Droit dans le mur
IVG : le suicide du parti de Donald Trump
Les Républicains ne voient pas le précipice qui est devant eux.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Dominée par les conservateurs, la Cour constitutionnelle américaine a juridiquement mis fin à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Au vu de quoi, de nombreux Etats dirigés par les Républicains se sont engouffrés dans la brèche.
Les uns après les autres, ils interdisent l’IVG. Pour certains même en cas d’inceste, ce qui est proprement monstrueux. D’autres, prohibent également la pilule du lendemain. D’autres encore pénalisent les femmes qui iraient se faire avorter dans d’autres Etats où l’IVG est autorisée.
C’est imbécile et injustifiable. Une explication qui n’est pas une excuse : ils réagissent de façon violemment excessive aux excès des indigénistes, des wokistes et des hyper féministes qui ravagent les Etats-Unis. Agitez un chiffon rouge devant un taureau et il fonce bêtement vers une mort certaine.
Les Démocrates ont bien compris le boulevard qui s’ouvrait devant eux. Ils font, avec succès, campagne pour le rétablissement de l’IVG.
Ainsi, Joe Biden remonte dans les sondages. Ainsi, il est quasiment certain de gagner les élections de mid-terms traditionnellement défavorables au parti en place. Le problème avec les conservateurs américains, c’est qu’ils sont ultra-conservateurs. Ce qui les rend aveugles et bêtes. Ils préfèrent perdre une élection plutôt que de perdre leur âme. Mais on peut se demander ce qu’ils ont dans leur âme ?
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