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Petits conseils pour arrêter d'avoir mal au poignet en télétravail
©BARBARA GINDL / APA / AFP

Confort maximal

Alors que le télétravail s'est généralisé face au coronavirus, des douleurs peuvent apparaître chez les personnes concernées. Le fait de ne pas vous tenir droit, de rester assis trop longtemps ou de travailler sur un ordinateur portable provoque des tensions physiques.

Jérôme Durel

Jérôme Durel

Jérôme Durel est journaliste et responsable éditorial pour le groupe Humanoid, éditeur de FrAndroid et Numerama. 

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Guy Samba

Guy Samba

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Atlantico.fr : Les blessures et les douleurs dûes à une utilisation intense de son ordinateur en télétravail peuvent-elles être graves ?

Jérôme Durel : Les entreprises ont généralement des recommandations pour se fournir en matériel adéquat à  un travail prolongé devant un ordinateur. Ce n’est pas nécessairement le cas chez soi. En télétravail, on va généralement adopter des positons moins bonnes, en travaillant sur des chaises classiques plutôt que des chaises de bureau,  en s’installant sur la table de la salle à manger plutôt que sur un table à la bonne hauteur. 

Guy Samba : Cela entraîne des troubles musculo squelettiques, causant des douleurs, des inflammations au niveau du dos, et du poignet, le plus grave étant le syndrome du canal carpien, nécessitant une opération. Le degré de gravité est variable selon le handicap provoqué par la lésion. 

En télétravail comme au travail, il est possible de développer des tendinites, dues à l’usage fréquent de la souris. Le tendon fléchisseur de l’index ou du majeur peut être gravement endommagé.

L’autre pathologie du télétravail concerne les cervicales. Le fait d’être devant l’ordinateur peut provoquer des névralgies cervico-brachiales. Le nerf au niveau des dernières vertèbres cervicales peut se pincer à cause de la contraction prolongée des muscles du coup. Le nerf s’étend du cou jusqu’à à la main, pouvant y provoquer des douleurs. 

Quels gestes faut-il éviter afin de ne pas se blesser à long terme ?

Guy Samba : La première règle est seule de la posture. Il faut bien se tenir droit, au fond de sa chaise, avec les jambes à 90°, les bras à 90° et son écran au niveau des yeux pour ne pas avoir ni à lever ni pencher la tête. Dans la mesure du possible, il faut s’équiper d’un repose pied, de sièges adaptables en hauteur ainsi qu’au niveau du dossier pour éviter tout pincement de nerf dû à des contractures musculaires. 

Il ne faut pas oublier de faire des pauses, souvent.  Se lever, se déplacer toute les heures et essentiel. Pour éviter une tendinite du doigt ou du poignet il n’y a pas d’autre moyen que de s’équiper d’une souris adaptée.

Quel  matériel recommanderiez-vous aux utilisateurs pour obtenir un confort maximal d'utilisation de leur ordinateur en télétravail et éviter toute douleur au poignet en particulier ?

Jérôme Durel : Sur la souris il y a deux options. La première, l’option classique, qui est celle d’avoir une souris de qualité avec une forme ergonomique. On parle souvent des souris pour joueurs, parce qu’elles sont conçues pour être utilisées sur un longue durée et éviter toute fatigue musculaire. 

L’autre option, ce sont les souris dites « verticales ». Dans cette configuration, c’est l’éminence hypothénar ( région de la main comprenant un groupe de quatre muscles qui contrôlent le mouvement de l’auriculaire) qui sera orientée vers le sol plutôt que la paume de la main. Cela éviter d’avoir des mouvements latéraux avec le poignet. Bien que cela prenne quelques jours à l’utilisateur pour s’y habituer, c’est une posture plus intuitive pour le corps, le poignet étant replacé dans sa position naturelle. Logitech est la référence en matière de souris verticale, qui propose des modèle aux alentours de 100 euros. 

Combien doit-on dépenser pour s’équiper d’une souris ergonomique ?

Jérôme Durel : Les souris ergonomique ou pour joueur sont généralement plus cher que celles vendues avec des ordinateurs de bureau, cela étant dû à la valeur ajoutée qu’elles apportent et à la qualité de fabrication du matériel. On est sur une fourchette de prix allant de 50 euros à 120 euros en général. Cela reste un investissement important, mais qui peut être pris en charge par l’entreprise dans le cadre du télétravail. Si cela n’est pas possible, cela reste un investissement nécessaire à mes yeux pour ceux qui travaillent énormément sur un ordinateur. Cela reste un matériel de qualité, qui va pouvoir durer dix voire quinze ans sans s’user, et avec un confort d’utilisation optimal.

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