Purge contre la ligne sociale ?
Alors qu’il vient d’être élu président du Rassemblement National, Jordan Bardella est déjà confronté à une fronde interne
Jordan Bardella a été élu à la tête du Rassemblement National ce samedi face à Louis Aliot. Le maire d'Hénin-Beaumont Steeve Briois a dénoncé une « purge » et une « re-radicalisation » du RN.
Le Rassemblement National se réunissait à la Maison de la Mutualité, à Paris, ce samedi 5 novembre pour son XVIIIe Congrès. Le successeur de Marine Le Pen a été officiellement désigné. Jordan Bardella a été élu à la tête du parti avec 84,84% des suffrages.
L’autre prétendant, Louis Aliot, n'a récolté que 15,16% des voix. Il devrait obtenir la première vice-présidence du parti.
Les compositions du Bureau national et exécutif (les instances internes du mouvement) ont aussi été dévoilées ce samedi.
Louis Aliot a conservé sa place dans les organes essentiels. Mais certains de ses proches ont été écartés.
Le maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois et le député Bruno Bilde, proches de Marine Le Pen, sont notamment concernés.
Ces choix provoquent des remous en interne, selon des informations du Figaro, quelques heures seulement après le sacre de Jordan Bardella.
Steeve Briois a publié un communiqué de presse, sans langue de bois. Il dénonce notamment une « re-radicalisation » du parti :
« Je regrette que des années de dédiabolisation soient en train d'être réduites à néant, avec comme seul but de plaire à une minorité électorale ».
Il dénonce aussi « l'adoption de postures droitardes contraires au ni droite ni gauche qui a prévalu au Front National ».
Steeve Briois a refusé la place proposée par Jordan Bardella afin de l’intégrer au Bureau national :
« Cela n'aurait été qu'un prétexte pour ne pas avouer ce qui s'apparente davantage à un début de purge contre ceux qui défendent la ligne sociale ».
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