François Hollande en visite à Florange : le site d'ArcelorMittal "doit être un anti-Gandrange"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Ce lundi 24 novembre, François Hollande se rendra sur le site de Florange.
Ce lundi 24 novembre, François Hollande se rendra sur le site de Florange.
©Reuters

Perturbations à l'horizon

A Florange, si les hauts fourneaux "n'ont pas été rouverts, il n'y a eu aucun licenciement, des investissements massifs sont lancés et le site crée de nouveaux emplois", s'est justifié le chef de l'Etat.

François Hollande avait promis aux ouvriers qu’il reviendrait tous les ans à Florange. C'est pourquoi, le chef de l’Etat s'est rendu sur le site d’ArcelorMittal ce lundi 24 novembre, pour la quatrième fois en trois ans. Sa visite n'est toutefois pas appréciée de tous…

Le président de la République est arrivé à 9h45 pour voir le futur Institut de la métallurgie du Val de Fensch, à Uckange, près de Florange, qui doit ouvrir fin 2015. Il a froidement été accueilli par son ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Car la députée socialiste a été profondément déçue par la "trahison" de François Hollande envers Florange. "Le quinquennat n'aurait pas eu le même visage s'il (François Hollande, Ndlr) s'était battu jusqu'au bout pour sauver ce site", a-t-elle déclaré ce lundi, estimant que "la fermeture des hauts-fourneaux a été le tournant du quinquennat", sans lequel "les Français auraient encore confiance"...

"Je ne nie pas les avancées qui ont été obtenues, 180 millions plus le centre de recherches. Ce que la gauche a obtenu ne l'avait pas été par Nicolas Sarkozy pour Gandrange quatre ans plus tôt. Ce qui a manqué, c'est la volonté de soulever des montagnes", avait-elle cependant nuancé Aurélie Filippetti plus tôt sur France Info. En revanche, l'ex-leader CFDT de Florange; Edouard Martin, ajourd'hui député européen PS, a été plus tendre avec François Hollande, tenant surtout à saluer les "180 millions euros d'investissement (réalisés) à Florange" et qui ont permis de "sauver plus de 2 000 emplois". "On ne s'est pas battu pour rien", s'est-il félicité.

"Florange doit être un anti-Gandrange", s'est aujourd'hui exclamé le président. A Florange, si les hauts fourneaux "n'ont pas été rouverts, il n'y a eu aucun licenciement, des investissements massifs sont lancés et le site crée de nouveaux emplois", s'est justifié François Hollande. Par ailleurs, "peut-être qu'il a fallu ce coup de semonce pour qu'on s'engage durablement. Assurer les reclassements d'aujourd'hui mais faire en sorte pour demain qu'on puisse avoir un espoir", a renchérit le chef de l'Etat. Car, "Ma conviction est que la Lorraine est une terre industrielle d'avenir. (...) Ici on invente des matériaux nouveaux, des procédés qui vont bouleverser la production, qui vont permettre d'économiser de l'énergie", a-t-il assuré, prenant la route de Florange, où il doit rencontrer la direction et les partenaires sociaux d'ArcelorMittal.

Mais outre des sidérurgistes déçus par François Hollande, ce dernier pourrait rencontrer sur son chemin des salariés d'Ecomouv'. En effet, 157 d'entre eux comptent venir pour interpeller le président sur leur sort, très flou depuis l'abandon de l'écotaxe par le gouvernement en octobre. Sans donner plus détail, François Hollande a promis ce lundi de leur assurer "une transition d'un an avec garantie de salaire". 

Dans l'après-midi, le chef de l'Etat inaugurera ensuite une nouvelle usine Safran-Albany à Commercy dans la Meuse. Le site, qui produit des pièces du moteur d'avion nouvelle génération LEAP, a ouvert au printemps dernier et emploie déjà plus de 90 personnes. D'ici à 2018, il devrait générer 400 emplois directs. A l'issue de la journée, il devrait enfin rencontrer des des représentants des agriculteurs de la région. Ces derniers ont annoncé une manifestation pour sa venue. 

Lu sur Le Parisien

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !