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Procès en Irak de la djihadiste présumée Mélina Boughedir : ses avocats dénoncent "l'ingérence" de Jean-Yves Le Drian
©TOBIAS SCHWARZ / AFP

Justice

Partie rejoindre l’Etat islamique en 2015, la jeune femme est jugée ce dimanche pour terrorisme. Le ministre des affaires étrangères l'a qualifiée jeudi de "combattante".

Mélina Boughedir, partie en Syrie et en Irak rejoindre l’Etat islamique avec son mari et ses enfants en 2015 est jugée ce dimanche pour terrorisme dans la capitale irakienne, où elle risque la peine de mort.

A la veille de l'audience, l'un de ses avocats, Me Martin Bradel a posté sur Twitter une lettre ouverte adressée au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Les défenseurs de la jeune femme y accusent le ministre "d'ingérence inacceptable" et de "faute morale et politique" : pour eux, Jean-Yves Le Drian a "gravement foulé au pied les principes fondamentaux, la présomption d'innocence, la séparation des pouvoirs, les droits de la Défense [...] et bien sûr le principe de non-ingérence dans les affaires d'un État étranger" jeudi lors d'une interview sur LCI.

Le ministre y avait déclaré : "Madame Boughedir est une combattante. Quand on va à Mossoul en 2016, c’est pour combattre et donc elle est jugée sur les lieux de ses exactions. C’est la logique normale. Elle a combattu contre les unités irakiennes, elle est jugée en Irak. Nous n’avons pas vocation à nous mêler des jugements". Il avait précisé : "nous condamnons totalement la peine de mort" et "nous souhaitons qu’elle ne soit pas appliquée en Irak".

Pour les avocats, la position du ministre "ne peut être qu’interprétée (…) comme une pression inacceptable sur la justice irakienne et comme l’illustration si besoin était de [sa] volonté à tout prix, et au sacrifice des principes fondamentaux, que [leur] cliente ne revienne pas en France".

Lu dans Le Monde

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