Salman Rushdie poignardé : placé sous respirateur artificiel, l'écrivain « pourrait perdre un œil »<!-- --> | Atlantico.fr
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Salman Rushdie a été placé sous respirateur artificiel après avoir été poignardé au cou et à l'abdomen, lors d'une conférence à Chautauqua, dans l’Etat de New York.
Salman Rushdie a été placé sous respirateur artificiel après avoir été poignardé au cou et à l'abdomen, lors d'une conférence à Chautauqua, dans l’Etat de New York.
©Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

"Les nouvelles ne sont pas bonnes"

Salman Rushdie a été poignardé lors d’une conférence dans l’Etat de New York. L’auteur britannique est hospitalisé. Son agresseur a pu être arrêté.

L’auteur britannique Salman Rushdie a été placé sous respirateur artificiel après avoir été poignardé au cou et à l'abdomen, lors d'une conférence à Chautauqua, dans l’Etat de New York.

Son agresseur, un homme de 24 ans, a été arrêté sur les lieux de l'attaque.

L'agent de Salman Rushdie, Andrew Wylie, s’est confié au New York Times quelques heures après que l'écrivain a été agressé :

« Les nouvelles ne sont pas bonnes. Salman va probablement perdre un œil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie ».

L’auteur britannique est visé par une fatwa depuis la publication de son ouvrage « Les Versets sataniques » dans les années 1980.

Immédiatement après son agression, sur l'estrade de l'amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, Salman Rushdie avait été transporté en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche où il a été opéré en urgence, a précisé devant la presse le major de la police de l'Etat de New York, Eugene Staniszewski. L'animateur de la conférence, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été « blessé légèrement au visage ».

L’agresseur a donc été arrêté et placé en détention. L’agent Staniszewski a révélé que l’assaillant s’appelait Hadi Matar, 24 ans, originaire de l’Etat du New Jersey.

Salman Rushdie s’apprêtait à donner une conférence littéraire dans cette petite ville située à 100 km de Buffalo près du lac Erié qui sépare les États-Unis du Canada.

La « fatwa » contre Salman Rushdie n’a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

« Son combat est le nôtre, universel », a précisé sur Twitter Emmanuel Macron assurant être « aujourd’hui, plus que jamais, à ses côtés ». « Cet acte de violence est consternant », a estimé le conseiller à la sécurité du président américain Joe Biden, Jake Sullivan. « Tous les membres de l’administration Biden-Harris prient pour son prompt rétablissement », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est également dit « atterré que Sir Salman Rushdie a été poignardé alors qu’il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre », en allusion à la liberté d’expression.

L’association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, s’est déclarée aussi « sous le choc et horrifiée » en révélant que vendredi matin, Salman Rushdie leur avait proposé son « aide pour des écrivains ukrainiens ».

Huffington Post

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