Polémique autour de Marion Maréchal-Le Pen : les évêques de France ne changent pas d'avis sur le FN

La polémique enfle. L'Observatoire sociopolitique du diocèse qui a eu l'idée d'inviter Marion Maréchal-Le Pen pour son université d'été en plein coeur du massif de la Sainte-Baume, ne pensait pas faire autant de remous. Pourtant, la présence de la députée à cette journée continue de faire débat. Au point que les organisateurs s'en justifient aujourd'hui. "Le sujet porte sur la politique, les médias et la vérité avec un grand V. Marion Maréchal-Le Pen a été sollicitée bien avant qu'elle ne lance sa campagne politique. Nous l'accueillons comme nous accueillons d'autres élus de droite et de gauche qui affichent leurs engagements chrétiens" se défend Dorothée Paliard, organisatrice de cette table ronde, dans les colonnes du Parisien.

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Mais ce ne sera sans doute pas suffisant pour calmer le débat. Accusée d'un rapprochement avec le Front national, l'Eglise catholique s'insurge. Jeudi soir, le porte-parole de la Conférence épiscopale, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, a assuré jeudi que "la ligne des évêques de France n'a pas changé" face au Front national.

Le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF) a cité comme "premières", parmi les "valeurs de l'Évangile", "l'accueil de l'autre, le respect de l'étranger, la conception d'une société qui n'a pas peur". "Ces idées ne sont pas vraiment conformes avec ce que prône aujourd'hui le Front national. Si le Front national pense qu'il a changé, il faut qu'il le montre", a-t-il estimé.

"Mgr Rey ne fait pas venir Marion Maréchal-Le Pen à cette université d'été pour avaliser ses thèmes", a encore dit le prélat. Lors de cette table ronde, Valérie Boyer (les Républicains) et Simon Renucci (PS), élus du Sud, seront également présents.