Un rapport du Sénat dénonce le recours de l'Etat aux cabinets de conseil et leur influence "tentaculaire"<!-- --> | Atlantico.fr
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Une vue du Sénat le 1er mars 2022.
Une vue du Sénat le 1er mars 2022.
©BERTRAND GUAY / AFP

McKinsey

Les dépenses auprès de ces organismes ont fortement augmenté durant le quinquennat d'Emmanuel Macron, selon une commission d'enquête sénatoriale.

Une commission d'enquête du Sénat a remis, ce jeudi 17 mars, son rapport sur le recours par l'Etat aux cabinets de conseil privé. Ce texte, dont une synthèse est accessible sur internet, dénonce un "phénomène tentaculaire" et le coût croissant pour les finances publiques. 

"D'après les éléments transmis par les ministères, le coût moyen d'une journée de [travail d'un] consultant s'élève à 1 528 euros TTC pour la période 2018-2020", selon Eliane Assassi, sénatrice du groupe CRCE à majorité communiste, lors d'une conférence de presse.

En 2021, les dépenses de conseil des ministères ont atteint 893,9 millions d'euros, une augmentation nette par rapport à 2018 (379,1 millions), d'après des informations de France Info.

"Il s'agit d'une intrusion en profondeur du secteur privé dans la sphère publique. (...) C'est une volonté politique, un choix du gouvernement de faire appel à des cabinets de conseil en lieu et place de l'administration", selon la rapporteure Eliane Assassi.

Les cabinets de conseil ont "pour habitude de "prioriser" les scénarios proposés" à l'administration qui les sollicite, "ce qui renforce leurs poids dans la décision publique".  

Faire systématiquement appel à eux risque de créer une "dépendance" de la part des pouvoirs publics.

Ce rapport propose dix-neuf propositions.

Jean Castex a publié une circulaire pour encadrer le recours aux "prestations intellectuelles", et pour fixer réduire de 15% en 2022 le budget qui leur est consacré.

Le président de la commission d'enquête, Arnaud Bazin (LR), a annoncé jeudi que le Sénat allait saisir le procureur de la République pour une "suspicion de faux témoignage" du directeur associé du cabinet McKinsey, qui a assuré lors de son audition que l'entreprise paye ses impôts en France.

"Lorsque l’on regarde sur les dix dernières années, cet impôt est à zéro, parce que le résultat fiscal est systématiquement négatif", pointe le sénateur, cité par Public Sénat. 

France Info

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