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<h3 class="s2">1 &ndash; Les François parlent aux François</h3>A l&rsquo;heure où l&rsquo;on célèbre Marignan et François 1er, François le Mou dit le hollandais, qui régna réellement de mai à juillet 2012, le temps d&rsquo;une mise au pas virtuelle de l&rsquo;ennemi financier, aurait dû méditer son célèbre&nbsp;: &quot;Souvent femme varie, bien fol qui s&rsquo;y fie&quot;.Fol et pas mol ni même le Foll, notez-le bien.Ainsi, après avoir demandé aux pays aux avant-postes de l&rsquo;arrivée des clandestins de les immobiliser et les trier, puis avoir soudain proclamé qu&rsquo;elle était capable d&rsquo;en accueillir des centaines de milliers, créant un formidable appel d&rsquo;air, Angela Merkel est revenue à ses premières dispositions. Cette révolution, au sens propre du terme, n&rsquo;aura pris que quelques jours. Il faut à nouveau contenir cette foule dit-elle, faire le tri entre réfugiés et émigrants économiques, naturellement sur le territoire des autres, ces vulgaires Grecs, Hongrois, Serbes et Italiens.Si ces Etats voyous n&rsquo;obtempèrent pas aux désirs d&rsquo;Angela, gare aux châtiments financiers&nbsp;! Les voilà menacés d&rsquo;une rupture non conventionnelle d&rsquo;accès au robinet des aides européennes. Puisque l&rsquo;Allemagne a acheté un brevet de morale bobo aux médias bien-pensants du monde entier, elle se croit désormais affranchie de l&rsquo;obligation de prendre des gants avec les gouvernements qui ne filent pas droit, tels de vulgaires Syriza.L&rsquo;Allemagne a su, depuis trente ans, tirer parti de l&rsquo;écu puis de l&rsquo;euro. Elle est entrée dans la monnaie unique avec un taux de change du mark sous-évalué, contrairement à ce qui est généralement dit, a délocalisé massivement sa production hors zone euro pour comprimer ses coûts et, c&rsquo;est aussi vrai, a fait des réformes libérales que la France n&rsquo;a jamais eu le courage de faire. L&rsquo;économie allemande bénéficie donc d&rsquo;un dynamisme et d&rsquo;une prospérité en partie construits aux dépens de ses voisins du Sud, ce qui a fait peu à peu renaître morgue et volonté de domination au sein de sa classe dirigeante.L&rsquo;affaire dite des migrants était une opportunité magnifique : Merkel se rachetait une bonne conscience et satisfaisait aux intérêts de Volkswagen tout à la fois. Mais, si elle avait étudié les mythes grecs autre part que dans les couloirs de Francfort et Bruxelles, la chancelière aurait eu vent de la fameuse boîte de Pandore.Las&nbsp;! Ce récipient à catastrophes est désormais grand ouvert. Les images et même les chiffres lancés en pâture à l&rsquo;opinion pour l&rsquo;émouvoir sont manipulés par la presse de gauche et les associations, qui se gardent bien d&rsquo;insister sur le discret &quot;autres nationalités&quot; qui montre que ces migrants ne sont pas, pour beaucoup d&rsquo;entre eux, des réfugiés venant de zones à risque. La pression sur les systèmes d&rsquo;aide sociale est déjà forte et il sera très difficile de la contenir sans recourir à la force.Beaucoup a été dit et écrit sur les motivations allemandes et le trouble souvenir du temps pas si lointain où ce pays infligea à l&rsquo;humanité une de ses pires séquences criminelles. De mauvais esprits pourraient même se demander si cette volonté de s&rsquo;appuyer sur les masses d&rsquo;Afrique et d&rsquo;Orient pour renforcer sa domination sur les nations qui l&rsquo;entourent ne renvoie pas inconsciemment au triste épisode du nazisme cherchant le soutien du monde arabe et du grand mufti de Jérusalem. Heureusement, aucun mauvais esprit ne pousse dans les Pots aux Roses &hellip;<h3 class="s2">2 &ndash; De l&rsquo;intérêt pour les conflits</h3>S&rsquo;il est un domaine où la continuité de l&rsquo;Etat est assurée, c&rsquo;est bien celui de la domination de l&rsquo;Inspection des finances et de son réseau sur le système politico-financier français. Un certain Villeroy de Galhau, socialiste à la mode de Bercy et serviteur de DSK dans ses flamboyantes aventures au ministère des Finances, s&rsquo;appuie sur cette camarilla pour mettre la main sur le gouvernorat de la Banque de France. Fort de l&rsquo;aide de son copain de corps et d&rsquo;esprit Jouyet, qui officia tant sous Sarkozy que sous Hollande, il a obtenu le gros lot après avoir accompli une vague mission de six mois pour le gouvernement, période minimum pour faire oublier qu&rsquo;il émargeait à la BNP et risque ainsi le conflit d&rsquo;intérêt. Mais ce n&rsquo;est pas grave puisqu&rsquo;il a écrit une lettre pour jurer qu&rsquo;il ne se mêlerait pas des affaires de son ancienne banque pendant &hellip; deux ans&nbsp;!S&rsquo;agissant du principal établissement financier français, on ne voit pas comment la moindre décision qu&rsquo;il prendra ou à laquelle il participera, quand bien même elle n&rsquo;impliquerait pas directement la BNP, n&rsquo;aurait pas d&rsquo;incidence pour cette dernière. Sachant de toute façon que l&rsquo;arbre cache ici la forêt et que le vrai conflit oppose l&rsquo;Inspection des finances à l&rsquo;intérêt de la France qui ne peut se réduire à celui d&rsquo;une infime privilégiature de banquiers évoluant à la lisière du politique et du financier. Le rôle catastrophique de cette corporation dans le suivisme de la classe dirigeante française vis-à-vis de Bruxelles et Berlin, dont on voit en ce moment même les effets dévastateurs sur le sujet des migrants, est bien plus problématique encore qu&rsquo;une confusion des genres à l&rsquo;échelle d&rsquo;un individu.<h3 class="s2">3 &ndash; Amen aux Femens&nbsp;!</h3>La nouvelle peste brune qui se répand en Europe et prend la forme d&rsquo;un islam régressif et bigot prospère d&rsquo;autant plus facilement que les pouvoirs publics préfèrent ne pas voir le problème et accumulent ces sombres petites capitulations qui à terme fabriquent les grands désastres.Comme personne ou presque ne résiste ou se rebiffe, ces Tartuffes en djellabas se sentent pousser des ailes et ont demandé à des prédicateurs de venir exposer leur vision de la femme docile, forcément docile, à la tribune d&rsquo;un salon.&nbsp;Heureusement, deux courageuses Femens ont surgi telles de luxurieuses diablotines, élégamment dépoitraillées et ont dit leur fait à ces prêcheurs patibulaires. Et en arabe, pour corser l&rsquo;affaire&nbsp;!Elles sont un exemple à méditer et montrent que le combat contre ce mal du siècle va requérir de l&rsquo;audace, encore de l&rsquo;audace, toujours de l&rsquo;audace.A lire, du même auteur : &quot;<a class="Colorbox" href="http://www.amazon.fr/marche-lemmings-2e-mort-Charlie/dp/2875152572/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1430932155&amp;sr=8-1&amp;keywords=la+marche+des+lemmings" target="_blank">La marche des lemmings&hellip; ou la 2e mort de Charlie - Le pouvoir de la manipulation et la manipulation au pouvoir</a>&quot;, publié <a class="Colorbox" href="http://www.ixelles-publishing.com/livre.php?ean=9782875152572" target="_blank">chez Ixelles Editions</a>, 2015. Pour acheter ce livre,<a class="Colorbox" href="http://www.amazon.com/marche-lemmings-mort-Charlie-French-ebook/dp/B00X0TLOFI/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1430910373&amp;sr=8-1&amp;keywords=La+marche+des+lemmings&amp;tag=a0660-21" target="_blank"> </a><a class="Colorbox" href="http://www.amazon.fr/marche-lemmings-2e-mort-Charlie/dp/2875152572/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1430932155&amp;sr=8-1&amp;keywords=la+marche+des+lemmings" target="_blank">cliquez ici</a>.<img alt="" height="457" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/05/capture_3.jpg" width="305" />&nbsp;

Souvent Angela varie, bien François qui s’y fie

Chroniques du pot aux roses

<h3 class="s2">1 &ndash; Hollande le doigt sur la couture du pantalon</h3>Alors que leur attitude ne peut de toute évidence qu&rsquo;attirer de nouveaux clandestins, la Commission européenne, Merkel et son majordome Hollande font semblant de croire qu&rsquo;un quota de 160&nbsp;000 entrants à répartir entre pays membres sur plus de deux ans règlera, ne fût-ce qu&rsquo;un bref moment, une crise qui ne fait que commencer et qui excède déjà largement ces chiffres.L&rsquo;Allemagne a du reste battu des records de rouerie en changeant d&rsquo;attitude face au gouvernement hongrois, lui demandant de filtrer les entrées puis proclamant le même jour ou presque qu&rsquo;elle accueillerait des centaines de milliers de migrants, un chiffre incohérent avec ses autres discours. Et c&rsquo;est Orban qui s&rsquo;est vu affubler du mauvais rôle&nbsp;! La Hongrie, comme les autres pays européens, devraient ouvrir de larges corridors routiers vers l&rsquo;Autriche et l&rsquo;Allemagne pour permettre à ces généreux pays de recevoir tous ces pauvres hères et pas seulement les Syriens comme l&#39;Office fédéral de l&#39;immigration et des réfugiés (BAMF) allemand a vendu la mèche le 25 août&nbsp;sur Twitter.On verrait alors réapparaître bien vite la polizei des frontières et la dure réalité. Car, face à deux ou trois millions d&rsquo;entrants, pas tous des travailleurs dociles loin de là, le consensus actuel ne résisterait pas Outre-Rhin. Déjà du reste, la carte postale jaunit si l&rsquo;on en croit les images qui viennent de Berlin et de &quot;réfugiés&quot; mécontents de l&rsquo;accueil qui leur est réservé une fois passés les premiers jours. Merkel proclamait l&rsquo;échec du multi-culturalisme en Allemagne il n&rsquo;y a pas si longtemps, ne l&rsquo;oublions pas ...La seule solution qui vaille serait, comme je l&rsquo;ai déjà écrit dans ces colonnes il y a déjà quelques semaines, d&rsquo;ouvrir une vaste zone en Sicile, sorte de super Ellis Island géré directement par l&rsquo;Union, où tous les clandestins seraient dirigés. Les vrais réfugiés, qui ont droit en vertu des conventions de Genève à s&rsquo;établir où ils le veulent, seraient distingués de la masse des immigrés économiques reçus par les seuls Etats qui le souhaitent. Les autres devraient être renvoyés sous bonne escorte navale d&rsquo;où ils viennent.A défaut, l&rsquo;ensemble des systèmes de protection sociale sera miné par les coûts de l&rsquo;accueil de ces populations, ce que la gauche européenne, aussi incohérente que larmoyante, n&rsquo;envisage même pas. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a calculé que la charge de 800 000 migrants se monterait à 10 milliards d&rsquo;euros au minimum et ce dès la première année.Mais, dans la pétaudière actuelle, aucune solution rationnelle ne sera pas mise en œuvre. On parle bien de &quot;hot spots&quot;, nom branché de camps de rétention, mais nul n&rsquo;est en mesure de dire ni combien il y en aura ni où et comment ils seront installés.Bref, l&rsquo;Europe va continuer à subir une vague d&rsquo;immigration incontrôlée à la hauteur de la lâcheté, du désordre et de l&rsquo;hypocrisie de ses dirigeants. On entend les rires des barbus de Daech monter depuis la Syrie.La crise économique dans laquelle est empêtrée la majorité des pays européens notamment du fait d&rsquo;un euro qui fonctionne surtout au bénéfice de Berlin, la quasi-faillite de leurs finances publiques et les problèmes communautaires posés par un islam réactionnaire en pleine expansion font que cette vague migratoire supplémentaire n&rsquo;a aucune chance de s&rsquo;intégrer facilement contrairement aux rêves éveillés de ceux qui oublient les difficultés non réglées durant ces trente dernières années malgré les fortunes dépensées en politique d&rsquo;insertion.La France, avec la duplicité et la couardise extrêmes qui caractérisent ses chefs actuels, adhère pour la forme à cette vaine doctrine des quotas. Comment prendre le risque de fâcher Angela quand on est endetté à ce point et qu&rsquo;elle peut tarir le robinet&nbsp;d&rsquo;arrivée d&rsquo;euros frais en provenance de Francfort ?Ayant regagné en quelques jours, grâce au conformisme des opinions et au rôle trouble des médias, une partie de la popularité perdue dans l&rsquo;affaire grecque, l&rsquo;Allemagne de Merkel va pouvoir se montrer plus intraitable encore avec les pays qui ne filent pas droit. Comment Mou-Président pourrait-il invoquer un devoir de solidarité et d&rsquo;humanité entre partenaires quand son pays sera taxé d&rsquo;égoïsme et d&rsquo;insensibilité dans la crise migratoire&nbsp;? Et les Allemands auront suffisamment de nouveaux nécessiteux à domicile pour se désintéresser du sort des Grecs, des Portugais ou même des Français. Ces derniers ont un sentiment grandissant de précarité, de ne plus pouvoir trouver en leur propre pays un refuge.Avec la fragilité des marchés financiers, le ralentissement de la croissance et l&rsquo;insondable chaos qui règne au Moyen-Orient et au Sahel, les chances qu&rsquo;a Hollande de sortir de ce pétrin supplémentaire sont décidément fort minces. La déroute qui s&rsquo;annonce aux régionales aura raison de toutes ses manœuvres. Même Le Monde ou Joffrin et son Obs à reluire ne pourront plus faire semblant de croire qu&rsquo;il lui reste du temps devant&nbsp;lui&nbsp;après ses conférences de presse !<h3 class="s2">2 &ndash; Turquie l&rsquo;a dit&nbsp;?</h3>Dans la masse des déclarations loufoques ou inquiétantes qui accompagne ces heures sombres, on relèvera celles du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu : &quot;l&rsquo;Europe se comporte en citadelle chrétienne&quot;.Qui dit citadelle dit espace cerné et menacé non&nbsp;? Et par qui et quoi donc ? Mais si, c&rsquo;est un dirigeant turc qui s&rsquo;exprime &hellip; Rappelons que ce charmant pays et son gouvernement étaient à deux pas d&rsquo;entrer dans l&rsquo;Union européenne avec un statut de membre à part entière il n&rsquo;y a pas si longtemps. Ils sont encore candidats aux dernières nouvelles.<h3 class="s2">3 &ndash; Canal Moins</h3>Le microcosme du cinéma à la française, gavé de subventions directes et indirectes, observe avec inquiétude une de ses pompes à fric émettre des bruits bizarres. Ce petit milieu découvre avec Bolloré un patron autoritaire qui le met au pas. Les professionnels de la profession, comme disait Godard, toussent un peu mais ils ont peur de ce gros bras et s&rsquo;écrasent. Pour le dixième de ce que fait Bolloré à Canal + et i-télé, l&rsquo;Etat aurait droit à des grèves à répétition et des kilomètres de pétition dans le secteur public audiovisuel. Le 29 juillet dernier, Médiapart a révélé que Bolloré était personnellement intervenu pour interdire la diffusion sur Canal Plus d&#39;un documentaire critique sur le Crédit Mutuel. Qui a vraiment protesté ? Cet homme avait toutes les qualités pour qu&rsquo;on lui confie les rênes de France Télévisions à la condition qu&rsquo;il nous dispense du paiement de la redevance.<h3 class="s2">4 - Pourquoi tant de FN ?</h3>Débarrassé de son encombrant géniteur, Marine Le Pen a décidé de revenir aux fondamentaux de son mouvement et, sans doute guidée par des sondages qui lui confirment l&rsquo;opinion de ses électeurs potentiels, elle durcit le ton sur l&rsquo;immigration, l&rsquo;Europe, l&rsquo;islam et le libéralisme économique.La cohérence réactionnaire de son discours est un atout face à des partis qui déclarent tout et son contraire. Alors que la France aurait à la fois besoin d&rsquo;une politique indépendante face à l&rsquo;Europe, de fermeté laïque et de réformes libérales pour soigner sa sur-administration, la frontiste ne retient que les deux premiers volets et donne l&rsquo;illusion d&rsquo;un retour possible à une société protégée de tout changement. Cette stratégie est manipulatrice mais elle pourrait se révéler très payante dans le contexte d&rsquo;angoisse décrit plus haut.Du reste, le PS et ses relais médiatiques font tout, comme à leur habitude, pour valoriser le FN face aux autres partis de droite. Il en faut du courage pour rester optimiste dans la France d&rsquo;aujourd&rsquo;hui !A lire, du même auteur : &quot;<a class="Colorbox" href="http://www.amazon.fr/marche-lemmings-2e-mort-Charlie/dp/2875152572/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1430932155&amp;sr=8-1&amp;keywords=la+marche+des+lemmings" target="_blank">La marche des lemmings&hellip; ou la 2e mort de Charlie - Le pouvoir de la manipulation et la manipulation au pouvoir</a>&quot;, publié <a class="Colorbox" href="http://www.ixelles-publishing.com/livre.php?ean=9782875152572" target="_blank">chez Ixelles Editions</a>, 2015. Pour acheter ce livre,<a class="Colorbox" href="http://www.amazon.com/marche-lemmings-mort-Charlie-French-ebook/dp/B00X0TLOFI/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1430910373&amp;sr=8-1&amp;keywords=La+marche+des+lemmings&amp;tag=a0660-21" target="_blank"> </a><a class="Colorbox" href="http://www.amazon.fr/marche-lemmings-2e-mort-Charlie/dp/2875152572/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1430932155&amp;sr=8-1&amp;keywords=la+marche+des+lemmings" target="_blank">cliquez ici</a>.<img alt="" height="457" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/05/capture_3.jpg" width="305" />&nbsp;

roses

Les Français peuvent-ils encore se réfugier en France ?

Chronique du pot aux roses

Les Français peuvent-ils encore se réfugier en France ?

International

Politique

Crise des migrants : souvent Angela varie, bien François qui s’y fie

<h3 class="s2">1 - Un fin lettré au service du pouvoir</h3>Jean-Marie Le Pen, plus vieux politicien français de premier plan encore en circulation, fraîchement réélu au Parlement européen, est sans conteste le plus brillant cumulard - dans le temps - de la République. Il a connu l&#39;Assemblée nationale il y a bientôt soixante ans, dès janvier 1956, comme député de la première circonscription de la Seine, entité depuis longtemps disparue. Il a traîné ses guêtres du Nord au Sud de la France, de conseils régionaux en conseil du vingtième arrondissement de Paris. Il siège depuis quasiment trente ans, à une brève interruption près, à Strasbourg d&#39;où il conspue régulièrement les institutions européennes qui pourtant l&rsquo;ont si bien et si longtemps nourri. Chapeau l&#39;artiste ! Même Cohn-Bendit a fini par décrocher.Jean-Marie est également l&#39;auteur d&#39;une des plus brillantes campagnes électorales de la Cinquième République, financièrement parlant : une présence au second tour de la présidentielle de 2002 pour lequel il ne tint qu&rsquo;un seul meeting à Marseille, l&#39;assistance étant priée au surplus de payer pour acclamer son chef. Ce n&#39;était pas une dilapidation à la Bygmalion, c&#39;est sûr. Les caisses du Front étaient sauves et pleines.Pendant qu&rsquo;une foule criait dans Paris sa haine du fasciste, cet avisé gestionnaire de PME familiale poursuivait sa carrière, bourgeois cossu de Saint Cloud. A quoi bon s&#39;être mis à deux, avec Jospin, pour faire la courte échelle à Chirac pour un flamboyant deuxième mandat, si utile à la France ? On l&rsquo;a reproché à Jospin puis on le lui a pardonné mais on en veut encore à Jean-Marie, c&#39;est insensé.Et quel talent littéraire ! Un as du jeu de mot. Patrick Benguigui, dont il connaît pourtant la véritable identité sous le patronyme de Bruel, est juif ? Si seulement il avait pu le deviner... Bien sûr il se serait abstenu de tenir des propos forcément mal interprétés par les nombreux censeurs qui le guettent. Une telle ignorance ne peut être que la preuve que Jean-Marie n&#39;est pas un vulgaire antisémite... &quot;Vous êtes juif Benguigui ?&quot; aurait-il pu s&#39;étonner dans un clin d&#39;oeil appuyé au Salomon de Louis de Funès.La récente clameur va en tout cas permettre à SOS Racisme de reprendre du service judiciaire et de solliciter des subventions auprès des différentes instances dirigées par des socialistes pour financer ses plaintes. Elle a un autre mérite : démontrer l&#39;inanité des lois qui brident la liberté d&#39;expression. Si Jean-Marie était libre de pouvoir crier sa haine des juifs sans avoir à se dissimuler, il n&#39;y aurait plus de scandale depuis longtemps. Son auditoire n&#39;enflerait pas du plaisir de la transgression. On n&#39;entendrait guère ses éructations, perdues au milieu des délires d&#39;autres hurluberlus. SOS Racisme serait bien dépité.A Jean-Marie, la République des médias et des notables est reconnaissante.<h3 class="s2">2 - Hollande, éléphant socialiste dans un magasin de porcelaines bancaires</h3>Il était si facile et si plaisant à Obama d&#39;expliquer à cet indécrottable &quot;lui-frenchie-président&quot; qu&rsquo;en Amérique on respecte l&#39;indépendance de la justice et qu&#39;il n&#39;entrait nullement dans ses intentions d&#39;intervenir dans l&#39;affaire de l&#39;amende dont est menacée la BNP. Sur le fond, plutôt que de geindre, les Européens feraient mieux de s&#39;attaquer au statut du dollar en s&#39;arrangeant pour que leurs banques l&#39;utilisent moins. Au lieu d&#39;observer la mortelle surévaluation de l&#39;euro sans réagir, la BCE devrait s&#39;employer à faire baisser sa parité avec la devise américaine, quitte à gonfler substantiellement la masse monétaire, ce qui permettrait justement aux établissements européens de trouver les instruments pour se passer du billet vert. Mon petit doigt me dit que cette tactique rendrait rapidement les Américains plus sensibles aux malheurs de la BNP et des autres banques du vieux continent. Mais que nos &quot;amis&quot; d&#39;Outre Atlantique se rassurent : la BCE se préoccupe encore des risques d&#39;inflation ...<h3 class="s2">3 -&nbsp; Bienvenue au Draghistan !</h3>On pourrait croire pourtant que la BCE va dans le bon sens sur ce sujet. Jeudi 5 juin en effet, Mario Brother a baissé son taux directeur de 0,25&nbsp;% à 0,15&nbsp;%, nouveau plancher historique. Il a également rendu négatif (- 0,10&nbsp;%) son taux de dépôt, qui rémunère les sommes que les banques placent à court terme auprès d&#39;elle. Enfin, il prêtera jusqu&#39;à 400 milliards d&#39;euros aux banques pour financer des entreprises.&quot;Ces décisions constituent un signal fort et apportent un soutien bienvenu à la croissance en France et dans la zone euro, dans un contexte de consolidation budgétaire&quot;, s&#39;est félicité Sapin lors d&#39;une conférence de presse. &quot;Je veux saluer les décisions que la Banque centrale européenne a prises aujourd&#39;hui, baissant les taux d&#39;intérêt et améliorant le financement de l&#39;économie&quot;, a quant à lui déclaré Hollande, à l&#39;issue d&#39;un G7 à Bruxelles.Trop peu, trop tard : telle est pourtant la triste réalité de ces mesures. Face à l&#39;énormité du &quot;quantitative easing&quot; de la Fed ou de la Banque d&#39;Angleterre, il n&#39;y aura pas de quoi faire baisser vraiment le taux de change de l&#39;euro, noeud gordien de notre problème monétaire. Et le crédit aux entreprises, pour peu qu&#39;il soit délivré par les banques, ne soulagera pas le refinancement de la dette de l&#39;Etat.La seule bonne nouvelle tient à la poursuite du reflux général des taux d&#39;intérêt qui, dans un contexte de surévaluation persistante de la monnaie européenne, risque toutefois de réduire les revenus des épargnants et d&#39;ouvrir une trappe à liquidité de belle facture, conforme aux canons de la théorie monétaire selon Hicks et son fameux modèle IS-LM qui me donna une belle migraine d&#39;étudiant. Sans rémunération, autant garder ses liquidités plutôt qu&rsquo;investir, les taux ne pouvant que remonter. Bref, le retour de la croissance n&rsquo;est pas pour demain.Bah, l&#39;essentiel était de pouvoir pondre des communiqués rassurants, ce n&#39;est pas chose aisée de nos jours.<h3 class="s2">4 - La Révolution c&#39;est maintenant !</h3>Je vous en reparlerai bientôt mais aujourd&#39;hui sort en librairie un livre que je ne peux que vous recommander : &quot;<a href="http://www.delanopolis.fr/Francais-prets-pour-votre-prochaine-revolution_a2224.html">Français êtes vous prêts pour votre prochaine révolution ?</a>&quot;&nbsp; d&rsquo;un certain Federbusch, connu pour être un agitateur.Si vous voulez savoir pourquoi, depuis plus de deux siècles, la France ne se réforme qu&#39;après s&#39;être effondrée, il vous suffit de le lire.A suivre...A lire, de l&#39;auteur de cette chronique : &quot;<a href="http://www.delanopolis.fr/Francais-prets-pour-votre-prochaine-revolution_a2224.html">Français êtes vous prêts pour votre prochaine révolution ?</a>&quot;, publié chez Ixelles.<img alt="" height="293" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2014/06/revolution.png" width="198" />&nbsp;&nbsp;

Jean-Marie Le Pen, le dernier grand mandarin de la République ?

<h3 class="s2">1 - La bâclocratie</h3>Avec comme seuls soucis une reprise en main médiatique post-désastre électoral et le sauvetage de quelques forteresses du Parti socialiste, le président qu&rsquo;on aimerait changer maintenant a expédié sa grande réforme institutionnelle sans savoir lui-même, jusqu&#39;au dernier moment, combien il proposerait de régions. &quot;XXX&quot; et même &quot;?&quot;, tels étaient les nombres communiqués inconsidérément à la presse ! Il faudrait que l&#39;opposition soit masochiste pour accepter pareille désinvolture.Pour qu&rsquo;une telle réforme soit acceptable, elle devait être d&rsquo;une impartialité quasi irréprochable, indifférente aux considérations partisanes. La carte administrative de la France ressemble, dans ce projet, aux taches d&#39;une girafe, fruit d&#39;un découpage mi-aléatoire mi-manipulateur. Elle crée des ensembles aussi incongrus que celui juxtaposant le Centre, le Poitou et le Limousin, maintient le Nord-Pas-de-Calais intact pour ne pas effaroucher le PS local et tente de sauver le Languedoc en l&rsquo;attelant au Midi-Pyrénées, hydre à deux têtes ingérable. C&rsquo;est Hellzapoppin à la tête de l&#39;Etat. Comment tuer une réforme nécessaire en la bâclant ... Quoi qu&rsquo;il en soit, il y a encore loin de la coupe du projet aux lèvres de la loi. Verts, centristes, Umpistes et communistes y sont opposés. Il suffira de trouver une vingtaine de socialistes réticents à l&rsquo;Assemblée nationale et la dernière diversion du pouvoir sera éventée. Pendant ce temps, la suppression nécessaire des départements est renvoyée aux calendes hollandaises.Au point d&#39;interrogation du malencontreux communiqué élyséen, le peuple français répondra-t-il bientôt par un point d&#39;exclamation voire des points de suspension ?<h3 class="s2">2 - Mais qu&#39;est-ce qu&rsquo;on a FN au bon Dieu ?</h3>Ledit peuple français se précipite actuellement dans les salles obscures pour applaudir &quot;Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;on a fait au bon Dieu ?&quot;, comédie réconciliatrice sur le thème communautaire. Comment a-t-il pu, au même moment, placer le FN en tête du scrutin européen ? Tout simplement parce que ce film, en passe de battre tous les records de fréquentation en France, donne aux minorités le mode d&rsquo;emploi de l&rsquo;assimilation durable, les clés pour se faire accepter par la droite, aujourd&rsquo;hui largement majoritaire chez les Français &quot;de souche&quot;, notamment dans la bourgeoisie. Cette recette tient en cinq points.Premièrement, éviter de rester entre soi et ne pas rechigner à se marier avec les natifs.Deuxièmement, avouer être aussi racistes que les autochtones, non seulement vis-à-vis des blancs mais également entre minorités elles-mêmes. Dans le film, Juifs et Chinois se battent, Arabes et Juifs s&rsquo;invectivent, etc. Pour naturellement se réconcilier à la fin.Troisièmement, accepter le socle minimum de rituel catholique, à ce point répandu qu&rsquo;il en est quasiment laïque, par exemple la célébration de Noël, messe de minuit comprise.Quatrièmement et surtout, s&rsquo;intégrer par le travail. Le noir, le Chinois, l&rsquo;Arabe et le Juif ont tous en commun une forte ambition professionnelle.Cinquièmement enfin, renier ceux de sa communauté qui ne respecteraient pas les quatre points précédents. Voir, à titre d&rsquo;exemple, la manière dont l&rsquo;avocat arabe est ulcéré par les zyvas et cailleras pour lesquels il est censé plaider à Bobigny.On aurait tort de sous-estimer ces préconisations parce qu&rsquo;elles viennent du monde du cinéma. Elles sont peut-être les seules à même de réduire les tensions communautaires croissantes en France.<h3 class="s2">3 - Je ne suis Bruxelles que vous croyez</h3>Les technocrates de la Commission européenne, en vadrouille à Paris, ne savent décidément pas par quel bout prendre le problème français. C&rsquo;est peut être le seul succès de notre Enfumeur national.&quot;Le niveau de détail des mesures d&#39;assainissement budgétaire est insuffisant pour garantir de façon crédible la correction du déficit excessif pour 2015 au plus tard ... compte tenu d&#39;un ajustement structurel sous-jacent qui est très loin d&#39;atteindre le niveau recommandé par le Conseil ... Nous demandons au gouvernement de détailler davantage les mesures qu&#39;il entend prendre pour atteindre l&#39;effet structurel requis en 2015&quot;, a déclaré Barroso lors d&#39;une conférence de presse. Bref, la Commission ne comprend toujours rien à la réalité des réductions des dépenses vantées par l&rsquo;Elysée qui n&rsquo;ont encore que très peu de traduction concrète.Tout au contraire, cette semaine, notre gouvernement a miraculeusement trouvé de l&rsquo;argent pour une meilleure prise en compte des congés de maternité dans le calcul des retraites qui, comme chacun sait, n&rsquo;ont aucun problème de financement en France ! De même, il a sanctuarisé pour la énième fois les dépenses de la loi de programmation militaire.Tout ceci se terminera-t-il par une capitulation bruxelloise, la Commission se résignant aux déficits français plutôt que de provoquer une crise politique ? Ou, la France de plus en plus isolée, Barroso et ses troupes prendront-ils dans quelques mois le risque du bras de fer ? Tout dépendra en réalité de la réaction des marchés financiers qui pourraient se contenter de réclamer à la seule France des taux d&rsquo;intérêt plus élevés pour sa dette. Auquel cas l&rsquo;ennemie de la finance ferait le sale boulot avant même que la Commission n&rsquo;ait à s&rsquo;y coller.Une chose est sûre : notre gouvernement ne contrôle plus rien. N&rsquo;entendez vous pas comme un &quot;tic-tac&quot; en bruit de fond dans notre beau pays ? Encore un point d&rsquo;interrogation.A lire, de l&#39;auteur de cet article :<div><img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2014/05/lenfumeur.gif" style="width: 250px; height: 391px;" /></div>