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Quand on scrute les chiffres, on constate que les dépenses de l’État ont stagné, fût-ce artificiellement, que les dépenses des collectivités locales ont beaucoup augmenté en vertu de la « décentralisation centralisée » ouverte par les lois de 1982-1983, enfin que les dépenses sociales ont littéralement explosé, en raison notamment du poids grandissant des retraites.

Alors qu’il est interrogé par une commission d’enquête à l’Assemblée nationale qui tente d’éclaircir les causes des dérapages du déficit public en 2023 et 2024, Bruno Le Maire a choisi l’attaque pour défense.

Dans les années 1990, en réponse à une crise économique, les sociaux-démocrates de Suède ont adopté les principes de la "règle d’or" et le pays a été en mesure de redresser ses finances publiques.

Selon l’agence de notation, la censure « aggrave l’impasse politique du pays ».

François Villeroy de Galhau a également jugé que le projet de budget de Michel Barnier allait «dans la bonne direction».

«On sous-estime totalement le risque financier auquel nous sommes confrontés» avertit Jean-Sébastien Ferjou, sur CNEWS jeudi 28 novembre.

Les débats sur le budget suggèrent que la sphère publique est radicalement incapable de s’imposer des économies. Et quelles que soient leurs responsabilités respectives dans le déni budgétaire français, la menace d’une censure NFP votée par le RN se précise.

Quand la Grèce a finalement été confrontée à la crise dont nous parlons aujourd’hui, elle affichait un déficit public assez élevé et un endettement public supérieur à 100 % du PIB. Le PASOK, l’équivalent du parti socialiste grec, venait d’être élu après avoir fait campagne sur la mauvaise gestion de l’économie et la nécessité de faire davantage de déficit public.

« Irresponsabilité, mensonge, trahison... », la mission d’enquête lancée par le Sénat pour essayer de faire la lumière sur la dégradation des comptes publics accable Bruno Le Maire, Élisabeth Borne et Gabriel Attal... oui, mais épargne le vrai responsable... Bizarre, non ?

Ce garçon qui rêve de Mars a les pieds bien sur terre. C’est un « animal » d’une autre nature que nous pauvres terrestres. Il a des convictions et elles surpassent toute autres préoccupations. L’argent, pour lui, n’est qu’un moyen. Il n’en a que faire. Son objectif est de l’utiliser pour faire aboutir ses idées, ses passions, ses croyances.

Michel Barnier voulait prouver qu’en réduisant les dépenses publiques, il protège mieux l’activité qu’en augmentant les impôts. C’est raté, la classe politique est tombée dans le délire fiscal parce que l’opinion s’oppose aux réductions de dépenses publiques.

Pour éviter une nouvelle dérive des comptes publics, le président de la Cour des comptes a suggéré devant les sénateurs de «soustraire l’exercice de prévision à l’administration».

L’ancien ministre a affirmé «assumer toutes [ses] responsabilités» en tant que «chef de cette administration des Finances».

La situation de nos finances publiques a rarement été aussi difficile et contrainte. Fin 2023, la dette publique de la France a atteint 110,6 % du PIB et son déficit officiel près de 5,5 %. Bien loin donc des critères européens mais surtout de la moyenne de la zone euro qui s’établit, sur la même période, respectivement à 88,6 % et 3,6 %. La note de l'Institut Montaigne souligne plusieurs pistes d'économies.

Le Parlement vient d'adopter, ce vendredi, un amendement au PLF visant à créer un nouvel impôt contre les ménages les plus riches. Celui-ci viendrait taxer de 2% le patrimoine de tout foyer dépassant le milliard d'euros.

Entre ceux qui noircissent systématiquement le tableau sur la situation financière globale des Français et ceux qui se font représentants exclusifs d’intérêts particuliers, qui se préoccupe encore de l’intérêt général ?

« Souveraineté, j’écris ton nom... » La classe politique toute entière, ou presque, pleure sur la souveraineté perdue, et les médias relaient ce cri, mais pas une voix ne viendra soutenir un effort budgétaire afin de rétablir l’équilibre budgétaire. En empruntant massivement, la France a perdu son indépendance.

L’assemblée nationale a vécu une scène de vaudeville, feutrée, autour de la création d’une commission d’enquête relative aux écarts de prévision budgétaire de Bercy.

Le débat budgétaire s’annonce tellement violent et compliqué que la classe politique et les partenaires sociaux vont finir par mettre en cause directement les décisions du président de la République. Le président de la République aura du mal à éviter d’être mis en cause lors d’une commission d’enquête sur la gestion des finances publiques entre 2017 et 2025.

La chasse aux dépenses n’a jamais passionné Emmanuel Macron, qui a toujours pensé que le problème se résoudrait en augmentant la croissance et la quantité de travail. Le problème est que la France n’a pas le taux de chômage de l’Allemagne ou des Pays-Bas.