Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre de l'Action et des Comptes publics a confirmé que la réforme des retraites était l’une des priorités du gouvernement. Gabriel Attal n'a en revanche pas donné d'indications sur la méthode choisie par le gouvernement pour mener à bien cette réforme.
Le gouvernement est déterminé à mener à bien la réforme des retraites, selon les précisions du ministre de l'Action et des Comptes publics, Gabriel Attal, dans un entretien au Journal du Dimanche publié ce dimanche 25 septembre :
« Oui, nous ferons la réforme des retraites. Notre régime est déficitaire. Je préfère dire la vérité aux Français, même si elle peut parfois être difficile à entendre ».
Le ministre n’a en revanche pas détaillé la méthode retenue, entre amendement au budget de la Sécurité social ou futur texte de loi, alors que la question agite la majorité :
« Ce point sera tranché par le président et la Première ministre. Mais quelle que soit la solution retenue, une chose est sûre : les partenaires sociaux et le Parlement seront au cœur des débats ».
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont annoncé ce samedi qu'ils allaient réunir les principaux dirigeants de la majorité la semaine prochaine pour évoquer cette question.
Alors que le gouvernement va présenter lundi son projet de budget 2023, Gabriel Attal justifie dans le JDD ce dimanche la réforme des retraites par la nécessité de financer les mesures du quinquennat sans « augmenter les impôts, ni faire exploser la dette » :
« Travailler plus pour vivre mieux, en somme. Je préfère dire la vérité aux Français, même si elle peut parfois être difficile à entendre ».
Gabriel Attal a aussi été interrogé dans cet entretien sur l'usage éventuel de l'article 49.3 pour adopter le budget.
Nommé à la tête du Conseil national de la refondation (CNR), François Bayrou, avait exprimé sa crainte de voir la société divisée dans le cas d’une utilisation du 49.3 par le gouvernement sur le dossier des retraites.
Ce 49.3 - qui permet au Premier ministre d’engager sa responsabilité sur un texte de loi, et de le faire adopter sans vote du Parlement - le ministre n’exclut pas d’y avoir recours pour le budget :
« Pour des raisons de principe, de symbole politique, (les oppositions) n’envisagent pas de voter le budget, affirme Gabriel Attal. Mais les symboles politiques n’ont jamais rempli le frigo des Français, ni fait baisser les prix à la pompe, ni recruté des policiers supplémentaires… Ça laisse peu de suspense sur l’issue, puisque nous avons une majorité relative. Les oppositions elles-mêmes nous ont dit que le 49.3 était probable. En tout état de cause, la France ne peut se passer d’avoir un budget. »
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !