Iran : le président Ebrahim Raïssi appelle à agir « fermement » contre les manifestants après la mort de Mahsa Amini<!-- --> | Atlantico.fr
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Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir « fermement » contre les manifestants en Iran après neuf jours de protestations contre la mort de Mahsa Amini.
Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir « fermement » contre les manifestants en Iran après neuf jours de protestations contre la mort de Mahsa Amini.
©ATTA KENARE / AFP

Régime iranien

Le dirigeant iranien Ebrahim Raïssi a appelé samedi « les autorités concernées à agir fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple ». Un mouvement de protestation s’est répandu au cœur de la république islamique depuis le 16 septembre, jour du décès de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation à Téhéran pour «port de vêtements inapproprié». Plus de 40 personnes sont mortes lors des manifestations.

Le président Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir « fermement » contre les manifestants en Iran après neuf jours de protestations contre la mort de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs, et dans lesquelles plus de 40 personnes ont péri.

A l'étranger, des manifestations soutenant le mouvement en Iran ont eu lieu dans plusieurs pays ce samedi 24 septembre dont le Canada, les Etats-Unis, le Chili, la France, aux Pays-Bas et même en Irak.

Les protestations ont été déclenchées le 16 septembre, le jour du décès de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation à Téhéran pour « port de vêtements inapproprié » et non-respect du strict code vestimentaire pour les femmes en République islamique d'Iran.

Selon le bilan officiel non détaillé incluant manifestants et forces de l'ordre, 41 personnes ont été tuées. Le bilan pourrait être plus lourd, l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisant état d'au moins 54 manifestants tués dans la répression.

Qualifiant les protestations « d'émeutes », Ebrahim Raïssi a appelé samedi « les autorités concernées à agir fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple ». Dans un communiqué, il a souligné « la nécessité de faire la distinction entre manifestation et perturbation de l'ordre et de la sécurité publique ».

Le ministère iranien des Affaires étrangères a mis en cause les Etats-Unis dans les troubles et prévenu que « les efforts pour violer la souveraineté de l'Iran ne resteront pas sans réponse »..

Samedi soir, les manifestations ont encore touché plusieurs villes d'Iran, y compris la capitale Téhéran où une vidéo virale a montré une femme marchant la tête découverte et agitant son voile en pleine rue.

En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués, notamment. Depuis le début du mouvement de contestation, des images virales des manifestations ont montré des Iraniennes brûlant leur foulard.

Le parti réformateur de l'« Union du peuple de l'Iran islamique » a exhorté samedi l'Etat à annuler l'obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées.

Les manifestations sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et des véhicules de police sont incendiés par les protestataires qui scandent des slogans hostiles au pouvoir, selon médias et militants. Depuis plusieurs jours, des vidéos en ligne montrent des scènes de violence à Téhéran et dans d'autres grandes villes comme Tabriz. Sur certaines, on voit les forces de sécurité tirer sur des manifestants.

Amnesty International accuse les forces de sécurité de tirer « délibérément (...) à balles réelles sur des manifestants », appelant à une « action internationale urgente pour mettre fin à la répression ».

Le Figaro

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