Pratiquement tous les marchés actions sont au plus haut alors que le niveau d’incertitudes dans tous les domaines n’a jamais été aussi élevé.
7 mars 2017Le Réseau Atlantico
Best-Of du 9 au 15 novembre
Jean Jacques Nettera été successivement Fondé de Pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres, en charge des marchés européens.
Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’absorption du CCF par le Groupe HSBC.
Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance, avant de devenir Vice Président de l’Institut des Libertés, un think tank fondé avec Charles Gave en janvier 2012.
Pratiquement tous les marchés actions sont au plus haut alors que le niveau d’incertitudes dans tous les domaines n’a jamais été aussi élevé.
Des chasseurs de sorcières encouragent des magistrats à accélérer leurs enquêtes sur certains candidats pour de présumés emplois fictifs. Avec toute cette agitation aucun débat sur les dettes de la France n’a lieu.
On peut légitimement s'inquiéter quand près de 50% des Français ont l’intention de voter pour des candidats au programme économique farfelu (Le Pen, Hamon, Mélenchon …), dont le résultat sera de créer un peu plus de chômeurs.
C’est l’évolution politique qui va être le catalyseur de l’évolution des marchés au cours des prochains mois.
Ce qui se passe en France est très important pour l’avenir de notre pays mais aussi pour celui de l’Europe.
Dans l'œil des marchés : Jean-Jacques Netter, vice-président de l'Institut des Libertés, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu'écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.
Dans l'œil des marchés : Jean-Jacques Netter, vice-président de l'Institut des Libertés, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu'écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.
Les débats des primaires de la gauche passent complètement à côté des grands sujets, traduisant l'incapacité de ses représentants à envisager l’avenir dans un monde auquel il convient de s’adapter.
Les taux d’intérêts vont repartir à la hausse, aux Etats Unis, la nouvelle politique fiscale favorisera les entreprises, la politique étrangère américaine pourrait déstabiliser la croissance mondiale et en Europe les risques populistes et monétaires persistent.
L’objectif qui consistait à faire du Renminbi une monnaie de réserve n’est plus vraiment d’actualité. Affiché fièrement il y un an, il s’agissait de gagner la confiance des marchés pour imposer l’utilisation du Renminbi comme monnaie de transaction dans les échanges internationaux.
Les sociétés exportatrices chinoises sont celles qui vont le mieux se comporter. Les sociétés actives dans la construction et l'environnement seraient tirées par les programmes gouvernementaux. Même la situation des banques devrait s'améliorer grâce à la fin de la baisse des taux et à la diminution du nombre de créances douteuses.
La probabilité d’une crise majeure des banques italiennes n’aide pas vraiment à rétablir la confiance. Huit banques italiennes sont dans une situation très difficile. Au total, c’est 360Md€ de crédits douteux qui figurent encore dans les bilans des établissements italiens. Ce chiffre est à comparer avec le montant des fonds propres qui n’est que de 225Md€…
Dans les traces de Jacques Chirac, Alain Juppé était le favori des médias, pour la primaire de la droite. Comme avec Hillary Clinton, les instituts de sondage se sont encore trompés, car il semble qu’une majorité de français ne veulent plus entendre parler du "politiquement correct" qui étouffe la France depuis des décennies. La société civile ne supporte plus le jacobinisme.
L’idée qu’une vedette de la télé-réalité, qualifiée selon eux de raciste et d’à moitié cinglé, puisse occuper la plus haute fonction du pays a conduit ces élites à remettre en cause la capacité des masses à prendre des décisions.
Nous avons payé à crédit un modèle social qui est à bout de souffle. On pourrait imaginer que cela pourrait devenir un sujet de débat utile pour une campagne présidentielle. Pas du tout. Le dernier avatar est le débat sur l’allocation universelle. On a du mal à comprendre pourquoi ceux qui travaillent devraient payer une allocation mensuelle à ceux qui ne veulent pas travailler.
Le nombre d’actionnaires individuels en France a été divisé par deux en quinze ans.
Toutes les conditions sont réunies pour déboucher sur une croissance molle. La quasi nationalisation des quatre secteurs essentiels pour créer des emplois sont dans les mains du secteur public
Injuste, intenable, et perclus de privilèges exorbitants, le système de retraite français est à bout de souffle.
La politique monétaire des banques centrales est devenue inefficace puisque nous ne vivons plus avec des prix qui sont fixés par le marché. Au contraire le niveau des taux d’intérêt et les parités de change sont déterminés par les banques centrales.
En France, il est vraiment curieux de constater l’écart entre les propos de François Hollande, les déclarations de ses ministres et la réalité.