Violences : et si c'était l’État le vrai responsable ?, Jean-Marie Le Pen : la confession, Thomas Fabius : l'enquête pour faux, escroquerie et blanchiment<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Violences : et si c'était l’État le vrai responsable ?, Jean-Marie Le Pen : la confession, Thomas Fabius : l'enquête pour faux, escroquerie et blanchiment
©

Revue de presse des hebdos

Mais aussi, BOUM !, l'été 2014, réédition de l'été 1914 ?, la France condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme à propos de la GPA et, et, et... l'incroyable projet des "autoroutes ferroviaires" et des tunnels qu'il faut raboter. Ah, y'a de quoi lire dans la revue de presse des hebdos !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

Voir la bio »

Le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines et la menace d'un retour de la guerre froide, le conflit israélo-palestinien et ses retombées à Paris, l'actualité, ce jeudi, est pour le moins explosive... Comment la traitent vos hebdos ? C'est ce qu'on va voir tout de suite et, sorry, hein ?, si on casse un peu l'ambiance des vacances...

2014 comme 1914 ?

"Le monde est-il en train de renouer avec ces vieux démons ?", demande "Le Point" à l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. "Attention ! prévient-il. Parler d'un été 2014 qui ressemblerait à l'été 1914, ou encore évoquer à tout bout de champ les années 30, un "nouvel Hitler", un "nouveau Staline", un "nouveau Yalta" ou "Munich", traduit une profonde inculture historique. Ou pire, de la paresse. Le monde actuel est différent, et très complexe, parfois inquiétant. Alors on plaque sur lui des références connues, mais le plus souvent hors sujet. Il est vrai que la mondialisation et l'interdépendance économique généralisée ont engendré une nouvelle donne. Mais, même s'il n'y a pas encore de vraie communauté internationale, il y a moins de conflits, et ceux-ci sont moins meurtriers. Et certains conflits horribles, qui autrefois auraient dégénéré, restent limités car il n'y a pas d'alliances automatiques. Nous ne sommes évidemment pas à la veille d'une nouvelle guerre mondiale. Seuls deux conflits, pour l'instant virtuels, pourraient vraiment monter aux extrêmes : un affrontement direct entre l'Iran et Israël, peu probable ; et surtout un conflit maritime entre la Chine et les Etats-Unis et le Japon". Oufff ! Merci, Hubert ! Enfin, c'est pas comme si on était complètement rassuré, non plus, mais bon, on va faire avec, hein ?

Peut-on craindre un retour de la guerre froide ?

"Tout de même, insiste "Le Point", ce qui se passe en Ukraine, surtout depuis la destruction du Boeing de la Malaysia Airlines, fait craindre un retour de la guerre froide. Ou en tout cas un affrontement direct entre la Russie et l'Occident..." —"Guerre froide, non ! rectifie aussi sec Hubert Védrine. Il y a dans cette région des tensions nationales classiques, mais pas deux systèmes globaux en compétition. Je ne disculpe pas Poutine : lui et l'Eglise orthodoxe ont réveillé un nationalisme outrancier, et il lui est aujourd'hui quasi impossible de faire redescendre la pression sans perdre des plumes et une part de son (immense) popularité. Il peut certes être critiqué et condamné, et il doit être dissuadé. Mais la politique occidentale envers la Russie depuis 1992 n'a pas été un modèle d'intelligence. Avec arrogance et désinvolture, l'Europe et les Etats-Unis ont profité de la faiblesse de Moscou. L'Occident a considéré que Moscou ne comptait plus et a élargi l'Otan sans se préoccuper du ressenti russe. L'Europe a été balourde, alors qu'il aurait fallu faire de la Russie un partenaire. Mais la Russie est une réalité, et détester Poutine, quels que soient ses torts, considérables, et le combattre via les ONG et les médias ne fait pas une politique". Oh-oh, on dirait qu'on est en train de se reprendre de plein fouet ce que l'on a semé...

Comment sortir du conflit Israël-Palestine ?

"Peut-on mettre fin au conflit israélo-palestinien ?" interroge encore "Le Point". "Il le faut, répond l'ancien ministre. Le camp de la paix reste potentiellement majoritaire en Israël, mais le système électoral permet aux extrémistes et aux colons d'imposer leur "loi" et de poursuivre aveuglément la colonisation. Les solutions ne viendront ni des Israéliens, sauf à découvrir un nouveau Yitzhak Rabin, ni des Palestiniens (on a tout fait pour qu'ils soient divisés et impuissants). De l'Occident, alors ? Tétanisé, il a baissé les bras, c'est une erreur. L'Occident ne devrait pas craindre de se réengager". Tu as un message, Occident...

"Il n'y a pas d'importation du conflit israélo-palestinien en France"

Et puisque voilà le sujet lancé, peut-on parler d'"importation du conflit israélo-palestinien en France" ? D'après l'historien Georges Bensoussan, interviewé dans "Le Point", toujours : "Il n'y a pas d'importation du conflit. C'est autre chose qui est importé. (...) Le problème de fond, c'est qu'on importe un antijudaïsme d'origine maghrébine antérieur au sionisme, qui existait déjà au XIXe siècle. Le conflit israélo-palestinien a ravivé cet antijudaïsme. La Palestine cristallise la frustration des Arabes. Les Juifs sont jugés responsables de tous leurs malheurs. Par ailleurs, l'islamisation d'une partie de la jeunesse d'origine maghrébine a joué un rôle important dans la radicalisation antijuive. Certains responsables communautaires dénoncent cette dérive, comme Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, l'écrivain Abdelwahab Meddeb ou l'anthropologue Malek Chebel. Mais ils sont trop peu nombreux".

"Qui a dit à la télé : "Ils sont venus casser des Juifs ?" C'est vous !"

"Qui souffle sur les braises ?" se demande "Le Nouvel Observateur". Pour le savoir, l'hebdo a suivi la "manif" dimanche, à Sarcelles. Alors que le maire PS François Pupponi "réconforte le patron d'une pizzeria encore jonchée de bris de verre (...), un petit groupe de jeunes Blacks s'approche, rapporte le mag. L'un d'eux, en survêtement et baskets, le prend à partie : "Qui a dit à la télé : "Ils sont venus casser des Juifs" ? Qui a dit ça ? C'est vous ! lui lance le garçon de 28 ans qui refuse de décliner son prénom. Vous avez vu le Facebook des Juifs ? Vous avez vu ?" (...) "On a demandé un local, un terrain de foot. On ne l'a jamais eu ! On a eu une école à la place" déplore d'un air de défi un jeune homme énervé. "Ceux qui ont fait ça, c'est de la racaille, de la crapule, de la merde", s'emporte François Pupponi. "Vous utilisez le même phrasé que Sarkozy", répond son interlocuteur. (...) Une petite fille à dreadlocks dans les bras, une femme blonde en jean lacéré, tatouage sur l'épaule et piercings, s'avance : "Hier, qu'est-ce que vous avez fait ?" "On a protégé la communauté juive", rétorque le député-maire. "Et nous ? Vous ne nous avez pas protégés, réplique la jeune femme. Vous devez être pour les Sarcellois, pas pour les Juifs de Sarcelles"".

Sarcelles, modèle d'un "vivre-ensemble" apaisé entre 80 nationalités

"Le Nouvel Obs" le rappelle : Sarcelles est "cette cité emblématique des villes nouvelles érigées dans les années 1960, longtemps présentée comme le modèle d'un "vivre-ensemble" apaisé entre 80 nationalités. Les communautés cohabitaient jusque-là sans heurts, les juifs, les plus nombreux (environ 15 000), avec les musulmans, eux-mêmes subdivisés en plusieurs groupes — Maghrébins, Africains, Pakistanais ou Turcs —, mais aussi les Assyro-Chaldéens, les chrétiens d'Orient. Le modèle se fissure sérieusement sous l'impact de la guerre au Proche-Orient". Comment en est-on arrivé là ? "Derrière l'écho du conflit israélo-palestinien, fait observer le mag, c'est vite la misère et le chômage qui affleurent et alimentent tensions et violences à Sarcelles. Un contexte de mal-être social idéal pour la poignée de pousse-au-crime qui soufflent sur les braises".

Qui souffle sur les braises ?

Qui sont-ils ? "A Sarcelles, raconte "L'Obs", la manifestation de dimanche avait été interdite, en raison du profil de ceux qui avaient fait la demande d'autorisation à la préfecture (...). Mais c'est surtout l'apparition de tracts, diffusés dans les Abribus, appelant les manifestants à venir armés d'"extincteurs, de matraques et de mortiers" pour une "descente au quartier juif de Sarcelles" qui a incité les autorités à interdire le défilé. La veille, samedi, à Barbès, (...) c'est pour les mêmes raisons qu'une autre manifestation pro-palestinienne avait, elle aussi, été interdite. Le collectif des organisateurs n'inspirait pas confiance aux responsables de la Direction de l'Ordre public et de la Circulation (DOPC) à la préfecture de police. "Trop radicaux, trop inexpérimentés", résume un officier. Aucune organisation ouvertement islamiste n'apparaissait en son sein, même si le Collectif des Musulmans de France (CMF) ou la campagne "Abrogation des Lois islamophobes" (ALI) sont de fidèles soutiens de l'intellectuel Tarik Ramadan, tout comme le Parti des indigènes de la République, un mouvement antisioniste et anti-impérialiste né après les émeutes en banlieue de 2005".

La Ligue de Défense Juive dans le collimateur

Mais l'hebdo n'a pas fini... "La LDJ (...), c'est l'autre acteur qui s'applique à souffler sur les braises. Samedi, à Paris, les activistes de la Ligue de défense juive ne se sont pas montrés. Interdit aux Etats-Unis, ce groupuscule d'environ 200 membres en France a une longue série d'agressions à son actif. "Leur modus operandi ressemble à celui qu'emploient des groupuscules néonazis : des descentes punitives éclairs dans les lieux où se rassemblent ses "ennemis"", assure un officier de renseignement. (...) Emmenés par un dénommé Jean-Claude Nataf, un vétéran de l'extrême-droite française, ex-habitué des défilés du 1er Mai du Front national, ses violents militants ultrasionistes tentent de se rendre indispensables en faisant croire à la communauté juive qu'ils assureront sa protection en lieu et place de l'Etat français défaillant. Dangereuse manoeuvre. Le 13 juillet, ce sont les provocations de la LDJ qui ont fait dégénérer la fin d'une manifestation pro-palestinienne dans le quartier de la Bastille en bataille rangée devant la synagogue de la rue de la Roquette. Une semaine plus tard, ils n'ont même pas eu besoin d'en rajouter pour que Sarcelles s'enflamme".

Fallait-il, ou ne fallait-il pas, interdire la manifestation ?

"Les autorités françaises ont-elles été bien avisées d'interdire les manifestations pro-palestinienne et pro-israélienne ?" demande "Le Nouvel Observateur" à l'ancien ambassadeur d'Israël en France, Elie Barnavi. "Aussi gênant que cela soit en démocratie, je pense que oui, répond-il, il y a des cas où la nécessité pressante d'éviter des débordements violents l'emporte sur le droit de manifester sur la voie publique. D'autant que l'expérience récente a prouvé que la crainte des débordements était amplement justifiée. Cela dit, il importe de faire respecter l'interdiction, surtout lorsqu'elle a été validée par une décision de justice, sinon le remède est pire que le mal". Et pan, en plein sur la tête au gouvernement ! Spécialiste de géo-politique, Pascal Boniface en rajoute une petite couche... mais pour défendre un point de vue diamétralement opposé à celui de Barnavi. Aha ? Et que dit-il, exactement ?

"Bloquer des gens qui dénoncent un blocus n'est pas la meilleure des solutions"

"Paris est la seule ville au monde où les manifestations ont été proscrites. Et c'est là qu'ont été constatés des dérapages et des violences, dit Pascal Boniface à "L'Obs". Le gouvernement devrait se poser des questions. Rien n'excuse les attaques antisémites — notamment celles qui ont été commises à Sarcelles par des casseurs et des voyous. Mais l'interdiction renforce chez les manifestants non violents un sentiment de double injustice : ils estiment que les protestations de la France contre les bombardements de Gaza sont très insuffisantes et sont, eux-mêmes, empêchés de s'exprimer... Bloquer des gens qui dénoncent un blocus n'est pas la meilleure des solutions. Il vaudrait beaucoup mieux leur permettre de manifester. Dès qu'une manifestation est convoquée, des risques de débordements existent. Aujourd'hui, une négociation doit s'engager entre les organisateurs des rassemblements et le gouvernement. Personne ne gagnera à une radicalisation du mouvement".

Et si c'était l'Etat le vrai responsable ?

"Que nous apprend cette explosion de violence sur l'état de la République ?" demande "Le Point" à la sociologue et politologue Dominique Schnapper. —"Il existe, répond-elle, des marginalités sociales et politiques dans une population mal intégrée, qui vit dans le ressentiment vis-à-vis de l'ordre démocratique français et du monde politique. C'est le révélateur d'une crise politique et sociale. Cette population s'en prend à la République, mais aussi à ses protecteurs, les médecins, les pompiers, les policiers, les écoles... Elle s'en prend aussi aux juifs, qui sont des cibles privilégiées, puisque l'écho sera particulièrement fort : s'attaquer à une synagogue plutôt qu'à un temple protestant est plus rentable dans le monde médiatique. Ces populations marginales ont tendance à imaginer que tous les juifs sont des privilégiés. L'antisémitisme des pauvres est un classique dans l'Histoire". —"Les responsables publics sont-ils dépassés par ces débordements ?" rebondit le mag. —"Ils sont impuissants face à la violence de certains descendants de migrants marginalisés qui s'en prennent aux symboles de la République, voire qui cèdent au djihadisme et partent en Syrie, indique la politologue. Des responsables musulmans et juifs font des efforts pour permettre de "vivre ensemble". Mais la priorité, c'est de traiter la marginalisation de ces populations. Ce qui se passe aujourd'hui n'est qu'un épisode de ce problème plus général". Si on a bien compris, le vrai responsable, c'est l'Etat — et l'échec du modèle d'intégration, c'est ça ?

Jean-Marie Le Pen : la confession

Et puisqu'on parle de problèmes d'intégration et d'immigration, quelles nouvelles du côté du FN ? Scoop ! "Le Nouvel Obs" a décroché un entretien avec le père "désavoué", on a nommé Jean-Marie Le Pen. "En ce début d'été, raconte l'hebdo, Jean-Marie Le Pen s'efforce de faire bonne figure. Il réduit le clash avec sa fille au rang d'un simple "incident" : "L'incident de la fournée". A chaque instant, il veille à le minimiser. "Ca m'a un peu touché", glisse-t-il, avant d'admettre : "Elle m'a égratigné le coeur". Egratigné ? Bien davantage, évidemment ! Un roi Lear trahi par ses filles : ainsi apparaît le seigneur de Montretout. Sa fille aînée, Marie-Caroline, a choisi le camp de Bruno Mégret au temps de la scission du FN, à la fin des années 1990. Entre eux, les ponts sont coupés. Et voilà que la deuxième héritière, Marine, la benjamine à laquelle il a confié l'oeuvre de sa vie, le FN, l'accuse publiquement d'avoir commis "une faute politique". "Un bienfait n'est jamais pardonné", lâche-t-il tristement. Même Cordelia, la fille restée fidèle au roi Lear joue un double jeu. En retrait depuis toujours par rapport à ses deux soeurs, Yann, la cadette, est une permanente du FN. (...) Pendant les journées où la famille Le Pen a implosé, elle était aux côtés de Marine, avec leur mère, Pierrette. Pis : Marion, la bien-aimée, la jeune députée du Vaucluse, n'a pas fait signe à son grand-père. Qui la comprend : "C'est comme dans les divorces : les proches ne doivent pas prendre parti"". Mais, c'est qu'il nous tirerait presque des larmes, dis donc !

Jean-Marie Le Pen malade, comme Chirac ?

Mais le scoop du "Nouvel Obs" est moins dans la confession du père trahi, abandonné, que dans ce qui suit... "Devant ses proches, poursuit le journal, Marine s'est déchaînée. "Ca fait trois ans qu'il m'emmerde", a-t-elle balancé (elle a été élue présidente du FN en 2011). Elle a ajouté : "Pas question que ça continue après le prochain congrès", prévu à l'automne. Sa sourde crainte, devant la fréquence de plus en plus rapprochée des sorties oiseuses de son père : qu'il soit en voie de chiraquisation ! Malade, l'ancien président a du mal désormais à dissimuler sa vraie nature : gauloise. A 86 ans, Jean-Marie Le Pen porte encore beau mais sa fille a peur qu'il ne se censure de moins en moins et flirte régulièrement avec un antisémitisme moucheté, mais récurrent". Tu nous en diras tant !

GPA : la France condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme

Mais changeons de sujet et parlons de problèmes plus profonds : de problèmes de société — de problèmes "sociétaux", oui, c'est ça... "La Cour européenne des droits de l'homme vient de condamner la France pour la non-reconnaissance d'enfants nés de mère porteuse à l'étranger", nous apprennent "Les Inrocks" qui, pour l'occasion, ont demandé quelques explications à une avocate spécialiste du droit de la famille. "Il faut bien comprendre que la CEDH dit que la France a le droit d'interdire la GPA sur son territoire, insiste Caroline Mécary. Mais elle dit aussi que le fait de refuser la transcription sur l'acte d'état civil a des conséquences extrêmement néfastes pour les enfants. Qu'on est donc en présence d'un conflit de règles entre le droit pour la France d'interdire la GPA et l'interêt supérieur de l'enfant. La CEDH estime que la France doit faire prévaloir l'intérêt concret de l'enfant et ainsi permettre la transcription, sans pour autant légaliser la GPA. Ces deux arrêts sont intéressants pour la question de la procréation médicalement assistée (PMA) car on peut développer un raisonnement similaire, ce qui peut aboutir à ce que la CEDH condamne la France en cas de refus d'adoption de l'enfant du conjoint à cause d'une PMA".

Les enfants nés dans le cadre d'une GPA à l'étranger seront inscrits à l'état civil le 27 septembre

—"Quel impact a une telle décision ?" demandent "Les Inrocks" à l'avocate. —"Sur le plan juridique, répond Caroline Mécary, ces deux arrêts obligent les autorités françaises à accepter toutes les demandes de transcription des actes de naissance des enfants nés de GPA à l'étranger. La secrétaire d'Etat chargée de la Famille, Laurence Rossignol, a affirmé le 27 juin que la France ne ferait pas appel de l'arrêt. Dès que les arrêts seront définitifs le 27 septembre 2014, ils s'imposeront aux autorités françaises et à tous les états membres du Conseil de l'Europe. C'est la raison pour laquelle le ministre — de droite — de la Justice espagnol a ordonné le 11 juillet à tous ses consulats d'accepter la transcription sur le registre de l'état civil des enfants nés dans le cadre d'une GPA à l'étranger".

Quand le gouvernement monégasque inscrit "l'affaire (Thomas) Fabius" à son ordre du jour

Ah, les enfants, quel souci ! Quand on n'en a pas, c'est le drame, quand on en a, c'est pas forcément mieux... enfin, pour certains, seulement — hé ho, on rigole, là, on les aime beaucoup, les enfants. Cela dit, c'est pas forcément drôle, tout ça... Comment Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, vit-il les petits embarras dans lequel son fils, Thomas, s'est empétré ? En toute sincérité, on ne préfère même pas y penser. Toujours est-il que, "le 15 octobre 2013, nous raconte "Le Point", une question inattendue (est venue) troubler l'ambiance feutrée de la réunion organisée par l'exécutif monégasque avec les représentants de la Société des bains de mer (SBM), l'entreprise d'Etat qui gère le casino de Monte-Carlo. Le chef du gouvernement interroge le président délégué de la SBM sur un dossier explosif : l'ardoise de près de 2 millions d'euros laissée sur le tapis vert par le fils du ministre des Affaires étrangères français". Houlà, houlà, ça sent pas bon, ça...

La mystérieuse ligne de crédit de 1 million d'euros offerte à Thomas F., exonéré d'impôts

"Dans le compte-rendu de la réunion que "Le Point" s'est procuré, indique le mag, on découvre en effet que Thomas Fabius, exonéré d'impôts en France faute de revenus suffisants, bénéficiait à Monaco d'une impressionnante ligne de crédit de 1 million d'euros. Une bienveillance qui ne l'a pas empêché de crever le plafond autorisé, déclenchant un imbroglio politico-diplomatique entre la France et la Principauté. Pour justifier l'étonnant traitement de faveur accordé à Thomas Fabius, le patron de la SBM évoque une cagnotte à l'étranger dans laquelle puisait le trentenaire. A en croire Jean-Luc Biamonti, ce dernier pouvait compter sur le soutien de casinos londoniens ayant apporté leur garantie financière à ce joueur invétéré. D'après nos informations, il s'agirait des clubs Crown Aspinalls et Les Ambassadeurs, deux des établissements les plus chics de la capitale britannique, dans lesquels il est impossible de jouer sans avoir préalablement montré patte blanche". Le mystère s'épaissit, on dirait...

L'enquête pour "faux, escroquerie et blanchiment"

"Depuis, nous apprend "Le Point", la justice a mis son nez dans les finances du fils aîné de Laurent Fabius. Les juges Roger Le Loire et René Cros sont chargés d'une enquête pour "faux, escroquerie et blanchiment". Au coeur de leurs investigations, l'ardoise monégasque de près de 2 millions d'euros. Les magistrats veulent savoir pourquoi le casino de Monte-Carlo, réputé intransigeant avec les mauvais payeurs, a effacé un tiers de cette dette après la présidentielle de 2012". Aïe, ça coince méchant, là... "Les policiers, poursuit l'hebdo, se demandent aujourd'hui si le jackpot (qui a servi de "caution" à Monaco, ndlr) décroché dans des conditions opaques outre-Manche n'aurait pas servi à dissimuler la provenance douteuse des fonds. Les activités de Thomas Fabius en Afrique, où on le croise parfois avec des hommes d'affaires corses, comme au Mali, ou en compagnie de diamantaires, comme en Centrafrique, intriguent... Autre piste explorée par la justice, celle d'un héritage familial rapatrié de New York à la barbe du fisc. Contactés par "Le Point", Thomas Fabius et son avocat n'ont pas donné suite. Quant à la SBM, elle se refuse à tout commentaire". Mauvais caramel, décidément...

La "bataille duraille" autour du projet des "autoroutes ferroviaires"

Une histoire bien croquignolette comme seul "Le canard enchaîné" peut en trouver, histoire de finir en beauté ? "Le patron de Réseau ferré de France (RFF, qui va être rattaché à la SNCF), Jacques Rapoport, agite, depuis des mois, la sonnette d'alarme contre le projet d'"autoroute ferroviaire" entre le Pas-de-Calais et les Landes, défendu par le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, rapporte le journal. Les transporteurs seraient invités à déposer leurs camions (sans le tracteur et le conducteur) sur un wagon spécial et à les récupérer à l'arrivée, avec d'autres tracteurs et chauffeurs. En septembre, Cuvillier annonçait la signature d'une commande de 155 millions d'euros au groupe alsacien Lohr, fournisseur de ces trains spéciaux. Mais avec une clause suspensive : que la réalisation de cette autoroute soit définitivement acceptée par le gouvernement. pas moins de 311 millions devaient alors être déboursés par RFF pour adapter les voies à ce nouveau trafic. Or son endettement bat des records, atteignant 33, 7 milliards à la fin de 2013..." Hou, pétard, 33, 7 milliards, tout de même ! Mais, attendez, c'est pas fini...

Le système dégonflage

"Le canard enchaîné" le précise en effet : "Cette "autoroute" emprunterait les voies utilisées par les autres trains de voyageurs et de marchandises. Mais les wagons commandés sont trop bas et trop larges pour le réseau actuel. Il faudrait donc raboter, outre les quais, certains tunnels dans le sens de la largeur, ce qui est possible mais coûteux. Dans le sens de la hauteur, un autre rabotage s'imposerait en raison du gabarit des camions. Mais, selon les ingénieurs, il serait carrément dangereux... et ruineux. Or 14 tunnels situés sur le parcours sont bas de plafond. Du coup, (...) les crânes d'oeufs préconisent une solution loufoque : dégonfler les amortisseurs des camions équipés d'un système pneumatique ou, sinon, les pneus. Une blague ? Un très sérieux rapport de la Cour des comptes, inclus dans le rapport annuel publié en février 2012, indique que, sans cette indispensable opération de dégonflage, qui se pratique régulièrement au départ de la première grande autoroute ferroviaire Luxembourg-Perpignan, de nombreux poids lourds ne pourraient embarquer. Tout en reconnaissant que "le contrôle systématique du gabarit des trains en partance devient particulièrement lourd à mettre en oeuvre"". Mouahaha ! Sur ce, bonne semaine, les goulus de l'info, et bel été ! On revient le 20 août - z'inquiétez pas, zêtes entre de bonnes mains - mais on est encore là samedi, pour la revue de presse people, hein !

Le sujet vous intéresse ?

Mots-Clés

Etats-Unis, Antisémitisme, Laurent Fabius, islam, Jacques Chirac, juifs, SNCF, Marine Le Pen, Russie, Sarcelles, Cour des comptes, FN, Jean-Marie Le Pen, ukraine, gpa, Hubert Védrine, OTAN, Tariq Ramadan, extrême droite, Intégration, Vladimir Poutine, Guerre froide, Afrique, Monaco, Occident, conflit israélo-palestinien, Pierrette Le Pen, 2014, Dalil Boubakeur, François Pupponi, rff, Pascal Boniface, ali, Cour européenne des droits de l'Homme, Bruno Mégret, Marion Maréchal-Le Pen, Roger le Loire, eglise orthodoxe, Caroline Mécary, Thomas Fabius, Boeing 777, PMA, Malek Chebel, Marie-Caroline Le Pen, Frédéric Cuvillier, Laurence Rossignol, barbes, Société des Bains de Mer, Abdelwahab Meddeb, 1914, Jacques Rapoport, Yann Le Pen, Dominique Schnapper, LDJ, DOPC, antijudaïsme, Georges Bensoussan, CMF, Dix thèses sur la guerre, SBM, Jean-Claude Nataf, René Cros, groupe Lohr

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !