Un vol à 350.000 euros afin de gagner deux heures pour rentrer d'une visite en Nouvelle-Calédonie ? Edouard Philippe "assume complètement"

Un rapide tour sur les vites de compagnies aériennes vous le confirmera : aller en Nouvelle-Calédonie, c’est loin et cher. Mais à ce point-là ? Alors qu’Edouard Philippe était en visite avec sa délégation de 60 personnes sur le "Caillou" au début du mois de décembre, Matignon a affrété un avion d'un loueur privé afin de permettre au Premier ministre - et à d'autres ministres - de rentrer plus vite. Montant de la facture : 350.000 euros.

Petit résumé : le vol aller est bien effectué en vol commercial. Mais le retour se déroule en deux étapes : d’abord un vol jusqu’à Tokyo - escale classique des voyages Nouméa-Paris - sur un A340 de l'armée de l'air, qui avait été mobilisé exprès. Sauf que le chef de gouvernement devait être de retour à Paris le plus rapidement possible, et surtout, être frais et disponibles. Matignon a donc fait affréter un autre A340, bien plus luxueux, contenant une centaine de sièges de première classe. Contacté par l’AFP, Matignon confirme la somme de 350000 euros, soit un billet à 6000 euros par personne tout de même. Motif évoqué pour ce changement d’appareil : l’A340 de l’armée "ne sert pas en temps normal à transporter ni des autorités militaires ni des membres du gouvernement en long courrier et de nuit". Par ailleurs, il ne comporte pas de sièges business... 

Invité sur RTL ce mercredi matin, Edouard Philippe a "assumé complètement, reconnaissant toutefois que les sommes "sont toujours impressionnantes". Il a ensuite mis en avant les économies par rapport au précédent quinquennat : "C'est compliqué de déplacer le Premier ministre, et c'est cher. J'essaye de faire en sorte de limiter au maximum ces frais. Par exemple, le voyage en Nouvelle-Calédonie a coûté très cher, mais il a coûté 30% moins cher que le voyage de mon prédécesseur".