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Le populisme est aussi en train de triompher aux Etats-Unis
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Revue d'analyses financières

Cette situation est le résultat d’une double incompétence. Celle des banquiers centraux qui à force de « politiques non orthodoxes » sont en train de sombrer dans la pensée magique en essayant de faire fonctionner les économies avec des taux d’intérêt négatifs. Celle des politiques qui continuent à endetter leur pays en ne réformant rien.

Jean-Jacques Netter

Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est vice-président de l’Institut des Libertés, un think tank fondé avec Charles Gave en janvier 2012.

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Le populisme avance partout. Il est au pouvoir en Hongrie, en Pologne. Il est proche du pouvoir en Autriche. Il pourrait emporter en Grande Bretagne le référendum sur la sortie de l’Union Européenne. Il est aux portes de la Maison Blanche. Il y sera peut être bientôt en France…

Cette situation est le résultat d’une double incompétence. Celle des banquiers centraux qui à force de « politiques non orthodoxes » sont en train de sombrer dans la pensée magique en essayant de faire fonctionner les économies avec des taux d’intérêt négatifs. Celle des politiques qui continuent à endetter leur pays en ne réformant rien.

Dans tous les pays où le phénomène se produit, la liste de ceux qui votent pour les candidats populistes est formée par les classes moyennes peu qualifiées qui sont inquiètes à juste titre pour leurs retraites et sont convaincues que leurs enfants auront un niveau de vie inférieurs à eux. Dans une démocratie, les électeurs doivent s’exprimer pour montrer qu’ils n’acceptent plus les fausses promesses qui leur ont été faites.

Tout cela montre que les rapports entre la mondialisation et les états doivent être beaucoup mieux expliqués et complètement repensés.

Le triomphe de Donald Trump aux Etats Unis dans la campagne pour les primaires du parti républicain s’inscrit dans cette logique. Il oblige maintenant tous les acteurs de la vie politique et des médias à envisager son élection. Son programme économique de campagne piochait à la fois dans les idées libérales et dans les idées les plus protectionnistes, le tout présenté avec une forte critique des élites en place. En plus, il refusait d’appliquer l’orthodoxie budgétaire de son camp. C’était bien évidemment la recette pour récolter le plus de délégués pour la convention républicaine qui aura lieu à Cleveland.

Pour le moment les dignitaires du Parti républicain ont du mal à se ranger derrière lui pour aller à la bataille ensemble. George Bush le seul ancien président républicain encore en vie, Mitt Romney candidat en 2012, Paul Ryan le porte parole de la Chambre des Représentants font partie de ceux qui se sont exprimés publiquement en annonçant qu’ils ne se prononceraient pas pour une candidature de Donald Trump à la tête des Républicains.

Jusqu'à maintenant, le « nominé présomptif », comme on le désigne dans les médias américains, y est arrivé. Il a financé sa propre campagne (environ 40 M de dollars). Pour la suite il a besoin  que la machine financière du Parti Républicain lève de l’argent pour lui. Cela sera plus difficile.

Des tableaux très précis paraissent dans tous les journaux pour monter ses nombreux changements de positions sur pratiquement tous les sujets : la détention d’armes, les réfugiés syriens, la politique de la santé, la « taxation des riches » et bien sûr l’avortement. De nombreux articles sont également consacrés à toutes ses entreprises qui ont été des échecs : Trump Airlines, Trump University, Trump Magazine, Trump Vodka, Trump Mortgage …

Il n’est pas encore élu, car il a d’ores et déjà contre lui la majorité des femmes, des jeunes, des hispaniques et des noirs…

Face a lui, Hillary Clinton a du mal . Elle apparaît comme la candidate de Wall Street et du libre échangisme considéré comme mortel par les classes moyennes.

Le combat entre « Maîtres Penseurs de gauche » et « Essayistes Ultra-Droitiers » continue

En France, la liste des cadeaux électoraux s’allonge toutes les semaines. Il faudra bien évidemment pour les financer remettre en cause l’allègement de charges promis aux entreprises. Les taux négatifs sont une vraie catastrophe, 55% de l’encours de la dette publique ne rapporte plus rien. Si cela continue cela va  provoquer « l’euthanasie du rentier », la faillite des compagnies d’assurance et des caisses de retraite…

Le programme économique de Marine Le Pen commence à être examiné de près. On peut  constater comme l’a fait Maël de Calan dans son livre « La vérité sur le programme du Front National » de multiples erreurs, des incohérences des oublis et quelques mensonges.

Les maîtres penseurs de gauche occupent depuis trente ans la quasi totalité de l’espace médiatique. Ils essayent de vendre  un progressisme qui se rapproche de la pensée totalitaire etassistent impuissants au développement de « l'islamo-gauchisme ».  La majorité des médias acquis à leur cause se déchaînent contre ce qu’ils appellent « les essayistes ultra-droitiers » qui ne font que décrire la réalité toute simple : la très grande majorité de la population n’a pas du tout envie en France d’un état multiculturel qui entend modifier son identité.

En Autriche,  Norbert Hofer, candidat du FPÖ,  a dépassé les candidats  des partis social démocrate et conservateur qui ont été éliminés dès le premier tour de l’élection présidentielle.

Le temps du protectionnisme pourrait donc revenir. A suivre …

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