Emmanuel Macron devait sauver la techno structure française, il l’aura faite voler en éclat… et contribué de facto à faire émerger de nouvelles élites

Quels que soient les faits imputables ou non à Alexis Kohler, la consanguinité des élites est la source de multiples dysfonctionnements mettant en cause l’impartialité de la puissance publique.

Marc Lelandais, l'ex-PDG de Vivarte, entreprise qui vient d'annoncer 1600 suppressions de poste, aurait reçu un parachute doré de 3 millions d'euros lors de son départ. Une information que dément l'intéressé, mais le problème du patronat français ne se situe pas forcément là.

La loi Macron a dû passer en force, via le dispositif 49-3, pour éviter toute mauvaise surprise et faire cesser le tumulte législatif provoqué par les "frondeurs". Ces députés PS qui refusent l'alignement sur l'exécutif ont fait parler d'eux. Ils incarnent une ligne qui se veut différente d'un parti dont ils jugent qu'il a oublié ses convictions de gauche.

Selon le baromètre mensuel de l'économie Odoxa dévoilé jeudi 4 décembre, les Français soutiendraient largement les organisations patronales et leurs revendications. Un indicateur à prendre toutefois avec de nombreuses précautions.

Le livre de l'ancienne première dame dresse le portrait d'un président méprisant avec les pauvres au moment où l’exécutif est accusé par son propre camp de trahir les valeurs de la gauche. Elle met ainsi un nouveau coup à François Hollande qui aura du mal à se défaire de cette image.

Les élites françaises ont une fâcheuse tendance à se rassembler, à se donner des postes et à tout faire ensemble. Le cas d'Anne Lauvergeon vient montrer une fois de plus l'échec de cette habitude bien française.

La présence d'étrangères dans les conseils d'administration d'entreprises françaises soulève le problème de la pénurie de femmes capables d'assumer de telles responsabilités.

Cette année, l'université d'été du Medef n'accueillera ni le président de la République, ni le Premier ministre. Manuel Valls, lui, a brutalement annulé sa participation.

Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, est pressentie pour prendre la tête du groupe EADS. Cette habitude du parachutage de grands patrons à la tête de divers groupes n'est pourtant pas toujours la conséquence de leur efficacité.