales de survie, et en ne faisant rien pour rassurer les investisseurs. L&rsquo;économie principalement pétrolière est en voie d&rsquo;extinction. La Turquie doit quémander l&rsquo;aide des pays du Golfe (le Qatar) et surtout de l&rsquo;Allemagne qui va autoriser des investissements dans la limite où l&rsquo;opinion publique allemande, très énervée par la question des migrants, l&rsquo;acceptera.&nbsp; Le résultat de cette situation est que la Turquie, immense pays avec une démographie galopante, est en train de perdre sa souveraineté au profit de ses banquiers.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">3e exemple, le plus spectaculaire, la Grèce. En cinq ans, la Grèce est passée d&rsquo;un bain parfumé à l&rsquo;utopie à la cure d&rsquo;austérité, contrainte et forcée. Inutile de revenir sur l&rsquo;état de ce petit pays béni des dieux mais pillé par les riches pendant deux générations. Une classe politique au rabais a fait croire à sa population que tous les malheurs de la Grèce étaient le fait des européens, de Bruxelles et qu&rsquo;il fallait sans doute sortir de ce piège géré par les pays de l&rsquo;Europe du nord à leur seul profit. C&rsquo;était le discours de Alexis Tsipras qui a été élu sur un programme radicalement identitaire mais qui s&rsquo;est retrouvé sans l&rsquo;argent nécessaire pour payer ses fonctionnaires et ses retraités. Les banques ont fui et les institutions financières internationales ont rappelé les conditions nécessaires au financement. Alexis Tsipras a eu le courage politique de conduire un virage à 180&deg; par rapport à ce qu&rsquo;il avait promis. Il a sans doute perdu quelques uns de ses amis, mais en respectant les marchés pour que son peuple ne finisse pas complètement asphyxié, il a réussi à remettre la Grèce qui chancelait sur pied ou presque. Rien ne va très bien en Grèce aujourd&rsquo;hui, mais le pays est resté debout, il a réussi sa saison touristique, la première depuis 5 ans, il a regagné la confiance des institutions internationale et des investisseurs. Le champ de ruine qu&lsquo;était devenu la Grèce est en cours de reconstruction.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">4e exemple, la Grande Bretagne. Le Brexit est sans doute la plus grave décision politique prise par les Anglais depuis la fin de la guerre. Même Churchill n&rsquo;aurait jamais osé couper les ponts. Personne ne sait comment la Grande Bretagne va évoluer. C&rsquo;est un peu le chaos aujourd&rsquo;hui entre ceux qui défendent l&rsquo;idée d&rsquo;un Brexit dur et pur et ceux qui ne voudraient qu&rsquo;un Brexit soft ou pas de Brexit du tout.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">La Grande Bretagne n&rsquo;est ni l&rsquo;Argentine, ni la Turquie, elle peut s&rsquo;en sortir seule. Elle est riche et puissante mais il lui faudra remplacer la richesse crée par les échanges européens par d&rsquo;autres flux qu&lsquo;elle ne trouvera pas facilement. Sauf à devenir un paradis fiscal pour grandes entreprises ou institutions financières, un paradis fiscal pas trop regardant sur l&rsquo;origine des fonds. Un peu comme les Bahamas pour les Etats-Unis ou alors Singapour pour l&rsquo;Asie.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">La Grande Bretagne peut céder à cette tentation parce qu&rsquo;elle a beaucoup de bouches à nourrir. Mais elle peut s&rsquo;engager dans cette voie tant que les autres pays n&rsquo;en souffriront pas trop. Elle peut aussi accepter massivement de recycler des capitaux du Golfe, ce qu&lsquo;elle fait déjà.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Mais dans tous les cas de figure à cause des quelques liens qu&rsquo;elle va devoir tisser, elle sera soumise à des pouvoirs politiques de ceux qui lui apporteront de l&rsquo;argent. Les partisans du Brexit, Johnson en tête, auront promis à leurs électeurs de s&rsquo;affranchir du vieux continent, mais ils seront obligés d&rsquo;en référer à leurs créanciers. On n&rsquo;échappe pas à ceux qui apportent l&rsquo;argent dont on a besoin.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">5ème exemple, le plus dangereux pour l&rsquo;Europe : l&rsquo;Italie, gouvernée par un curieux attelage formé de l&rsquo;extrême droite et de l&rsquo;extrême gauche, se retrouve embarquée dans une galère dangereuse avec des baisses d&rsquo;impôts massives d&rsquo;un côté, des hausses de dépenses publiques gigantesques, dépenses sociales de fonctionnement et dépenses d&rsquo;investissements pour renouveler et accroitre les équipements publics et les infrastructures. Pour promettre de construire et de distribuer, les responsables politique n&rsquo;ont manqué d&rsquo;aucune imagination mais pour financer le tout, ils comptent sur l&rsquo;épargne des italiens, les crédits européens, les fonds institutionnels et les fonds d&rsquo;investissements privés. Besoins de financement : plus de 400 milliards d&rsquo;euros. Deux fois les besoins de la France.&nbsp; Pour l&rsquo;Europe, l&rsquo;euro, les banques, cette perspective est intenable. Pour les épargnants italiens qui détiennent déjà 60% de la dette, c&rsquo;est également inacceptable. La grande idée des gouvernants italiens est de demander des financements extérieurs à la Chine qui a fait des offres de service et aux Etats Unis où Donald Trump s&rsquo;est proposé de mettre la main à la poche. Enfin, il a fait un tweet dans ce sens.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Ce qui est affligeant dans une telle aventure, c&rsquo;est que le peuple italien a voté pour des gens qui leur ont promis de récupérer la souveraineté politique ratée par Bruxelles selon eux. Ok, mais faute de respecter les contraintes d&rsquo;équilibre financiers et d&rsquo;avoir restauré la souveraineté budgétaire, ils prennent le risque de s&rsquo;inféoder aux Etat-Unis ou à la Chine. Peut-être même aux deux. Le cas italien est évidemment le plus dangereux parce que l&rsquo;Italie est membre fondateur de l&rsquo;Union européenne et troisième puissance de l&rsquo;Europe.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Tsipras Erdogan AFP 

Argentine, Turquie, Grèce, Italie: quand la souveraineté politique dépend de la 

Atlantico Business

Argentine, Turquie, Grèce, Italie : quand la souveraineté politique dépend de la souveraineté budgétaire

Economie

Finance

L&rsquo;élection de D.Trump a eu un effet massif sur le dollar. La hausse a été spectaculaire contre toutes les devises depuis le 8 Novembre. &nbsp;D.Trump avait martelé durant sa campagne qu&rsquo;il mettrait tout en œuvre pour créer des emplois aux Etats-Unis. Un plan de 1000 Milliards de $ a été plusieurs fois évoqué&nbsp;: ses premières déclarations ont confirmé l&rsquo;intention. Il n&rsquo;en fallait pas plus pour enclencher de forts mouvements sur les marchés&nbsp;: en effet qui dit dépenses publiques dit émission de dettes obligataires, augmentation des embauches, augmentation des salaires, anticipation d&rsquo;inflation en hausse et donc probablement plusieurs hausses des taux de la part de la FED.Le résultat a été net sur les marchés&nbsp;: hausse des taux longs et hausse du dollar.Si on se concentre sur l&rsquo;euro&nbsp;: depuis 18 mois l&rsquo;Euro/ Dollar évoluait entre 1,08 et 1,15&hellip; et à coté moins de 1,06 la semaine dernière. Un retour à la parité est envisageable avant la fin 2016. Certains analystes graphiques ont même envisagé un effondrement de l&rsquo;Euro vers 0.90&nbsp;!A travers le monde les devises ont toutes reculé face au dollar.Un tel mouvement ne peut pas être sans conséquence, même si pour le moment les effets sont relativement limités. Il y aura, d&rsquo;ici quelques semaines ou mois, des perdants et des gagnants. Comme souvent sur les marchés, il y a une limite aux mouvements de marchés&hellip; à un certain point, les excès peuvent être corrigés tout aussi violemment.<h3 class="s2">Les perdants d&rsquo;un dollar fort</h3>*Les exportateurs américains&nbsp;: Même si les Etats-Unis sont globalement moins dépendants des exportations que la zone Euro par exemple, des valeurs comme Apple qui génère 20% de son chiffre d&rsquo;affaires en Europe et plus de 20% en Chine ou Boeing seront affectés par le dollar fort.*Le secteur du tourisme américain va aussi souffrir d&rsquo;un dollar fort.*Les pays émergents sont pénalisés par le mix dollar fort et hausse des taux américains. En effet, &nbsp;en première analyse on pourrait penser que les entreprises des pays émergents vont profiter d&rsquo;une devise faible pour exporter, mais beaucoup d&rsquo;Etats émergents sont endettés en dollar. L&rsquo;envolée des taux d&rsquo;emprunts de ces pays, dans le sillage des taux américains, va être très douloureuse si elle se prolonge&hellip;Les pays les plus exportateurs vers les Etats-Unis sont bien sur les plus touchés. Le Mexique en tête qui a déjà dû monter ses taux pour empêcher que sa devise s&rsquo;effondre complétement&hellip;Cela va, bien sur, pénaliser la croissance.*L&rsquo;or a accusé un sévère recul depuis l&rsquo;élection de Trump et l&rsquo;envolée du dollar. Les taux montent, le dollar monte &hellip; beaucoup d&rsquo;investisseurs considèrent du coup qu&rsquo;il est inutile de rester positionné sur l&rsquo;or pour se protéger.*Les obligations&nbsp;: elles ne souffrent pas directement de la hausse du dollar mais du contexte général&nbsp;: &laquo;&nbsp; anticipation d&rsquo;inflation accrue-hausse des taux courts&nbsp;&raquo;<h3 class="s2">Les gagnants d&rsquo;un dollar fort</h3>*Les entreprises liées de près ou de loin à la relance sauce D.Trump avec un zoom encore plus favorable pour les entreprises qui vendent aux Etats-Unis et qui profitent d&rsquo;importations à des prix attractifs. Les PME américaines sont les grandes gagnantes de la hausse du dollar de ces dernières semaines. Attention cependant les cours ont déjà bien montés.* Les entreprises liées au tourisme, en Europe en particulier, qui pourraient bénéficier d&rsquo;un retour des touristes américains.*Les matières premières comme le cuivre qui bénéficient de la relance aux Etats-Unis.*Les entreprises de la zone Euro qui vendent en $ sont aussi les grands gagnants d&rsquo;un $ fort.10% de hausse du $ par rapport à l&rsquo;Euro, entraine une hausse du résultat de&nbsp;+29% pour Airbus&nbsp;+19% pour Safran+23% pour Kering+29% pour LVMH.+55% pour STMicroelectonic+20% pour Renault*Les valeurs exportatrices japonaises ou chinoises sont à placer du côté des gagnants du dollar fort.Attention néanmoins, l&rsquo;exemple du Mexique montre que sur quelques mois la baisse de sa devise par rapport au dollar est une opportunité&hellip; mais si le mouvement dégénère les fragilités apparaissent&nbsp;: beaucoup d&rsquo;entreprises achètent des produits en dollar et voient aussi leurs coûts augmenter.De même pour les Etats ou les agents économiques endettés en dollar qui voient leur frais financiers augmenter. Les gagnants peuvent ainsi voir leur situation se dégrader rapidement&hellip;

Bourse : suite à l'élection de Trump, le dollar est fort, à qui cela profite

Plus que quelques heures à attendre pour connaître le nouveau président américain. Les marchés échaudés par le Brexit de juin ne se hasardent pas à anticiper les résultats. Cela semble plus prudent effectivement tant les résultats s&rsquo;annoncent serrés. Nous avons, chez Talence Gestion une ligne de conduite claire&nbsp;: ne prenons aucune position en fonction d&rsquo;une échéance politique quelle qu&rsquo;elle soit. L&rsquo;élection américaine ne déroge pas à cette règle. Nous analysons néanmoins les éléments et les études à notre disposition pour estimer dans quelle mesure notre stratégie et nos positions pourraient évoluer dans les différents contextes post événement politique de ce type.Dans le cas américain, force est de constater que mercredi matin tous les doutes et interrogations ne seront pas levés. En effet, le nom du vainqueur est clé mais sa capacité de &laquo;&nbsp;gestion effective&nbsp;&raquo; sera au moins aussi importante&nbsp;: quelle sera sa marge de manœuvre avec le Congrès&nbsp;?Depuis quelques années l&rsquo;aspect &laquo;&nbsp;partisan&nbsp;&raquo; l&rsquo;emporte dans les votes du congrès ou du sénat&nbsp;: un président d&rsquo;un camp est désormais de plus en plus largement &laquo;&nbsp;empêché&nbsp;&raquo; d&rsquo;agir par un congrès ou un sénat d&rsquo;un autre camp. Cela peut remettre largement en cause ce que l&rsquo;on pense aujourd&rsquo;hui des programmes.Justement si l&rsquo;on analyse les programmes on peut distinguer quelques lignes claires et imaginer des conséquences. L&rsquo;un des points commun des deux candidats réside dans la volonté de relancer l&rsquo;économie soit par des réductions d&rsquo;impôts soit par des dépenses d&rsquo;infrastructure. Cette politique de relance très classique paraît nécessaire pour ce qui concerne les infrastructures&nbsp;: les études comparatives montrent un niveau d&rsquo;obsolescence élevé aux Etats-Unis qui les positionne très mal par rapport aux autres pays développés... Les entreprises américaines liées à la construction seront donc favorisées de même dans un second temps que les entreprises liées à la consommation des ménages.Autre point commun, les deux candidats vont augmenter les dépenses liées à la Défense&nbsp;: même schéma, les valeurs de défense américaines vont largement profiter de cette manne.Par contre l&rsquo;impact de ces mesures est quasi certain pour 2018 et 2019&nbsp;: un déficit en très forte hausse. Certaines hypothèses prévoient même un déficit équivalent à 8-10% du PIB&hellip;ce qui serait du jamais vu hors période de crise. Deux conséquences directes sur les marchés&nbsp;: une tension à prévoir à un moment ou un autre sur les taux longs et, au moins dans un premier temps une nette baisse du dollar, nous y reviendrons.Sur les autres éléments à envisager dans le cas Clinton en particulier&nbsp;: les dépenses de santé seront plus contrôlées et la pression sur la régulation des banques va s&rsquo;accentuer&nbsp;; enfin les fusions acquisitions pourraient être moins faciles sous une présidence Clinton.Tout ceci interviendra plutôt à partir de mi-2017. A plus court-terme, le marché devrait évoluer sous contraintes de fortes pressions contradictoires. L&rsquo;élection de Trump ou Clinton va conduire le Dollar à être plutôt orienté à la baisse dès le lendemain de leur élection mais dès le 8 décembre la Réserve Fédérale Américaine devrait logiquement monter ses taux, ce qui pousserait le Dollar à la hausse&hellip; La volatilité des devises devrait donc être à l&rsquo;ordre du jour d&rsquo;ici la fin d&rsquo;année avec des conséquences sur les taux et les actions.La BCE a elle aussi un agenda chargé pour la fin d&rsquo;année&nbsp;: la croissance, même modérée, et les faibles tensions sur les prix enregistrées récemment, font que les questions sont de plus en plus nombreuses pour contester la prolongation de politiques monétaires non conventionnelles. La BCE pourrait, à un moment ou à un autre devoir ralentir à ses achats sur les marchés obligataires. Outre des tensions sur les taux cela aurait un impact direct sur l&rsquo;Euro&nbsp;: il serait propulsé à la hausse et ce d&rsquo;autant plus que le Dollar serait probablement fragilisé au même moment. Ces éléments sont potentiellement assez défavorables aux entreprises européennes exportatrices.Nous ne changeons donc toujours pas notre stratégie globale&nbsp;: plutôt positif sur l&rsquo;économie mondiale, favorable aux entreprises de la zone Euro domestiques, moins sensibles aux fluctuations monétaires, très prudents sur les taux&hellip;très prudents également sur les pays émergents et la Grande-Bretagne. Sur ces deux derniers points&nbsp;: les prix du pétrole avaient flambé suite à l&rsquo;accord &laquo;&nbsp;historique&nbsp;&raquo; de fin septembre prévoyant une limitation de la production... Hélas, les faits sont têtus : aucun pays n&rsquo;a vraiment joué le jeu et le prix du baril a lourdement rechuté. Enfin en Grande-Bretagne la seule raison de la bonne tenue de l&rsquo;économie réside dans la baisse de 10-15% de la Livre... Nous pensons toujours qu&rsquo;au fil du temps cet impact va s&rsquo;estomper et que la baisse de l&rsquo;investissement, la hausse de l&rsquo;inflation et l&rsquo;impréparation de la classe politique britannique à la gestion du Brexit finiront par peser sur les résultats des entreprises... Nous restons donc à l&rsquo;écart pour le moment.

Bourse Maison Blanche

Veillée d’armes sur les marchés avant l'élection présidentielle américaine

Une nouvelle fois il ne fallait pas écouter les apôtres de l&rsquo;apocalypse qui prévoyaient un cataclysme dès l&rsquo;élection de Trump. &nbsp;Le raisonnement était simple&nbsp;: l&rsquo;élection de Trump devait se traduire par une baisse indifférenciée des actifs &laquo;&nbsp;risquée&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;inverse une élection d&rsquo;H. Clinton devait être favorable aux actions.Dans la matinée du 9 Novembre la surprise a été totale. Les marchés asiatiques étant ouverts, les commentateurs ont vu dans les premières et fortes baisses de marché, les prémices d&rsquo;une correction massive sur les marchés risqués&nbsp;: les observateurs en mal de sensation ont parlé de panique&hellip;. Cela nous paraissait totalement exagéré et ce pour plusieurs raisons&nbsp;:1/ Beaucoup d&rsquo;investisseurs sont à l&rsquo;écart des marchés les veilles et les lendemains d&rsquo;événements politiques de ce type. Les positions stratégiques sont prises en amont et les protections éventuelles sont également mises en œuvre avant l&rsquo;événement2/ Les grands investisseurs et la majorité des clients privés ne réagissent pas à chaud.3/ Quand des sondages, seules infos disponibles, sont favorables à un candidat, il est de fait impossible rationnellement de prendre une position extrême inverse pour se couvrir la veille de l&rsquo;événement&hellip;4/ Quand la surprise se produit la première réaction est, pour un investisseur long-terme, de patienter pour analyser les choses par rapport à ses positions, et se contenter éventuellement d&rsquo;ajustement tactique.Bien sûr, les traders ont une action différente sur les marchés mais la logique de ces intervenant est à un horizon de l&rsquo;ordre de quelques heures maximum et n&rsquo;a généralement peu ou aucun lien avec la gestion d&rsquo;un portefeuille ou d&rsquo;un fonds comme nous le concevons.L&rsquo;élection de Trump a été un condensé de ce processus&nbsp;: Les marchés avaient plutôt bien progressé depuis quelques jours dans une ambiance assez positive dans le sillage de résultats d&rsquo;entreprises corrects dans certains secteurs. Pas d&rsquo;euphorie non plus.Les résultats en faveur de M.Trump tombent dans la nuit&hellip;plus d&rsquo;acheteur fondamental&hellip;. La spéculation pousse certains actifs à la baisse&nbsp;: Actions, $... et d&rsquo;autres à la hausse&nbsp;: or, obligations américaines&hellip; La matinée passe &hellip; et on constate&nbsp; que si certains actifs sont &laquo;&nbsp;attaqués&nbsp;&raquo; aucun dégagement massif n&rsquo;a lieu. Le premier discours du nouveau président a plutôt un ton apaisant. Le dollar arrête sa baisse, certains opérateurs profitent des &laquo;&nbsp; braderies&nbsp;&raquo; sur quelques titres et corrigent des excès sur d&rsquo;autres qui avaient baissé depuis plusieurs semaines comme les titres dans le secteur de la santé. Tout ceci fait que dans la journée les marchés repartent de l&rsquo;avant. L&rsquo;accélération qui a suivi a aussi surpris les journalistes et les observateurs non spécialistes&nbsp;: le premier effet de surprise passé les opérateurs ont commencé à faire leur travail et ont anticipé ce qui pourrait se passer, non plus en analysant les discours et promesses de campagne mais en écoutant le premier discours&nbsp;:Trump annonce vouloir procéder à une relance massive des dépenses publiques pour créer des emplois et accélérer la croissance. Conséquence directe&nbsp;: hausse des secteurs liés à la dépense fédérale, construction, immobilier, équipement et défense. Conséquence indirecte&nbsp;: hausse des secteurs liés à la consommation&hellip;Dans son premier discours Trump ne mentionne pas directement la FED. Il est donc probable, qu&rsquo;à court-terme au moins, l&rsquo;indépendance de la FED va être maintenue. Ceci couplé à plus long-terme avec une croissance de la dette liée aux dépenses fédérale en hausse va peser sur les taux et faire monter le dollar&nbsp;: réaction du marché= hausse des taux long et baisse du dollar. Conséquence indirecte = forte baisse des marchés émergents doublement pénalisés par la hausse du Dollar et les mesures protectionnistes annoncées.Tout ceci n&rsquo;est qu&rsquo;anticipation et calcul sur ce qui semble, à ce stade, le plus probable. Un gérant de portefeuille, comme nous, sait pertinemment qu&rsquo;il ne peut pas avoir raison à 100% sur tous ces investissements&hellip; C&rsquo;est bien la raison qui fait que nous diversifions les portefeuilles et que nous évitons comme la peste les positions excessives. De plus nous appliquons un &laquo;&nbsp; principe de réalité&nbsp;&raquo; pour évaluer nos positions dans une optique plus long terme.Dans le cas Trump plusieurs exemples illustrent notre propos.Trump envisage&nbsp; 500 Mads de $ de dépenses fédérales (au minimum) &nbsp;pour rénover et construire des infrastructures. Très bien pour certaines valeurs, MAIS , du fait d&rsquo;une recours important à la dette, à un moment ou à un autre cela pèsera sur les taux. Si les taux montent trop cela sera néfaste à l&rsquo;économie dans son ensemble. Cela sera aussi &laquo;&nbsp;&nbsp; favorable&nbsp;&raquo; au dollar&hellip; et pèsera sur les valeurs américaines exportatrices.Des mesures protectionnistes sont envisagées par le nouveau président&nbsp;:&nbsp; cela peut déclencher une forte réaction des chinois en particulier qui pourrait pousser leur devise à la baisse pour compenser par une baisse des prix de leur produit ce qu&rsquo;ils subissent en terme de hausse des barrières douanières&hellip; ce qui pénaliserait in fine tous les secteurs de l&rsquo;économie américaine.Autre exemple&nbsp;; inciter Apple à produire aux Etats-Unis&hellip; cela va effectivement créer des emplois (bons pour l&rsquo;économie US) mais cela va augmenter massivement le prix des iPhone et autres&hellip;. Ou faire baisser les profits de l&rsquo;entreprise&hellip;. Et/ ou son cours de bourse&hellip;ce qui n&rsquo;est pas bon pour l&rsquo;épargne en effet Apple est très présent dans les portefeuilles américains&hellip;.Pour conclure, nous pensons toujours qu&rsquo;il faut éviter pour la gestion de portefeuille sur long terme, d&rsquo;écouter les intervenants ou commentateurs qui incitent à prendre des positions excessives... Dans un sens ou dans l&rsquo;autre.C&rsquo;est parfois frustrant mais plus rémunérateur sur le long-terme&nbsp;!

Bourse Nasdaq New York flou 

Trump et les marchés : anticipation, surprise et principe de réalité

Bourse : suite à l'élection de Trump, le dollar est fort, mais qui perd, qui gagne et jusqu’à quand ?

Depuis plusieurs semaines une certaine torpeur s&rsquo;est emparée des marchés. Seules les Banques centrales arrivent encore à faire décaler les marchés.Il ne faut pas se laisser bercer par cette ambiance et profiter de la période de calme actuelle pour analyser la situation et éventuellement prendre des décisions. Beaucoup de questions se posent aux épargnants en cette fin d&rsquo;année 2016 et l&rsquo;année 2017 pourrait également être riche en événements pouvant impacter l&rsquo;épargne.Sur le plan macroéconomique il semble que la situation reste globalement toujours la même.*La croissance reste molle. La nouveauté est qu&rsquo;Etats-Unis et Europe se rejoignent progressivement&nbsp;! La consommation des ménages compensent la faiblesse désormais chronique de l&rsquo;investissement. Il y a peu d&rsquo;espoir qu&rsquo;il y ait une franche amélioration à court-terme.*Les banques centrales ces derniers jours ont fait passer un message clair (&nbsp;!)&nbsp;: elles ne vont rien faire&nbsp;! La BCE va attendre une confirmation de l&rsquo;amélioration ou une dégradation sur le front de l&rsquo;inflation pour, éventuellement&nbsp; ajuster sa politique. La FED va attendre des données plus claires avant, éventuellement, de monter ses taux.Ce scénario &laquo;&nbsp;mou&nbsp;&raquo; explique la léthargie des marchés. Bien sûr des scénarios de risque existe. Pêle-mêle&nbsp;:-La Chine pourrait se rappeler à notre bon souvenir un jour prochain.-L&rsquo;Italie, L&rsquo;Espagne, La France et L&rsquo;Allemagne vont tour à tour connaitre des élections. Les programmes annoncés à droite à gauche pourraient impacter les marchés.-Nous finirons 2016 avec un nouveau président américain. Là aussi tout est possible.Dans cet environnement que peut faire un épargnant&nbsp;?-Continuer à investir dans le fond Euro de l&rsquo;assurance-vie&nbsp;?*Cela ne parait plus très judicieux sur le plan financier&nbsp;: même bien géré, les contrats ne peuvent pas transformer des taux bas en rendements garantis élevés&hellip; Les taux sont bas depuis longtemps et progressivement et mécaniquement les contrats Euro voient&nbsp;/ verront leur rendement baisser. L&rsquo;idée ici n&rsquo;est pas d&rsquo;arbitrer l&rsquo;existant mais d&rsquo;arrêter d&rsquo;abonder ces supports.*L&rsquo;immobilier, le raisonnement est un peu le même. La vague de gains élevés est probablement derrière nous. Après fiscalité, l&rsquo;immobilier est devenu un placement nettement moins attractif qu&rsquo;il y a quelques années. Inutile de renforcer en direct ou via SCPI qui sont désormais un peu chères.*Les obligations&hellip;cette semaine il y a eu une première&nbsp;: des entreprises ont émis des obligations avec des rendements négatifs&nbsp;!!!! Parfois il faut savoir rester à l&rsquo;écart quand on ne &laquo;&nbsp;sent&nbsp;&raquo; pas les choses. Certains nous expliquent que si les taux continuent de baisser (devenir plus négatifs) on peut gagner de l&rsquo;argent avec des obligations&hellip;.Certes, mais pour notre part nous considérons que le risque est devenu trop dissymétrique&nbsp;: il y a sur un horizon 4-5ans plus de risque de perte que de chance de gain. Nous poursuivons donc nos allègements. Pour le moment nous avons eu tort de procéder de la sorte mais nous persistons.Les actions. La dissymétrie est inverse à celle des obligations selon nous. Sur 4-5ans il y a plus de probabilité de gains que de perte &hellip;MAIS, car il y a un mais, toutes les actions ne se valent pas&nbsp;! Loin de là.Les actions américaines sont un peu chères mais on peut se laisser porter&hellip;Les actions japonaises n&rsquo;ont aucun intérêt pour un particulier en zone Euro. Il y a mieux à faire chez soi&nbsp;!Les actions émergentes, c&rsquo;est le dernier trade à la mode. Il est dangereux. Au moindre coup de vent, la correction sera sévère.Les actions européennes&nbsp;:-Les valeurs internationales&nbsp;: L&rsquo;Oréal, LVMH, Air Liquide ou Airbus par exemple &nbsp;pourquoi pas, avec le même raisonnement que pour les actions américaines.-Les bancaires&nbsp;: elles souffrent des taux bas mais par rapport aux chiffres qu&rsquo;elles annoncent semblent peu &laquo;&nbsp; chères&nbsp;&raquo;. A réserver aux audacieux quand même car beaucoup de questions sont posées sur le secteur.-Les &laquo;&nbsp;cycliques&nbsp;&raquo; européennes, c&rsquo;est un peu le même raisonnement mais avec un risque plus faible et un &laquo;&nbsp;joker&nbsp;&raquo;: les plans de relance que devraient mettre en place les européens.-Les petites et moyennes valeurs&nbsp;: même chose que les cycliques avec un potentiel de croissance supérieure.Vu les risques, et la séance de vendredi le rappelle&nbsp;;il faut quand même être prudents sur les actions&hellip; garder des munitions au cas où et se rappeler de 3 choses&nbsp;:*On n&rsquo;achète pas des actions uniquement pour le rendement.*On n&rsquo;achète pas des actions par &laquo;&nbsp;défaut&nbsp;&raquo;&hellip;*L&rsquo;investissement en action nécessite de la patience&nbsp;!!!&nbsp;

Comment finir l’année et préparer 2017 ?

Comme indiqué la semaine passée nous allons nous éloigner aujourd&#39;hui des informations macro-économiques, des réflexions sur les politiques des banques centrales ou des cours du pétrole.Nous allons nous concentrer sur 5 titres qui nous paraissent intéressants, il faut néanmoins garder à l&rsquo;esprit les quelques éléments suivants&nbsp;:1/ Les titres évoqués dans cet article sont attractifs, selon nous, dans une optique d&rsquo;investissement long-terme (3ans minimum)&hellip; désolé&hellip; pour les opérations spéculatives il faudra s&rsquo;adresser ailleurs.2/ N&rsquo;acheter que ces titres n&rsquo;aurait pas de sens&nbsp;: une gestion de portefeuille nécessite d&rsquo;investir sur &laquo;&nbsp;plus&nbsp;&raquo; de titres que 5.3/ Les titres évoqués sont des titres d&rsquo;entreprises de petites ou moyennes capitalisation&nbsp;: il faut &nbsp;aussi avoir d&rsquo;autres titres en portefeuille que des petites valeurs.4/ Bien évidemment, lorsque nous évoquons des titres dans la presse, nos fonds ou nos mandats sont aussi en position ou à l&rsquo;achat sur les titres en question&nbsp;! En l&rsquo;occurrence, les titres cités ici sont en position, avec d&rsquo;autre bien sûr, dans notre fonds Talence Epargne Utile.Les 5 valeurs dans lesquelles nous avons investi sont Havas, Bonduelle, Lisi, Mersen et GL Events. Le point commun clé, peu évident d&rsquo;un premier abord, est que toutes ces sociétés ont entrepris de mettre en œuvre une politique responsable&nbsp;: responsabilité environnementale, responsabilité en termes de gouvernance et responsabilité sociétale. Nous considérons, et nous l&rsquo;avons déjà évoqué, dans ces articles que les entreprises &laquo;&nbsp;responsable&nbsp;&raquo; sont sur longue durée plus performantes que leurs homologues parfois plus préoccupées par des logiques financières à court terme&nbsp;!Havas&nbsp;: L&rsquo;activité continue de progresser au rythme de l&rsquo;économie. Aux Etats-Unis, les élections et le digital vont soutenir l&rsquo;activité. En Europe, 50% du CA, la timide reprise enregistrée par l&rsquo;économie soutient l&rsquo;activité. Les résultats du premier semestre avec un profit en hausse de 13% confirment la tendance entrevue en 2015. Sur le plan de la&nbsp; &laquo;&nbsp;RSE&nbsp;&raquo; (Responsabilité Sociétale et Environnementale) Havas a engagé depuis plusieurs années une démarche claire dont les progrès sont nets. Dernier cours 7.60&euro;Bonduelle&nbsp;: le secteur a été difficile ces derniers temps mais l&rsquo;entreprise a su s&rsquo;adapter à cet environnement. Le chiffre d&rsquo;affaires croit modérément&nbsp; mais, grâce à une gestion des coûts efficace, Bonduelle voit ses résultats croître régulièrement. Sur le plan RSE Bonduelle a entrepris une politique volontariste depuis de nombreuses années&nbsp;: tout est mis en œuvre pour que chaque &laquo;&nbsp;maillon&nbsp;&raquo; de l&rsquo;entreprise soit mobilisé avec des objectifs d&rsquo;amélioration que ce soit sur le plan de l&rsquo;économie d&rsquo;énergie, sur le plan de la qualité de la production ou de la formation des équipes. Derniers cours 22.83&euro;Lisi, société spécialisée dans la conception et la fabrication de solution d&rsquo;assemblage pour l&rsquo;industrie aéronautique et automobile mais aussi pour le secteur médical. Le CA et les résultats connaissent eux aussi une belle progression avec une accélération nette ces dernières années. Lisi porte, outre les aspects RSE &laquo;&nbsp;classique&nbsp;&raquo;, une attention particulière au capital humain&nbsp;: formation, intégration, accompagnement&hellip;Cet aspect nous plait particulièrement chez Talence Gestion. Le recul du titre après la publication de bons résultats peut être mis à profit pour se positionner sur le titre. Dernier cours 23.00&euro;.Mersen spécialiste des composants électriques et des matériaux en graphite&nbsp;: à l&rsquo;inverse des sociétés citées précédemment, a connu plusieurs exercices en demi-teinte. 2016 peut être une année de retournement malgré un environnement concurrentiel qui exerce toujours une forte pression sur les prix. Il est intéressant pour nous dans le cadre de la gestion du fonds Talence Epargne Utile que Mersen, malgré un business difficile en ce moment, garde un focus fort sur ses engagements RSE et en particulier le capital humain cours 17.47&euro;&nbsp;GL Events, spécialiste de la prestation de services liés aux événements. Après un trou d&rsquo;air en 2013, l&rsquo;entreprise a repris le chemin de la croissance avec une accélération en 2016.Le discours de la société traduit également une bonne confiance pour la suite. La politique RSE du groupe est aussi en progrès constant dans chaque division de la société. Outre le sujet humain très présent dans la société de service (&laquo;&nbsp;think people&nbsp;&raquo;) le groupe a aussi un engagement sur le côté environnemental &laquo;&nbsp;think green&nbsp;&raquo; avec une politique de respect de l&rsquo;environnement (gestion des déchets par exemple) engagée depuis 2009. Cours 17,90&euro;.Bien loin des problématiques classiques de marchés financiers, ces 5 idées d&rsquo;investissement en entreprise démontrent que l&rsquo;on peut joindre intérêt financier et intérêt &laquo;&nbsp;sociétal&nbsp;&raquo; pour valoriser son épargne en investissant, nécessairement dans une optique long terme, dans des entreprises françaises&nbsp;!&nbsp;