<p>Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon et bien d'autres),&nbsp;ce sont ces géants du numérique qui ont une fâcheuse tendance à échapper à l'impôt, en France et en Europe. Ce matin chez Jean-Jacques Bourdin, le secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi a assuré que ces entreprises seraient taxées dès cette année.&nbsp;<em>"Tous les revenus des ces entreprises qui ont été réalisés en France (...) on va pouvoir les taxer, sur le chiffre d'affaires. On va leur faire un taux d'imposition, 3%, qui va permettre (...)&nbsp;de récupérer jusqu'à 500 millions d'euros", </em>a-t-il déclaré.</p>

<p>Début décembre, le gouvernement français avait déjà annoncé son intention de taxer les GAFA si un accord européen sur le sujet n'était pas trouvé.<em>&nbsp;"L'argent, il est chez les géants du numérique, qui font des profits considérables grâce aux consommateurs français, et qui payent 14 points d'imposition en moins que les autres entreprises, que les PME, que les TPE"</em>, avait alors déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'économie.</p>

<p>Selon Bercy, un accord européen sur le sujet aurait permis de rapporter 1,3 milliard d'euros supplémentaires par an aux finances publiques.</p>


Mounir Mahjoubi : "les revenus des GAFA en France vont être taxés"

Mounir Mahjoubi assure que "les revenus des GAFA en France vont être taxés"

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<p class="first" style="text-align: justify;">Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur de la publication d&#39;Atlantico.fr, était l&#39;invité de l&#39;émission Les Informés de France Info, présentée par Jean-Mathieu Pernin, dans la soirée du jeudi 3 mai.&nbsp;</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Parmi les thèmes évoqués lors de cette nouvelle émission, la volonté d&#39;Emmanuel Macron de supprimer l&#39;&quot;exit tax&quot; s&#39;est retrouvée au cœur des échanges.</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Selon Jean-Sébastien Ferjou, &quot;<em>c&rsquo;est une taxe qui n&rsquo;a servi strictement à rien. Elle n&rsquo;a pas empêché de départ. Ça rapporte 70 millions d&rsquo;euros par an. Sur le fond, on peut le comprendre mais ça ressemble à un gigantesque doigt d&rsquo;honneur. Dans le printemps social que vit la France, c&rsquo;est assez perturbant. C&rsquo;est assez révélateur de la pensée d&rsquo;Emmanuel Macron. Il raisonne en banquier d&rsquo;affaire. Ce n&rsquo;est pas forcément négatif. Il veut rendre la France présentable pour attirer des investisseurs étrangers</em>&quot;.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Jean-Sébastien Ferjou était invité aux côtés de Coralie Delaume (essayiste, animatrice du blog L&rsquo;Arène nue et intervenante sur polony.tv ), Henri Vernet (rédacteur en chef adjoint du Parisien &ndash; Aujourd&rsquo;hui en France) et Maël Thierry (chef adjoint du service politique de L&rsquo;Obs).</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Emmanuel Macron a évoqué ce projet de supprimer l&#39;exit tax dans le cadre d&#39;un entretien au magazine américain Forbes.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Jean-Sébastien Ferjou le projet de suppression de l'exit tax d'Emmanuel Macron

<h3 class="s2">Atlantico : ​Echanges de SMS révélés par le Canard enchaîné à propos de l&#39;ISF 2018, le putsch du CAC 40 selon Aude Lancelin, révélations de Médiapart concernant les remises faites à En Marche pendant la campagne présidentielle, les accusations envers un Emmanuel Macron &quot;président des riches&quot; se succèdent, mais ne semblent pas toucher l&#39;opinion. Faut-il voir ici une situation dont les Français se doutaient et qui ne les affectent pas ? La prime à l&#39;efficacité dans la réforme permet-elle cette forme de tolérance de l&#39;électorat ?</h3><p><strong>Christophe Bouillaud</strong> : Dans un cas très général, il faut bien se rendre compte que toutes les accusations portées sur la probité, l&rsquo;indépendance, les connivences d&rsquo;un homme ou d&rsquo;une femme politique portent peu en réalité sur l&rsquo;opinion publique, car leur réception par le grand public se trouve très largement filtrée par les convictions différenciées de ce dernier au sujet de l&rsquo;homme ou de la femme politique en question. Ses partisans y verront presque toujours un complot de forces obscures contre leur champion, ses opposants une confirmation de tout ce qu&rsquo;ils pensaient déjà de mal de ce dernier. En l&rsquo;espèce, toutes les accusations en question portées contre Emmanuel Macron portent sur sa proximité avec les milieux d&rsquo;affaire de notre pays. Cela ne fait en fait que confirmer ce que nulle personne sensée ne peut décemment ignorer vu les éléments déjà rendus publics de longue date de la carrière d&rsquo;Emmanuel Macron. Il a tout de même été banquier d&rsquo;affaires chez Rothschild et pas vraiment délégué syndical à la Poste. Le MEDEF ne semble pas trop mécontent de son élection à la Présidence. De fait, les électeurs qui sont pour que les idées des entrepreneurs gouvernent le pays ne seront pas surpris de ces accointances avec les milieux d&rsquo;affaires, ni non plus ceux qui sont contre cette délégation des affaires de la France aux idées de ces derniers. On peut appeler cela du côté de ses partisans une prime à l&rsquo;efficacité de la réforme, mais j&rsquo;y verrai plus simplement un ordonnancement logique des opinions en fonction des valeurs et des croyances des électeurs, pour ou contre la prééminence de la vision libérale des entrepreneurs sur les politiques publiques.</p><p>Emmanuel Macron a par ailleurs avoué en quelque sorte savoir à l&rsquo;occasion se placer en dehors des clous lors de son récent discours aux étudiants d&rsquo;une université américaine. Il leur a dit en effet qu&rsquo;il ne fallait pas obéir aux règles établies pour avoir du succès dans la vie. C&rsquo;est l&rsquo;idée de l&rsquo;innovation, ou de la disruption, qui constitue désormais un classique du discours macronien. Comme le montrent à l&rsquo;envi les sociologues et historiens, c&rsquo;est aussi typiquement l&rsquo;attitude de l&rsquo;aristocrate face à la vie. La supériorité naturelle de ce dernier sur les humains ordinaires s&rsquo;exprime par le refus de se plier aux normes valables pour le commun des mortels &ndash; ce qui ne veut pas dire d&rsquo;ailleurs que les aristocrates ne doivent pas se plier à d&rsquo;autres règles spécifiques, celles du courage ou de l&rsquo;honneur par exemple. En l&rsquo;occurrence, Macron pour parvenir au pouvoir a été sans aucun doute possible désormais le Brutus de son César, ce bien naïf de François Hollande, il a transgressé ainsi la règle de décence qui prescrit le respect envers celui qui vous a promu. Mais, comme Brutus, il l&rsquo;a fait au nom du salut même de la Res Publica. Ce fait devrait être désormais évident pour tout le monde, vu la rancœur affichée ces derniers jours du dit Hollande à l&rsquo;occasion de la sortie de son livre de mémoires, Les leçons du pouvoir. La thèse du complot de F. Hollande pour se trouver un héritier en la personne d&rsquo;E. Macron a perdu désormais toute réalité. Donc ce ne sont pas les accusations portées contre Emmanuel Macron actuellement qui vont changer en quoi que ce soit le jugement qua les Français un peu informés porteront sur lui. Quant aux autres... &nbsp;</p><h3 class="s2">En quoi cette situation peut-elle également confirmer une problématique liée à l&#39;offre politique ? En quoi l&#39;incapacité pour ses opposants de capter véritablement la défiance qui peut parfois exister à l&#39;égard du président peut montrer qu&#39;Emmanuel Macron est aujourd&rsquo;hui perçu comme la seule option possible ?</h3><p>Tout d&rsquo;abord, il faut rappeler sans crainte de se lasser et de lasser le lecteur qu&rsquo;Emmanuel Macron bénéficie de la légitimité conférée au Président élu dans la Vème République disposant d&rsquo;une large majorité parlementaire à la Chambre des députés. Il peut faire tout ce qu&rsquo;il souhaite tant qu&rsquo;il reste dans le cadre de la légalité républicaine, surtout s&rsquo;il accepte en plus de perdre en popularité.</p><p>Par ailleurs, il faut rappeler que, contrairement aux Présidents de la République de droite ou de gauche qui l&rsquo;ont précédé, il n&rsquo;a pas de parti politique à ménager. Il ne dispose pas de grands élus locaux de son parti ayant peur de perdre leur fief, de députés voyant leur carrière politique se terminer bientôt, et encore moins bien sûr d&rsquo;une base militante en fibrillation. En effet, les pressions sur un Président viennent bien moins en réalité de ses opposants, que de ses propres partisans qui ont peur de tout perdre à l&rsquo;occasion de l&rsquo;exercice du pouvoir. Pour l&rsquo;heure, LREM a tout encore à gagner au niveau local, et n&rsquo;a donc rien à perdre. De fait, la seule chose qui semble faire un peu reculer l&rsquo;exécutif, c&rsquo;est la lecture des sondages &ndash; ce qui a tout de même un effet moins direct qu&rsquo;un grand baron local qui vient se plaindre dans son bureau au Président de sa politique.</p><p>Enfin,&nbsp; les oppositions sont effectivement en difficulté. A droite et même à l&rsquo;extrême droite, parce que l&rsquo;exécutif semble accéder à leurs demandes les plus pressantes. Un Président qui brise les reins du syndicalisme cheminot, quoi de mieux en effet pour se rallier les électeurs de droite&nbsp;? La tête de Martinez, le leader de la CGT, sur un plateau d&rsquo;argent&nbsp;? Un Président qui couvre de son autorité un Ministre de l&rsquo;Intérieur qui tient à la tribune des propos parallèles à ceux de l&rsquo;extrême-droite, quoi de mieux pour calmer les inquiétudes des électeurs frontistes&nbsp;? Un navire bien plein de femmes, d&rsquo;enfants et de vieillards organisant la re-migration&nbsp;? &nbsp;Et à gauche, comment s&rsquo;opposer à un Président qui a visiblement &nbsp;déjà passé &laquo;&nbsp;ceux qui ne sont rien&nbsp;&raquo;, &nbsp;les classes populaires par pertes et profits&nbsp;?&nbsp;</p><h3 class="s2">Quels sont les risques pour Emmanuel Macron dans une telle configuration ?</h3><p>Pour l&rsquo;instant, les risques me paraissent vraiment limités. Les accusations portées sur sa probité, son indépendance et ses connivences sont dans le fond anecdotiques, cela occupe certes les médias, et permet de clarifier les choses, mais c&rsquo;est un peu comme pour Donald Trump avec les accusations de connivence avec la Russie de Vladimir Poutine dans le cadre américain. Ce n&rsquo;est pas cela qui peut faire basculer l&rsquo;opinion publique. Cela fera jaser, cela constituera un feuilleton qui occupera un temps les médias, c&rsquo;est tout.</p><h3 class="s2">Par contre, le Président peut être rattrapé par la situation économique si elle venait à se dégrader vraiment de nouveau nettement.</h3><p>En outre, à force de compter sur le maintien de l&rsquo;ordre musclé à la française pour maîtriser les divers mouvements sociaux en cours, &nbsp;et de parier ainsi sur l&rsquo;épuisement des diverses mobilisations, un événement inédit peut tout de même arriver qui créerait une vague de contestation qui deviendrait ensuite difficilement maîtrisable faute de fusibles évidents entre le Président et la rue. Mais la France n&rsquo;est tout de même pas l&rsquo;Arménie, et il faudrait vraiment quelque chose d&rsquo;inédit, que je n&rsquo;arrive même pas à imaginer, pour en arriver là.</p><p>&nbsp;</p>

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Politique

Pour Jean-Sébastien Ferjou le projet de suppression de l'exit tax d'Emmanuel Macron est un "gigantesque doigt d'honneur"

<p>Pour la journée de la femme, Europe 1 a eu la bonne idée d&#39;inviter Clara Gaymard, ancienne présidente de GE France et de l&#39;Agence française pour les investissements internationaux, écrivain (et mère de neuf enfants). Elle a ciblé le problème, selon elle, de l&#39;avancée des femmes. Le problème n&#39;est pas que les femmes ne sont pas de plus en plus représentées, parce que c&#39;est le cas. &quot;Quand vous faites attention, il y a déjà beaucoup beaucoup de femmes qui ont des postes de responsabilité. Les hommes ont compris que les femmes étaient talentueuses, qu&#39;elles avaient beaucoup de choses à apporter. Mais quand vous regardez le pouvoir de décision, dans le monde politique, économique, associatif ou religieux, il est quasiment à 100% détenu par les hommes. [Les femmes] n&#39;ont jamais la clé de la décision.&quot;</p><p>Et ensuite de poser une question rhétorique : &quot;Est-ce que le monde va bien ? [...] Je me demande pourquoi les hommes de 50 ans qui dirigent le monde et la France dans toutes les sphères ne se tournent pas vers les talents des femmes et des jeunes, et ne disent pas &#39;Aidez-nous, venez, prenez vous aussi les rênes du pouvoir, montrez-nous s&#39;il n&#39;y a pas un autre chemin, une autre façon de faire.&#39;&quot;</p><p>Sur les femmes dirigeantes d&#39;entreprise, Gaymard a déclaré &quot;Quand on regarde les autres pays, on voit que la France est quand même très, très, très en retard.&quot; Elle a signalé que si la loi, qui impose 40% de femmes aux conseils d&#39;administration dans les grandes entreprises, a permi de féminiser ces corps, ce n&#39;est pas encore le cas dans les comités de direction.&nbsp;</p><p>Cette intervention a eu le mérite de cibler le problème. Oui, les femmes sont de mieux en mieux représentées dans les instances du pouvoir, mais dans ces instances ceux qui ont &quot;la clé de la décision&quot;, comme elle le dit, restent presqu&#39;exclusivement des hommes.</p>

Journée de la femme : Pour Clara Gaymard, "Les femmes ne sont jamais la clé de l

<p class="first">Vouloir faire des Françaises des victimes une fois par an, sous prétexte de les fêter, n&#39;est certainement pas le bon moyen pour faire évoluer la cause des femmes. Les fameux conseils d&#39;administration du SBF 120, il est vrai assez lamentables sur le plan de la parité, ne concernent que peu de Françaises ! La &quot;Journée de la Femme&quot; marronnier-alibi permet certes de chercher des nouvelles têtes à mettre en avant pendant 24 heures avec une brillante créativité du genre : c&rsquo;est une femme qui sera rédacteur-en-chef de l&rsquo;émission aujourd&rsquo;hui, ou bien le numéro sera consacré uniquement aux femmes (discrimination ?).</p><p>Le président de la République pour la circonstance fait les délices du magazine &quot;ELLE&quot; qui a obtenu ses confessions. Ainsi apprend-on que Francois Hollande pense que Ségolène doit estimer qu&#39;il n&#39;en a pas fait assez pour s&#39;occuper des enfants ! (Finalement elle pense la même chose que les Français vis-à-vis du chômage !). Envolé &quot;le Moi Président&quot; qui devait faire preuve d&#39;une sobriété et d&#39;une discrétion spartiate, mais c&#39;est la &quot;Journée de la Femme&quot;, cela doit certainement mériter une telle transgression : une interview d&#39;une extrême platitude qui évoque la famille (pardon&nbsp;: les familles, au pluriel, comme le ministère du même nom qui se rebaptise au profit d&#39;un pluriel destiné à ne pas &quot;stigmatiser&quot; les familles &quot;différentes&quot; !). La variété des femmes en tous cas devrait imposer dorénavant &quot;la Journée deS FemmeS&quot;.</p><p>Plus sérieusement, il y a une sorte d&#39;impudeur chaque année à plaindre les Françaises, car finalement cela consiste à remarquer tout ce qui ne va pas. Certes, il y a trop de femmes victimes : agressions, inégalités salariales, menaces masculines, etc. Mais c&#39;est tous les jours qu&#39;il faut lutter contre ; il est dérisoire et insultant d&#39;y consacrer une seule journée, histoire de se débarrasser du sujet. C&#39;est-à-dire de nous les femmes.</p><p>Autant il faut se battre avec acharnement dans le monde entier, partout où nous sommes privées de libertés, voilées, battues, violées&hellip; Autant il faut revendiquer avec fierté notre statut et notre condition de femmes françaises, entretenir &quot;l&rsquo;amour courtois&quot; que nous avons su imposer dans notre histoire et qui reste un modèle dans la relation hommes-femmes.</p><p>Il faut regretter et dénoncer la mollesse des combats à l&#39;extérieur de nos frontières, répéter que les femmes sont les dernières esclaves dans le monde alors que ceux qui nous gouvernent n&#39;hésitent pas à décorer et à sympathiser sans scrupule avec leurs &quot;collègues&quot; qui devraient être passibles d&#39;atteinte aux &quot;droits de l&#39;homme&quot;, ironie de la sémantique ! Innombrables encore sont ceux qui estiment que ces brimades et ces violences ne les regardent pas&nbsp;; que la privation de liberté, de soin et d&#39;éducation &quot;c&#39;est culturel&quot;, ou pour les femmes voilées &quot;c&#39;est leur choix&quot;. Les relations commerciales ou politiques passent avant...</p><p>Voilà pourquoi il y a comme une indécence dans cette journée, une indécence qu&rsquo;il convient de relever même si après tout, cela fait vendre du papier, des émissions, des expos, des produits, etc. Mais je préfère m&#39;entendre dire que c&#39;est &quot;parce que je le vaux bien !&quot;... Indignons-nous quand il le faut.</p><p>Laissez-nous être des femmes comme nous le souhaitons, faut-il pour cela imposer un modèle de féminisation jusqu&rsquo;à l&rsquo;absurde comme dans notre vocabulaire (préfète, entrepreneuse de terrain, cheffe, mairesse, auteure &hellip;). Ce n&rsquo;est certainement pas ce que voulait dire Françoise Giroud en revendiquant que &laquo; <em>les femmes ne sont pas des hommes comme les autres</em> &raquo;.</p>

Laissez-nous être des femmes comme nous le souhaitons

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