Claude Chirac appelle à ce que « pas une voix ne manque à Emmanuel Macron » pour le second tour face à Marine Le Pen

Claude Chirac, fille de l'ancien président Jacques Chirac, et son époux Frédéric Salat-Baroux, ex-secrétaire général de l'Elysée, ont appelé ce mardi à ce que « pas une voix ne manque à Emmanuel Macron » face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

« Comme l'a dit Jacques Chirac durant toute sa vie, l'heure est au combat contre l'extrémisme », précisent-ils dans une déclaration à l'Agence France-Presse.

Selon Claude Chirac et son époux, « derrière un entre-deux-tours en apparence banalisé, la situation est infiniment plus grave qu'en 2017 et 2002 », lorsque le Front National à l’époque s'était déjà hissé au second tour, notamment face à Jacques Chirac.

Claude Chirac estime que « derrière le jeu de rôle de l'affrontement, Marine Le Pen et Eric Zemmour vont ensemble » et « l'extrême droite n'a pas deux visages mais deux faces. La première, en se concentrant sur les préoccupations du quotidien, s'est donné les moyens de la conquête du pouvoir alors que la seconde fédère et reconstruit une idéologie glaçante ».

Dans leurs déclarations à l’AFP, Claude Chirac et son époux, considèrent que « face à cette réalité, la réponse n'est pas de dire « pas une voix ne doit aller à Marine Le Pen », ce qui est une forme de non-décision et de laisser-faire, mais dans l'appel clair et net au vote Macron. Pour l'heure, une seule chose compte : pas une voix ne doit manquer à Emmanuel Macron ».

Claude Chirac appelle la droite à « se renouveler en prenant pleinement en compte ce qui doit être au coeur de l'action politique, l'égalité des chances et la justice » et à « entendre le message d'une jeunesse qui se lève ». Selon elle, « la droite a été battue mais n'est pas morte ».

Dans l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2002, Jacques Chirac, qui avait refusé le débat avec Jean-Marie Le Pen, avait fustigé « l'extrémisme », qui « dégrade et salit l'image et même l'honneur de la France ».

Lors de sa dernière allocution télévisée prononcée depuis l'Elysée le 11 mars 2007, Jacques Chirac avait appelé les Français à « ne jamais composer avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme ou le rejet de l'autre ».

Lors de l'hommage national rendu à Jacques Chirac, disparu en septembre 2019, Claude Chirac et son époux avaient souhaité que Marine Le Pen n'assiste pas à la cérémonie.