Double défi pour le prochain maire de Paris : la capitale dégringole dans le classement mondial des villes les plus agréables et passe en tête des plus chères.<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Double défi pour le prochain maire de Paris : la capitale dégringole dans le classement mondial des villes les plus agréables et passe en tête des plus chères.
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Double peine

Au classement mondial des villes les plus agréables à vivre, Vienne reste en tête, mais Paris dégringole de la 19e à la 25e place. Alors qu‘elle arrive dans le tiercé de tête des villes les plus chères avec Hong-Kong et Singapour. Drôle de consolation.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

Voir la bio »

Paris n’est donc plus la ville des Lumières où il fait bon vivre, mais en plus, c’est devenu l’une villes les plus chères du monde.

Pour la deuxième année de suite, c’est Vienne, la capitale de l’Autriche, qui est jugée comme étant la ville du monde la plus agréable à vivre. Le classement publié en fin de semaine par l’hebdomadaire britannique « The Economist » place la ville de l’impératrice Sissi en tête du tableau, parce que c’est la ville au monde où les infrastructures, la qualité de l’air, l‘offre culturelle, éducative et médicale touchent à la perfection. Vienne a pratiquement 20 sur 20.

Sur le podium, on trouve aussi Melbourne et Sydney. L‘Australie a donc la cote. Le Canada aussi, qui n’aligne pas moins de trois villes dans le Top 10, des villes convoitées pour la douceur de vivre, la sécurité, les infrastructures, la convivialité des habitants. Il faut donc aller séjourner à Toronto, Calgary et Vancouver... Montréal et Québec ne sont pas loin. Ce résultat qui couronne des lieux où l'hiver dure plus de 6 mois paraîtra surprenant à ceux qui n’y sont jamais allés, mais normal aux habitués. « Mon pays, ça n’est pas un pays c’est la neige et la glace et le froid, mais c’est mon pays » chantait Gilles Vigneault pour réchauffer les cœurs.

Dans le top 10 des villes les plus confortables à vivre, Osaka, Tokyo, Adelaïde et Copenhague (encore des villes où les hivers sont longs).

Voilà pour les 10 premières ville classées. La mauvaise nouvelle pour nous, Français, c’est la dégringolade de Paris qui tombe de la 19e à la 25ème place. L’étude a été réalisée en ce début d’année 2019 et les vidéos de gilets jaunes cassant les quartiers de Paris ont été dévastatrices pour l'image de Paris. Si la tour Eiffel est de travers, si l'Arc de triomphe est abîmé, c’est toute la culture et l’histoire de France qui perd son pouvoir d’attraction.

La capitale française est la seule ville développée à voir sa note baisser. Londres et New-York, deux villes élues par les investisseurs, ont toujours eu une très mauvaise cote d’amour auprès de ceux qui pourraient y habiter, mais ne baissent pas. Elles restent mal placées, aux 49e et 50e rang. En cause, les risques de terrorisme et de criminalité (les attentats du World Trade Center qui ont eu lieu il y a juste 18 ans cette semaine, sont restés gravés dans les mémoires). Mais disons que ces villes souffrent encore plus des déficits d’infrastructures et de services.

Les villes qui connaissent les plus fortes améliorations sont : Belgrade (Serbie), Abidjan (Côte d’Ivoire) et Hanoï (Vietnam). Celles qui déclinent le plus sont : Detroit (États-Unis), Caracas (Venezuela) et Tripoli (Libye). Enfin, dans le bas du tableau, les cinq villes les moins agréables et recherchées sont Damas (Syrie), Lagos (Nigeria), Dhaka (Bengladesh), Tripoli (Libye) et Karachi (Pakistan).

Le classement est établi sur la base des déclarations d’hommes et de femmes représentatifs des populations qui ont l’occasion pour leur travail ou leurs loisirs de séjourner dans les différentes capitales du monde.

Ce classement est différent de celui des pays les plus attractifs pour les investisseurs ou les entreprises.

Ce qui est intéressant, c’est que le sentiment de se retrouver bien dans une ville ne passe pas toujours par le prix qu’il faut payer pour y vivre.

Selon, le laboratoire de recherche de « The Economist », celui-là même qui a établi le classement qualitatif précédent, les dix villes les plus chères du monde sont :

1. Singapour, Paris, Hong Kong

4. Zurich

5. Genève et Osaka

7. Séoul, Copenhague et New York

10. Tel-Aviv

Alors, ce classement prend en compte le coût de la vie et ce qui pèse dans ce coût de la vie, c’est évidemment le coût du logement, mais aussi celui des services et des transports. Paris est devenue la métropole au monde où il devient le plus difficile de se loger.

Si on prend en compte la totalité du coût de la vie (avec les transports, les écoles privées et les hôpitaux), Singapour se classe en tête pour la sixième année consécutive, mais c’est “la première fois en trente ans que cette enquête mondiale sur le coût de la vie attribue le titre de ville la plus chère du monde à un trio de villes”.

Aux USA, San Francisco, Los Angeles, New York ont des coûts de la vie en hausse, mais à Genève, Zurich et Osaka, le coût de la vie est supérieur à celui de New York.

En deux ans, Paris est donc passée du septième rang au premier. L’enquête pointe le logement, le coût des services (les taxis, par exemple) et des activités de loisirs (le prix des billets de cinéma, notamment). Le prix moyen d’une coupe de cheveux pour une femme s’établit aujourd’hui dans la capitale à 104 euros (contre 82 euros il y a dix ans), alors qu’il est de 65 euros à Zurich et de 47 euros à Osaka

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !