Naufrage du monde enseignant
Leur école porte le nom d’Alexandre Soljenitsyne… Et ils veulent la débaptiser !
Tant de bêtise laisse pantois.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
L’établissement scolaire est situé en Vendée. Il porte le nom du plus grand écrivain du XXème siècle. Qui n’a pas lu L’archipel du Goulag ne saura jamais ce que ce livre à fait pour hâter la fin de l’Union Soviétique.
Mais voilà, Soljenitsyne était Russe. Et tout ce qui est russe est la cible d’une frénésie imbécile. Des chefs d’orchestre sont virés parce que Russes. Des films sont déprogrammés parce que russes.
C’est affligeant et idiot. Mais effacer le nom de Soljenitsyne est un sommet dans cette montagne de crétinisme. Une pure et simple infamie.
Tous les syndicats enseignants de l’établissement - SGEN, Sud, SNESUP, etc - ont signé la pétition qui veut tuer une nouvelle fois Soljenitsyne. Quelques pelletées de boue sur son corps…
Les enseignants en question veulent remplacer le nom de l’auteur de L’archipel du Goulag par celui d’un poète ukrainien, dont ils n’avaient jamais entendu parler jusqu'à maintenant et qu’ils ne l’ont à coup sûr jamais lu. Mais ont-ils seulement lu Soljenitsyne ? Ont-ils expliqué à leurs élèves qui il était ?
Il est permis d’en douter. Ces enseignants sont de semi-analphabètes. Ils savent à peine lire et écrire. Ils savent juste qu’il se passe des choses en Ukraine…
Leur démarche en dit long sur la dégringolade d’une partie du corps enseignant. Des petits bourgeois étriqués qui ont choisi cette carrière non pas par vocation mais pour devenir fonctionnaires et en toucher les émoluments. Ceux qui sont à plaindre dans cette pitoyable affaire ce sont leurs élèves.
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