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Etat islamique : assiégé par la coalition internationale, le groupe risque de redoubler de violence
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Inquiétant

C'est en tout cas l'opinion de Haras Rafiq, membre de la fondation Quillam, un think tank anti-EI, au lendemain de la diffusion d'une vidéo annonçant l'assassinat de l'otage américain Peter Kassig.

Si l'Etat islamique a pris l'horrible habitude de diffuser des vidéos montrant ses combattants décapiter des otages, le phénomène ne devrait qu'empirer. C'est en tout cas ce que craint Haras Rafiq, de la fondation Quillam, un think tank anti-extrémisme. "Alors que les Etats-Unis et la coalition combattent l'EI, nous voyont qu'ils essayent de montrer qu'ils sont toujours en position de force et malheureusement, l'une des choses que nous verrons dans les prochaines vidéos c'est qu'ils deviendront de plus en plus barbares", a-t-il déclaré au lendemain de la diffusion de la vidéo de l'assassinat de l'otage américain Peter Kassig. "Je pense que c'est un signe de désespoir", explique Rafiq, ajoutant : "Cela prouve qu'il ont conscience d'être attaqués, ils sont assiégés et luttent".

Peter Kassig, 26 ans, connu sous le nom d'Abdul-Rahman Kassig depuis sa conversion à l'Islam, s'était d'abord rendu au Moyen Orient en tant que soldat américain avant d'y retourner en tant que travailleur médical, pour aider les victimes de la guerre en Syrie. La vidéo montre, avec force détails, la décapitation de ce que les djihadistes appellent les pilotes du gouvernement syrien, qui combat également les forces de l'EI. Pour Nic Robertson, correspondant à CNN, cette vidéo, produite avec beaucoup de soin est clairement "une pièce de propagande pour eux". Elle est différentes des autres : elle ne met pas en scène un otage occidental habillé en orange parlant à la caméra avant de mourir, comme c'était par l'exemple le cas avec le journaliste James Foley. Par ailleurs, le nom de la prochaine victime du groupe n'est pas non plus annoncé. Car l'objectif de la vidéo est surtout d'effrayer les Syriens et les Irakiens. "Ce que l'Etat islamique leur dit est : "Quand nous arrivons et vous disons quoi faire, vous savez quelles sont les conséquences si vous dites non"", explique Joe Ruffini, expert en terrorisme.

Cela n'a rien d'une coïncidence si cette vidéo a été diffusée alors que les Etats-Unis et la coaltion anti-EI se ventent de plus en plus d'amorcer une inversion des rapports de forces grâce à leurs frappes aériennes. Qui plus est, la vidéo est sortie en même temps que de la visite du chef d‘état-major de l’armée américaine, le général Martin Dempsey, à Bagdad en Irak. 

Depuis le début des frappes en août, les autorités américaines se ventent de réussir à perturber la communication et la logistique de l'Etat islamique, ralentissant son avancée et forçant ses combattants à se disperser en plus petites formations. La semaine dernière, Barack Obama a annoncé que la bataille était sur le point d'enterer dans une nouvelle phase, qui impliquerait davantage les troupes irakiennes sur le terrain et les combattants locaux. 

Lu sur CNN

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