Menace terroriste en France : « on ne peut exclure une action », prévient le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard<!-- --> | Atlantico.fr
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Terrorisme
Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste, s'est confié sur l'état de la menace terroriste sur le territoire français.
Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste, s'est confié sur l'état de la menace terroriste sur le territoire français.
©VALERY HACHE / AFP

Lutte contre le terrorisme

Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a mis en garde face à une possible action menée depuis l'extérieur sur le territoire hexagonal, alors que le procès de l'attentat de Nice doit s'ouvrir lundi.

Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste, a évoqué le risque élevé de la menace terroriste extérieure sur le territoire français. Il s’est exprimé sur BFMTV :  

« On ne peut pas exclure une action projetée (extérieure NDLR), c'est-à-dire des actions menées par des individus venant de zones d'actions terroristes, notamment la zone irako-syrienne ».

La menace est croissante, selon le procureur :

« je n'aurais peut-être pas dit cela il y a deux ans. Depuis deux ans, on a pu constater comment l'Etat islamique reconstituait certaines poches ».

Ila notamment évoqué l'attaque djihadiste menée contre une prison à Hassaké, en Syrie, qui a fait 373 morts en janvier dernier.

Pour expliquer cette crainte et ce regain de la menace terroriste, le procureur évoque plusieurs signaux parmi lesquelles l'existence de personnes ayant combattu en zone irako-syrienne qui parviennent à regagner l'Europe par leurs propres moyens. Aucun n'a été détecté en France, mais certains d'entre eux ont rejoint l'Allemagne.

Depuis deux à trois ans, la DGSI reçoit aussi plus de signalements de sources humaines qui leur disent que des cellules cherchent à frapper l'Europe.

La propagande du groupe Etat islamique est par ailleurs en hausse depuis deux ans.

Le procureur antiterroriste souligne les difficultés de réinsertion des personnes déjà condamnées pour des actes terroristes :

« Nous sommes dans un terrorisme idéologique. Et par conséquent ce serait très naïf de croire que l'immense majorité de ceux qui ont été condamnés pour des actes terroristes de type djihadistes ont aujourd'hui abandonné leur idéologie. On constate même fort souvent qu'ils n'ont rien perdu de leurs convictions ».

Selon Jean-François Ricard, « il faut être réaliste » face à ce risque.

Quelques jours avant l’ouverture du procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard considère la menace croissante en France.

En l’absence de l’auteur de l’attentat, abattu sur place par les policiers, la cour d’assises spéciale de Paris examinera les responsabilités de trois membres de son entourage, poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste, et de cinq personnes soupçonnées de lui avoir fourni des armes.

BFMTV

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