Apple, LVMH et Airbus restent les trois entreprises préférées des jeunes diplômés qui s’inquiètent cependant des risques sur l’emploi<!-- --> | Atlantico.fr
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Louis Vuitton LVMH diplômes entreprises
Louis Vuitton LVMH diplômes entreprises
©ERIC PIERMONT / AFP

Atlantico Business

Les jeunes diplômés arrivent sur le marché du travail au pire moment : des incertitudes terribles provoquées par la pandémie et des employeurs frileux qui retardent les décisions d’embauches. Cela dit, Apple, LVMH et Airbus continuent d’attirer la confiance des jeunes.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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La crise économique et sanitaire est venue considérablement doucher les premiers pas professionnels des jeunes d’aujourd’hui. Diplômés et étudiants sont stressés par des perspectives professionnelles qu’ils ne voient plus.

D’après une étude d’Epoka-Harris, réalisée auprès des jeunes diplômés ou en cours d’études, cette génération de jeunes du Covid-19 est beaucoup moins confiante de pouvoir trouver un emploi, puisque leur espoir a diminué de plus de 30 points par rapport à l’an dernier.

Sur l’ensemble des filières et des formations, 55% estiment qu'il est difficile de trouver un emploi aujourd'hui, contre seulement 17% l'an passé. Si on considère leur situation filière par filière, on constate que les diplômés d’école de management sont parmi les plus pessimistes puisque seuls 4 élèves sur 10 sont confiants de trouver un emploi dans l’année à venir, les ingénieurs restent les plus confiants (64%) sur leurs chances de s’insérer sur le marché du travail, mais cette performance est très nettement en baisse.  

Leur hantise : être obligé de passer un test ou un entretien d’embauche masqué ou alors par Skype, de chez eux. Une épreuve qui paraît désolante quand on débute dans la vie.

Pour autant, pour parvenir à une embauche, les jeunes sont prêts à s’investir et travailler beaucoup (45,9 heures en moyenne par semaine), à condition d’aborder des sujets ou des projets intéressants et sources d’épanouissement (80%), d'apprendre, de se former et de monter en compétences (67%).

Diriger n’est pas leur priorité. Seulement la moitié (47%) des élèves d’école de commerce souhaitent accéder rapidement à des postes de management (un tiers seulement des ingénieurs et des universitaires).

Et parmi ceux qui s’orientent vers des grandes entreprises, le classement des entreprises préférées des jeunes n’est pas beaucoup chamboulé.

On retrouve en tête les ténors de la tech ou du luxe, des secteurs qui font toujours autant rêver et qui n’ont pas beaucoup souffert de la crise.

Voici les entreprises préférées des étudiants en 2020 :

Ce classement des entreprises préférées des Français est intéressant. D’abord, parce que les grandes marques employeurs restent des valeurs sûres : LVMH ou Danone, L‘Oréal ou BNP.

Ce qui intéresse les jeunes diplômés, ce sont, sans surprise, les entreprises internationales ou mondialisées, celle qui ont un sens de la responsabilité sociale et environnementale et enfin, celles qui sont les plus digitalisées. A cet égard, la nationalité de l’entreprise a peu d’importance. Que Google ou Apple soient américains les importent peu. Pour les jeunes diplômés, « ces entreprises sont hors frontières, mondiales ».

Enfin, la violence de la pandémie a peu d‘effet et n‘annonce pas beaucoup de bouleversements. A priori, l’après-Covid ne bouleversera pas l’ordre des facteurs coté entreprises.

Apple reste l’entreprise mondiale la plus connue et la plus intéressante. Les produits Apple sont solidement accrochés dans le haut du tableau des préférences, et les perspectives d’innovation sans limite font rêver les ingénieurs.

LVMH reste l’entreprise de luxe la plus recherchée, preuve que les jeunes ne croient pas à une dévalorisation durable du luxe.

Enfin, plus surprenant, Airbus reste dans le tiercé gagnant alors que cette entreprise est au bord du gouffre parce qu‘elle ne vend plus un avion depuis presque un an.

Pour autant, les jeunes diplômés croient dur comme fer que Airbus rebondira de plus belle, car le monde débarrassé du Covid finira par reprendre l’avion. Les jeunes diplômés considèrent que Airbus est particulièrement bien placé pour inventer le transport de demain, un avion plus écologique, pour que les populations ne perdent pas en niveau de vie et de développement, tout en respectant les exigences de responsabilité sociale et environnementale.

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