Rachat de Twitter: les Etats-Unis enquêtent sur une possible fraude d'Elon Musk

Elon Musk a-t-il enfreint la loi en achetant Twitter (rebaptisé X) ? C’est la question que se pose la Security and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain. 

Il est reproché au milliardaire d'avoir déclaré trop tard auprès de la SEC son acquisition de 9,2% des parts de l'entreprise. Cette opération en avait fait l'actionnaire majoritaire du réseau social. Mais la SEC ne parvient pas à mettre la main sur Elon Musk. Pour qu’il puisse donc s’exprimer, le gendarme boursier a donc déposé une plainte contre le propriétaire de Twitter jeudi 5 octobre, indique The Guardian.

Le document, consulté par l'AFP, pointe ainsi que Elon Musk ne s'est pas présenté à San Francisco au mois de juin alors qu'une audition était prévue. La SEC explique par ailleurs que la date de cette entrevue avait été modifiée à plusieurs reprises pour convenir à l'emploi du temps du milliardaire.

« Malgré la nature spécieuse des objections intempestives de Musk, le personnel de la SEC a tenté de négocier de bonne foi avec Musk pour trouver une autre date et un autre lieu pour son audition », précise la SEC. « Ces efforts de bonne foi se sont heurtés au refus catégorique de Musk ». Ce qui a conduit la SEC a entamer une procédure judiciaire afin de contraindre le propriétaire de Twitter à répondre à ses questions sur de possibles violations de lois fédérales.

« La SEC a déjà recueilli le témoignage d'Elon Musk à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête malavisée - trop c'est trop », a réagi de son côté Alex Spiro, l'avocat d’Elon Musk. 

Après être devenu l'actionnaire majoritaire de Twitter, Elon Musk avait annoncé vouloir acquérir 100% des actions de la plateforme. Quelques semaines plus tard, il s'était ravisé en suspendant son rachat. Cette décision avait mené à un procès, forçant l'entrepreneur a aller au bout de son achat.