Interrogé par Nikos Aliagas dans une émission diffusée mercredi à la télévision grecque, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a admis que l'Union européenne n'avait pas été assez rapide et efficace sur le dossier de la vaccination contre la Covid-19.
Lors d'un entretien avec Nikos Aliagas, diffusé mercredi 24 mars par une télévision grecque, Emmanuel Macron a reconnu les erreurs européennes sur la campagne de vaccination pour lutter contre la Covid-19, selon des informations de LCI et de France Info.
« On est en train de rattraper. On est un peu un diesel. On ne peut plus trop parler dans les temps qui courent de ces moteurs, mais ça démarre lentement et ça va loin ».
Cet entretien accordé par le chef de l’Etat français à la chaîne ERT s’inscrivait dans le cadre du bicentenaire de l'indépendance grecque. L’entretien a été réalisé dans la salle des fêtes de l’Elysée.
Selon Emmanuel Macron, l'Union européenne « a commandé 2,5 milliards de doses, donc largement de quoi faire pour nous, pour la solidarité, pour prévoir la suite. Nous serons, d'ici au deuxième semestre, l'espace qui produira le plus de vaccins au monde ».
Interrogé sur les lenteurs de la campagne de vaccination, Emmanuel Macron reconnait ne pas avoir « pensé que ça irait aussi vite. (…) Les Américains ont eu un mérite dès l'été 2020, ils ont dit : « On met le paquet et on y va ». Et donc ils ont plus (de vaccins). Ils ont eu plus d'ambition que nous. Et le « quoi qu'il en coûte » qu'on a appliqué pour les mesures d'accompagnement, eux l'ont appliqué pour les vaccins et la recherche. Nous, on n'a pas été assez vite, assez fort là-dessus. C'est tout à fait vrai et on a pensé que le vaccin mettrait du temps à décoller (...) Et donc, on a sans doute moins rêvé aux étoiles que certains autres. Et je pense que ça doit être une leçon pour nous-mêmes. On a eu tort de manquer d'ambition, j'allais dire de folie, de dire : « C'est possible et on y va ». On est trop rationnels peut-être ».
La question des vaccins sera au cœur du sommet européen qui débute ce jeudi.
La campagne de vaccination va s’accélérer en France dans les semaines à venir avec l’ouverture de plusieurs vaccinodromes. Le Stade de France pourrait être un de ces nombreux sites.
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