La Chine va se « battre jusqu'au bout » pour empêcher l'indépendance de Taïwan<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Défense
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen salue un chasseur F-16 V de fabrication américaine, le 18 novembre 2021. La Chine va se « battre jusqu'au bout » pour empêcher Taïwan de déclarer son indépendance.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen salue un chasseur F-16 V de fabrication américaine, le 18 novembre 2021. La Chine va se « battre jusqu'au bout » pour empêcher Taïwan de déclarer son indépendance.
©Sam Yeh / AFP

Tensions sur l'avenir de Taïwan

Cette déclaration du ministre chinois de la Défense intervient comme une réplique à celle du ministre américain de la Défense qui avait, la veille, dénoncé l'activité militaire « provocatrice et déstabilisante » de Pékin près de Taïwan.

La Chine va se « battre jusqu'au bout » pour empêcher Taïwan de déclarer son indépendance, a déclaré dimanche le ministre chinois de la Défense. Wei Fenghe s’est exprimé lors du forum de sécurité « Dialogue de Shangri-La » à Singapour :

« Nous allons nous battre à tout prix et nous allons nous battre jusqu'au bout. C'est le seul choix possible pour la Chine. Ceux qui poursuivent l'indépendance de Taïwan dans le but de diviser la Chine n'arriveront certainement pas à leurs fins. Personne ne devrait jamais sous-estimer la détermination et la capacité des forces armées chinoises à sauvegarder son intégrité territoriale ».

Wei Fenghe a exhorté Washington à « cesser de dénigrer et de contenir la Chine (...) à cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et à cesser de nuire aux intérêts de la Chine ».

Il s'est également montré plus conciliant, appelant à une relation sino-américaine « stable », qui, selon lui, est « vitale pour la paix mondiale ».

Cette déclaration est une réplique à celle, la veille, du ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, qui avait dénoncé l'activité militaire « provocatrice et déstabilisante » de Pékin près de Taïwan :

« Nous constatons une coercition croissante de la part de Pékin. Nous avons assisté à une augmentation continue de l'activité militaire provocatrice et déstabilisante près de Taïwan », a précisé le chef du Pentagone lors du forum de sécurité à Singapour.

Il a souligné l'importance de maintenir les « lignes de communication totalement ouvertes avec les responsables de la défense de la Chine » pour éviter les erreurs de calcul.

Selon un porte-parole du ministère chinois de la Défense, Wei Fenghe a affirmé vendredi lors d'une rencontre avec Lloyd Austin en marge de ce forum : « Si quiconque osait séparer Taïwan de la Chine, l'armée chinoise n'hésiterait pas un instant à déclencher une guerre, quel qu'en soit le prix ». Pékin « briserait en mille morceaux » toute tentative d'indépendance, a averti le ministère chinois de la Défense.

Lloyd Austin a dit à Wei Fenghe que Pékin devait « s'abstenir » de toute nouvelle action déstabilisatrice dans cette région, selon le Pentagone. Le ministère des Affaires étrangères de Taïwan a réagi samedi en disant rejeter les « affirmations absurdes » de Pékin. 

Cette joute verbale entre les deux superpuissances intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques au sujet de l'île autonome et démocratique, que Pékin considère comme faisant partie intégrante de son territoire.

Les deux hommes ont eu leur premier entretien en tête-à-tête en marge du sommet de Singapour vendredi, au cours duquel ils se sont affrontés au sujet de Taïwan. La Chine estime que cette île de 24 millions d'habitants est l'une de ses provinces historiques qu'elle entend reprendre par la force si nécessaire.

Les incursions sans précédent d'avions militaires chinois dans la zone défense aérienne taïwanaise ont fait monter la pression ces derniers mois.

Le président Joe Biden, lors d'une visite au Japon le mois dernier, a déclaré que Washington défendrait militairement Taïwan si elle était attaquée par la Chine. La Maison Blanche a depuis insisté sur le fait que sa politique d'« ambiguïté stratégique » quant à une éventuelle intervention n'avait pas changé.

La guerre en Ukraine et l'invasion du pays par la Russie en février dernier ont fait craindre que la Chine adopte la même stratégie vis-à-vis de Taïwan. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !