Pas sûr que ça fasse plaisir à Poutine...
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La guerre en Ukraine fait des trouées sanglantes dans les rangs de l’armée russe. D'après les services de renseignements ukrainiens, 46 000 morts et deux fois plus de blessés.
Des milliers de véhicules blindés détruits. Dix généraux éliminés par les snipers ukrainiens.
Face à cette situation désastreuse, Poutine recrute des hommes dans les prisons. On promet des remises de peine aux détenus et en tout cas une libération anticipée.
La mobilisation générale serait une solution. Mais elle n’est envisageable qu’en cas de guerre. Or, selon la sémantique dont il est prisonnier, il n’y a pas de guerre en Ukraine mais seulement une “opération spéciale”.
Mais voilà que dans cette vallée de larmes un homme providentiel a surgi : Kim Jong-un. Le leader nord-coréen aime beaucoup Poutine : entre dictateurs, ils ont tout pour s’entendre.
Ainsi, il a fait savoir au chef du Kremlin qu’il était prêt à envoyer 100 000 hommes en Ukraine. Par quels moyens ? Un pont aérien ? Il n’en a pas les moyens. Le transsibérien ? Des dizaines de milliers de kilomètres à parcourir.
L’offre de Kim Jong-un a donc une portée symbolique. Condescendante, elle humilie le pauvre Poutine. Et c’est comme ça que Kim est grand et que Vladimir est petit.
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