Radicalisation
PSA-Aulnay : des salariés bloquent le siège du patronat de la métallurgie
Après huit semaines de grève, les salariés de PSA-Aulnay ont décidé de durcir leur mouvement. Ce vendredi, plus d'une centaine d'entre-eux ont investi les locaux de l'UIMM, le patronat de la métallurgie, à Paris.
"Nous sommes déterminés"
Ce vendredi, c'est munis d'une banderole proclamant "Non à la fermeture de PSA Aulnay" que les manifestants, répondant à l'appel de la CGT, SUD et la CFDT d'Aulnay, sont arrivés au siège de l'UIMM. Ils l'ont placardée à l'entrée du bâtiment. "On est des ouvriers, pas des casseurs, les casseurs c'est les patrons", scandaient-ils dans le hall flambant neuf du siège du patronat de la métallurgie, présidé par Frédéric Saint-Geours, qui est aussi le numéro 3 de PSA. "Que des organisations syndicales aient validé l'accord sur Aulnay qui est rejeté par la base ne rend pas cet accord meilleur aux yeux des salariés qui vont être au chômage", a déclaré le leader CGT.
"Les patrons et le gouvernement doivent prendre au sérieux la situation d'Aulnay. Nous sommes déterminés. Nous voulons la garantie de l'emploi", a expliqué un salarié de l'usine de Seine-Saint-Denis, Mohammed Diyer. L'usine d'Aulnay-sous-Bois, vouée à la fermeture l'année prochaine dans le cadre d'un vaste plan de restructuration annoncé en juillet 2012, est paralysée depuis le 16 janvier par une grève à l'appel de la CGT à laquelle se sont joints la CFDT et le syndicat SUD du site.
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