Les médecins envisagent la "sédation terminale" <!-- --> | Atlantico.fr
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Les médecins évoquent l'euthanasie
Les médecins évoquent l'euthanasie
©Reuters

Point de vue

Invoquant "un devoir d'humanité", l'Ordre souhaite dans un avis que ces cas d'"assistance à mourir" médicalisée soient réservés à des "situations exceptionnelles".

L'idée de l'euthanasie pour les patients en fin de vie fait son chemin. Ce jeudi, le Conseil national de l'Ordre des médecins envisage, pour la première fois, qu'un collège médical permette une "sédation terminale" pour des personnes ayant émis des "requêtes persistantes, lucides et réitérées".

"Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d'une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu'elles soient identifiées comme telles, non pas par un seul praticien mais par une formation collégiale". L'Ordre évoque à ce sujet "un devoir d'humanité" sans employer directement le terme d'euthanasie pour décrire cette assistance médicalisée pour mourir. 

La loi Leonetti de 2005, encore mal connue, "répond au plus grand nombre de situations de fin de vie", souligne-t-il dans ce document intitulé "Fin de vie, 'Assistance à mourir' ". Cette loi "autorise, en fin de vie l'emploi de traitements à doses efficaces pour soulager le patient, avec son accord, quand bien même ces doses seraient susceptibles d'écourter ce qui reste de vie", rappelle l'Ordre. "Toutefois, la loi peut n'offrir aucune solution pour certaines agonies prolongées ou pour des douleurs psychologiques et/ou physiques qui, malgré les moyens mis en oeuvre, restent incontrôlables", note-t-il. Ces situations, mêmes "rares, ne peuvent demeurer sans réponse" poursuit l'Ordre en reconnaissant l'existence de "situations exceptionnelles, non prises en compte" par la loi actuelle. "Une sédation, adaptée, profonde et terminale délivrée dans le respect de la dignité pourrait être envisagée, par devoir d'humanité, par un collège dont il conviendrait de fixer la composition et les modalités de saisine", estime l'Ordre.

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