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La FNSEA, principal syndicat agricole français, appelle le Parlement à adopter une proposition de loi (Descrozaille) qui grave dans le marbre plusieurs dispositions expérimentées dans le cadre des lois Egalim 1 et 2.

Les sénateurs ont l'intention de déposer une proposition de loi afin de modifier certains aspects de la loi Alimation (loi Egalim). Des pans entiers de l'agriculture sont menacés sans une correction rapide des textes.

La loi du 30 octobre 2018 visait à rétablir l’équilibre des relations commerciales entre les producteurs et la grande distribution et à rendre accessible une alimentation saine et durable pour tous les consommateurs. Elle a été adoptée par le Parlement le 2 octobre 2018 et a été promulguée le 30 octobre 2018.

Ce fut long, ce fut rude, mais nous y sommes à peu près parvenu : l’imprévisible a été courageusement repoussé hors de France et depuis, tout se déroule exactement comme prévu. C’est-à-dire mal.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. En France, les députés sont passés maîtres en matière de pavage et déploient tous les jours des trésors d’ingéniosité pour des dalles colorées, des carreaux chatoyants et plus souvent encore des tuiles finement ouvragées. Avec la Loi Alimentation, nous en avons un nouvel exemple brillant.

La loi Alimentation qui devrait interdire de vendre des produits à un prix coûtant devrait entraîner une hausse des prix de plusieurs produits. Carrefour anticipe une hausse de 3% sur 1000 produits par exemple.

Prenant le relais de Ségolène Royal et partageant les convictions de son ex-ministre Nicolas Hulot, le Président Macron a décidé d’interdire le glyphosate d’ici 3 ans.

Pour Yannick Jadot, "il donne un sentiment d'impuissance de l'écologie". "Nicolas, si tu tiens à ta crédibilité, tu pars", a lancé, de son côté, une élue EELV sur France 3.

Très mal défendue par le ministre de l’Agriculture lui-même, la loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable » dont l’examen a démarré hier à l’Assemblée nationale part avec un lourd handicap : toutes ses devancières n’ont eu que des résultats relatifs, en tout cas pour les agriculteurs.