Hélie Denoix de Saint Marc : le résistant et putschiste en Algérie est mort<!-- --> | Atlantico.fr
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Hélie Denoix de Saint Marc avait été élevé au rang de grand'croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy en 2011
Hélie Denoix de Saint Marc avait été élevé au rang de grand'croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy en 2011
©REUTERS/Christophe Ena/Pool

Deuil

Déporté à Buchenwald en 1943, il est décédé lundi matin dans la Drôme à l'âge de 91 ans.

C'est une figure de la Résistance française qui vient de décéder. Hélie Denoix de Saint Marc est mort lundi matin dans la Drôme à l'âge de 91 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. "Il s'est éteint vers 8h30 dans sa maison de campagne de La Garde-Adhémar", a déclaré l'un de ses petits-fils à l'AFP. Né le 11 janvier 1922 à Bordeaux dans une grande famille bordelaise, il s'était engagé dans la Résistance à 19 ans. Trahi, il avait été arrêté en juillet 1943 par la Gestapo et déporté à Buchenwald dans un convoi d'un millier de déportés, dont une trentaine seulement survécurent.

Il avait rejoint la Légion étrangère après la guerre et servi à trois reprises en Indochine, où il avait participé à de violents combats entre 1948 et 1954. Commandant par intérim du 1er Régiment étranger de parachutistes (REP) en Algérie, il s'était rallié au putsch des généraux hostile à la politique du général de Gaulle. Pour une telle opposition, Hélie Denoix de Saint Marc avait été condamné à 10 ans de réclusion. Il ne passera finalement que cinq années derrière les barreaux. Il a en effet été gracié en décembre 1966, puis entièrement réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires.

En tant qu'acteur de plusieurs pages de l'Histoire contemporaine, ce résistant avait ensuite témoigné dans des livres à succès. Preuve en est, en 1995, ses mémoires, Les champs de braises, ont obtenu le prix Femina de l'essai. Suivront une dizaine d'ouvrages, dont Notre histoire, 1922-1945, en collaboration avec un écrivain et ancien officier allemand, August von Kageneck.

Il avait été élevé en novembre 2011 à la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur, la plus haute distinction de la République, par Nicolas Sarkozy dans la cour d'honneur des Invalides.

Lu sur Le Point.fr

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