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Des féministes manifestent contre l'abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel
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Remontées

Le conseil constitutionnel considérait sa formulation trop floue.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées aujourd'hui à proximité du Conseil constitutionnel, à l'appel d'associations féministes, pour dénoncer l'abrogation par cette instance de la loi sur le harcèlement sexuel, un "affront aux droits des femmes", et exiger une nouvelle loi. "En décidant d'abroger la loi, sans utiliser la faculté qu'il avait de différer cette abrogation, le Conseil constitutionnel a fait un choix politique qui doit être considéré comme un affront pour les droits des femmes", a lancé Marilyn Baldeck, déléguée générale de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT).

"Cette abrogation est un véritable permis de chasser", "on parle des Sages du Conseil constitutionnel, qu'ont-ils de sages à part leur titre?", "tout est perdu, mon harceleur se pavane depuis ce matin": ce sont quelques-uns des témoignages, lus à une tribune, de femmes victimes de harcèlement et dont les plaintes sont annulées à la suite de la décision des neuf Sages. "Les responsabilités de cette abrogation doivent être posées, elles sont d'ordre politique", a insisté Marilyn Baldeck.

Les associations féministes "réfléchissent à une procédure judiciaire mettant en cause la responsabilité de l'Etat pour que les préjudices des victimes dont les procédures sont aujourd'hui annulées soient intégralement indemnisés", a-t-elle dit.

La dirigeante féministe a appelé le "prochain gouvernement et l'Assemblée nouvellement élue" en juin à "faire du vote d'une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel son tout premier chantier".

Le Conseil constitutionnel a décidé hier d'abroger à effet immédiat la loi sur le harcèlement sexuel, dont il a jugé la formulation trop floue. En raison de cette décision, toutes les procédures en cours pour harcèlement sexuel sont annulées, dénoncent les féministes.

Lu sur le Figaro

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