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Alexandre del Valle évoque la situation de la Libye cette semaine avec l'écrivain et député égyptien, Abdel Rahim Ali. Les Emirats arabes unis, l'Egypte, la Russie (et plus discrètement la France) appuient Khalifa Haftar alors que la Turquie et le Qatar soutiennent le gouvernement pro-Frères musulmans de Tripoli.

Une rencontre doit avoir lieu demain à Paris sur l'initiative d'Emmanuel Macron entre les deux chefs rivaux des deux camps libyens, le général Khalifa Haftar et Fayez el Sarraj à la tête du gouvernement d'union nationale (GNA). Avec cette rencontre, comme promis par Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron rentre de plein pied dans le dossier Libyen.

Longtemps conspué, méprisé sur la scène internationale, le général Haftar pourrait devenir le nouvel homme fort de la Libye et le possible unificateur d'un pays toujours traversé par de graves crises politiques et par le terrorisme. Mais si cette position se confirme, elle ne sera certainement pas sans conséquence pour la l'Europe et la France.

L'homme mène la lutte contre l'Etat islamique et les milices djihadistes, mais le secours qu'il apporte à son pays brisé ressemble à une stratégie politique.

La France, au travers de ses opérations secrètes en Libye, cherche à peser sur la situation et à éliminer les éléments de l'Etat islamique qui ont fui la Syrie et l'Irak.

La formation d'un gouvernement libyen d'union nationale a été annoncée mardi 19 janvier à Tunis. Le général Khalifa Haftar risque de ne pas accepter le nouveau gouvernement et de démissionner. Son retrait favoriserait l'expansion de l'Etat islamique et serait très inquiétant pour la sécurité de la France et de l'Europe.